ϟ ÂGE & DATE DE NAISSANCE : 24 ans, né le 2 janvier 1974.
ϟ LIEU DE NAISSANCE : Aylsham, une petite ville anglaise perdue à l'est de l'Angleterre, près de Norwitch. Il y retourne parfois pour rendre visite à ses parents et pour dévorer les tartes que lui prépare spécialement sa mère.
ϟ ANNÉE & MAISON : Après sept années passées à Gryffondor et trois dans une école de journalisme pour sorciers, il travaille pour la rubrique politique de la Gazette du sorcier.
ϟ ORIENTATION SEXUELLE : Homosexuel. Les filles ne l'ont plus intéressé dès son adolescence. Aujourd'hui, il ne s'assume toujours pas réellement. Il reste très discret à ce sujet et évite d'en parler à son entourage.
ϟ DESCRIPTION DE LA BAGUETTE MAGIQUE : Bois de marronnier, crin de licorne, 23 cm, assez flexible.

ϟ BUT DANS LA VIE : Vivre jusqu'à la fin de la semaine sans se faire tuer ou virer. Certains diront qu'il se contente de peu, d'autres qu'il doit arrêter d'être un pessimiste fini. En réalité, il a d'autre but dans la vie, mais ne s'en rend pas réellement compte. Il veut que les nés-moldus puissent vivre chez les sorciers totalement sereins, que son chien soit heureux, ne jamais tomber malade et passer son temps libre avec ses amis.
ϟ CE QUI COULE DANS VOS VEINES : C'est un né-moldu, fils d'un postier lui-même fils de postier et d'une serveuse. Quand il a reçu sa lettre pour Poudlard, il a commencé à se renseigner sur sa famille pour savoir s'il y avait déjà eues d'autres sorciers mais il n'a rien trouvé à ce sujet, ce qui explique les réserves qu'ont eu ses parents au début de sa scolarité.
ϟ VOTRE ANIMAL DE COMPAGNIE : Un Jack Russel Terrier appelé Mordred. Il l'a adopté le jour où il a obtenu son poste à la Gazette du Sorcier. Au départ, il voulait prendre un chat ou un poisson, un animal propre quoi, mais en voyant le chiot il a craqué. Du coup, il se sent obligé de lui faire prendre des bains au moins deux fois par mois et de le couvrir d'huile essentielle de lavande contre les puces. Ils s'entendent à merveille, et Hippolyte soutient que c'est le seul chien qu'il peut supporter uniquement car c'est l'animal qui représente par son patronus, ce qui ne l'empêche pas de crier quand Mordred fait des bêtises.
ϟ SIGNE PARTICULIER : Il a toujours une cigarette à la main. Il porte des lunettes pour lire et écrire mais uniquement la nuit. Il a toujours une petite barbe de trois jours qu'il n'entretient pas réellement. Il a de nombreux tics. Il fronce les sourcils quand il se concentre. Il a toujours une pomme dans sa poche.

ϟ DESCRIPTION PHYSIQUE ; Il a le physique banal, presque fade qu'on oublie. Il y a ce nez marqué et cette peau blanche, peu abîmée, qu'il déteste tant en été, cette peau à coup de soleil qu'il ne peut même pas éviter en se protégeant. Il ne bronze jamais, il rougit ou il crame. C'est pour ça qu'il déteste tant le soleil et qu'il préfère ne pas trop s'y exposer, même en hiver. Il est souvent très pâle à cause de ça, mais ça ne lui donne pas l'air malade, on peut même dire que ça lui va bien. Par chance, il a pu échapper aux taches de rousseur parsemées sur tout le visage. Sa mère est rousse, ça n'aurait étonné personne. De toute façon, il a beau ressembler à ses parents, il a entendu toute son enfance qu'il est l'enfant du facteur. Rien n'est plus vrai. Il y a ces cheveux châtain, comme un grand nombre de personnes de sa famille. Il n'affiche donc pas la couleur carotte, bien que ça ne l'aurait pas gêné. C'est plus banal, une couleur normale avec laquelle il peut facilement passer inaperçu. S'il s'expose trop au soleil, il y a toujours un risque qu'il blondisse, ça lui arrive de temps en temps. Il ne trouve pas ça déplaisant. On lui dit que ça va bien avec ses yeux. Ils sont clairs, verts et l'obligent à porter constamment des lunettes dès qu'il y a trop de lumière. Heureusement qu'il vit en Angleterre et pas sous les tropiques.

