Secret du moment


A. LICHUAN WHITELAW
(TROUVÉ)

Finalement, tu as plus de points communs avec Lone que tu ne le prétends.

Alors, vous savez ce que c'est ?
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Beatrice E. Crow
Beatrice E. Crow

: she had a warrior's heart, but the gods in their blind malice had given her the feeble body of a woman.

ϟ ÂGE : 45
ϟ FONCTION : professeur d'astronomie.
ϟ AVATAR : lena headey.
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MessageSujet : we're the cool kids (flashback) ft. Oswald Blueberry (TERMINE) we're the cool kids (flashback) ft. Oswald Blueberry (TERMINE) EmptyMar 19 Aoû 2014 - 22:15

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Alex avait beau lui répéter cinq cent fois par jour qu'elle aurait du prendre études des Runes pour être avec elle, Beatrice était plutôt contente d'avoir quelques temps pour elle, quand bien même elle était sa meilleure amie. C'était son moment de tranquillité toute seule, et pour rien au monde elle n'aurait renoncé à ça, surtout pour études des Runes. Juste après avoir laisser la blonde à l'entrée de la salle – ugh, rien que de penser à cette matière, Tris avait envie de bailler – elle fila jusqu'à la bibliothèque pour emprunter un des livres qu'elle avait remarqué depuis une semaine. De plus, pensait-elle en jetant un coup d’œil par la fenêtre , il faisait plutôt beau, elle allait pouvoir lire à l'extérieur.

Son livre sous le bras (« Encore un bouquin sur les étoiles ? » Bea voyait déjà Alex lever les yeux au ciel. ) la brune traversa le parc d'un pas décidé, jusqu'à trouver un coin tranquille. Elle se laissa gracieusement tomber sur l'herbe, se débarrassa de son sac et ouvra son livre. Il n'y avait décidément rien de plus agréable, sauf peut-être les tartes à la rhubarbe de sa mère... mais ce n'était pas le sujet actuellement. Elle s'étira, avant de se plonger dans sa lecture.

Enfin, l'endroit était tranquille... C'était jusqu'à ce qu'un groupe de filles de troisième année s'arrête à proximité. La jeune fille levait déjà les yeux au ciel. Elles piaillaient comme des groupies, et elle se demandait bien qui pouvait bien provoqués une telle hystérie sur des adolescentes. (Étais-ce encore une nouvelle star qu'elle ignorait?)
Agacée elle referma son livre, et écouta plus précisément la conversation des jeunes filles.

« Il paraît qu'il est en train de s'entraîner au terrain de Quidditch, on pourrait aller le voir ! - Tu pourrais lui parler, comme ça.
- T'es folle, il accepterait jamais.
- Rooh, tu sais, qui ne tente rien n'as rien , imagine ! 
»

Beatrice arqua un sourcil, maintenant curieuse. Il ne s'agissait donc pas d'une star, mais d'un élève. Il n'y avait pas cinq cents tombeurs qui jouaient au Quidditch à Poudlard, et elle avait bien sa petite idée sur le garçon concerné.

«  Allez, on y a, et tu parles à Oswald, même si je dois te jeter un Mobilicorpus pour que t'y ailles !
- Euh, non, vraiment, merci, je vais me débrouiller seule ! 
»

Au moins, elle était fixée : il s'agissait bien d'Oswald Blueberry. Les jeunes filles finirent par partir, prenant la direction du terrain de Quidditch et Beatrice n'était plus d'humeur à lire après avoir été interrompue de manière si abrupte. Elle rangea le livre dans son sac et se releva, enlevant la terre de l'arrière de son uniforme. Elle jeta son sac sur son épaule, et suivit rapidement les adolescentes qui bavardaient joyeusement sur une potentielle relation avec le jeune Serdaigle. ( Au moins, c'était drôle à écouter.)

Heureusement qu'elle appréciait un peu le Quidditch, sinon, elle n'aurait jamais pu tenir plus de cinq minutes dans les gradins. Assise un peu derrière le groupe de filles qu'elle avait suivi, elle observait l'équipe de Serdaigle s'entraîner. Elle ne pouvait pas le cacher, Oswald était loin d'être mauvais, même plutôt doué, mais il n'y avait pas de quoi lâcher des acclamations à chaque fois qu'il bougeait le petit doigt. Les groupies étaient vraiment des créatures bizarres... Elle soupira bruyamment en jetant un regard froid et hautain aux troisièmes années, mais elles étaient bien trop absorbées pour le remarquer. Elles n'aimaient même pas le Quidditch, Beatrice en était certaine ! Tss, tss.

Et pour l'avoir dérangée, Beatrice avait bien envie de se venger – gentiment, évidemment, elle n'était pas si méchante, enfin. En y réfléchissant, elle ne pouvait se retenir d'avoir un petit sourire en coin. Qu'est-ce qui agaçait les groupies ? Voir une fille près de leur idole. Et oh, quel hasard, Beatrice connaissait Oswald ! Elle avait bien du mal à dissimuler ce grand sourire à présent. Pauvres jeunes filles.
Aussitôt qu'il descendait de son balai, Tris, elle, descendait quatre à quatre les gradins, son sac battant sur ses hanches. Une fois arrivée tout en bas – elle sentait les regards des filles posées sur son dos – elle alla à la rencontre de son ami, un sourire aux lèvres, et repris son souffle rapidement.

«  Dis-donc, Blueberry ! Tu as un sacré fan-club là-haut. Tu devrais arrêter, elles vont finir par s'évanouir à chaque fois que tu respires. »

Elle se trouvait particulièrement hilarante. Beatrice imaginait déjà les réactions des jeunes filles vertes de jalousie, et la Serpentarde ne put s'empêcher de relever le menton, pas peu fière. Elle n'était pas n'importe qui, quand même : elle était amie avec Oswald, ce n'était pas donné à tout le monde, voyons.
Oswald Blueberry
Oswald Blueberry

: « Et l'homme impatient se change en bête fauve.

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ϟ FONCTION : Professeur de vol - Directeur de Serdaigle - Animagus (Aigle) - Membre de l'Ordre
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MessageSujet : Re: we're the cool kids (flashback) ft. Oswald Blueberry (TERMINE) we're the cool kids (flashback) ft. Oswald Blueberry (TERMINE) EmptyMar 19 Aoû 2014 - 23:24

We're the cool kids

Bitchies please
i'm not so fabulous

Vibration de la vie du bois entre mes cuisses. extase du vent sur mon visage. J'entends mes coéquipiers qui hurlent ordres & d'un bond félin, je rattrape le souaffle. Je virevolte à travers les anneaux ; je suis gardien, alors je garde. Farouchement, sauvagement. J'en profite pour faire quelques figures - je me mets debout sur le manche à balai, saute en l'air, me rattrape à ma monture de bois. Je suis comme un oiseau - libre et indépendant. Il n'y a que quand je vole que mon visage prend cet air exalté. Vitesse & risques, voilà le mélange le plus doux à mes yeux. Et peu importe si je me suis brisé les os un nombre incalculable de fois. Distraction et cris ; mon équipe et moi-même tournons le regard vers les gradins qui se sont passablement remplis. Je hausse les épaules par devers moi. Peu m'importe - je suis là pour voler. J'ai toujours rêvé d'être un oiseau - sentir mes plumes courir sur le vent, pouvoir planer comme je le désire. En attendant, ces moments volés sur un balai sont les plus précieux. Je joue le jeu - j'éblouis les regards, comme un danseur d'air. Moi et mon balai semblons ne faire qu'un ; je tombe, me raccroche, paraît aussi à l'aise que sur la terre. Voire plus.  « Dickson, on arrête pour maintenant. La pluie arrive. » C'est avec remords que j'ordonne cela à mon co-capitaine. Mais il est temps de cesser l'entraînement - je m'en voudrais que l'on se prenne l'orage. Car l'air est rempli d'humidité et d'électricité statique. J'amorce une descente souple, et pose mes pieds sur le sol boueux du terrain. L'air est frais, je l'inspire à plein poumons. Comme il fait bon d'être jeune et vigoureux. Comme il fait bon de pouvoir voler, de pouvoir être libre quelques moments. J'aime être véloce et sauvage, sur ma monture de bois. Minutes volées à un emploi du temps déjà bien rempli. Opportunité de ravissement. Je ne peux pas ne pas l'attraper à pleines mains.

Alors que je remets en place mon pourpoint de cuir bleu, en faisant remuer mes épaules pour détendre ma chemise d'un noir soutenu, je vois une silhouette approcher. Féminine et gracile, aussi taquine qu'un renard, comment ne pas reconnaître ma douce Béatrice ? Mon sourire est ténu, presque invisible, alors que mon regard noir se poser sur elle. Persifleuse amicale, malicieuse créature tout de sourires vêtue. Je remarquais du coin de l'oeil une groupe de filles, et haussais les sourcils
« Tu t'intéresses à mes groupies, Crow ? Tu cherches un moyen d'entrer dans le club ? Je sais que je te fais fondre, mais quand même. » Plaisir d'une pique ; prunelles étincelantes de diablerie enfantine. Je passe ma main dans mes cheveux, mon balai dans l'autre main ; mes coéquipiers s'approchent de nous, nous dépassent en discutant d'une tactique dont on a parlé. Dickson s'arrête à mes côtés, salue Béatrice et me donne une bourrade de l'épaule.
« Oz, vendredi, même heure. » Il a un coup d'oeil curieux vers Béatrice puis les autres filles, hausse les épaules et s'éloigne. Bien ; je déteste qu'on fasse des remarques sur ma pseudo-célébrité. Ca ne me plaît qu'à moitié, tout ça, à dire vrai - si j'aime le quidditch, je n'aime pas qu'on s'intéresse à moi. « Bon, on rentre ? Je te dois toujours une bièr- » « Excuse-moi, Blebuerry ? » « Hmm ? » Mon regard acéré d'aigle se pose sur une demoiselle. J'émets un grognement - elle rougit, apparemment gênée. Oh, non ... Je veux m'esquiver, mais Béatrice est là, devant moi, et je n'ai pas le temps de faire un pas de côté. La demoiselle lance un regard assassin à Béatrice - j'émets un nouveau grognement, qui est en fait un rire étouffé - et tente de saisir ma main. Je fourre mes doigts dans mes poches, l'air de plus en plus taciturne.


