Secret du moment


A. LICHUAN WHITELAW
(TROUVÉ)

Finalement, tu as plus de points communs avec Lone que tu ne le prétends.

Alors, vous savez ce que c'est ?
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Jodie A. Graham
Jodie A. Graham

: Vivre, c'est être au coeur d'un prodige.

ϟ ÂGE : 34
ϟ FONCTION : Vendeuse à temps partiel chez Honeydukes ; Membre de l'Ordre
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MessageSujet : Meringue : n.f, pâtisserie craquante au dehors mais dont le cœur est fondant {Pv Law Meringue : n.f, pâtisserie craquante au dehors mais dont le cœur est fondant {Pv Law EmptyVen 31 Mai 2013 - 16:51

Tout écossais qui se respectait se devait d'apprécier le whisky. Et si Jodie n'y était pas accro, elle ne faisait pour autant pas exception à la règle. Mercredi soir, 18h, le chaudron baveur : elle venait de terminer son deuxième verre et faisait des yeux de chats potté au barman pour qu'il lui en verse un autre, quand bien même elle n'avait aujourd'hui pas de quoi payer. Car il la connaissait bien et que son regard faisait vraiment pitié il daigna lui en servir une lichette. Lorsqu'on ne savait pas où aller la meilleure décision à prendre était définitivement de se rendre dans ce bar du Chemin de Traverse. On y croisait presque toujours quelqu'un de sympathique et quand bien même elle y mettait les pieds à une heure creuse le barman était toujours prêt à faire semblant de l'écouter. Un peu d'alcool et quelqu'un avec qui partager sa bonne humeur valaient toutes les distractions du monde et cela faisait un moment déjà que Jodie l'avait compris.
Certes. D'un premier abord la jeune femme pouvait paraître particulièrement pitoyable à boire seule alors qu'il ne faisait pas encore nuit dehors. En réalité elle était loin de noyer ses déboires amoureux ou encore sa vie professionnelle minable dans l'alcool mais passait simplement le temps. Comme elle avait occupé sa matinée à faire des expériences culinaires complètement ratées, passé deux heures à lire en long en large et en travers la Gazette du Sorcier, elle tuait à présent sa fin d'après-midi à grand renfort de ce liquide ambré que ses gènes semblaient lui permettre de très bien supporter.

Mais c'était toujours lorsqu'on était tranquillement affalée qu'on était dérangée. Alors qu'elle était à moitié allongée sur le comptoir, occupée à compter le nombre de verres sales qui s'empilaient à côté de bouteilles vides, quelques aurors qui patrouillaient dans les environs entrèrent en fracas dans l'établissement. Jodie leva la tête et tomba presque aussitôt nez à nez avec un des hommes qui s'était dirigé vers elle et lui tendait à présent la main. Instinctivement, elle la lui serra avec un sourire mais ce n'était visiblement pas ce qu'il attendait et il le lui fit comprendre.

- Vos papiers s'il-vous plaît.
Ses papiers s'il lui plaisait. Quels papiers ? Ah. Mince. Ceux là même qu'elle n'avait pas sur elle pour la même raison qu'elle n'était pas dans la capacité de payer ce qu'elle buvait. Elle était donc aussi incapable de payer ses consommations que de justifier de son identité comme on le lui demandait actuellement. Mince. L'auror n'avait pas l'air décidé à la laisser partir tranquillement.

- Alors vous allez rire, commença-t-elle nerveusement.
- Je ne pense pas, non, la coupa-t-il sans lui laisser le temps d'aller plus loin dans son explication vaseuse.
- Et puis d'abord pourquoi vous les voulez, j'ai rien à me reprocher, reprit-elle en lui lançant un regard à la fois plein de supplication et de détresse.
- Simple contrôle de routine. Alors arrêtez de me faire perdre mon temps et donnez-moi vos papiers.
Il s'obstinait, le bougre. C'est que s'en était vexant. Pour qui la prenait-elle au juste ? Une gamine fugueuse où une hors la loi ? Elle n'avait pourtant pas franchement la tête de l'emploi.
- Oh mon Dieu, s'exclama soudain la jeune femme en désespoirs de cause, regardez, quelqu'un s'enfuit. Surpris, l'auror tourna la tête et quand il voulut de nouveau poser les yeux sur la jeune femme, celle-ci avait déjà disparu.

Naturellement elle avait transplané chez elle. A présent bien décidée à remettre la main sur ce portefeuille dont l'absence n'était que pour lui causer des ennuis elle mis sens dessus dessous l'appartement sans résultat. Dépitée quelques instants, elle ne le resta pas longtemps et eut soudain la certitude qu'elle ne cherchait simplement pas au bon endroit. En effet, Jodie était persuadée qu'elle l'avait laissé tomber au quartier général de l'Ordre. La dernière fois qu'elle s'y était rendue, elle avait littéralement vidé son sac afin de retrouver sa baguette, il était donc logique qu'elle ait laissé quelque chose derrière elle. Sans attendre une seconde de plus elle se rendit donc au 12 square Grimmaurd.
S'y trouvaient une ou deux personnes qu'elle salua d'un geste de la main sans pour autant leur prêter une grande attention. En retour ils ne s'attardèrent pas non plus à lui demander ce qu'elle faisait là et restèrent occupés à leurs affaires.
Une dizaine de minutes plus tard, la tête à l'envers et les jambes posées sur le dossier du canapé, Jo contemplait, d'un air songeur et en mastiquant avec nonchalance une énième friandise, le salon poussiéreux dans laquelle on aurait cru qu'une tornade était passée. Mais où était donc cet idiot de portefeuille...
Soudain, Dieu entra une silhouette familière surgit dans son champ de vision ce qui lui fit ouvrir de grands yeux. Vite. Faire comme si tout ce bazar n'était pas son chef-d’œuvre et que le karma n'avait aucunement été chamboulé par sa faute.

- J'ai presque rien touché, s'écria-t-elle tout en faisant, avec une souplesse toute relative, un mouvement vaguement acrobatique pour se remettre debout. Et je vais ranger. Regarde, je range. En effet, elle n'avait pas attendu une seconde de plus et s'empressait déjà de balancer les vieux coussins sur le canapé, de remettre vaguement le tapis en place, et de ramasser les emballages de bonbons qu'elle avait laissés traîner autour d'elle.

Lawrence Edelbert Sullivan. Tireur d'élite, éminent membre de l'Ordre du Phœnix, directeur de Serpentard et j'en passe. Un CV aussi impressionnant que les regards noirs qu'il était capable de lancer. Déconcertant par sa froideur autant qu'il l'était à cause de ses cheveux qui amusaient beaucoup Jodie sans qu'elle n'ose évidemment le lui dire. Des tendances psychorigides évidentes et un don pour rembarrer n'importe qui d'un coup d’œil ou de quelques mots lancés sur un ton peu sympathique. Lawrence Sullivan, homme face auquel la vendeuse de bonbons ne savait pas sur quel pied danser tant elle se sentait étrangement mal à l'aise quand il était là. Non pas qu'elle ne l'appréciait pas, plutôt qu'il avait une aura toute particulière qui donnait l'impression à tout humain à peu près normalement constitué d'être tout sauf à sa place près de lui.

