Waouh. T’es en vie.

Je dois dire que c’est VRAIMENT une surprise. Pendant un moment je me suis demandé si tu t’étais pas fait bouffer par un caribou, ou noyé dans un lac gelé que dans ta connerie t’aurais eu envie d’aller explorer. Je rigole pas, Montag, j’ai vraiment cru qu’il t’était arrivé quelque chose.
Et tu voudrais redevenir mon ami en claquant des doigts après avoir été aussi cruel ?
T’es quand même gonflé de te pointer presque deux ans après et de prétendre que tout va bien, qu’on peut juste effacer des mois sans nouvelles.

Alors oui : tu crains, Montag.

PS : « Dire que ça m'est sorti de la tête est assez honteux mais vrai. » Je suis flattée par tant d'importance donnée. Merci beaucoup.

Montag,

Pardon pour la beuglante. Ca n’a pas dû être très agréable à entendre, mais ce n’est pas comme si tu ne l’avais pas méritée.

Je crois qu’au fond, je t’en veux pas tant d’avoir disparu. Ce qui m’a blessée c’est surtout que tu sembles avoir cru qu’il n’y avait personne en Angleterre qui pouvait te comprendre, ou au moins être là pour t’écouter et tenter de t’aider. Parce qu’il paraît que c’est ce qu’ils font les amis, ils s’inquiètent et ils se soutiennent dans les coups durs. Mais vraisemblablement on ne l’était pas réellement.

C’est vrai que je t’en ai voulu de pas être là quand j’avais besoin de toi, mais ça, je suis vite passée outre. Ce dont je t’ai tenu -et te tiens peut-être toujours- rigueur c’est d’avoir prétendu que je n’existais même pas. Certes, en apprenant que t’étais parti, sur le coup j’ai pas été très compréhensive, et pour ça je suis désolée. Mais pose-toi sincèrement la question : est-ce que tu crois que si tu m’avais expliqué la situation je ne me serai pas calmée ? Que si tu me l’avais demandé je ne serai pas monté dans le premier avion pour la Norvège ? Bien sûr que si ! Bon. Comme l’avion c’est cher je serai sûrement plutôt venue en kayak. Mais je serai venue quand même ! Parce qu’à l’époque tu faisais partie de ceux qui comptaient le plus pour moi.

Désolée Montag, mais je suis pas persuadée d’avoir envie de te tout pardonner uniquement parce que soudain t’en as envie. Qu’est-ce qu’il me dit que dans deux semaines tu vas pas t’envoler de nouveau ?
Et puis il va me falloir un peu de temps pour digérer le fait que t’es en vie, et rentré.

Jodie.

Ps : Et pour ton adresse, je l’ai bien demandée à tes parents… Mais vu l’effet que mes lettres ont eu sur toi j’aurai sans doute mieux fait de ne pas perdre mon temps à aller la leur réclamer.

Montag,

Merci pour ton honnêteté. Même si je ne suis pas certaine de comprendre ce qui a bien pu se passer dans ta tête, j’apprécie que tu m’en parles.

Il sera donc hypothétiquement possible –j’insiste sur le hypothétiquement-, que je puisse peut-être envisager l’éventualité qu’on aille boire une bière-au-beurre. On verra. Je vais réfléchir.

[Changement d'encre, on suppose que la suite a été écrite plus tard]

… Okay. J’ai réfléchi. Je veux bien.

Mais tu ferais quand même mieux de te pointer avec un souvenir de Norvège ! Je suggère par exemple un caribou miniature. Ou un saumon de compagnie.

A un de ces jours,

Jodie.

PS : Ta chouette a mangé ma chocogrenouille. Avec les intérêts tu m’en dois trois.

Cher Montag,

Oui, je me souviens de toi ; je me rappelle même du son de ta voix, ça m'a fait plaisir de l'entendre. Et ça me fait plaisir que tu ai pensé à moi – j'ai l'impression que ce voyage en Suède date d'il y a plusieurs siècles… Pourtant, ton souvenir est encore très clair dans ma mémoire. Je me demande ce que tu deviens, comment se passe ta réinsertion dans ce cher monde anglais. J'ai beaucoup de travail, mais peut-être que tu pourrais passer dimanche prochain chez moi, dans l'après-midi, pour me raconter tout ça ? J'aimerai te revoir, je t'assure qu'à mes yeux tu n'es pas un gros lourd. Mais je te signale quand même que pour ouvrir et fermer une lettre orale, il suffit de le lui demander à voix haute.

À bientôt, j'espère,
Mila.

Je ne réponds jamais aux lettres, habituellement. Mais c'est bien parce que c'est toi. Et parce que tu me manques, aussi.

Joyeux Noël à toi aussi. Mais tu m'entendras le dire parce que j'ai envie de passer ce Noël avec toi et de t'offrir ton cadeau en mains propres. Même si ça veut dire que je dois transplaner ...

Je n'en dis pas plus, j'attends de te voir !
A très bientôt,

Bises,
Ta Shukar.

Cher Montag,

Evidemment le titre est une blague. Tu sais que je suis contente que tu sois rentré. (Aha. Je suis sûre que tu ris.)
Mais parce que tu sais, t'étais en Scandinavie. Et là bas il y a la Laponie. Et on dit que c'est de là que le père Noël vient. Du coup si t'y étais pour les fêtes, tu aurais pu le voir et ça aurait été cool...