« Dis, paraît que tu es célibataire ? » Est-ce là tout ce qui l'intéresse ? Mon statut social ? Mon regard se fait tranchant, ma bouche, sans sourire, se durcit. Avant qu'elle aille plus loin, je lève une main pour l'arrêter « Ca ne m'intéresse pas. Au revoir. » Je la cloue là, prend le bas de Béatrice et m'éloigne avec elle. Je l'entend vaguement se plaindre auprès de ses amies comme quoi je fréquente une serpentarde, et blablabla. « Fan-club, mon cul. Aucune ne s'intéresse réellement au quidditch ...  » Je grogne de nouveau et tout en marchant vers les vestiaires, je range mon balai dans sa sacoche toute neuve. Je sens mes épaules tendues. Contraction d'un être ; douleur d'un effort adroit. Je me sens mieux que je ne l'ai jamais été. La présence de mon amie doit y être pour beaucoup - elle a ça dans le sang, de me mettre à l'aise. Allez savoir pourquoi.
« Tu étais venue pour quelque chose de particulier, ou juste pour admirer mes superbes figures ? » je fais avec un amusement visible. Sans aucune pudeur, je me tiens avec elle devant les vestiaires et ai déjà commencé à déboutonner mon pourpoint. Mon regard d'encre est posé sur elle, sur son joli visage. Allez savoir pourquoi on s'entend bien - alliance distincte entre deux êtres, rapprochement involontaire, lien puissant. Je lui fais encore un de mes rares sourires - au moins, elle ne fait pas semblant de s'intéresser à moi pour voir rejaillir ma célébrité de gardien - et capitaine - de quidditch sur elle. Elle est entière, vraie, et forte. Elle est Béatrice.

 

Beatrice E. Crow
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MessageSujet : Re: we're the cool kids (flashback) ft. Oswald Blueberry (TERMINE) we're the cool kids (flashback) ft. Oswald Blueberry (TERMINE) EmptyMer 20 Aoû 2014 - 0:20

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Beatrice jeta un coup d’œil au ciel qui se couvrait. Tout compte fait, heureusement qu'elle n'était pas rester lire dans l'herbe. Son livre aurait été endommagé, et elle n'était pas sûre que la bibliothécaire pourrait lui pardonner ça, même si elle lui faisait les yeux doux.

En voyant arriver le Serdaigle, Beatrice lâcha un petit soupir faussement agacé. Regardez-le, en train de faire son show, la main dans les cheveux, c'est un coup à faire tomber les filles comme des mouches. Et il prétends ne pas aimer ça ! A croire que c'est uniquement dans sa nature. Amusée, la brune secoua la tête à la taquinerie du brun.

« Voyons, tu sais très bien que si je devais joindre un club en ton honneur, ça serait un club pour te faire perdre la grosse tête. »

La jeune fille rit légèrement, guettant l'arrivée des adolescentes pré pubères. A cette idée, Tris trépignait presque d'impatience : la réaction d'Oz allait sûrement briser tout les espoirs des filles, et elle avait pensé à tout : elle était aux premières loges.
D'ailleurs, elles arrivaient en troupeau – et Beatrice jeta un regard désolé à son ami. C'était un petit peu de sa faute au fond …

«  Excuse-moi, Blueberry ?  »

Bea détourna la tête en se mordillant la lèvre, pour s'empêcher de pouffer. Le regard assassin de cette gamine n'avait rien à voir avec les regards assassins dont Beatrice était capable. Pour la peine, la Serpentarde haussa un sourcil, la regardant de haut. La fillette, du haut de ces treize ans, se tassa et reporta son attention sur le jeune homme.
Cette scène était beaucoup trop hilarante. Beatrice se mordit la joue – elle aurait prit plaisir à répondre que non, Oswald n'était pas célibataire, qu'elle était sa petite amie , juste pour le plaisir de voir son visage se décomposer – mais Oz l'avait devancé. Tant pis, elle se contenterait de leur adresser un petit sourire sarcastique, et les rumeurs iraient sûrement de bon train.

« Si tu savais, elles parlent de toi depuis au moins une demie-heure. J'aurais peut-être du leur jeter un sortilège de mutisme, mais je trouvais ça amusant. » ajouta Beatrice en guise d'excuses, en suivant le jeune homme jusqu'aux vestiaires.

Elle leva les yeux au ciel, faisant claquer sa langue contre son palais, amusée. Comme s'il était le centre de son monde ! Ça, ça n'était pas près d'arriver. Tris fit un vague geste de la main, balayant cette assomption, ridicule à ses yeux.

«  Ne prends pas trop tes rêves pour des réalités ! A la base, j'étais simplement venue donner une leçon à ces filles qui m'avaient déranger. Et par Merlin, je déteste être dérangée quand je lis. »

La verte et argent s'assit sur un banc en face du capitaine de l'équipe, nullement gênée. Après tout, elle en verrais d'autre, et il n'y avait aucune ambiguïté entre eux. Elle croisa les jambes et se pencha vers lui.

« Mais dis moi. J'ai cru t'entendre mentionné une bièrraubeurre, avant qu'on soit rudement interrompu. Tu as toute mon attention, Oz. »

Beatrice rejeta ses cheveux en arrière avec un petit sourire mutin. Sa lecture, finalement, pouvait bien attendre. Une bièrraubeurre, c'était beaucoup plus intéressant. Surtout en bonne compagnie.
Oswald Blueberry
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MessageSujet : Re: we're the cool kids (flashback) ft. Oswald Blueberry (TERMINE) we're the cool kids (flashback) ft. Oswald Blueberry (TERMINE) EmptyMer 20 Aoû 2014 - 1:00

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Bitchies please
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Ma grosse tête ? N'importe quoi. Je grommelle dans sa direction - si on pouvait m'enlever toute célébrité, ça m'irait tout aussi bien. Si j'avais à choisir, je préférerais jouer avec mon équipe devant un stade vide. Ce qui m'intéresse, ce n'est pas la popularité auprès des filles ou des garçons - comme MaGalahan chez les Serpentards - mais bel et bien l'idée de voler. Mon balai, c'était quelque chose d'encore plus intime chez moi que ma baguette. C'était dire. En tout cas, j'étais sûr d'une chose : Béatrice ne perdait pas une miette du spectacle qui se déroulait sous ses yeux. Levant les miens au ciel, je mis un terme à cette mascarade. Les paroles de mon amie me hérissèrent un peu et j'eus un noveau grognement
« Amusant ... Tu n'attendais qu'une chose, qu'elles viennent se ridiculiser hein ? Fourbe vipère, va. » Béatrice semblait aussi prête à démarrer nos petites disputes verbales, que j'adorais tant. Je l'observais s'assoir sur le banc dans les vestiaires, sans gêne aucune. Mes camarades étaient déjà sortis, le temps que je refuse la déclaration de la gamine. Mais le fait d'être seuls ne me gênait pas - nous avions dépassé le stade du je te saute dessus. C'était au-delà de ça. Bien au-delà d'une envie charnelle, d'un quelconque besoin physique.