- Tu en veux un ? Bonbon... Un bonbon. Une... Dragée surprise, bafouilla la jeune femme en faisant quelques pas vers lui pour lui tendre un petit paquet de friandises qu'elle avait retrouvé quelques minutes auparavant sous le canapé, le tout accompagné d'un sourire gêné. Comme si elle voulait s'excuser pour tout le mal qu'elle aurait pu causer sans s'en rendre compte, ou qu'elle pourrait causer involontairement dans le futur. Car quand Lawrence était dans un périmètre de moins de 20 mètres, elle avait l'impression qu'elle était vouée à rater lamentablement tout ce qu'elle entreprenait pourtant avec une bonne volonté exemplaire. Mais plutôt que de fuir à grandes enjambées quand elle voyait arriver cet homme qui avait la capacité à geler figurativement tout sur son passage, elle tempérait en se disant que derrière ce masque de givre se cachait assurément quelqu'un qui n'était pas fondamentalement désagréable. Jusqu'à maintenant elle n'avait jamais eu l'occasion de donner raison à sa supposition – principalement car il restait rarement plus d'une minute lorsqu'elle se trouvait au même endroit- mais elle ne baissait pas les bras.
Elle attrapa elle-même une confiserie. Goût savon. Ça pourrait être pire.
Lawrence E. Sullivan
Lawrence E. Sullivan

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MessageSujet : Re: Meringue : n.f, pâtisserie craquante au dehors mais dont le cœur est fondant {Pv Law Meringue : n.f, pâtisserie craquante au dehors mais dont le cœur est fondant {Pv Law EmptyDim 23 Juin 2013 - 23:33

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Non.
Franchement ?
Non.
Ce n'était même pas la peine d'y penser.
Résolument, définitivement, non, Lawrence ne travaillerait pas ce soir. On le lui avait adressé comme une suggestion, comme une recommandation, presque — mais il était hors de question qu'il patrouille cette nuit. Premièrement, parce qu'il avait consacré tellement de calme et d'extrême patience pour ne pas hurler sur tout son service que le peu d'énergie qui lui restait serait dédié à tout sauf à tourner en rond des heures et des heures dans le froid. Deuxièmement, très simplement, parce qu'il avait une sainte horreur de la nuit. Ce qui était un comble notable pour quelqu'un qui opérait surtout la nuit, mais c'était un fait : Lawrence Sullivan détestait par-dessus tout de se retrouver en totale obscurité, a fortiori si c'était dans une ruelle parfaitement déserte et passablement risquée. Et il n'avait aucune envie que la seule lumière qu'il percevrait soit celle d'un éclair vert. Bref, ce fatras d'idées avait conduit Lawrence à effectuer un geste des plus simples — remballer ses affaires, mettre sa veste et se casser. Quand bien même sa tolérance au stress avant de littéralement péter les plombs s'avérait quasi-légendaire, il savait ressentir le besoin le plus naturel de s'étaler misérablement dans son lit et de s'y laisser doucement mourir, ce qui n'avait vraiment rien d'un luxe puisqu'il était contrait de partager ledit lit avec le démon des temps modernes qu'était sa femme.

Néanmoins, s'extirper de son travail ne le dispensait pas de ses engagements. Il y avait des choses qui outrepassaient largement le petit confort dont pouvait se satisfaire un homme, et Lawrence se refusait fermement de couper à ces choses. Il transplana au QG de l'Ordre du Phénix au détour d'une ruelle, plus dans une inquiétude routinière et vaguement paternelle que par véritable intérêt. Les choses étaient relativement calmes, et en dépit de son statut clandestin, l'organisation n'avait pas connu de telle stabilité depuis des années — mais il avait toujours ce réflexe du « et si », ce doute sinueux, ce murmure prosodique d'angoisses en sourdine. Et Lawrence Sullivan répondait toujours à ses instincts. Alors Lawrence Sullivan visitait l'Ordre régulièrement, et Lawrence Sullivan repartait aussitôt soulagé d'une anxiété prudente.

S'il y avait toutefois quoique ce soit qui retienne davantage l'attention du sorcier que l'angoisse, c'était le bordel.
Et Dieu savait le bordel que Jodie Graham pouvait laisser.
Il s'était pétrifié dans l'encadrement de la porte, révulsé, comme un gosse aperçoit un cadavre — il était à peine moins choqué. Le fait était que ça ne relevait pas vraiment de la surprise, mais, simplement, de la totale intolérance qu'il portait au désordre éparpillé qu'essayait néanmoins de ranger la rousse pour se dédouaner. La fatigue polie qu'il conservait jusqu'à présent s'était doucement muée en une sorte de froideur agacée et, posant un regard consterné sur Jodie, il s'efforça de s'arracher à la vision abjecte pour plonger la main dans le sac de dragée surprise. S'il acceptait de bon cœur et, à vrai dire, de façon assez pitoyable le présent noblement offert, cela ne l'empêchait en rien de la jauger d'un regard éloquent — elle ne l'amadouerait pas avec des bonbons, il fallait vraiment ranger ce foutoir.
Goût de poubelle.
Comme par hasard.

Effaçant d'un battement de cil indifférent le rictus de dégoût, Lawrence ajusta nerveusement sa cravate en jetant un regard diffus sur l'ensemble de la pièce. Jodie l'observait avec deux espèces d'énormes balles de ping-pong, jetant sur lui un regard équivalent à s'il lui avait demandé d'expliquer sur-le-champ les tenants et les aboutissants de la nouvelle politique d'hydromécanique du pays — mot qu'il ignorait totalement et concept qu'il connaissait encore moins.
— J'aimerais juste savoir, commença-t-il tout à fait calmement, comment tu peux laisser autant de désordre derrière toi. Avec toutes les formules qui existent pour mettre de l'ordre sans même bouger de son siège, c'est simplement assez surprenant. Il finir par la regarder de nouveau d'un air vaguement plus blasé. Et je suis quasiment certain que c'est loin d'être le premier de tes soucis d'aujourd'hui. Est-ce que je me trompe ?


(C'est assez pitoyable et encore plus avec presque un mois de retard,
j'en suis profondément désolée. Mon inspiration était partie en vacances,
mais ça reste inexcusable. D8)
Jodie A. Graham
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MessageSujet : Re: Meringue : n.f, pâtisserie craquante au dehors mais dont le cœur est fondant {Pv Law Meringue : n.f, pâtisserie craquante au dehors mais dont le cœur est fondant {Pv Law EmptyJeu 18 Juil 2013 - 17:36

Lawrence avait la capacité étrange et singulière de suggérer sans rien dire. D'un regard il faisait comprendre qu'il était déjà exaspéré alors qu'il venait à peine de fouler le sol poussiéreux de la pièce. Sa légère grimace laissait supposer qu'il n'avait pas eu de chance quant au choix du bonbon. De par le réajustement nerveux de sa cravate on comprenait aisément qu'il prenait sur lui pour ne pas faire tout simplement demi-tour. Et avec les quelques mots qui sortaient de sa bouche, d'un ton que Jodie hésitait à qualifier de sec ou légèrement acerbe, il balayait tous les doutes qui pouvaient persister.
Mais extrêmement capable de se montrer presque diplomate -si on mettait de côté le manque de commodités polies- il ne haussa pas la voix et fit preuve d'un calme remarquable. Dans un élan de grandeur d'âme tout aussi notable, il rappela même à Jodie qu'elle était censée avoir la capacité de ranger tout et n'importe quoi sans trop se fatiguer. Sortilèges de rangement. Certes. Il s'agissait de quelque chose qui n'avait pas même effleuré l'esprit de cette jeune femme qui continuait de fixer le sorcier comme s'il était un étrange spécimen qu'elle découvrait pour la première fois. Elle finit cependant par redresser la tête pour reprendre vie comme si elle avait été une poupée qu'on venait d’ensorceler.

- C’est  vrai. J’avais oublié, répondit-elle simplement, sans plus se formaliser de l'air moralisateur de son interlocuteur. C'était que, même si ce n'était jamais très agréable de sentir son regard glacé, on finissait presque à s'habituer de toujours le décevoir. Depuis le temps qu'elle connaissait Lawrence, Jodie ne se souvenait pas l'avoir déjà entendu lui glisser une parole sympathique. Si bien qu'elle prenait à présent l'indifférence, ou l'acceptation d'un bonbon tendu en signe de drapeau blanc, comme un comportement presque amical. Maigre consolation dont elle se satisfaisait, quoiqu'elle se serait plu à voir un jour un rictus illuminer les traits de cet homme impossible à cerner.
Reconnaissante qu'il lui ait rappelé que oui, elle était bien une sorcière et que sa baguette n'était pas un simple élément de décoration mais bien le prolongement supposé de son bras, pas une seconde elle ne songea pour autant à mettre à exécution la suggestion de Lawrence. Après tout son système de rangement main avait été plutôt efficace. La notion de « rangé » était simplement subjective. Mais au moins tous d'eux s'accordaient à penser que ce n'était pas une priorité. Du moins Sullivan supposa, à juste titre, que la vendeuse en avait de plus pressantes. Sa perspicacité était particulièrement impressionnante ! C'était sans doute pour cela qu'il était tireur d'élite...