Il s'habille toujours simplement. Enfin, c'est l'impression qu'il a quand il enfile une chemise chaque matin pour aller travailler. Ça lui semble normal, sa penderie en est remplie et il passe chaque semaine une heure à les repasser en faisant attention à chaque petit détail. Mais ce n'est pas de sa faute s'il ne porte que ça, et des tee-shirts de temps en temps quand il sort avec son chien. Il a la carrure pour. Il est fin, pas trop grand, un peu carré des épaules. Et puis, il arrive miraculeusement à supprimer ce côté pompeux aux chemises. Il n'a jamais l'air coiffé, ça aide sûrement. Et il y a cette barbe de trois jours, qu'il garde constamment. Il fait en sorte de faire propre, c'est un journaliste après tout. Il ne peut pas se permettre de ressembler à un clochard.

Il aborde souvent la même expression quand on lui parle d'un sujet important. Il a beau s'y intéresser, il a souvent cet air blasé sur le visage. Il est persuadé que ça ne se voit pas, mais c'est au niveau de ses yeux que c'est le plus fragrant. Il lui arrive même de les lever au ciel, comme si tout était déjà perdu. Il a aussi de nombreux tics qu'il nie en bloc quand on lui fait la remarque. Il regarde sa montre toutes les cinq minutes quand il a quelque chose à faire, remonte ses lunettes sur ses yeux pour être sûr de ne pas s’abîmer la vue. Il est abonné à ce genre de gestes inutiles qui agacent les autres.

ϟ AIME : Se lever tôt. Écrire. Le tabac. Le pain d'épice. L'odeur de l'encre. Sa ville natale. Les tartes aux fraises de sa mère. Passer des heures à écrire des articles. Les mettre de côté. Aller boire des verres avec Peeter. Peeter. Son métier. La littérature russe. Fumer en relisant son article terminé. Les chemises. Le gris. Garder une barbe de trois jours. Faire du camping sauvage dans la forêt. La côte anglaise. Aller à des concerts moldus. Les bruits de la ville. La pluie londonienne. Le brouillard. La musique folklorique. Quand Peeter lui conseille des livres. L'odeur des pâtisseries. Les fruits. Feuilleter des magazines sans les lire. Lire dans le train. Caresser Mordred près du feu. La glace à la pistache. Le café. La vanille. Le café à la vanille. La plupart des inventions moldus. Promener Mordred. Partager son pain d'épice avec son chien. La musique classique. Contempler les tartes dans la vitrine comme un enfant. Passer du temps avec ses propres. Ne jamais savoir quoi choisir comme dessert. Répéter que les choses vont empirer. L'odeur de la lavande. Laver son chien. Avoir l'impression d'être un bon maître. Découvrir de nouvelles choses. Le thé. Lire le Chicaneur pour rigoler. Les balades dans Londres. Faire un tour au musée le dimanche. Lire ce qu'écrit Peeter. Faire correctement son travail. La montre de son grand-père. Jouer de la guitare. Faire des prédictions presque apocalyptiques sur l'avenir du monde magique. Lire des bouquins d'histoire politique pour mieux comprendre les choses. Ressasser le passé.