« Toi et tes livres ... Encore à chercher des réponses dans les étoiles ? Tu vas devenir une vraie Madame Irma si tu continues ...» Ma voix résonne dans la pièce vide, alors que je retire avec adresse mon pourpoint et ma chemise. Habituellement, j'aurais attendu avant de me changer - mais devant elle, je peux bien montrer ma cicatrice. Elle sait qu'elle est là, mais je n'ai jamais voulu lui en dire le pourquoi. Je garde cela en moi - un monstre d'ombre, caché dedans moi, qui ne surgira jamais. Je fais rouler mes épaules, pour les détendre un peu - la cicatrice qui me barre l'épaule droite, du milieu de mon torse au milieu de mon dos, tire un peu. Douleur éphémère, électrochoc. Je grimace, dos à mon amie, et reprend mes affaires pour me vêtir de mon tee-shirt gris et de ma veste. Je me sens moins à l'aise que dans mes vêtements de Quidditch, mais je ne peux décemment pas errer habillé en cuir & coton comme si j'allais d'un bond agripper un souaffle. « Ton attention n'est pas dure à avoir, Trice. Je te dois toujours la biérraubeurre de la dernière fois, quand j'ai perdu mon pari comme quoi je pouvais passer la nuit dans la salle des trophées ... » Fait-elle semblant d'avoir oublié ? Je me retourne, enfin prêt, mon sac en bandoulière sur ma hanche. Je lui fais un mouvement de tête, signifiant que nous pouvons y aller. Dehors, le ciel est d'un noir d'encre, et l'ombre se joue de nous. J'allume ma baguette, laissant le soin à mon amie de créer un parapluie invisible au cas où la pluie s'accorderait à notre petit tête-à-tête. « Je te propose de passer par els cuisines, et d'aller boire tout ça dans la tour d'astronomie. Tu connais cet endroit comme ta poche, je crois, tu dois bien connaître un coin sympa où nous pourrons discuter un peu. » Mes mains son dans mes poches, ma baguette en pointant d'un bout, créant une douce lumière pâle. Cela donne des reflets au visage de Béatrice, comme si elle était faite d'autre chose que de peau. Elle a l'air irréelle. Un brin féérique. « Faudra faire gaffe à ce que mon fan-club ne nous trouve pas » Ma répartie est juste pour elle, et je l'agrémente d'un grand sourire un peu bêta. J'ai quinze ans, et je suis aussi bête que c'est possible pour un garçon. En attendant, nous foulons l'herbe du parc, en direction du chateau. Electricité soudaine qui zèbre le ciel d'encre. Flash lumineux, aveuglant, qui dépose tout autour de nous sa pâle lumière jaune. Tout à l'air chimérique, fabuleux. Je reste un instant pensif - est-ce le vol qui m'a rendu aussi heureux, ou juste l'idée d'aller boire tranquillement avec Trice ?

Enfin, le hall. Nos pas résonnent dans un bruit humide, alors que la pluie cogne partout autour de nous. Mais nous avons enfin un abri. Je range ma baguette - ici les torches aux murs offrent assez de luminosité. L'air humide m'a cinglé, mais je ne suis pas trop mouillé. J'aime sentir la nature se déchaîner, et si nous allons aux hautes tours d'astronomie, nous serons bien disposés pour apprécier l'orage. Je sens mes narines s'évaser d'excitation - il m'en faut peu. Je n'ai pas encore le réflexe de tout enferme ; je suis jeune, comme un chiot fou. Je m'approche des escaliers, puis fait une fausse courbette ironique vers Béatrice, un sourire aux lèvres, un clin d'oeil tiquant à mon oeil gauche
« Si mademoiselle Crow veut bien se permettre. » Puis, je m'arrête, et lui fais signe de plutôt faire demi-tour. Je lui chuchote près de l'oreille « J'allais oublier les bièraubeurres. Quelle erreur fatale ! Sans elle, où serait ton attention, hm ? » & mes mots glissent, plein d'audace, malicieux. Précieuse, inoubliable créature qu'est la serpentarde. Même si je me suis toujours méfié des autres maisons, avec elle, c'est invraisemblable, et pourtant, elle est là, chaude et taquine. Je retiens ma main de se lever pour toucher ses cheveux, son visage, sa joue - je n'aurais jamais cru faire confiance à une femme, depuis le départ de mère. Mes prunelles d'onyx se serpentent d'une lueur grave, et mon sourire disparait. Toute pensée quant à ma lâche de génitrice me met toujours dans une humeur désolante. L'abandon est une faute impardonnable - jamais je ne donnerai de pardon aux êtres incapables de tenir une promesse aussi simple que d'être là. Je soupire, et avance vers le passage secret menant aux cuisines, laissant Béatrice me rejoindre. Ce n'est pas sa faute, à elle - je le sais. Et pourtant, je ne peux empêcher mes pensées de revenir en arrière, à cet été torride et soudain. Ceci est le passé - pourquoi s'encombrer avec le hier et le demain ? Vivons simplement le présent. 
 

Beatrice E. Crow
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La vipère en question – quel choix d'animal adaptée pour la Serpentarde – leva les yeux au ciel, presque scandalisée. Madame Irma ? Elle s'imaginait déjà les cheveux en bataille et une allure de folle comme le professeur de Divination, tentant de lire l'avenir dans les astres. A cette pensée, Beatrice grimaça. Elle n'avait pas vraiment ce projet là.

« Tss, tss, on ne peut pas lire l'avenir dans les étoiles. Ou des réponses. Il n'y a que les gens superstitieux qui pensent ça. C'est juste beaucoup plus intéressant qu'une simple histoire de prémonition ou ce genre de trucs, crois-moi . Enfin... »

S'il y avait eu des étoiles à ce moment là, c'était sûrement dans les yeux de l'adolescente, le menton dans la main. Lancer la sur ce sujet, et elle était intarissable. Beatrice se força à ne pas se lancer dans un discours sur l'utilité de l'astronomie, bien que cela lui brûlait les lèvres.

Le regard bleu clair de la brune se perdit pendant qu'Oz se changeait – il n'y avait peut-être aucun désir entre eux, mais Tris était loin d'être aveugle. Malgré cette cicatrice, dont Beatrice se garderait bien de mentionner, même si elle bouillonnait de questions, Oswald restait séduisant et agréable à regarder. L'idée qu'elle était une des rares personnes à pouvoir profiter aussi simplement de ce spectacle la ravissait encore plus maintenant qu'elle était au courant de cet espèce de fan-club.

« Tu ne sais peut-être pas parler aux filles en général, mais tu sais me parler , Blueberry . » railla la brune. «  Ce pari ? - elle fit une pause – je n'en ai aucun souvenir. Mais je t'admire de ramener le sujet, alors que tu aurais pu t'en sortir sans rien me devoir ! »

Beatrice se releva en remonta la lanière de son sac sur son épaule. Elle admira, tout en marchant, le ciel : s'il y avait un orage, elle comptait bien en profiter pour l'observer, mais de préférence à l'abri. Elle n'avait pas particulièrement envie de ressembler à un chien mouillé, déjà que ces cheveux commençaient à boucler de manière indomptable à cause de l'humidité...

«  Parfait ! La tour d'Astronomie, c'est l'endroit idéal. Personne n'y va, sauf pour les cours. C'est peut-être un peu intime par contre, tu voudrais peut-être garder ça pour l'élue de ton cœur, non ? »

Jetant un regard en coin à Oz, un sourire amusé étira ses lèvres et elle s'autorisa à lui donner un léger coup de coude. Taquinerie, évidemment, la tour d'Astronomie était son endroit préféré dans tout Poudlard, même avant la salle commune des Serpentards. Elle rit à l'idée du fan-club poursuivant Oswald jusqu'en haut de la tour.

« Je pense qu'elles abandonneront avant d'arriver tout en haut, tu es peut-être aussi séduisant qu'elles le prétendent, mais je doute qu'elles montent autant de marches pour se faire envoyer sur les roses ! »

Beatrice se réjouit intérieurement d'être tranquille pendant au moins le temps d'une bièrraubeurre. En plus, au vue de l'éclair qui venait d'illuminer le visage d'Oswald, ils allaient pouvoir profiter de la superbe vue de l'orage depuis la plus haute tour de Poudlard.
Elle suivit son ami jusqu'aux escaliers, remettant un peu d'ordre dans ses cheveux bruns sombres, qui n'en faisaient décidément plus qu'à leur tête. Bea lâcha un petit soupir et laissa retomber sa main. En revanche, elle s'autorisa un large sourire, et attrapa les coins de son uniforme , répondant à la courbette du Serdaigle par une révérence aussi élégante que si elle avait été une grande dame portant une robe de bal.
Elle s'avança vers les escaliers, le pas léger, et s'arrêta après avoir posé un seul pied sur la première marche. Le souffle d'Oswald prêt de son oreille lui arracha un frémissement, mais Beatrice s'efforça de prendre un air faussement en colère. Elle fronça exagérément les sourcils.

«  Honte sur toi, Blueberry. Mais comme c'est toi, et que tu t'en es souvenu avant que je ne me fâche, je n'en tiendrais pas compte. Les cuisines, donc! »

Demi-tour, et Oswald était déjà parti vers le passage. Hâtant le pas, elle le rejoignit, et l'attrapa par le bras. Elle n'était encore jamais aller aux cuisines par ce passage secret, et ne tenait pas particulièrement à se perdre. Ils s'avancèrent dans le chemin, et Beatrice notait une carte mentale, au cas où elle aurait besoin d'y retourner.

«  Eh bien, tu es bien silencieux, d'un coup. - elle leva un sourcil, observant le visage grave du cinquième année, rompant le silence qui s'était intsallé - je te rassure, tu as encore mon attention, si c'est pour cela que tu t'inquiètes, bièrraubeurre ou non. »

Elle lâcha son bras, pour se mettre devant lui en marchant à reculons. Elle avait une meilleure vue du visage fermé et de ce sourire disparu, et ça ne devait pas être qu'à cause d'elle. Mais Beatrice finit quand-même par avoir un doute, revoyant ce qu'elle avait dit, avait-elle dit quelque chose qui l'avait vexé ?
Elle s'arrêta vers la fin du passage secret, elle entendait déjà le bruit des cuisines. Mais Bea n'avait pas envie qu'il continue de faire cette tête jusqu'à on-ne-sait-quand.

«  Ou bien il y a autre chose. Je reconnais cette expression, c'est celle qui est sur mon visage dès que je rumine mes mauvaises pensées !  »

Tris croisa les bras dans son dos, observant le bleu et bronze avec un regard inquisiteur. Elle était mal placée pour dire qu'il ne fallait pas ruminer ses problèmes sans en parler – elle était la première à le faire .
Oswald Blueberry
Oswald Blueberry

: « Et l'homme impatient se change en bête fauve.