- J’ai potentiellement égaré mon portefeuille, soupira Jodie tout en s'affalant sans gêne dans le canapé. Ce qui alors s’avérerait hypothétiquement problématique. Mais ça reste très spéculatif.
L’usage excessif d’adverbes avait l’effet contraire de celui escompté. Ajouté à un regard fuyant et des pommettes plus rouges que la normale, on comprenait vite que la perte de ses papiers relevait plus de la certitude que de la probabilité. A défaut de l'aider en soulevant tapis et fauteuil, l'enseignant à mi-temps avait au moins rappelé à Jodie qu'elle avait la possibilité de sortir sa baguette. Chose qu'elle fit sans trop de mal. Car allez savoir pourquoi, elle se souvenait aujourd'hui sans mal que le bout de bois magique avait été glissé dans la poche arrière de son pantalon.

- Accio portefeuille.
Quelle excellente surprise lorsque, comme surgit de nulle part, quelque chose vola jusqu'à elle.
- Je l’ai retrouvé, hurla-t-elle en sautant sur ses pieds, dans un éclat de joie comparable à celui qu’elle aurait ressenti si elle avait un jour réussi à ne pas faire brûler un gâteau. Ah non, ça n'a pas l'air d'être le mien.
Faux espoir. Mais la bonne nouvelle était qu'elle pourrait dès à présent utiliser ce sort partout où elle irait. Jodie se mit alors à l'examiner sous toutes les coutures tout en commençant à faire des aller-retours dans la pièce, sans plus se soucier de Lawrence. Mais comme l'objet ne se mit ni à parler, ni à afficher un message clignotant indiquant le nom de son propriétaire, la jeune femme eut l'idée lumineuse de l'ouvrir afin d'en sortir une carte d'identité qu'elle lut à voix haute.

- Lawrence Edelbert Sullivan. Né en janvier 1970. Elle leva les yeux au ciel d'un air pensif afin de calculer mentalement l'âge que devait avoir le propriétaire de ce papier d'identité. C'est drôle, je te pensais plus vieux, affirma-t-elle avant de se rendre compte qu'il faudrait peut-être songer à rendre ce qui ne lui appartenait pas. Ca t'appartient, désolée. Elle lui tendit ce que la magie avait posé entre ses mains avec un demi sourire gêné. Mais plutôt que de laisser Lawrence tranquille avec cet histoire d'identité, elle en rajouta immédiatement une couche. C'est tout de même amusant comme prénom, Edelbert. C'est français ?
Non. Elle n'avait pas l'impression d'être outrageusement indiscrète et particulièrement lourde. L'idée d'en apprendre un peu plus sur Lawrence lui était même tout à fait plaisante.


Hj : J'ai écrit sans trop savoir où j'allais, donc n'hésite pas à me dire si tu veux que je modifie quelque chose =)
Lawrence E. Sullivan
Lawrence E. Sullivan

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MessageSujet : Re: Meringue : n.f, pâtisserie craquante au dehors mais dont le cœur est fondant {Pv Law Meringue : n.f, pâtisserie craquante au dehors mais dont le cœur est fondant {Pv Law EmptyLun 19 Aoû 2013 - 0:47

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Il y avait quelque chose d'atterrant dans le comportement de Jodie Graham. Un quelque chose d'indescriptible, de purement personnel, un quelque chose de désespérante originalité repeinte dans les couleurs d'un sourire malheureux, d'un roulement d'épaule, d'un hochement de tête. Les sourcils de Lawrence se défirent dans une consternation mitigée, dans l'attente qu'un quelconque miracle salvateur leur tombe dessus comme le ciel sur la tête. Il avait été surpris, en premier lieu, qu'elle soit seulement capable de lancer ce sortilège, et donc de le dispenser de devoir lui souffler sept ans d'études dans un mot.
Deuxièmement, il était pratiquement certain de ne pas avoir rêvé la vision d'un objet s'envolant spontanément de son manteau.

Dans une remarquable inactivité, il observa la jeune femme manipuler comme une curiosité moldue ce qui semblait vraisemblablement être son portefeuille. Dans toute l'anormale absence de sa possessivité, dans toute la stupide accumulation de fatigue, dans sa plus splendide inertie, Lawrence, bêtement, n'observa comme mouvement que celui de ses yeux. De toutes les fois où il aurait bondi, de toutes les fois où il aurait réagi, arraché de ces mains étrangères la relique de tout un âge, comme on protège un secret, comme on couve un mensonge, il n'avait amorcé qu'un battement de cil, et une interrogation. Une seule : pourquoi cette sensation de laisser faire une douce connerie ?
— Lawrence Edelbert Sullivan.
Pour ça. Peut-être.
Il s'était brutalement tendu, la colonne vertébrale frappée de ce mot électrochoc. Le regard alerte, comme on prive un enfant, il tira d'un geste sec le portefeuille entre ses doigts, pour finalement n'y recueillir que les misérables cendres d'une bombe passée. Sullivan se faisait animal farouche, une colère élémentaire au fond du regard comme on crache un instinct de survie, et il tente de cacher son forfait, de faire disparaître les preuves, de dissimuler le portefeuille quelque part dans une de ses poches. Piqué au vif. Sale bête mal lunée.
— Premièrement, pour votre gouverne, Miss Graham, le « t » est muet. Deuxièmement, au cas où ça ne vous aurait pas encore effleurée, ce nom n'a rien de marrant ; à vrai dire, c'est un tel affront que si on me donnait un jour la liberté de brûler vif son créateur contre une éternité à Azkaban, j'envisagerai la proposition avec beaucoup de sérieux.
Le vouvoiement était déplacé, le ton précipité, jetant les premières paroles qui lui venaient le plus rapidement possible pour s'épargner la gêne de la discussion. Dans un effort qui n'était désormais plus d'aucune utilité, il adopta finalement une posture plus neutre, rejetant les épaules en arrière dans un raclement de gorge aussi clair que gêné. Victime de son propre emportement, il sembla chercher un semblant de prestance dans le renouement nerveux de sa cravate et une désinvolture mal venue.
—De plus, reprit-il plus calmement, aucun de mes ancêtres n'a eu de lien avec la France. En revanche, il n'est pas improbable que l'origine de cette honteuse bavure nominale se trouve dans la branche irlandaise familiale. Maintenant— cherchez votre portefeuille, voulez-vous ? Et ne pensez même pas à utiliser un jour ce nom de quelque façon que ce soit. Avec regret, il lâcha le nœud de cravate qu'il venait de défaire et refaire trois fois de suite. Je suis sûr que vous— que tu l'as laissé à un endroit parfaitement visible, le sort ne devrait même pas être nécessaire. Il marqua une pause, daignant enfin lui porter un regard proprement normal. Dans le mouvement irrité de ses sourcils, ses paupières se refermèrent aussitôt. Oh et pour l'amour du Ciel, dis-moi que d'aucune façon tu ne t'es fourrée dans un foutoir d'ennuis aujourd'hui.