ϟ N'AIME PAS : Les interdictions de fumer. Quand sa mère expérimente de nouveaux plats. Réécrire ses articles. Cacher la vérité. Les crapauds. L'actuel ministre de la magie. Le soleil. Les cimetières. Les mariages. Les puces. Quand Mordred renverse sa gamelle. L'accent américain. Quand son boss est de mauvaise humeur. Nier le passé. La saleté. Aller à Sainte-Mangouste parce qu'il va y attraper quelque chose. La nourriture épicée. Les familles de sangs-purs au chômage depuis plusieurs générations. Le désordre. Être traité de maniaque. Les piqûres. Rater quelque chose. Paniquer pour rien. Ne pas comprendre les choses. Ne rien faire. Le zoo. Les animaux sauvages et les animaux tout court parce que c'est dangereux. La grippe et toutes les maladies qu'il a possibilité d'attraper. Renverser son thé sur ses notes. Égarer sa baguette. Les moqueries de sa mère sur son célibat. Le retard. Ne pas savoir quoi écrire. Que sa mère ne lui prépare pas de pain d'épice quand il rentre. Décevoir ses amis. Le chocolat en grosse quantité. Les fleurs. Le pollen. Qu'on dise que l'Amérique est mieux que l’Angleterre. Attraper des coups de soleil. Les activités trop physiques. Les gens malades. Porter des chemises froissées. Les menthols. Les personnes incompétentes. La vue du sang. Que personne ne rie à ses blagues. Passer pour un lâche. La censure. Les insectes. La SEPPOM. Les pages blanches. Que Mordred vienne l'embêter quand il travaille. Le jus de citrouille.

ϟ DESCRIPTION PSYCHOLOGIQUE ; C'est le bon ami Hippolyte, le mec sympa qu'on a envie d'avoir dans ses proches. C'est celui sur qui on peut compter quand on a souci. Il n'est pas du genre à laisser les gens dans le besoin sous prétexte qu'il a peur. Ce n'est pas un ancien Gryffondor pour rien. Il est courageux, toujours prêt à se jeter tête baissée dans les problèmes quand c'est nécessaire. Il ne faut pas croire qu'il en oublie de réfléchir, au contraire. Son fort, c'est plutôt de mettre au point un plan travaillé qui d'après lui ne fonctionnera pas. Le courage stupide, c'est loin d'être son truc. C'est peut-être pour ça qu'il est bien de l'avoir comme ami. Tout le monde aime avoir à ses côtés des gens qui ont des valeurs, c'est crucial. On lui dit souvent qu'il est droit, qu'avec lui on n'a pas à s'attendre à être trahi au premier problème. Ce n'est pas son genre, sa mère ne lui a pas appris à se comporter comme ça. Il faut être fidèle à ses idéaux, plus qu'aux gens mais l'amitié reste sacré. Mais ce n'est pas uniquement pour ça qu'il est vivable. Il aime et sait s'amuser. Il sera toujours celui qui fera une blague pour détendre l'atmosphère. Il aime passer du temps en compagnie des autres, à condition que personne n'ait décidé de se prendre la tête. C'est pour ça qu'on arrive à l'aimer malgré tout.

Il est plein de défauts Hippolyte. Les gens lui reprochent souvent d'ailleurs. Quand on la rencontre pour la première fois, on se demande pourquoi, comment. Certains moins patients que d'autres ont envie de le taper ou de lui expliquer que tous les malheurs du monde ne vont pas s'abattre sur son dos. Pourtant il n'abandonne pas cette idée. Il est pessimiste, le genre de mec qui ne voit que le côté négatif des choses. Avec lui, les plans les plus travaillés risquent d'échouer lamentablement, il ne croit définitivement qu'aux scénarios voués à l'échec. C'est clairement agaçant pour ses proches. Sa mère lui a reproché pour une bonne partie de son enfance, sans savoir quoi faire pour le changer. Le pire, c'est que ça l'a rendu calme avec les années. Il n'est plus du genre à s'exciter pour un rien, une force tranquille qui est persuadée que rien n'ira parfaitement comme il veut. Mais il n'y a pas que ça. Il a fallu qu'il soit excessivement maladroit. C'est vrai qu'on le voit souvent renverser son verre, ou lâcher un objet important puis pester pendant cinq minutes face à sa propre maladresse. Seulement, ce serait trop simple. Parfois, il l'est également avec les gens. Il prend rarement des pincettes pour parler aux autres, surtout aux inconnus. Après, il s'étonnerait presque qu'on ne l'apprécie pas forcément, comme si c'était la chose la moins logique au monde.