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MessageSujet : Re: we're the cool kids (flashback) ft. Oswald Blueberry (TERMINE) we're the cool kids (flashback) ft. Oswald Blueberry (TERMINE) EmptyMer 20 Aoû 2014 - 11:48

We're the cool kids

Bitchies please
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Les centaures ne pouvaient-ils pas lire l'avenir dans les astres ? Il m'avait semblé avoir entendu quelque chose du genre. Mais je ne tenais pas à ramener une science erronée sur la table - c'était elle la férue d'astronomie, qui s'y connaissait mieux que personne. Si je la taquinais sur ce sujet, c'était parce que dans le fond je l'admirais d'avoir autant la tête dans les étoiles. Je m'y connaissais vaguement. Rudiments utiles, miettes éparses d'un savoir plutôt maigre. Cela me suffisait. Je la vis faire des efforts pour ne pas déblatérer sur ce qu'elle adorait - mais les lueurs dans son regard qui pétillaient, ça valait toutes les étoiles du monde. En tout cas, comme je le pensais, elle n'en avait aucun souvenir. J'eus un grognement, entre amusement et exaspération.
« Quand bien même tu m'aurais dit ne plus te souvenir de ce pari, j'étais obligé de t'en dire les tenants et les aboutissants. » Ce n'était que justice, et je détestais mentir ou fausser les choses. J'avais perdu - je n'aimais pas cela, mais c'était un fait. J'essayais d'être aussi juste que possible.


Ce caractère si étrangement impitoyable dans son sens de la droiture, Béatrice avait appris à faire avec. Tout comme j'étais parfois trop tranchant dans mes propos. Je ne savais pas arrondir les angles, ne sachant jamais quand je blessais ou non les personnes. J'étais un véritable zéro en actions sociales - cela m'étonnait d'ailleurs d'avoir le moindre ami. Et pourtant, Trice était là à mes côtés. J'écoutais ses paroles, attentif, le regard perdu dans les nébulosités du dôme céleste au-dessus de nos têtes. Je grimaçais soudain à sa répartie - l'élue de mon coeur ? Pfeuh. Je ne répondis pas à son coup de coude, retenant un sourire - décidément, elle savait où appuyer sur mon esprit pour m'amuser. Et me mettre dans l'embarras. Très bien, si elle désirait tant que ça jouer, j'allais donc me distraire également.
« Tu sais bien que tu es la seule femme de ma vie » fis-je d'un ton presque romantique, bien qu'un peu contrefait. A mon tour de la taquiner. Je me contentais de hausser les épaules quant à mes groupies - je ne comprenais toujours pas comment elles pouvaient encore venir me faire des déclarations. J'étais bourru, bougon, et je ne m'intéressais nullement à elles. Pourquoi tenter quelque chose d'échoué dès le début ? Pensif, je songeais que peut-être était là le vrai courage, de prendre des risques même si l'on sait que c'est inutile.

Voir Béatrice singer la colère avait quelque chose d'extrêmement jubilatoire. Tant que ce n'était pas un courroux tout ce qu'il y avait de plus réel, je ne risquais donc rien. Mais sans le vouloir, mes raisonnements me menèrent à ma mère. Aigreur venue du fond des âges ; torsion d'un être qui se perd. J'étais trop fier pour qu'elle me voit mal, mais je ne pouvais pas la planter comme ça. Elle me rejoignit, alors que l'on entrait dans le passage secret ; je sentais son bras avec le mien, entrelacés sans aucune honte. Habituellement, je n'aurais pas voulu de ce contact, mais en cet instant même, sa présence chaude me fut rassurante, comme un baume sur des plaies profondes. Et la voilà qui lit en moi comme dans un livre - je détestais quand elle faisait ça. Peut-être parce que je me flattais de savoir retenir mes émotions, et qu'elle mettait à ses pieds cette illusion. Je détournais mon regard de la serpentarde, mais trop tard. Nous nous arrêtâmes à quelques pas des portes donnant sur la cuisine ; des effluves appétissants régnaient déjà dans le couloir. Mais je savais qu'elle ne me laisserait pas tranquille ; j'eus un soupir et m'approchais d'elle, posant ma main sur sa tête, enfonçant mes doigts dans ses cheveux bouclés. Délicatesse d'une personne ; toucher d'une douceur suave et unique.
« Et c'est toi qui me dis ça, hein ? J'ai juste pensé à ma mère, une seconde ... Mais ce n'est pas elle qui va me gâcher le plaisir d'une biérraubeurre avec la plus jolie des serpentardes. » Sans avoir à me forcer - cela n'était pas mon genre de toute manière - je fis un sourire sincère. Interrogations certaines - comment pouvait-elle dissiper autant les ombres en moi ? Je n'en étais pas sûr & je ne tenais pas à savoir. Les portes passées, nous eûmes devant nous une gigantesque cuisine. Quelques elfes de maison nous jetèrent des regards curieux, et trois d'entre eux s'approchèrent de nous, l'air servile. « Maîtresse & maître, désirez-vous quelque chose ? » « Deux chopes de biérraubeurres et des collations, s'il te plaît, Alton. Je viens quelques fois ici » fis-je en guise d'explications vers mon amie. En quelques minutes, nous eûmes une espèce de plateau portant diverses nourritures, et deux grosses chopes de notre boisson préférée. Je m'inclinais, pour les remercier, et fis signe à Béa de me suivre. Le château était silencieux - la fin de soirée s'annonçait calme, et la plupart des autres élèves devaient déjà être dans leurs chambres. Je montais les escaliers, portant ma chope et le plateau, d'un pas agile et preste. J'avais acquis quelque chose de félin dans ma façon de marcher, grâce au vol. Mais je restais plus à l'aise dans les airs que sur terre. « Dirigeons nous vers les plus hautes tours ; je veux profiter de l'orage avec toi. » C'était aussi simple que cela. Je n'aimais pas ce qui était trop complexe ou trop prise de tête. Et avec Béatrice, même si l'on s'amusait parfois à se lancer des piques et à se disputer, c'était indivisible : notre amitié était née des cendres d'un flirt, et elle était une personne précieuse à mes yeux. Quand je sentais sur moi ses prunelles bleues, je ne pouvais pas aller mal. « Paraît qu'un mec de Gryffondor a craqué sur toi, c'est vrai ? » Frivolité d'un timbre de voix ; curiosité amicale et taquine. Béatrice n'était pas du genre à s'imposer des limites, surtout concernant les maisons. La preuve, j'étais un Serdaigle, et cela ne la gênait pas. Elle n'avait rien à faire chez les vert & argent, à mon sens, mais peut-être qu'au fond, sa grande intelligence l'avait menée là-bas, plutôt qu'une fourberie ou un venin bien caché. Marche après marche, escalier après escalier, nous montions tranquillement et le plus discrètement possible, jusqu'au point culminant. Comme si nous voulions toucher les étoiles elles-même - cela me fit penser de proposer à Trice de l'emmener en vol, un jour. Je voulais faire partager cette sensation de farouche liberté que l'on pouvait avoir, sur un balai - émotion que l'on ne pouvait pas comparer à la cage que nous offrait le professeur de vol. Je voulais la faire voler, réellement. Dispenser ce que je ressentais, lui montrer pourquoi je rêvais d'être uni au ciel - pourquoi fantasmais sur l'idée d'être un oiseau. Affranchissement d'une humanité qui me déplaisait, franchise d'une nature libre, évasion d'un vol. Béatrice devait savoir ce que cela faisait - parce que même si elle n'était pas fan de quidditch au point de savoir nommer chaque équipe et chaque membre, comme moi, elle méritait de connaître la perception d'un monde inconnu. Et de toucher ses étoiles, de s'en approcher au moins. Je posais mon regard noir sur elle, enfin arrivé là où nous voulions. Je la laissais me dépasser, avec un sourire, caressant de mon regard sa silhouette familière. 
 

Beatrice E. Crow
Beatrice E. Crow

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MessageSujet : Re: we're the cool kids (flashback) ft. Oswald Blueberry (TERMINE) we're the cool kids (flashback) ft. Oswald Blueberry (TERMINE) EmptyMer 20 Aoû 2014 - 13:08

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Haussements de sourcil. La femme de sa vie ? Avait-il pris un coup sur la tête pendant l’entraînement pour sortir une ânerie pareille ? Ils n'avaient que quinze et seize ans, c'était peut-être un peu tôt pour prétendre au statut de « femme de sa vie » ! Heureusement que le ton exagéré d'Oswald rassurait Beatrice ; un peu plus, et elle aurait été réellement gênée de la tournure des événements. Elle se contenta de secouer la tête d'un air désapprobateur, avec un petit sifflement. Il ne manquerait plus qu'un élève passe à côté d'eux, et demain, toutes les filles de Poudlard serait sur son dos pour lui demander si elle était vraiment la femme de la vie d'Oswald. Et si cela arrivait, elle pourrait dire adieu aux moindres moments de tranquillité. Soupir.

Les bras croisés dans le couloir, après avoir lâcher le bras du Serdaigle, Beatrice le sondait attentivement, tentant de lire dans ces yeux noirs la réelle raison de son silence. Elle leva les yeux au ciel avec une grimace quand il passa sa mains dans ses cheveux – bien qu'en soit, ce ne fut pas si dérangeant que ça, mais s'il comptait jouer de ces charmes pour qu'elle lâche l'affaire , c'était bien mal la connaître.