Spoiler:
Jodie A. Graham
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MessageSujet : Re: Meringue : n.f, pâtisserie craquante au dehors mais dont le cœur est fondant {Pv Law Meringue : n.f, pâtisserie craquante au dehors mais dont le cœur est fondant {Pv Law EmptyDim 5 Jan 2014 - 15:10

Au fur et à mesure qu’il défaisait, refaisait, triturait de nouveau son nœud de cravate avec frénésie et une lueur de noire folie nichée dans ses prunelles, Jodie reculait avec angoisse, jusqu’à buter sur le sofa et y tomber lourdement.
Note de survis : ne jamais prononcer de nouveau le second prénom de Lawrence. JAMAIS. L’oublier. Et ne pas même suggérer qu’on l’ait un jour connu. Plus jamais…
Si le fait d’être tous deux membres de l’Ordre n’impliquaient pas qu’ils aient à se croiser à de nombreuses reprises, sans doute aurait-elle même prit la résolution de toujours, absolument toujours, faire demi-tour et partir en courant dès qu’à l’avenir elle verrait de nouveau la silhouette de Lawrence Juste Sullivan se dessiner devant elle. Pour le moment, il lui suffisait de s’écraser, d’acquiescer consciencieusement à chacune de ses remarques  et d’envisager de garder un minimum de dignité en quittant furtivement la pièce sans se prendre les pieds dans le tapis.
Mais alors que Jodie s’était remise sur pieds et qu’elle cherchait désormais activement une excuse pour ne pas traîner plus longtemps dans les pattes de l’enseignant, ce dernier fut pris d’une subite poussée de… normalité ? En suggérant presque aimablement que le portefeuille d’une Jodie qu’il s’était remis à tutoyer n’était pas bien loin.
Quelques secondes elle resta à le fixer avec suspicion, cherchant à déceler les traces de sarcasme. Mais étonnamment il ne semblait pas désireux de faire preuve de cynisme. Ou il maîtrisait si bien les mots que la potentielle subtilité de langage n’atteignait pas Jodie. Preuve ultime que Lawrence Sullivan était même quelqu’un de prévenant et profondément adorable –selon une subjectivité à poils roux assez particulière-, il allait jusqu’à prendre de ses nouvelles. Mais dans le cas présent, pour éviter une réponse vaseuse à souhait, mieux aurait valu qu’il reste plongé dans son asociabilité relative.

- Non. Non. Vraiment, tout va bien.
Mieux valait tenter d’épargner ses oreilles. Pas tant par altruisme, plutôt pour éviter les regards noirs, apitoyés, ou simplement l’absence totale de réaction qui en disait encore plus long.
- Tout. Va.Très. Bien.
Aussi aurait-il fallu qu’elle soit capable de mentir.
Plus rouge qu’une pivoine, elle fit un rapide demi-tour et d’une drôle de pirouette se retrouva à plat ventre derrière le piège à mites qui servait de canapé. Fuite ou réouverture des fouilles ? Sans doute un peu des deux.
- Je me suis juste enfuie quand il aurait fallu que je tende mes papiers. Ce qui n’est pas grave, n’est-ce pas ?
Elle resurgit de derrière sa cachette/zone de recherche.
- Aucun risque qu’on m’ait reconnue.
D’un geste étonnamment rapide et adroit, sa tignasse rousse se transforma en un gros chignon.
- Et au pire, puisque tu fois connaître plein de monde au ministère tu plaideras en ma faveur.
Des fois qu’il avait des soirées à perdre pour plaider sa cause dans le bureau de elle-ne-savait-qui-ayant-pour-fonction-de-traumatiser-la-masse-sorcière. La vision du tireur d'élite qui se transformait en avocat de la défense lui tira un léger rire.  
- Ca va, je rigole. Sens de l'humour, quand tu nous tiens. Elle fit deux pas vers Lawrence et tendit dangereusement une main vers son épaule, prête à lui donner une tape amicale, avant de se raviser.
- La prochaine fois je serai en règle.

Optimiste mais pas totalement inconsciente, elle savait au moins qu’il valait mieux éviter de jouer trop souvent avec les larbins du ministère. Preuve en était Lawrence ! Non pas qu’elle le suspectait d’arrestations parfaitement arbitraires, mais plutôt qu’objectivement, il semblait plus traversé de l’univers en solitaire que parties de cache-cache.

- Eh! T’avais raison, je le vois, souffla-t-elle–puisqu’elle n’osait s’écrier- alors qu’elle venait enfin de poser les yeux sur la commode proche de la porte.
S’il avait été moins réfractaire à toute forme de contact physique, Lawrence aurait assurément eu droit à une étreinte de remerciement pour sa perspicacité. Mais puisqu’autour de lui une aura de frigidité intimait de tout son scintillement de ne pas trop s’approchait, il aurait la chance de n’obtenir rien de plus qu’un sourire réfréné mais tout de même trop large et trop crispé.

- …
Ses bras ballants se croisèrent sur sa poitrine. L’envie de bouger la démangeait. La jeune femme y répondit en  se baissant brusquement afin de toucher ses pieds avec le bout de ses doigts. Victoire. Qu’elle était souple ! Elle releva le nez, satisfaite. Souri à Lawrence. Hocha la tête d’un air sérieux. Avala un bonbon cette fois sorti du portefeuille qu’elle glissa ensuite dans une poche de son pantalon aux deux tailles de trop. Recroisa les bras.
- …
Mais l’immobilité ne lui réussissait pas. Tout comme le silence. Il lui semblait qu’une heure de calme venait de se s’écoulait. La pendule indiquait que le temps de répit de Lawrence n’avait pas dépassé vingt secondes. Ce qui était déjà beaucoup .
- …  Ta petite fille va bien ? Elle s’appelle Ariana, c’est ça ? C’est plus joli qu’Edel… Commentaire avorté à temps. C’est mignon. Et ça ressemble à mon deuxième prénom, c’est peut-être un signe.

Aussi fallait-il croire qu’il ne s’en sortirait pas sans une série de questions et remarques indiscrètes qui n’avaient d’autre but que de tenter de nouer le contact. Car au fond, Jodie espérait qu’à l’exaspération qu’elle avait la sensation d’inspirer à son interlocuteur se soustrairait un jour un sentiment un peu -un tout petit peu!- moins négatif. Quoique pour cela, la solution la plus efficace aurait sans doute été de se taire une bonne fois pour toute.

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Lawrence E. Sullivan
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ϟ FONCTION : Directeur des Serpentards, professeur pratique de DCFM, tireur d'élite de baguette magique, membre de l'Ordre, BAMF.
ϟ AVATAR : Matthew Gray Gubler
ϟ ABSENCE ? : Activité principalement le week-end pour cause de Terminale sauvage /o/

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MessageSujet : Re: Meringue : n.f, pâtisserie craquante au dehors mais dont le cœur est fondant {Pv Law Meringue : n.f, pâtisserie craquante au dehors mais dont le cœur est fondant {Pv Law EmptyMar 11 Mar 2014 - 0:26

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Evidemment.
Ici.
Là.
Sous son nez. A la vue de tous.
Las, Lawrence, il était.
Aucun de ses sourcils ne se haussa, aucun de ses yeux ne roula lorsque son regard se heurta à la victoire de Jodie brandissant fièrement son portefeuille. Aucun soupir désespéré ne lui échappa, aucun commentaire ne fut glissé lorsqu'il dût faire face à son affligeant triomphe. Le seul mouvement qu'il observa, en réalité, fut un battement de cil d'une lenteur équivoque, pour appuyer tout le désespoir que lui inspirait cet instant. Las, Lawrence, il était, de la voir rougir, hurler, gigoter, bouger, toujours, tout le temps, de la voir s'enliser dans le chaos qu'elle engendrait, le danger qu'elle représentait pour elle-même. Las, il était, à en uniquement battre des cils, marquer la pause du tragique de la situation.
Il n'ajouta rien de plus.
Il ne la corrigerait pas. Ne la sermonnerait pas. Il se contenta, simplement, de faire un pas, vissant ses yeux blasés dans le bleu des siens, et, déroulant un bras, ses doigts se saisirent sèchement du portefeuille. Sans plus prendre la moindre peine de cligner des yeux — comme, semblerait-il, tout être un peu normal aurait tendance à le faire —, il fourra le morceau de tissu dans la poche du manteau de la sorcière.

« Ça restera ici. » Le geste se chargeait de reproches à sa place. « Et nulle part ailleurs. Tu condamnes cette poche. Cette poche de ton manteau est celle de ton portefeuille, et il n'a sa place nulle part ailleurs. Ni dans le sac que tu perds, ni dans les poches de pantalon que tu vides. Ce portefeuille reste dans cette poche pour toujours, et tu ne l'ouvres, et tu ne le sors que lorsque tu en as besoin. Tu chéris cette poche, comme un type atteint de dendrophilie chéris son arbre. Et si tu le perds encore, je te l'agrafe sur le front. » Son index appuya ledit front pour marquer ses propos.