Le mot bizarre revient parfois. Hippolyte est l'exemple même du mec un peu névrosé. Il a une obsession pour la propreté, les choses bien faites. Il repasse toujours plusieurs fois pour être sûr que tout est parfait. C'est assez gênant si on considère qu'il perd un temps fou uniquement à faire les tâches du quotidien. Sa maison est toujours propre, ses tenues repassées avec minutie, son chien lavé et pouponné pour ne pas avoir la moindre puce. Ça étonne parfois les hommes. Mais ce n'est pas le pire. Il est également obsédé par tout ce qui a un rapport plus ou moins proche des maladies. Sa mère l'a souvent traité d'hypocondriaque quand il était petit. Il arrivait souvent devant elle en s'étant lui-même diagnostiqué des maladies. Aujourd'hui, il n'est pas totalement calmé. Ça lui arrive d'aller voir un médecin en lui affirmant qu'il a telle ou telle infection et en lui précisant ce qu'il faudrait lui prescrire. C'est infernal mais pas plus que lorsqu'il travaille. C'est un bourreau du travail Hippolyte. Il est du genre à ne pas dormir tant qu'il n'aura pas toutes les informations qu'il faut pour son travail. Et tant qu'à faire, vu qu'il est presque trois heures du matin, il va se mettre à écrire l'article quitte à faire une nuit blanche alors qu'il a des obligations le lendemain.

Travailler c'est un peu sa vie. Il ne vit pas uniquement pour ça, ce serait réducteur. Mais ça en fait partie intégrante. Il adore le poste qu'il a réussi à obtenir à la Gazette du Sorcier, le fait d'être considéré comme un bon analyste par son patron, ou même par ses amis comme Peeter, lui donne confiance en lui. Il n'est pas du genre à se descendre tout le temps, mais il doute parfois d'avoir une capacité d'analyse supérieure à d'autres. Tout ça ne l'a jamais empêché de s'investir par contre. Il se considère comme très chanceux d'avoir pu percer dans un secteur qui l'a toujours intéressé, et ça malgré le souci du piston ou de la supériorité du sang dans le monde magique. Alors maintenant qu'il a eu cette opportunité, il ne peut même pas imaginer pouvoir rester à faire des articles potables. Il cherche toujours à faire mieux que la fois précédente. Parfois, on lui dit qu'il est brillant parce qu'il s'améliore régulièrement. À ses yeux, ce n'est pas le cas, c'est juste des heures accumulées de travail pour arriver à ce résultat. Beaucoup de travail, rien de plus. Et quand il ne travaille pas, il lit. Il adore les livres, c'est le moyen facile qu'il a trouvé pour assouvir sa curiosité excessive. Parfois, il demande des conseils à Peeter. Quand son ami lui conseille un bouquin, il n'hésite pas un instant. Il sait qu'il ne sera pas déçu, que ça répondra à ses attentes. Et puis, il part du principe que toute lecture est bonne à prendre.