« Justement, j'applique ce qu'on me dit souvent : il ne faut pas garder ces problèmes pour soi ! Maintenant, je devrais être un peu vexée : tu penses à une autre femme que moi en ma présence ? Il faudra plus que «  la plus jolie des serpentardes » pour essuyer cet affront. »

Mais malgré tout, le compliment lui fit monter le rouge aux joues. Oh, elle n'était sûrement pas la plus jolies des serpentardes, il y avait des septièmes années qui la dépassaient sûrement, mais de la part d'Oswald, elle avait l'impression que c'était beaucoup plus sincère que ce que les autres garçons pouvaient dire.
La brune laissa passer Oz dans les cuisines, le suivant les bras croisés. Elle gardait son interrogatoires pour plus tard, il pouvait en être certain. Beatrice Elise Crow ne laissait pas si facilement tomber.
Elle s'appuya contre le mur, observant les elfes de maisons serviables préparer leur goûter, avec un léger froncement de sourcils. Ainsi, Oswald était un habitué .

«  Je ne savais pas que tu allais chaparder en cuisines, monsieur Blueberry. C'est le Poufsouffle en toi qui se réveille ? J'en apprends tout les jours. »

Elle imaginait parfaitement son ami se lever en pleine nuit pour prendre deux ou trois casse-croûtes. En tout cas, c'est ce qu'Alex, sa salle commune étant juste à côté, faisait. Beatrice se décolla finalement du mur, avec une petite inclination de la tête pour les cuisiniers de Poudlard. La vue du plateau garni réveilla son estomac, et Beatrice n'avait plus qu'une seule hâte, se retrouver en haut pour déguster tout cela.

«  Je vois que nous sommes sur la même longueur d'ondes ! »

Elle grimpa quatre à quatre ces marches qu'elle connaissait par cœur – à force, elle aurait pu naviguer jusqu'à la tour les yeux fermés - devançant le brun. Elle ralenti l'allure , pour ne pas le semer, se tournant pour être face à lui. Beatrice croisa les mains dans son dos.

« Sûrement. Je ne suis pas aussi populaire que toi, mais j'ai mes petits prétendants, il faut croire. Mais si on parle du même, c'est un crétin. »

Beatrice rit, s'il pensait au même Gryffondor qu'elle, il aurait du savoir qu'il n'avait aucune chance avec Tris. Mademoiselle était très sélective sur ses relations, surtout les plus intimes. Elle grimpa les marches, se hâtant de rejoindre la tour d'Astronomie.

«  Mais on parlait de toi, et tu as changé le sujet. Tu pensais à ta mère. Est-ce que je te fais penser à ta mère ? Est-ce que je dois mal le prendre ? »

La brune fixa Oswald, mais son attention, au fur et à mesure qu'elle grimpait, se retrouvait absorbée par le paysage par les fenêtres. L'orage se déchaînait, et Beatrice traversa les escaliers pour aller s'appuyer sur le rebord d'une fenêtre. Voilà, malgré les choppes de bièrraubeurres, elle était concentré sur chaque éclair, comptant mentalement les écarts entre les éclairs et le bruit caractéristique.
Tris se racla la gorge, se rendant compte qu'elle venait d'abandonner Oswald en plein milieu d'une conversation. Elle se redressa, se retournant vers lui, mais son regard était toujours tourné vers le parc.
Oswald Blueberry
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MessageSujet : Re: we're the cool kids (flashback) ft. Oswald Blueberry (TERMINE) we're the cool kids (flashback) ft. Oswald Blueberry (TERMINE) EmptyMer 20 Aoû 2014 - 13:51

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Elle en savait autant que moi sur mon passé - combien de fois n'avions nous pas passé la nuit à parler, assis dans un coin, à se révéler l'un à l'autre ? Nudité d'une âme, pureté d'émotions à demi-mots. Mais je ne voulais pas empêtrer cette situation dans des paroles froides, tranchantes. Ce qui ne manquerait pas d'arriver si je me mettais à parler de ma génitrice. Je fus donc rassuré de voir Trice abandonner momentanément ce sujet de discussion.
« Dis plutôt mon estomac. Je suis en pleine croissance, il faut bien que je donne du carburant à ce corps qui ne cesse de grandir ... Je vais finir par faire une tête ou deux de plus que toi, tu verras » la taquinais-je. J'étais déjà bien assez grand, ma carrure imposante étant celle d'un gardien de quidditch, mais je ne pouvais le nier, quelques centimètres de plus sur mon amie ne me dérangeraient pas. Je laissais Béa prendre les devants, et je montais les escaliers à sa suite. Les effluves salés et sucrés se mêlaient aux odeurs de la pierre froide, de la pluie du dehors, et un léger goût électrique. Je sentais ma peau se couvrir d'une légère chair de poule, alors que le tonnerre roulait au-dehors comme un monstre grondant. « Le mec de cinquième année, avec une touffe blonde sur la tête ? Oui, c'est un crétin. » Je savais combien Béatrice était regardante pour ses amourettes ; j'étais tout à fait d'accord là-dessus. Elle valait mieux que tous ces idiots qui voulaient d'elle. Elle méritait le meilleur - parce qu'elle était sûrement l'une des meilleures personnes que je connaissais. J'aurais préféré me faire arracher la langue plutôt que de lui avouer - sinon elle m'en aurait rabâché les oreilles pendant des mois - mais oui, Béatrice était mon ancre, dans cet océan que je traversais. Mon phare, lumineuse, entière, forte.

Des mots, qui me hérissent. Non. J'ai envie de crier - non ! Non, tu n'es pas comme ma mère, grands dieux, par Merlin, non ... Mais l'orage l'attire, comme un papillon. Les lueurs des éclairs l'auréolent. J'observe son visage, tiraillé entre deux émotions. Enfin, elle se tourne vers moi. Je me suis approché et me tiens à ses côtés ; j'observe la pluie qui tombe en trombes, transformant les environs en bourbier humide. Un vent chargé de gouttes heurte les pierres du château dans une mélodie curieuse. Je ne lui dois aucune réponse, je ne lui dois rien, mais je répond tout de même à ses interrogations. Ma main effleure la sienne, avant que je ne pose mon fessier sur le rebord de la fenêtre, le dos appuyé sur l'encadrement de pierrailles blanches.
« Tu n'es pas comme ma mère. Jamais je ne te ferais l'affront de te comparer à elle. Je me disais juste que ... Disons que ... Toi tu es là. » C'est maladroit. Paroles heurtant le silence bouleversant d'une nuit pluvieuse. Je prend ma chope, en bois une gorgée sans plus de politesse. Le goût, vaguement sucré, ne laisse que l'amertume dans ma bouche. Mon regard est tourné vers le dehors. Paresseusement, je tend une main, franchit la fenêtre magique et sent la pluie me mouiller le bout des doigts. J'ai un petit rire étranglé, puis ramène ma main ; elle sent la pluie, elle sent la nature, le ciel d'orage. « Alors, dis-moi, comment ça se passe en ce moment ? Raconte tout à tonton Oz. »

Les éclairs zèbrent le dôme noir du ciel. L'air est chargé d'électricité. Je passe ma main légèrement humide dans mes cheveux ; mes épaules tendues protestent contre cette contraction mais je les ignore. Mon regard cille vers Béatrice. Mes prunelles noires cherchent les siennes, aquatiques. J'aime la regarder - il y a quelque chose de si familier, de si coutumier chez elle que sa simple vue me calme, m'apaise. C'est peut-être ça, l'amitié, dans le fond - un simple regard, et on devient quelque chose de plus que soi-même.
« Moi, je continue de me méfier un peu de Dickson. Je crois qu'il espère prendre ma place de capitaine de Quidditch. Enfin, je me méfie trop des gens, à ce qu'il paraît ... » Je hausse les épaules ; je ne me soucie aucunement de ce fanfaron. Nous sommes coéquipiers et il fait du bon travail - ce qu'il fait en dehors du terrain ne me regarde pas. « Et au fait, L- Trice ! Regarde ! » Je lui prend la main et la soulève, pour la porter sur mes épaules, afin qu'elle voit aussi bien que moi le spectacle qui se déroule sous nos yeux - sortis tout droit de la Forêt Interdite, une troupeau de centaure galope un instant, sous la pluie, avant de retourner sous couvert des arbres. Leurs corps nerveux soulèvent des gerbes de boue, et l'on distingue mal leurs silhouettes, mais ils sont là. C'est comme dans un rêve. Mes yeux sont écarquillés de surprise - je n'avais jamais vu de centaure jusqu'à maintenant. Je reste immobile - ça a duré quelques secondes. Nous sommes sûrement les seuls à avoir vu cela. Comme un secret délicat. Je passe ma langue sur mes lèvres, et réalise que je tiens toujours les hanches de mon amie, assise sur mes épaules. J'éclate d'un rire rauque, comme un aboiement, et la fait descendre. « C'était incroyable, non  ? J'en avais jamais vu avant ... » Mon regard pétille, se pose sur Béatrice, et je souris doucement. J'ai perdu le fil de la conversation - j'ai toujours été assez mauvais, de toute façon, pour parler. Mais avec Trice, peu importe - soit elle fait la discussion pour deux, soit elle arrive à me faire parler sans que je le veuille. Ou alors nos silences sont comme des mots invisibles ; nul besoin de langage pour deux êtres connectés. « Qu'est-ce que je disais ... Ah oui ! Lynder Grastick, chez les serpentards ... Il a failli être renvoyé parce qu'il s'en est pris à une première année de Serdaigle ... Quand j'ai su ça, j'ai eu envie d'aller lui montrer ma façon de penser ... Tu te rends compte ? S'en prendre à plus faible que soi ... » Ma voix vibre d'émotion contenue - je déteste l'injustice et la méchanceté gratuite. Je n'oserais pas faire de coups en douce, car ce ne serait pas fair play, mais si je croise ce sombre idiot, il risque de tâter de mes mots tranchants ... Pour me calmer, je prend un gâteau salé sur le plateau et le mâchonne, pensif, le regard perdu dans le ciel orageux illuminé par la foudre étincelante.
 