Le soupir lui échappa finalement.
C'était plus fort que lui.
Un bon gros soupir las comme il en pousse des centaines par jour. Un soupir du fond des poumons, un souffle trop plein du « Je te l'avais bien dit » qui brûlait ses lèvres. En réalité, s'il avait été moins fatigué, il se serait amusé de la caricature dans laquelle il s'illustrait. Il lui poussait le soupir d'un vieillard accablé par la jeunesse, qui claque les poings sur les hanches, qui plisse les lèvres d'un air réprobateur et qui finalement le dit — qui finalement dit « Je te l'avais bien dit ».
En réalité, il était tellement fatigué que le ridicule de la situation l'achevait déjà. Déclarant forfait, il fuit les yeux de merlan frit de Jodie pour ceux plus doux que lui faisait la cafetière.

« Ta petite fille va bien ? Elle s'appelle Ariana, c’est ça ? »

Stupide, Lawrence, il était.
Si c'était bien une tasse de café qu'il avait à la main, ce n'était pas l'apaisement du cri de la caféine qui avait glissé ce demi-sourire un peu idiot sur ses lèvres. Faible, il était, surtout, épuisé, soulagé, de ses inquiétudes et de sa drogue légale, et c'était appuyé contre le plan de travail de la cuisine que toute sa naïveté exacerbée lui échappait.

« Elle va bien, oui » se contenta-t-il, sobrement, de répondre. « Elle a pitié de nous et ne pleure plus la nuit. Elle a grandi, aussi. » Ce sourire qu'il ne savait plus cacher derrière une tasse le faisait quitter, doucement, la Norvège natale de son attitude. « Elle te ressemble aussi un peu, on a tragiquement découvert qu'elle était rousse. J'ai perdu un pari contre sa mère, du coup. » Un semblant de sérieux le rattrapa. « Enfin, j'espère que vos similitudes s'arrêteront là, parce que je n'ai pas pour ambition de lui chercher ses affaires jusqu'à ses 23 ans. »

Sa main, finalement, plonge dans la poche à portefeuilles — la sienne, de son pantalon, son portefeuille, celui au nom maudit. Ses papiers, soigneusement pliés, et sa précaution presque spirituelle, dans le morceau de papier glacé animé qu'il en tire, qu'il lui colle dans les mains.

« Tiens, regarde. C'est elle. »



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Jodie A. Graham
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MessageSujet : Re: Meringue : n.f, pâtisserie craquante au dehors mais dont le cœur est fondant {Pv Law Meringue : n.f, pâtisserie craquante au dehors mais dont le cœur est fondant {Pv Law EmptyLun 5 Mai 2014 - 22:27

Après un instant de grande détresse psychologique lorsque du haut de toute sa maniaquerie il se lança dans un monologue visant vraisemblablement à tenter lui inculquer la notion d’ordre, Jodie explosa littéralement de l’intérieur en découvrant enfin une faille dans la montagne de froideur lawrencienne. Il répondait par l’affirmative, s’éloignait inexorablement des champs lexicaux négatifs, sa voix dégelait presque et il… Il souriait. Il souriait, n’était pas loin de rayonner, comme si soudain l’évocation de sa fille venait de lui donner une raison de vivre. Lawrence Sullivan était bel et bien humain, capable de dégager un sentiment autre que l’exaspération. Lawrence Sullivan avait un point faible, et le plus charmant des points faibles. Alors qu’elle exultait la jubilation de Jodie fut à peine atténuée par son froncement de sourcils en constant que le « tragiquement » n’avait absolument pas à être mis en relation avec « rousse ». Puis plutôt que de démentir le caractère tout sauf adulte et responsable de sa personne, elle se contenta de ronchonner, tentant par la même de se convaincre elle-même.

- De toute manière j’aurai fini par trouver toute seule…

Absolument, schtroumf catastrophe, on y croyait. Qu’elle arrête donc de grommeler des âneries et se saisisse de ce que Sullivan lui tendait.
De la façon la plus prévisible au monde elle lâcha ce petit « oh » d’attendrissement, onomatopée si caractéristique au commun des mortels dès lors qu’on posait les yeux sur la figure ronde et angélique d’un enfant. Lorsque l’unique syllabe eut fini de s’allonger encore et encore, elle leva des yeux pétillants vers Law, toutes dents découvertes.

- Elle est vraiment adorable.

A défaut de lui rendre immédiatement ce qui lui appartenait, Jodie leva la photo au-dessus de sa tête comme si cela pouvait lui permettre de mieux l’inspecter –portefeuille, photo, dans tous les cas tout était question de luminosité-. Et elle en vint à la conclusion dénuée de toute objectivité mais parfaitement sincère que oui, Ariana était plus mignonne encore qu’un bébé loutre.

- Vous avez un peu le même nez, non ?

Mieux valait que le même regard trop perçant. Au moins cela ne lui causerait socialement aucun tort.
Mais en toute objectivité, tenter de comparer un bambin de moins d'un an à ses parents relevait encore de la fantaisie. Fantaisie qu’on s’obstinait, avec bonne foi ou hypocrisie, à reproduire génération après génération, souvent avec la conviction d’avoir raison, parfois en espérant se tromper.
Elle lui rendit la photo doucement, avant d’aller à son tour se servir un café. Ou presque. Car elle prit le temps de verser une goûte de whisky au fond de son verre et d’ajouter une touche de crème. Irish coffee : pas de meilleure boisson, quelle qu’était l’heure de la journée. Elle se hissa sur la table et sirota une gorgée de cette boisson dont elle maîtrisait quasi parfaitement la préparation.

- Ariana a de la chance d’avoir un papa comme toi, à coup sûr elle deviendra quelqu’un de bien.

Ce petit bout de personne représentait au fond l’espoir d’une prochaine et meilleure génération. Donnait l’impression à Jodie, du haut de sa petite vingtaine d’années, qu’il lui restait tant de belles choses à accomplir, tant pour elle-même que pour la jeunesse à venir. Une jeunesse qui grandirait dans un monde un peu meilleur, élevée en dehors de la haine. On espérait toujours. On regardait de l’avant. On avait foi en eux. On vivait avec la belle illusion que l’idéal serait un jour réalité. Ces images si paisibles, dénuées de toute la violence latente qui sévissait actuellement dans le monde magique lui paraissaient d’une perfection telle qu’elles lui arrachèrent une petite larme, rapidement essuyée du dos de la main.

- Pardon. C’est simplement qu’en voyant comme elle a l’air heureuse et en imaginant tout ce qu’elle mérite de connaître, ou plutôt de ne jamais connaître, ça donne presque l’impression de pas être totalement inutile et rend concret tout ce à quoi on croit.

Et de la même façon qu’il avait tenté plus tôt de cacher un sourire, elle se réfugia dans la foulée derrière son immense tasse. Un peu d’ébahissement soit, mais tentons donc de cacher ce visage trop plein de sentiments au bloc presque imperméable d’austérité. Cependant, puisqu’on pouvait difficilement boire le liquide contenu dans ce qui servait de bouclier, Jodie ne resta pas à couvert longtemps car trop tentée de siroter.

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MessageSujet : Re: Meringue : n.f, pâtisserie craquante au dehors mais dont le cœur est fondant {Pv Law Meringue : n.f, pâtisserie craquante au dehors mais dont le cœur est fondant {Pv Law EmptySam 21 Juin 2014 - 0:12

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Instinctive fierté paternelle, le torse se bombe dès qu'on approuve le gosse. Lawrence savait très bien que sa fille était adorable et, pour être tout à fait honnête, il est fort probable qu'il mépriserait toute personne affirmant le contraire. Il acquiesce sagement de la tête — apaisé, calmé, ce rustre d'animal paranoïaque, par la plus primitive de ses capacités : un gamin. Il n'est plus que l'ombre d'un mâle alpha, le café entre les mains et un sourire vague sur les lèvres, et il suit du regard celle qui n'est pas sa fille mais qu'il se sent pourtant obligé de paterner. Il y a très certainement quelque chose dans sa destinée qui le lie aux rousses.
Et puis, il se dresse, il s'éveille, agile, alerte ; son odorat le tire d'une léthargie guimauve ridicule — du whisky. N'est pas irlandais qui veut.
Un Irish Coffee.
Il plissa les yeux.
Alors comme ça, elle le prenait par les sentiments.