When the truth is found to be lies
and all the joy within you dies
Don't you want somebody to love
Don't you need somebody to love

La radio passe un air de musique. La jeune femme fredonne le morceau de Jefferson Airplane, en préparant une tarte aux myrtilles pour le petit garçon blond assis à la table de la cuisine. Elle contemple avec fierté son fils d'à peine quatre ans qui dessine un pommier. C'est bientôt l'heure du goûter, et il faut qu'il ait mangé avant qu'elle parte travailler. Son mari est absent, il est chez ses parents pour aider son père dans le potager. C'est dans cette atmosphère simple et chaleureuse que grandit Hippolyte. Il aime la simplicité de sa ville natale, les heures passées dans le jardin de ses grands-parents. Monter dans un arbre pour manger un fruit qu'il vient de cueillir correspond à son idéal. Tout ça, c'est la beauté de l'enfance. Ils se contentent de rien et arrivent malgré tout à être heureux. Ça a quelque chose de magique. Bien sûr, comme tout enfant il a des rêves. Il aimerait aller dans l'espace. Dans cette période de guerre froide, ils en parlent régulièrement à la radio, et si les enfants ne sont pas capables de comprendre la dimension politique du problème, ils retiennent uniquement une chose : les hommes peuvent aller dans le ciel. Il aimerait aussi avoir des pouvoirs pour se défendre contre ceux qui se moquent de lui. C'est un enfant normal, avec une obsession pour les fruits du jardin. Il répète sans arrêt qu'ils ne sont pas plein de produits chimiques et par conséquent qu'ils ont meilleur goût. Ses parents ne relèvent pas, trop heureux d'avoir un enfant équilibré.

— Hippolyte, descend tout de suite, tu vas tomber !
— Mais maman, tu sais très bien que je risque rien.

Il ne fait pas attention aux cris de sa mère. Il est monté haut, c'est au sommet que les fruits sont les meilleurs d'après lui. Il essaye de l'attraper au risque de faire une chute peut-être fatale. Il veut uniquement aider sa grand-mère à la cueillette. Il est courageux, n'a pas encore conscience des risques. Il tend la main avant de se rendre compte qu'il lui manque une bonne vingtaine de centimètres pour atteindre la pomme si désirée. Alors il saute, sur la branche peu solide. Il s'énerve, manque de patience. Sa mère qui assiste toujours à la scène continuer de le réprimander. Elle a peur pour lui. Le problème n'est pas uniquement qu'il risque de se casser quelque chose. Il se passe parfois des choses bizarres, des choses magiques quand il est en danger. Et ça l'inquiète plus qu'une chute qui nécessitera uniquement un peu d'arnica. Et Hippolyte tombe, comme la pomme qu'il a été incapable de toucher. Mais il ne se fait pas mal, son corps ralentit en atteignant le sol. Et sa mère s'inquiète, parce que son fils est bizarre. Elle l'attrape, le forge à rentrer à l'intérieur. Si quelqu'un l'avait vu, ce serait une catastrophe. Il n'y avait personne, alors la vie continue, aussi simple qu'elle l'a toujours été.


Le Poudlard Express. La voie 9¾. Il n'aurait jamais imaginé que tout ça existait s'il n'avait pas un matin reçut une lettre venant d'une grande école de sorcellerie. Ses parents ont d'abord pris ça pour une blague de mauvais goût. Puis lorsqu'ils ont finis par repenser à toutes les choses légèrement bizarres qui se sont déroulées dans son enfance. Ces choses à moitié taboues dont on préfère éviter de parler pour n'inquiéter personne. Ils ont donc catégoriquement refusé de l'envoyer là-bas. Leur petit garçon de onze ans ne pouvait pas les abandonner pour ce monde dont ils ne connaissent rien. C'est en faisant l'effort de prendre un peu de recul qu'ils ont finis par comprendre que ce serait la meilleure solution d'accepter. Lui se rappelle les avoir saoulé pendant des heures. N'importe quel enfant rêve d'avoir des pouvoirs magiques, et c'était son cas. Ils se sont donc renseigné, et après un passage éclair au Chemin de Traverse, ils se sont retrouvés à la gare de Londres, des larmes aux yeux à dire au revoir à leur enfant adoré. C'est avec des sentiments mitigés qu'il rentre dans le train. Il est triste de quitter ses parents, il sait qu'il ne les reverra qu'aux moments des fêtes. Il est aussi anxieux à l'idée de rencontrer de nouvelles personnes, de découvrir un monde qui n'a jamais été le sien. Mais plus encore, il est pressé, curieux. Il a envie de tout savoir, de tout connaître. De tout voir.