Beatrice E. Crow
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MessageSujet : Re: we're the cool kids (flashback) ft. Oswald Blueberry (TERMINE) we're the cool kids (flashback) ft. Oswald Blueberry (TERMINE) EmptyMer 20 Aoû 2014 - 14:46

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Le regard de Beatrice détailla Oswald de haut en bas. C'est vrai qu'il aurait besoin de grandir, il avait beau être fin et plutôt athlétique, il était à peine légèrement plus grand qu'elle – et pourtant, Tris est loin d'être très grande, et cela faisait bien partie des choses qui la complexait. Elle aurait bien voulu être une de ses grandes femmes fines et élégantes, mais elle ne semblait décidément pas vouloir dépasser le mètre soixante. La brune compenserait en étant uniquement fine et élégante, c'était déjà ça.

« Personnellement, j'aime bien la taille que tu fais. Je me sens pas trop petite. Mais grandi encore, et j'aurais l'impression de parler à un demi-géant … Non merci. »

Elle se hissa sur la pointe des pieds pour atteindre en vain la taille d'Oz, avant de monter les marches. Beatrice haussa les épaules, évoquant le Gryffondor. En plus, il était loin d'être aussi beau qu'il ne pensait l'être, pas très intelligent, et surtout, pas très intéressant. Elle grimaça.

« Il est loin d'être ce que je recherche – enfin, si je recherchais quelques chose de particulier, ce qui n'est pas le cas. Il n'a aucune conversation. Belle gueule, mais sans cervelle.»

La sixième année n'avait peut-être pas une si haute opinion d'elle-même – elle n'était sûrement aussi idéale qu'Oz semblait la voir parfois – mais elle estimait quand même valoir mieux que ça. Il faudrait lui trouver quelqu'un presque aussi bien que son meilleur ami pour qu'elle envisage une quelconque relation. Et pour l'instant, personne ne semblait pouvoir prétendre à ce statut, et Tris n'allait pas s'en plaindre. Ne dit-on pas qu'il vaut mieux être seule que mal accompagnée ?

Beatrice ne s'attendait pas à ce qu'Oswald l'ait rejoins à la fenêtre, et baissa soudainement les yeux sur le parc, dont l'herbe devenait un véritable marécage, et où la surface du lac ondulait sous les gouttes. Appuyée contre la pierre, elle attrapa la choppe de bièrraubeurre et en bu une gorgée, sans attendre Oz. Elle eut un petit sourire.

«  Ça, tu peux en être certain, tu me connais. Je suis là, et je vais nul part, tu n'es pas encore débarrassé de Beatrice. J'espère que tu n'es pas trop déçu. »

Elle glissa un regard taquin à son ami, tentant de rendre l'atmosphère un peu plus légère. Ils étaient jeunes, ils n'allaient pas s’embarrasser de sujets lourds et pesants alors qu'ils pouvaient passer un moment agréable, non ? Elle se hissa sur le rebord de la fenêtre.
Quoi de neuf dans sa vie ? Beatrice lâcha un petit « pff » avant de réfléchir. Il ne se passait rien de vraiment extraordinaire, certains garçons la draguaient plus ou moins lourdement, elle avait d'excellentes notes en astronomie, un peu moins dans les matières qui l'intéressait peu … Elle haussa les épaules.

« Juste une vie d'étudiante à Poudlard parfaitement normale, je t'avoue, cette semaine a été plutôt vide, et j'ai pas grand chose à raconter. Un septième année de Serpentard m'as demandé de sortir avec lui, mais je suis sûr que c'est uniquement parce que je suis « bien-née » . Il ne voudrait pas être vu avec n'importe qui, évidemment. »

Elle tourna son regard vers Oz, avec un léger sourire on ne peut plus naturel. C'était pour ça qu'elle passait du temps avec lui : Beatrice n'avait pas besoin de se cacher derrière la Serpentarde fière et froide qu'elle était avec les autres qui ne la connaissaient pas. C'était beaucoup plus simple, mais aussi, beaucoup plus reposant.

« Tu as raison de te méfier, après , il te piquerai ton charmant fan-club. Et tu ne veux pas ça, hmm ? »

La brune imaginait tout particulièrement le soulagement d'Oswald si le fan-club venait à trouver une nouvelle idole. Mais Dickson ne pouvait pas rivaliser avec Blueberry, c'était presque évident pour Tris. Elle garda ce commentaire pour elle, penchant légèrement la tête par la fenêtre – tant pis pour ses cheveux, ce n'était pas un défilé de mode.

Beatrice avait beau aimer la hauteur, les étoiles, elle fut prise de cours lorsqu'Oz la plaça sur ses épaules ( c'était bien la dernière des choses à laquelle elle s'attendait) et elle s'agrippa à la manche de celui-ci. L'adolescente plissa les yeux, distinguant aux loin les Centaures, avec une impression de voir un mirage dans un désert. Les coins des lèvres de Bea s'étirèrent en un sourire. Elle avait déjà étudier les centaures, lu des livres, et même si elle ne les voyaient que depuis le Château, c'était bien plus beau et passionnant qu'une vague description. Elle baissa les yeux vers son ami, qui la tenait toujours . «  Euh ... » Il l'avait finalement reposée.

«  Je n'en avais jamais vu non plus ! J'ai du mal à croire qu'ils sont en fait juste à côté de nous en permanence. »

Elle posa ses coudes sur le rebord, et posa son menton entre ses mains, le regard perdue vers la Forêt Interdite pleine de secrets. Elle aurait été plus inconsciente, elle aurait déjà explorer l'entrée de la forêt, mais sa petite voix intérieure la retenait. Tris n'allait pas prendre le risque de faire perdre des points à sa maison, se faire exclure ou pire juste pour satisfaire sa curiosité. La forêt resterait donc pleine de secrets. Elle repris une gorgée, écoutant Oswald parler de ce serpentard, dont le nom lui disait vaguement quelque chose. Elle haussa les sourcils.

«  Oswald, le preux chevalier défenseur des faibles, de la veuve et de l'orphelin ! Ils sont chanceux de t'avoir pour remettre en place les méchants ! - elle ricana gentiment. Mais je le connais, ce Grastick. La menace de renvoie ne le calmera sûrement pas, mais je peux toujours essayer de le remettre à sa place. »

Beatrice attrapa distraitement un gâteau sucré, s'imaginant sermonner Grastick froidement et lui passer l'envie de recommencer. Si elle ne ferait pas vraiment ça pour la première année – Beatrice préférait les gens qui savaient se défendre seul et qui n'attendaient pas qu'on agisse pour eux – elle le ferait au moins pour Oswald.

«  Dommage que je ne sois, par contre, ni veuve, ni orpheline, et je ne pense pas être faible, je ne peux donc pas jouer la demoiselle en détresse pour avoir la protection du « chevalier Blueberry » si quelqu'un s'en prends à moi. Me voilà jalouse d'une première année ! »

L'adolescente plaisantait évidemment, ses yeux rieurs en témoignaient. Elle était loin d'être jalouse, encore plus d'une fillette de onze ans et Tris savait gérer ceux qui s'en prenaient à elle si ça arrivait, pour l'instant.
Oswald Blueberry
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MessageSujet : Re: we're the cool kids (flashback) ft. Oswald Blueberry (TERMINE) we're the cool kids (flashback) ft. Oswald Blueberry (TERMINE) EmptyMer 20 Aoû 2014 - 19:49

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Je n'aurais pas été contre grandir un peu - j'étais un gardien, par Merlin. Je me devais d'atteindre le mètre quatre-vingt, et il me manquait encore quelques centimètres. J'espérais, plus tard, devenir bien plus grand. Avoir une carrure impressionnante. Tout en rêvassant, j'eus un petit sourire - Béatrice ne cherchait rien de particulier. Elle n'aurait eu aucun mal à se trouver un petit ami si elle l'avait voulu - derrière ses devants de princesse vipère, froide et venimeuse, se cachait une femme à la personnalité rayonnante. Elle m'illuminait, et j'étais heureux de pouvoir voir derrière le voile argent et vert qu'elle portait tout le temps. Tout en buvant délicatement ma boisson, j'étais tout aussi pensif. Mais Trice avait raison - à quoi bon ressasser le passé ? Cela ne servait à rien. J'eus un petit sourire mutin, comme si j'hésitais à lui dire que, si effectivement, j'étais très déçu, mais je préférais embrayer sur un autre sujet. Son résumé était somme toute banal - des cours intéressants et d'autres moins, des intérêts divers. Je retins un grommellement dans ma barbe naissante
« Tu n'es pas n'importe qui, bien entendu, tu as le sang puuuuur » minaudais-je, en lui tirant puérilement la langue. Oui, Béatrice était ce que l'on appelait une sang-pure. Et j'étais un sang-mêlé. Un sang-de-bourbe, à peine mieux que la boue que certains foulaient. Et pourtant, c'était ensemble que nous nous dévoilions. Si Béatrice était capable de voir au-delà de mes géniteurs, j'étais capable de faire pareil - ce qui comptait n'était pas d'où l'on venait, ni ce que l'on avait fait autrefois. Mais nos actes présentes. J'en savais quelque chose. Et encore une pique sur mon fan-club ! Je lui lançais un regard faussement noir - si seulement elles pouvaient toutes jeter leur dévolu sur Dickson et me laisser m'entraîner en paix ! Mais Dickson était un petit con, la plupart du temps, et ses ex petites amies gardaient des souvenirs plutôt négatifs de lui. Mon tableau de chasse étant proche du néant, je faisais meilleure figure - hélas.