Si l'alcool était quelque chose qu'il s'efforçait de contrôler chez lui, il était proprement incapable de passer à côté d'un Irish Coffee. Délaissant sa propre tasse du café du regard, il suivit celle de Jodie des yeux, plus intéressé qu'il n'aurait voulu. Après tout, il aurait pu s'en faire un à son tour, partager un enthousiasme quelconque — oui, il aurait pu, mais il ne pouvait pas. Plus exactement, il ne savait pas : ses capacités culinaires se limitaient à (laborieusement) réchauffer un plat préparé.
Et cette odeur du whisky qui ne s'estompait pas.

« Ariana a de la chance d'avoir un papa comme toi, à coup sûr elle deviendra quelqu'un de bien. »
Le terme "papa" lui arracha un sourire modeste ainsi qu'une terreur modérée.
« Pardon. »
Est-ce qu'elle était en train de pleurer ?

La stupidité lui tomba sur les épaules comme une avalanche.
Il entrouvrit assez intelligemment la bouche, de cet air qui cherche des mots qu'il ne saurait jamais trouver, il tendit la main, la referma en réalisant que c'était une idée stupide, fronça les sourcils, resta où il était, tout simplement, sa tasse à la main.
Il ne savait pas quoi faire.
Naturellement, il était touché — infiniment touché par la nature-même de Jodie. La principale raison pour laquelle il pouvait dire sans en douter qu'elle ne l'exaspérait pas totalement était qu'il la savait, avant tout, comme une idéaliste. Comme le genre à verser une larme dès qu'il lui venait un moment d'espoir. Elle était saturée d'espoirs. Noyée d'émotions. Ça le dépassait complètement.

« Ça me rassure. »
Il ne la regardait plus.
« Que tu penses ça, je veux dire. Tu es peut-être une catastrophe pourvue de jambe, mais tu restes aussi dotée d'un peu trop de cœur. C'est aussi des imbéciles heureuses comme toi qui nous donnent confiance en ce qu'on fait —tout du moins, c'est mon cas. Tu sais, cette histoire de portefeuille, c'est pas seulement parce que ça m'insupporte que tu ne ranges pas tes affaires à ton âge... Enfin, si, mais pas seulement. » Il lui lâche une pichenette sur le front. « J'ai simplement pas envie de rentrer un soir et d'apprendre que tu as été arrêtée par la SEPPOM ou je ne sais qui d'autre. On a un peu plus besoin de toi ici que tu ne le crois. »
Hop, retour stratégique derrière la tasse de café.
Le regard définitivement rivé vers le mur opposé, il hausse les sourcils.

« ... Dis, tu crois que tu pourrais m'en faire un ? D'Irish Coffee, je veux dire. S'il te plaît. »



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Jodie A. Graham
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MessageSujet : Re: Meringue : n.f, pâtisserie craquante au dehors mais dont le cœur est fondant {Pv Law Meringue : n.f, pâtisserie craquante au dehors mais dont le cœur est fondant {Pv Law EmptySam 19 Juil 2014 - 8:25

Mince. C’était drôlement sympa tout ce qu’il disait là. Touchant. Dramatiquement gentil. Tout ce à quoi elle ne s’attendait plus mais qui lui fit pétiller des prunelles encore embuées de quelques larmes émues. Sans la peur omniprésente de se prendre un magistral vent, Jodie aurait assurément sauté dans les bras du tireur d’élite. Mais l’immense pas réalisé aujourd’hui préfigurait qu’un jour elle puisse lui tirer une étreinte amicale et réciproque. Chaque chose en son temps.

- C’est gentil, marmonna-t-elle avant de se moucher bruyamment et d’essuyer ses yeux du dos de la main. J’ai bon espoir de rester dans tes pattes encore un moment avant de me faire arrêter par n’importe quelle stupide organisation.

Pauvre réalité, il fallait bien tout l’idéalisme de Jodie mêlé à la sincérité affective de Lawrence pour parvenir à la contourner. Et encore, on y arrivait assez difficilement.
Sirotant sa boisson pendant que son regard alternait entre la tasse qui remplaçait le visage de Sullivan et un plafond dont il serait un jour amusant de compter le nombre de lattes de bois, Jodie se plut à dessiner mentalement son futur idéal de Lawrence. Entouré de trois gamins roux qui lui courraient dans les jambes, dans le jardin d’une maison posée au milieu de la campagne, avec une barbe de trois jours dont se moquerait sans doute sa femme et sur le frigo aimantée la une de la Gazette datant de 1998 et indiquant une défaite écrasante et sans appel des mangemorts.
Pas le temps de trancher sur l’instrument qu’il aurait appris pour divertir ses gosses –quoique l’harmonica fût sur le point de l’emporter-, voilà que ses talents de barmaid étaient sollicités. Ce qui ne lui fit pas peu plaisir. Après tout elle s’était auto décerné la palme du meilleur Irish Coffee de l’Ordre, à défaut de l’univers, et aurait mal supporté que quiconque remette en cause cette distinction très honorifique.

- Evidemment qu’il me plaît.
Avec son éternel sourire de travers elle tendit la main vers les ingrédients qu’elle n’avait de toute manière pas rangé et vers un fond de whisky. Puis quelques doigts supplémentaires.

- Pour toi je vais mettre beaucoup de whisky.
Après tant d’émotion il devait bien avoir besoin d’un petit remontant.
Fronçant les sourcils, elle se retourna vers lui et le fixa non pas avec intensité mais plutôt comme s’il lui manquait une paire de lunettes sur le nez. Sans doute était-ce cet éternel visage blasé qui lui donnait l’air éternellement fatigué par… tout. Et quoique Jodie regardait actuellement une tasse de café, elle suspectait que derrière se trouvaient deux yeux potentiellement cernés.
- Et aussi beaucoup de café.

Or beaucoup trop de whisky mélangé à beaucoup trop de café supposait de ne pas entrer dans le mug licorne pitoyablement petit qu’elle avait sorti.

- En fait je vais juste en faire un très grand.

Voilà une décision intelligente. Aux grands maux les grands moyens, elle sortit d’un placard une vieille chope de bière dans laquelle elle versa le mélange, non sans en renverser un peu à côté.
Ce ne fut que lorsque Lawrence eut porté à ses lèvres la boisson tendue vers lui qu’elle ouvrit de nouveau la bouche.

- Au fait, il est possible que la crème soit périmée.
Grand sourire innocent. Suivi d’un index posé sur son menton aggravant un air septique.
- C’est même assez probable…
Après tout on ne trouvait pas ici chez la très ordonnée Mrs Weasley –subjectivité de Graham quant à la notion d’ordre-, et il lui semblait que la bouteille de crème ressemblait étrangement à celle qu’elle avait ouverte approximativement un mois et demi auparavant, et peut-être entre-temps laissé traîner quelques jours dehors. Pour s’en assurer elle renifla bruyamment sa propre tasse avant de hausser les épaules, satisfaite de la conclusion tirée par son odorat.
- Mais ça se sent pas. Et au pire, comme l’alcool est antiseptique ou un truc du genre, ça contrebalance.

Et à force d’avoir traîné dans cette maison un peu miteuse, il fallait bien l’avouer, leurs systèmes immunitaires respectifs résisteraient bien à quelques régiments de bactéries.

Profitant de la relative bonne humeur de Lawrence, pensant l’avoir adouci encore un peu grâce à cet Irish Coffee dont on taira la caractère potentiellement toxique, Jodie osa enfin une question qui se voulait innocente mais qui ne parvenait pas même à en avoir l’air.