Quand un autre garçon qui semble avoir son âge rentre dans son compartiment, il est content. Il est comme beaucoup d'autres enfants de son âge, assez social. Quand le petit brun du nom de Peeter se met à lui parler, il est ravi. Son premier ami passe tout le trajet à lui raconter des histoires plus farfelues les unes des autres, tout en mangeant des bonbons sorciers qu'il se met à adorer. Le monde de la magie lui paraît encore plus merveilleux dans sa bouche. C'est son premier souvenir de cette nouvelle vie. Il compte beaucoup pour lui. À l'époque, Hippolyte est déjà un peu névrosé, un peu trop pessimiste mais il oublie chacune de ses obsessions tellement l'avenir lui paraît merveilleux. Arrivé au moment de la répartition, le Choipeau l'envoie à Gryffondor. Peeter – qui y est aussi pour son plus grand bonheur – lui a expliqué dans le train toutes ces histoires de maisons et les valeurs qui les accompagnent. C'est de la fierté qui se dégage quand il envoie un hibou à ses parents pour leur raconter tout ça. Ça rassure les deux adultes, qui continuaient à se demander s'ils avaient fait le bon choix en l'envoyant là-bas.

— Hippolyte, qu'est-ce que tu fous ? Ramènes-toi.
— J'arrive, c'est bon. Il marque une pause. Mais j'te dis, on va se faire choper. Rusard doit pas être loin vu notre chance.
— Tu pourrais pas arrêter d'être pessimiste et m'aider à ouvrir cette porte ?

Et les années passent, les conneries s'accumulent. Il ne respecte pas les couvre-feux, il tente de rendre Rusard fou en le semant dans les couloirs. Il s'amuse, le plus souvent accompagné de Peeter. Son ami est rapidement devenu indispensable à ses yeux. Les deux sont inséparables, accumulent les heures de colle et les sorties nocturnes. Poudlard sans Peeter serait sûrement moins bien aux yeux d'Hippolyte. Il n'est plus capable d'imaginer la vie sans le brun qu'il revoit même pendant les vacances. Peeter c'est aussi ses premières clopes, fumées dans une ruelle du Londres moldu, une amitié entre adolescents beaucoup plus forte qu'il n'aurait pu l'imaginer en le rencontrant. Parfois, il lui arrive de se demander comment il fait pour le supporter. Vu le nombre de réflexions auxquels il a le droit par jour par ses autres amis, il finit par se dire qu'il n'est pas la personne la plus vivable au monde. Il est chiant Hippolyte, un adolescent complètement névrosé. On se demande ce qu'il peut bien se passer dans sa tête de temps en temps, mais cela ne l'empêche pas d'être un bon ami, toujours partant quand il s'agit de s'amuser. C'est sûrement pour ça qu'on l'aime toujours au final. Et puis, dans toute cette agitation il y a des jours où il écrit des pages entières, des articles concernant des sujets variés. Souvent politique. Il les trouve nuls, horribles, mais pourtant il continue. Il cherche à s'améliorer. Il aimerait bien bosser dans le journalisme en fait mais doute fortement en être capable.