Le temps d'un battement de coeur, puis de deux, Béatrice se tint sur mes épaules. Le temps de quelques battements de nos coeurs, l'instant d'une éternité ralentie, les centaures galopèrent devant nos yeux ébahis. Puis, tout fut fini. C'était comme ci tout cela n'avait jamais existé, et pourtant, je sentais l'excitation enfantine d'avoir rêvé éveillé. Je me dépêchais de déposer mon amie - je l'avais prise sur mes épaules dans un mouvement instinctif, et je réalisais que c'était un peu idiot.
« Mine de rien la forêt interdite recèle beaucoup de secrets. Qui sait ce qui s'y terre, autre que les centaures ? » Ma curiosité était légitime - combien d'élèves avaient-ils eu droit d'y pénétrer, et combien en étaient ressortis ? Cette forêt était dangereuse, et c'était pour ça qu'elle attirait autant les jeunes en proie au besoin de faire leurs preuves. Mais je préférais changer de sujet, et celui que j'abordais me fis serrer les poings, mes jointures blanchissant sous ma colère. J'avais l'impression d'être juste, mais peut-être n'était-ce qu'une illusion ? Les répliques mordantes de Béa me décontenancèrent, et je retins une grimace, laissant mes traits se durcir un instant sous sa grêle malicieuse. « Ne plaisante pas - je déteste réellement ce genre de choses. J'aime les choses fondamentalement justes. Si ce crétin avait été aussi courageux qu'idiot, il s'en serait pris à quelqu'un de sa carrure. Pas à une gamine. » Les gens devaient être capables de se défendre seuls, mais parfois, ils avaient besoin d'aide. Aide qu'ils pouvaient recevoir de ma part, si leur chemin était juste, leurs raisons bonnes à mon sens. Si mon impétueuse jeunesse m'empêchait parfois de faire la part des choses, je pensais être capable de juger sans arrière-pensée. Une montagne de muscles face à une minuscule enfant, ce n'était pas l'idée que je me faisais de la droiture d'un être. Je haussais soudain les sourcils, et éclatais d'un rire franc, en repoussant une mèche de cheveux d'un geste élégant. « A d'autres, Trice. Tu n'as nullement besoin de moi pour te défendre, hein ?  » Compliment déguisé - oui, elle était forte, et je ne lui cachais pas l'avis que j'avais sur son être. Elle était solide, et malgré sa sensibilité, elle restait une jeune femme au tempérament farouche. Je l'admirais, plus qu'elle ne l'imaginait, sûrement. « Tiens, on m'a demandé il n'y a pas longtemps ce que je comptais faire plus tard. Le vieux Hypple a même appelé tous les serdaigles de 5ème année pour les passer en revue et leur faire passer une espèce d'entretien. Tu vois le genre ? Questions, sur soi, sur l'existence, ce genre de blabla. Je n'ai pas encore vécu ça - j'étais à l'entraînement avec les autres. Mais je risque d'y passer ... En tout cas, j'ai franchement aucune idée de ce que je veux faire. Père voudrait que je devienne avocat, ou une idiotie du genre. Tu me vois, avocat, toi ? » fis-je, goguenard - franchement, même si j'avais un sens de la justice hyperdéveloppé, je me voyais très mal devenir avocat ! Je réfléchis un instant, levant le visage vers le ciel, penché en arrière. « Ce qui me plaît, c'est de voler ... » Pour la première fois depuis que Trice et moi nous étions retrouvés tout à l'heure, ma voix prit des accents passionnés, rêveurs. Voilà une phrase que je ne cessais de répéter et Trice était plus qu'au courant. Mais c'était comme elle et l'astronomie - voler était toute ma vie. J'avais durant un temps songé à devenir joueur professionnel. Et si j'avais sûrement un potentiel certain, je ne voulais pas de la célébrité. Je soupirais - j'allais sûrement enchaîner des petits boulots pour vivoter. Avoir une femme, des enfants, un chien, une maison avec une palissade blanche. Ce confort rassurant ne m'aidait guère à avancer - ce n'était pas ce que je voulais. « Et toi, qu'aimerais-tu devenir ? Mis à part la jolie femme sang-pur d'un serpentard bien né ? » ironisais-je, un sourire malicieux aux lèvres. Je savais que jamais Trice ne s'abaisserait à se vendre ainsi. Elle avait ses propres aspirations, ses propres rêves, ses propres désirs ; juste devenir la femme de quelqu'un ne l'intéressait pas. J'aimais son côté sauvagement indépendant. J'aimais son tempérament mordant, sa façon d'être. Et je la chérissais d'être avec moi, en cet instant. Je pris un nouveau amuse-gueule et mordis dedans avant de tousser - « Sucréééé  » - et avalais en toussant encore. Je détestais tout ce qui avait trait au sucre - allez savoir pourquoi. Rien que l'odeur aurait dû me mettre sur la piste ! Je grimaçais et reposais le gâteau couvert de crème sur le plateau, une jolie marque de dent en plein milieu. Berk - du sucre ! Douceur détestable pour mon palais ... « Trice ? Même si tu es forte, assez forte pour supporter tout, je serais quand même là. Je veux bien ... être ton chevalier, aussi. Un peu. Tu sais ? » Oui, ça c'était maladroit ! Ces paroles sincères étaient malhabiles, et je toussais encore, pour faire partir le goût sucré de mes papilles et mon embarras qui grignotait mon esprit. Je n'étais pas doué pour dire ce genre de choses. Alors je mis ma main sur sa tête et la tapotais, de façon si ridicule que le sérieux de la situation se brisa pour me laisser riant aux éclats. 
 

Beatrice E. Crow
Beatrice E. Crow

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D'accord, elle avait un sang-pur, ce qui, rien que par la dénomination, était plutôt positif. Mais de la à la mettre sur un piédestal pour quelque chose sur lequel elle n'avait aucun pouvoir … Décidément, certains concepts échappaient à sa compréhension. Elle leva les yeux au ciel, scandalisée avant de se cacher dans sa boisson.

« Tu peux m'appeler Princesse je suppose, alors ? »

Elle grinça des dents à cette idée. Tris espérait bien qu'Oswald ne comptait pas l'appeler comme ça à l'avenir, sinon, elle risquait de regretter. Les princesses, elles restaient dans leur tour toute leur vies jusqu'à ce qu'un homme vienne les en sortir. Et vraiment, Beatrice ne voulait pas coller à cette image. L'image de chevalier, par contre, était bien plus intéressante , comme dans ses romans préférés.

La jeune fille lissa le bord de sa jupe du plat de la main, une fois descendue des épaules d'Oz, rassurée. Non pas que ce soit désagréable – bien au contraire – mais par surprise, elle avait bien failli lâcher un cri de surprise. Elle se racla la gorge, penchant la tête par la fenêtre. La forêt interdite grouillait forcément de créatures étranges et intéressantes, mais aussi de choses beaucoup moins intéressantes : des araignées , des asticots, et autres trucs gluants, avec des pattes, que Beatrice préférait savoir le plus loin d'elle possible .

«  Probablement énormément de bestioles. Dangereuses. Empoisonnées. Géantes. Interdites. Tu veux y aller ?» lança la verte avec un air de défi.

Mais elle espérait quand même qu'Oswald ne relèverait pas un défi pareil, ça relèverait du suicide. Ou alors il se ferait renvoyer, et ça serait de sa faute. Et elle ne s'imaginait pas finir Poudlard sans Oz à ces côtés. (Un jour, peut-être, mettrait-elle sa fierté de côté pour lui dire. Un jour.)
Tris ramena ses jambes contre elle, posant son menton sur ses genoux, écoutant Oswald défendre avec ferveur ce qui lui semblait juste. En y réfléchissant, elle aurait pu l'écouter des heures défendre ses points de vues, même ceux qu'elle ne partageaient pas, juste parce qu'elle voyait dans son regard une lueur qui lui arrachait un sourire presque niais.