Bref.

Ceci est simplement une petite carte pour te souhaiter un joyeux Noël. J'espère sincèrement que tu fêteras ça dignement, et surtout que tu es bien entouré.

En tout cas j'espère te voir un de ces jours. Peut-être après le nouvel an, histoire de commencer l'année en beauté.

Porte toi bien,

Jodie.

Ps : Je voulais paraître détachée et faire mine de t'avoir oublié en t'envoyant cette lettre avec quelques jours de retard. Mais en réalité ça fait une semaine que je l'ai écrite.

Volpe mio,

Cette petite lettre pour te souhaiter une joyeuse St. Valentin. Je t’envois tout mon amour possible, tu sais que ça peut être énormément… J’espère que tu vas bien et j’ai hâte que tu reviennes chez moi pour nos journées si sereines et calmes.

Rien n’équivaut ta présence, seul toi peux me comprendre et m’apaiser. Mes mains n’attendent que ta fourrure à caresser près du feu pendant qu’on lit nos livres si importants à nos cœurs. Tu sais que tu es toujours le bienvenu pour une tasse de thé, lo amo la tua presenza.

J’ai trouvé ce petit livre dans une bouquinerie pour moldus et je me disais que ça te plairait beaucoup ! C’est un livre sur les différents oiseaux, comme ça on pourra reconnaître ceux qu’on entend dans mon jardin... Puis j’ai encore une petite surprise pour toi ici à la maison.

En te souhaitant tout le bonheur du monde, mon petit protégé.

Amicizie,

Agapa Carracci.

J'avais décidé d'être distant cette année et ne pas envoyer de cartes pour la Saint-Valentin à quiconque. C'est rappé. J'ai trop bu. La faute à qui… j'aurais voulu que tu sois là ce soir, j'ai l'impression que ça fait des millénaires que l'on ne s'est pas vu. En fais ça doit seulement faire deux semaines. C'est déjà trop. Heureusement on doit se voir avec Raf' et Hippolyte, j'espère que tu seras là.

Désolé, on avait dit… enfin je crois, que l'on ne se comporterai jamais comme ces couples que l'on met dans des cases, qui se donnent des limites à ne pas franchir jusqu'à étouffer l'autre. Je crois que toi et moi on sait trop bien que l'on est pas vraiment fait pour rester fidèle bien longtemps à une même personne. C'est pas si grave.

J'aurais voulu que tu sois là ce soir, non pas comme un prétendu petit-ami… plutôt comme mon ami. Je sais, on va pas se voiler la face. On est bien plus que des vieux camarades de Poudlard, la barre est dépassée depuis longtemps, mais tu vois j'aime cette relation que l'on partage, ces quelques week-ends que l'on a passé ensemble. J'aime notre intimité.

Tu me manques.
Peeter.

PS ; Désolé pour ce pathos, j'ai découvert que le vin blanc me rend romantique et mélancolique.

Mon renard d'amour,

Je te remercie mille fois pour ce magnifique cadeau que tu m'as offert. J'ai déjà changé la fenêtre de ma chambre avec l'un des vitraux trouvé dans le livre, grâce à la magie. Viens demain chez moi, je t'attendrai avec impatience.

Tu seras accueilli avec du thé, comme à chaque fois. Puis on écoutera les oiseaux dans le jardin et je t'apprendrai leur noms en italien. Ca ne me dérange même pas que tu les pourchasses, tu sait très bien ce dont je parle. Puis on tu resteras manger bien évidemment. Si tu souhaite rester te reposer ici, au calme, je t'accueillerai comme toutes les autres fois.

Je serais ravie d'écouter ce que tu as à ma dire à propos de la messe. Personnellement j'ai aussi lu quelques passages de la Bible hier dont j'aurais bien voulu débattre avec toi.

En t'attendant les bras ouvert, à demain.

Amicizie,

Agapa Carracci.

N'essaye même pas de me le cacher quand je passerais. D'ailleurs, dimanche, 9h30, je sonne à ta porte. Je t'en supplie, soit là – et pas en train de dormir ou je sais pas quoi. J'amène le café et le repas du midi, on en aura bien besoin. Tout ça pour te dire que je sais, je te connais Montag. Ose me mentir et je te laisse souffrir une année entière dans la poussière.

Je sais que j'aurais dû venir t'aider plus tôt. Début juin pour ton nettoyage de printemps, c'est si tard, mais j'ai été très pris – trop pris – par le boulot. Mais là c'est bon, j'ai quelques jours de repos alors je viens m'occuper de l'état de ton appartement. Je passerais déposer Mordred chez Automne – il est gentil mais il a tendance à salir ce que je viens de nettoyer.
Donc voilà, le problème est réglé. Dimanche, on va faire ton ménage toute la journée.

J'ai aussi quelques photos que j'ai retrouvées dans une vieille boîte et qui datent de Poudlard. Il faut absolument que je te les montre, il y en a une de l'époque de notre « journal. » On avait l'air ridicule à l'époque, je sais même plus si on a gardé nos chef-d'œuvre. (Au final, même toi tu deviendras peut-être un vrai journaliste si tu abandonnes la rubrique amour.) (D'ailleurs, on parlera aussi de ça dimanche, tu ne peux pas rester au chômage toute ta vie.)

Du coup, à dimanche pour la pire journée de ton année.
(Je suis sûr que ça sera génial.)
Des bisous.
Hippolyte.