Poudlard c'est fini, ils ont passé leurs ASPICs et doivent commencer une nouvelle vie. Lui a décidé de mener un projet totalement fou. Il va traverser l'Atlantique, aller en Amérique pour étudier. Ses parents n'ont clairement pas apprécié la nouvelle. Ils avaient envie de pouvoir voir leur fils plus souvent mais au lieu de ça, il leur annonce qu'il part trois ans. Trois longues années durant lesquels il sera loin de sa famille, de ses amis. De Peeter. Ça lui a fait bizarre quand il lui a annoncé la nouvelle. Il avait l'impression de partir à l'aventure seul, sans son ami. Mais il n'a pas eu à hésiter longtemps. Il pouvait intégrer la meilleure école de journalisme sorcier d'Amérique. Le moyen de réaliser son rêve en quelque sorte. Ce serait stupide de rester chez lui avec une possibilité pareille. Alors il est parti, il a pris l'avion et quitté sa terre natale. Il est arrivé dans un pays bizarre. Les personnes qu'il y rencontre ont beau être souvent gentilles, rapidement, l'Angleterre lui manque. C'est un tout. On l'avait prévenu, on lui avait dit que le mal du pays est fréquent. Il n'y a cru qu'à moitié. C'est par hiboux qu'il garde contact avec sa vie passée durant trois ans. Il ne compte plus le nombre qu'il a envoyé. Il sait juste qu'ils sont très nombreux. Évidemment, pour ses parents il fait l'effort d'envoyer de vraies lettres, avec des timbres. Il a essayé la méthode sorcier au début mais son père n'a pas vraiment apprécié. Après réflexion, on peut comprendre qu'un facteur n'apprécie pas qu'un oiseau fasse son travail.

Il parle peu de sa vie en Amérique. Bien sûr, il a raconté les grandes lignes à ses proches à son retour mais mis à part ça, il reste discret à ce sujet. Il y a eu une vie des plus banales. Il allait en cours, a accumulé les nuits blanches entre des sorties peu intéressantes et ses devoirs. Il est devenu très doué, a fini par se spécialiser dans le domaine politique. Si on regarde à ce niveau-là, ses trois années à l'étranger sont une réussite. Elles lui ont permis de devenir ce qu'il rêvait d'être. C'est de cette façon qu'il conclut son récit. Il n'est pas du genre à raconter les soirées parfois barbantes qu'il a accumulées à une époque, ou encore la découverte de sa sexualité. Enfin, pseudo-découverte. Il s'est contenté de confirmer ce qu'il a compris à Poudlard, profitant d'être loin de chez lui. De cette façon, les choses sont cachées, il préfère ça. Il lui arrive de devenir un peu paranoïaque à ce sujet.

— Allo, maman ?
Au combiné, il entend des voix, des gens qui se disputent pour savoir qui prendra le téléphone le premier. C'est toujours comme ça quand il appelle sa famille. Les parents et les grands-parents se réunissent dans le salon, trop heureux d'avoir des nouvelles. Dans ces moments-là, il se sent aimé.
— Hippolyte, tu pourrais faire l'effort d'appeler plus souvent quand même. Et puis, tu rentres quand déjà ? Ça fait longtemps que tu es parti. On veut te voir rentrer à la maison. Ta grand-mère dit même qu'elle t'a fait de la confiture d'abricot mais qu'elle hésite à te l'envoyer. L'avion est mauvais pour les fruits d'après elle. Mais j'y pense, tu manges bien j'espère ? Les américains ne sont pas réputés pour leur nourriture. Te connaissant, tu vas être tout rachitique quand tu rentreras. Je sais que tu veux t'installer à Londres, mais tu viendras d'abord une semaine à la maison, pour reprendre des forces.
Il sourit. C'est toujours la même chose quand il a sa mère au téléphone. Elle parle sans qu'il ait le temps de placer quoi que ce soit. Mais il trouve ça mignon, n'imagine même pas la couper. Ça lui fait plaisir après tout. Alors il se contente d'attendre que quelqu'un – souvent son père, la seule personne assez folle pour s'opposer à elle quand elle est dans un excès de tendresse pour son garçon – prenne le téléphone pour pouvoir parler.
— Tu m'entends ? J'ai réussi à prendre le combiné mais elle ne va pas tarder à le reprendre. Tu voulais nous dire quelque chose d'important c'est ça ?
— Juste que je rentre dans trois semaines.
La nouvelle est accueillie avec joie dans le salon de la famille. Hippolyte, lui, a du mal à se dire que dans moins d'un mois il sera de nouveau de l'autre côté de l'Atlantique, avec sa famille.