- Toi qui justement parlais de la SEPPOM, est-ce que comme tu travailles au Ministère, tu as accès à leurs dossiers ?
Bien évidemment elle se doutait d’une réponse négative, mais trouvait dans cette interrogation un moyen plus ou moins subtil d’amener sur la table un sujet délicat.
- Je suppose que non, mais si c’est le cas j’avoue que ça m’arrangerait que tu brûles le mien…
C’était à son tour de se doter d’un regard fuyant.
- Il est hypothétiquement possible que j’ai été, il y a quelques jours convoquée, pour un entretien… Duquel j’ai fuit. Avec Electre. Sans faire exprès. Enfin si. Mais c’était pas mon idée. Depuis je n’ai pas eu d’ennui, mais j’avoue que j’ai un peu, un tout petit peu, peur. Mais la meilleure façon pour ne pas attirer les soupçons, c'est de se comporter normalement, non ?

Chose dont elle n’avait encore parlé à personne, pas même à Clément, de peur d’inquiéter, de passer pour une irresponsable, ou un peu des deux. Mais à défaut d’être persuadée que Lawrence ne la jugerait pas sévèrement, elle croyait au moins pouvoir avoir confiance en lui. Et c'était au fond ça, l'Ordre. Pas que des parenthèses d'optimisme naïf, pour ne pas dire aveugle, mais également de pouvoir compter sur les autres quand on avait besoin d'eux.


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MessageSujet : Re: Meringue : n.f, pâtisserie craquante au dehors mais dont le cœur est fondant {Pv Law Meringue : n.f, pâtisserie craquante au dehors mais dont le cœur est fondant {Pv Law EmptyMar 29 Juil 2014 - 2:53

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C'était un fait établi, Lawrence Sullivan aimait l'alcool. C'était un vice dont il avait du mal à s'affranchir et, malgré une promesse faite à Kaithleen quant à la réduction drastique de sa consommation, il oublia de refuser l'énorme quantité de whisky que lui servait Jodie. D'ailleurs, il oublia aussi pour le café : même après en avoir avalé, si ce n'est gobé une tasse entière, il était tout à fait enclin à en boire de nouveau. Il aurait pu, il aurait refuser avec politesse, choisir, plus rationnellement, un simple verre d'eau — mais la fatigue maintint ses lèvres résolument closes.

La voix qui remercia Jodie fut plus douce que d'accoutumée. Bouffé de fatigue, toujours la fatigue, trop de fatigue — il ne pouvait pas se fâcher éternellement. Apaisé, il était, sa fille à l'esprit et du whisky entre les mains. Le calme. Il avait besoin de calme.
Qu'on blâme ses origines irlandaises ou une addiction mal soignée, toujours est-il que le verre vu vidé de moitié dès la première gorgée.

« Au fait, il est possible que la crème soit périmée. »
Quoi ?
Il est possible que quoi ?
Que quoi ? Possible ?!
« C'est même assez probable... »
Probable !

La surprise se dissipe — ne reste sur son visage que cet air primitif, que ces sourcils froncés, que ces lèvres pincées, que ce regard perçant, que cette colère sur le retour. Très fort, il voulait crier — mais il n'en fit rien : dès qu'il ouvrit la bouche, le dégoût rattrapa la colère. La pulsion ne pouvait supporter une demi-pinte de germes dans son organisme — un instant, il lui sembla rationnel de se caler la baguette au fond de la gorge et d'y lancer un Incendio. Que pouvait-il faire d'autre ? Il sent, il sait cette crasse qui ronge son œsophage et il cherche son visage de ses mains — rien pour calmer ce cerveau absurde, personne pour soulager cette respiration malade. Les gestes sont fébriles et malgré tout il tente de se souvenir d'un semblant de normalité. « Jodie, tu... » Un héroïsme étrange tronque sa voix. Il se lève ! Il se dresse, même — il s'élance, vif, contre le plan de travail. Plus de mots.

Donc oui, Lawrence venait de vomir dans l'évier du 21 Square Grimmaurd.
Cinq minutes supplémentaires furent nécessaires sous l'eau du robinet — il n'était plus que réflexes, Lawrence, misérablement couché sous l'eau glacée. Rien de tout ça n'était prévu. Retour de karma, elle disait, Kaithleen, quoique ça veuille dire.

« ... Aucun commentaire, je te prie. » Aussi trivial soit-il, le sujet de son vomi dans l'évier était particulièrement mal venu. Il refusa pour autant de couper le robinet sous lequel il se tenait — il n'avait besoin que d'un changement de sujet. Pas de question, pas d'analyse — autre chose, n'importe quoi. L'eau froide rappela à lui un calme instable : Jodie avait évoqué la SEPPOM. Une fuite. Une connerie. Encore.

« ... Pour répondre à ta question de tout à l'heure » reprit-il d'un ton égal après avoir lancé divers sorts de nettoyage — à la fois à l'évier et à lui-même —, « non, je n'ai pas accès aux dossiers. La SEPPOM n'a rien à voir avec mon département, et, de toute façon, il est fort probable que je sois moi-même fiché. » Ses esprits lui revinrent finalement tout à fait. Il épongea au hasard son visage avec un torchon propre et, se redressant tout à fait — comme un homme n'ayant pas rendu tous ses repas de la journée il y a dix minutes —, il la foudroya d'un regard lourd de reproches. « Fuir un entretien n'est pas un comportement normal en soi, Jodie. Il aurait certainement été plus rationnel qu'Electre le finisse normalement sans t'incriminer, pour vous disculper toutes les deux. Personne ici ne vous a appris comment vous comporter en cas d'interrogatoire, bon sang ? Tu n'as pas idée de— »

Elle fuyait son regard.
Elle osait à peine le regarder dans les yeux et il n'avait fait que lui donner une raison supplémentaire de le faire. Il était furieux, oui — furieux qu'elle s'expose au danger, toujours, furieux de son talent compulsif à se coller dans la merde. Mais la colère ne le rendait pas fier. S'essuyant maladroitement les cheveux, il se chercha une douceur vaine — ce n'était pas l'impulsivité Sullivan que Jodie cherchait.

« ... Je me doute que ce n'est pas de mes reproches dont tu as besoin, toutefois. Le groupe est... Encore très mal préparé face à la SEPPOM. C'est assez nouveau pour nous tous et on a besoin de s'adapter, notamment vis-à-vis de cette histoire de dossiers. Il ne faut juste pas qu'on se laisse déborder, et surtout, il faut redoubler de prudence. Donc pas d'autres bêtises, d'accord ? Et tu fais attention à ce portefeuille. »



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Jodie A. Graham
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MessageSujet : Re: Meringue : n.f, pâtisserie craquante au dehors mais dont le cœur est fondant {Pv Law Meringue : n.f, pâtisserie craquante au dehors mais dont le cœur est fondant {Pv Law EmptyJeu 18 Sep 2014 - 12:16

Oups. Juré, ça n’avait pas été prémédité. Et à entendre Lawrence se débarrasser malgré lui de son café jusqu’à son petit déjeuner, Jodie en vain à se sentir presque coupable. Pas de son manque de rigueur sur les dates de péremption –selon la télé moldu il était même possible de consommer les yaourts quinze jours après leur date limite!-, mais plutôt de ne pas avoir tu le détail. Car la psychorigidité de Lawrence n’était pas qu’une légende urbaine, c’était un fait vérifié et connu qu’il aurait fallu anticipé.
Mais okay. Pas de commentaire… Au moins dans l’immédiat. Car elle ne garantissait pas sa résistance à l’envie de raconter l’anecdote à Clément, Charlie, ou encore la moitié de l’Ordre. Promis, par égard pour l’ego de Lawrence, Graham tenterait de tenir sa langue. Mais tenterait juste.