Il n'est pas réellement triste quand l'avion décolle, au contraire. Il ressent cet empressement similaire à celui qu'il a eu durant son premier voyage à bord du Poudlard Express. Si ça lui fait bizarre de quitter le pays qui l'a accueillie pendant trois ans, il n'en montre rien. En quelque sorte, il a ce qu'il est venu chercher. Il est diplômé désormais, et a même de grandes chances de travailler à la Gazette du Sorcier. Quand son professeur lui a donné la lettre de recommandation, il n'en est pas revenu. Il a toujours tout fait pour être bon, s'améliorer, mais il n'aurait jamais pensé que ça aurait été autant bénéfique. Comme promis, il commence par passer du temps dans sa famille. Il culpabilise un peu à certains moments. Il se rend compte qu'il leur a manqué, beaucoup trop manqué. Bien plus qu'il ne l'avait envisagé. Ça lui fait du bien d'être de retour à Aylsham malgré tout. Mais il se voit mal rester dans la petite ville de son enfance alors il part s'installer à Londres, ce qui est inévitablement la cause d'un nouveau chagrin pour sa mère. Il y revoit ses amis, ce qu'il trouve légèrement troublant à cause des années qui ont passé. Avec certains, comme Peeter, il n'a jamais perdu contact. Les retrouvailles sont peut-être plus simples, quoiqu'il en doute.

Analyste pour la Gazette du Sorcier. Quand on lui a annoncé qu'il allait travailler pour la rubrique politique, il n'en revenait pas. C'est un peu un rêve qui se réalise après tout, une des journées les plus belles et les plus complètes de sa vie. Parce que c'est sur le moment du retour qu'il l'a rencontré, Mordred. Il passait à côté d'une animalerie moldu, il a hésité à rentrer. Ça fait longtemps qu'il envisage de prendre un animal. Le chiot est adorable alors il craque. Il se souvient clairement du moment où il a ramené chez lui l'animal excité. Il ne savait plus réellement si c'était une bonne idée ou pas.

— Mordred, reviens ici tout de suite !
Ça fait une vingtaine de minutes qu'il court derrière son chien qui ne se laisse pas faire. C'est le jour du bain et l'animal le sait très bien. Il est moins obsédé par la propreté que son maître.
— Bon d'accord. J'ai compris, tu as gagné. Écoute, si tu viens prendre ton bain, tu auras le droit à une pomme, ça te va ? Sans succès. Bon, deux pommes ?

Il est rentré depuis deux ans maintenant. Son travail se passe bien, sa vie avec son chien aussi. Il revoit des amis aussi, il sort. Il a une vie normale quoi, plus plaisante que celle qu'il a eu en Amérique. Des fois, on lui demande s'il compte y retourner. La réponse reste négative et l'idée même d'aller vivre à Aylsham lui déclenche une crise d'angoisse. Il est mieux à Londres. Il ne quittera sûrement jamais la capitale. Ou pas dans les prochaines années en tout cas. Donc oui, une vie normale.

ϟ COMMENT NOUS AS-TU DÉCOUVERT ? Je ne réponds plus à cette question.

ϟ LE NOM DE LA PERSONNE SUR TON AVATAR ; Arthur Darvill. ♥

ϟ QUE PENSES-TU DU FORUM ? ♥♥

ϟ AS-TU LU/VU TOUS LES HARRY POTTER ? Oui.

ϟ SUR COMBIEN D'AUTRES RP ES-TU INSCRIT SANS COMPTER CELUI-CI ? 3 est un bon chiffre.