Quoique. Il n’était pas impossible qu’elle parvienne à garder cela pour elle. Puisque compte tenu du manque de tact avec lequel l’ancien Serpentard lui répondait et le regard noir qu’il lui lançait, sans doute n’aurait-elle après cela plus même envie d’évoquer son nom.
Lawrence Sullivan, accusateur public, grand manitou du remontage de bretelles.
Comme si elle ne se sentait pas assez mal. Voilà qu’il fallait qu’il en rajoute une couche, insistant bien sur l’irresponsabilité/immaturité/pure stupidité dont les deux jeunes femmes avaient fait preuve.
Pédagogie : 0. Et pourtant il paraissait que ce type là était prof.

- Désolée, marmonna-t-elle, je n’ai pas pris option « réussir un interrogatoire de Ministère corrompu » pour mes ASPICs.

Pour le plus avoir à poser les yeux sur lui, à voir ne serait-ce que la pointe de ses cheveux ou le bout de ses chaussures, elle reprit sa position favorite (les jambes contre le dossier du canapé, la tête en bas et les pointes des cheveux qui traînaient par terre), et attrapa un vieux cousin qu’elle posa sur sa tête. Mais manquant de se faire étouffer par la poussière, elle se ravisa et le balança quasi instantanément le plus loin possible.
Et mince. Voilà qu’elle allait devoir continuer de subir les leçons de morale sans même pouvoir se cacher... EH. Mais. C’était plus des reproches tout ça. Le passage du « tu » au « on », ça voulait dire qu’il ne la pointait plus du doigt, non ? Dans le langage Lawrencien, dont Jodie se targuait d’apprendre à déchiffrer les bases à défaut d’en détenir une maîtrise, cela semblait même s’approcher d’une tentative foireuse de se montrer réconfortant. Et presque prévenant. Une fois n’était pas coutume, l’espèce de mélange entre le chaud –ou plutôt tiède- et le froid donnait un tout étrange et pas loin de l’incompréhensible, mais qui pour autant n’allait pas sans tirer à Jodie un léger sourire. Pas de ces sourires francs et trop grands dont elle usait et abusait quotidiennement, plutôt un rictus qui indiquait à Lawrence qu’elle comprenait, et surtout le remerciait de ne finalement pas juger avec trop de rigueur.

- Promis, j’y ferai gaffe.
Tout en assurant que son portefeuille resterait désormais en lieu sûr, elle rattrapa celui-ci de justesse alors qu’il était en train de glisser de sa poche.

- Bon. Je vais y aller.
Non pas qu’elle avait des trucs importants à faire, loin de là, mais cela lui paraissait une sage décision. On finissait ainsi sur une note positive, une bonne humeur relative de Lawrence. Et quand bien même on était loin des signes affichés par le commun des mortels en cas de disposition affective positive, l’absence de « tu es à l’intérêt ce que Folengrain est à la décence » dans ses yeux était une chose tout à fait appréciable.
Pirouette sans élégance pour se retrouver sur ses pieds.

- Encore désolée pour le café, au fait. La prochaine fois je t’en ferai dans un thermos super aseptisé.

Tout en divaguant un peu sur la température idéale de conservation du whisky, la jeune femme partit attraper son sac qui, ne lui demandez pas comment, avait fini accroché à la grosse clef d’une commode, à l’autre bout de la pièce.

- Et embrasse tes deux chéries de ma part.

En temps normal cela aurait été le moment où elle ponctuait les aux revoirs d’une accolade, mais ici elle ne s’y aventura pas. De risque : 1- de serrer Lawrence trop fort et de réveiller un nouveau reflux gastrique, 2- d’enlacer simplement un frigidaire. Alors en épargnant à Sullivan un contact physique imposé, Jodie quitta la pièce en trainant un peu les pieds… Mais réapparut une poignée de secondes plus tard, sourire gêné aux lèvres.
Car non, la cuisine ne menait pas à la sortie.

- C’est par là, expliqua-t-elle en pointant du doigt la bonne direction. Re au revoir, Lawrence.

Poupidoupidou, elle ne faisait que passer.

Mais aller… Tout de même…
En repassant devant Lawrence elle ne résista finalement pas à l’envie de se planter devant lui pour le prendre amicalement, quelques secondes à peine, dans ses bras. Voilà. Elle pourrait maintenant se vanter d’avoir touché Lawrence Sullivan. Grande fierté personnelle.
Et, avant de lui laisser le temps de potentiellement lui reprocher d’avoir, ô grand Dieu, osé poser ses germes sur lui, elle fila en direction de la porte.
Spoiler:
Lawrence E. Sullivan
Lawrence E. Sullivan

: Look at all the fucks I give.

ϟ ÂGE : 38
ϟ FONCTION : Directeur des Serpentards, professeur pratique de DCFM, tireur d'élite de baguette magique, membre de l'Ordre, BAMF.
ϟ AVATAR : Matthew Gray Gubler
ϟ ABSENCE ? : Activité principalement le week-end pour cause de Terminale sauvage /o/

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ϟ LIENS : It'll be alright
We may make it through the war
If we make it through the night

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Meringue : n.f, pâtisserie craquante au dehors mais dont le cœur est fondant {Pv Law
MessageSujet : Re: Meringue : n.f, pâtisserie craquante au dehors mais dont le cœur est fondant {Pv Law Meringue : n.f, pâtisserie craquante au dehors mais dont le cœur est fondant {Pv Law EmptyDim 5 Oct 2014 - 19:26

Hope to watch the victory dance
After whole day's work is done
De tous les objets possibles, Jodie serait certainement une passoire. Il parlait mais dans la désagréable impression que chacun de ses mots la laissait indifférente — ou, pire encore, n'éveillait pas chez elle ce qu'il recherchait. Lawrence s'interrompit dans la brutalité qui lui était propre : il ne savait pas comment réagir. La certitude qu'aucun discours ne l'aiderait à se faire comprendre le poussait à abandonner toute tentative — mais il avait peur. Une passoire rendrait très bien dans les bureaux de la SEPPOM. Il croisa les bras sur son intention de partir, muré dans un silence de juge. Oui, il la jugeait du regard. Il avait beaucoup de mal à s'en empêcher : c'était soit ça, soit la secouer comme un sac à patates. Et il paraît que ces choses-là ne se font pas. Certes, il avait pleinement conscience de sa précédente délicatesse de tracteur, mais préférait-il encore qu'elle le haïsse, pourvu qu'elle comprenne.

Il n'avait toujours pas dit un mot. Il s'était fait statue, les bras croisés tandis qu'il la suivait du regard délateur. La patience l'adoucissait au fur et à mesure qu'elle allait et venait, mais il n'en restait pas moins froissé. Pourvu qu'elle comprenne. Pourvu qu'elle comprenne.

« Et embrasse tes deux chéries de ma part. »

Ah, elle recommençait. Les sentiments étaient un moyen bien peu honorable de lui faire défroncer les sourcils. Lawrence lui accorda un hochement de tête exempt de l'animosité qui lui restait — il ne pouvait pas rester fâché éternellement. Il l'apostropha, non sans une certaine ironie, d'un simple « N'oublie rien » en guise d'au revoir.
Il faillit lui souligner qu'elle prenait actuellement le chemin du placard à balais, mais une lassitude chronique le maintint dans le silence lorsqu'il la vit partir, tout comme lorsqu'il la vit revenir. Avec un peu de chance, elle retiendrait enfin le plan de cette maison.

Mais... Qu'est-ce qu'elle faisait ? Est-ce qu'elle avait encore oublié quelque chose ? Est-ce qu'elle... Non. Pas question. Non ! « Non, ne-- » Il se tendit comme un arc lorsqu'elle le prit dans ses bras. L'étreinte lui arracha un froncement de nez dérangé, se reculant machinalement d'un pas lorsque, après ce qui avait semblé être des siècles, elle consentit enfin à le lâcher. « File, maintenant ! »

La chassant d'un regard contrarié, il envisagea de ranger promptement le désordre qu'elle avait pu laisser — ignorer un tel chantier l'empêcherait probablement de dormir la nuit.

Sur le départ, un râle exaspéré lui échappa au détour d'un corridor.
Elle avait oublié son écharpe.



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