« Je ne plaisantais pas, c'est très honorable d'être un chevalier des causes justes et qui nous tiennent à cœur ! »

C'est vrai, elle admirait Oswald pour ça, et s’efforçait de rester fidèle aux valeurs auxquelles elle tenait. Beatrice avait sûrement encore du chemin à parcourir, mais en voyant Oz, elle pensait qu'un jour, oui, elle pourrait être aussi juste que ça, si elle continuait à prendre exemple sur lui.
La brune leva les yeux vers le Serdaigle rieur, et elle eut un demi sourire. Évidemment, personne ni même elle même ne pensait qu'elle avait besoin d'un protecteur. Elle avait déjà un grand frère et une grande sœur pour ça, et maintenant que deux n'étaient plus à Poudlard, Beatrice se sentait libérée d'une protection inutile.

« Eh oui, je suis une femme forte et indépendante. Que demander de mieux? »

Tris posa sa tête contre le mur de pierre derrière elle, observant Oswald à travers ses cils. Elle essaya d'imaginer un Oswald plus âgé, trente quatre ans, avocat , peut-être même une femme, des enfants, des animaux … Non vraiment, elle n'arrivait pas à avoir une image vraisemblable. Elle voyait Oswald sur un balai, c'était la chose la plus logique qui lui venait à l'esprit. Et le ton passionnée du jeune homme ne faisait que confirmer ça.

« Non, vraiment, je ne te vois pas avocat. Ou alors, avocat sur un balai, ce qui pourrait être original. Mais je sais que la célébrité c'est pas ton fort. Donc joueur professionnel... Tu peux toujours faire prof de vol, après tout. »

Elle tira la langue avec dégoût, à l'idée de finir femme au foyer. Mariée, oui, peut-être, mais cloîtrée à la maison, à faire la cuisine, le ménage ? Très peu pour elle. Beatrice garda une mimique dégoûtée sur le visage.

« Plutôt mourir ! Je ne me vois pas mariée avant au moins trente ans. Je serais probablement, je sais pas... Prof. Prof d'astronomie. Ça t'étonnes ? »

Personne n'avait été étonné à vrai dire, ni les professeurs, ni les élèves, ni sa famille. C'était tellement évident, qu'elle voyait déjà sa vie toute tracée. A croire qu'elle aimait tellement Poudlard qu'elle ne songeait même pas à quitter cet endroit une fois dans la vie active.
Elle avait aussi d'autres projets, plus personnels, mais elle n'ajouta rien de plus. Elle n'en avait encore parler à personne – ni à Alex, ni à qui que ce soit , et Beatrice décida de garder ses autres projets pour elle, pour l'instant.
La serpentarde attrapa le biscuit qu'Oz avait reposé, avec l'air aussi répugné que s'il avait mangé une bertie-crochue goût vomi. Elle n'en fit qu'une bouchée, ignorant totalement qu'il était à demi-mordu. Un gâteau est un gâteau, et Oswald n'avait pas la gale, elle n'allait pas en mourir. La jeune fille lécha la crème qu'elle s'était mis sur les doigts, sous les quintes de toux de son ami. Elle leva un sourcil inquiet.

« Eh bien, tu vas quand même pas mourir pour un peu de sucre ?! »

Un détour par l'infirmerie n'était pas vraiment le bienvenue. Une fois assurée qu'il n'allait pas mourir pour un gâteau à la crème, Beatrice attrapa un deuxième, qu'elle avala d'une bouchée. Et , tout en manchonnant son biscuit, elle analysa la phrase maladroite d'Oz. Elle le pointa du doigt, plissant les yeux comme un félin.

« Tu me fais pas une déclaration d'amour j'espère ? Je pensais qu'on avait passé ce cap là, je me trompe ? »

Il avait beau lui tapoter la tête et éclater de rires, Beatrice continua de le fixer l'air suspicieux, mais un sourire naissait au coin de sa bouche. D'un autre côté, déclaration ou pas, c'était adorable. .
Oswald Blueberry
Oswald Blueberry

: « Et l'homme impatient se change en bête fauve.

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MessageSujet : Re: we're the cool kids (flashback) ft. Oswald Blueberry (TERMINE) we're the cool kids (flashback) ft. Oswald Blueberry (TERMINE) EmptyMer 20 Aoû 2014 - 23:23

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Princesse ? Elle pouvait toujours rêver tiens - et pourquoi pas Queen Crow, pendant qu'elle y était, hm ? Mon coup d'oeil malicieux lui répondit, et je devinais que cette boutade n'avait pas lieue d'être. Elle aurait détesté cela. Parce que Trice, malgré son statut, détestais qu'on la vénère pour ça. Qu'on la croit supérieure pour son sang - ou tout autre chose. Je souris en imaginant toutes les créatures étranges et monstrueuses qui pouvaient peupler la forêt, et son défi, bien que flattant mon égo, m'obligea à dire non. J'étais jeune et insouciant, mais pas suicidaire.
« Je n'y tiens pas. J'aimerais vivre. Vieux, tant qu'à faire. Jusqu'à que je ne puisse plus monter sur un balai, au moins. » Béatrice et ses défis idiots - j'étais certain qu'elle-même n'y tenait pas tant que ça, mais sa fierté la poussait à proposer. Et certaines fois - comme ce soir - je me montrais sage. Souriant, je plongeais mes lèvres dans la boisson ; un peu de mousse se logea sur le dessus de ma lèvre que j'essuyais d'un geste de la main enfantin. Je ne savais pas si je devais croire ses paroles ou non - à dire vrai, je ne me voyais pas comme un chevalier. Je n'avais pas l'arrogance de me croire un héros parce que je venais en aide aux faibles - je faisais ce qui me semblait juste. C'était purement égoïste ; je faisais cela car je pensais que c'était le meilleur.

Que demander de mieux ? Je ne sais pas. Je ne savais pas ce qu'il y avait de mieux que d'être fort & indépendant. La liberté, peut-être, de celle que les hommes ne peuvent pas toucher, ou simplement du bout des doigts. Ses paroles firent leur loi dans mon esprit, et je m'étranglais sur ma bierraubeurre en m'imaginant défendre un pauvre homme au barreau ... Sur un balai ! C'était si ... ridicule ! Je me demandais comment père prendrait cela - sûrement comme un affront. C'était tellement n'importe quoi ! En cet instant, je ne pouvais pas aimer plus Béatrice. Je souris à ses propositions, pesant le pour et le contre, essuyant mon menton collant de bierraubeurre.
« Prof ? Je me vois mal - je déteste l'enseignement. Enfin, non, ce n'est pas ça. Je suis juste mauvais en relationnel. Tu m'imagines crier sur mes élèves ? Je les plains. Mais si toi t'es prof ... Pourquoi pas. Et je te ferais toucher les étoiles sur mon balai. Je t'emmènerai aussi haut que tu voudras. » Je la voyais très mal mariée juste pour le statut. Pas son genre. Mais professeur d'Astronomie ... C'était presque évident. Elle ferait une prof formidable - du genre que j'aurais aimé avoir. Parce qu'en astronomie j'étais une bille. Je ne comprenais rien aux astres, qu'ils soient solaires ou nocturnes. C'était elle, la grande spécialiste. Elle s'occupait des étoiles, et moi de voler. C'était deux choses très dissociées, et pourtant, à nous voir, je songeais que nous n'étions pas si éloignés finalement.

« Mourir, non, mais ... pouah. » C'était viscéral, cette haine du sucre. C'était quasi physique. Je n'y étais pas allergique, mais le goût me donnait des frissons. Je bus une rasade d'alcool léger pour me donner du courage. Mes paroles semblèrent heurter ma douce Trice ; suspicieuse, ce qu'elle déclara par la suite ne fit que m'embrouiller. QUOI ? Non ! NON ! Je fis aller mes mains, de façon tellement désordonnée que je faillis renverser ma bière. « Non, non, t'y es pas du tout ! Juste que ... Bah tu es toi. Et que si tu es là pour moi, moi aussi je peux l'être ... Rah merde, Trice, tu sais que je suis pas doué pour ce genre de conneries. T'es mon amie, et j'te soutiendrais toujours. Oké ? » et bougon, je bus d'une gorgée le reste de ma boisson, l'air têtu et renfrogné. Je n'étais vraiment pas doué pour ce genre de discours - j'avais l'air fin, maintenant. Je soupirais et mon regard dériva sur le dehors. L'orage était passé et si les éclairs s'étaient éteint comme des lucioles dans un ciel d'été, la pluie continuait à couler sur le château comme une cascade divine. Alors que je m'étais emparé d'un nouveau gâteau et que je l'inspectais avec tout le sérieux d'un professeur lors d'une BUSE, un bruit me fit tendre l'oreille. D'un bond, je fus debout dans le couloir. Un bruit de pas. « Cours !  »

C'était sûrement le concierge, ou un professeur. Prenant la main de Béatrice, je me mis à courir, l'entraînant à ma suite. Nous tournâmes à un coin, et je pénétrais dans une pièce. Du matériel d'astronomie encombrait l'endroit dont le toit était un ciel dégagé, un toit magique. J'amenais Trice jusqu'à un coin renfoncé, entre deux armoires, où nous nous glissâmes pour ne pas nous faire voir. Le coeur tambourinnant, je lui fis signe de ne pas faire de bruit. Au dehors une voix retentit, grondante, fâchée de toute évidence
« Je vous y tiens, voyous ! J'ai trouvé les reliefs de vos repas ! Si je vous trouve, gare à vos fesses ! »

Plusieurs minutes passèrent, et enfin, la silhouette s'éloigna, allant sûrement chercher ailleurs. Je lâchais Béatrice, que j'avais tenu jusque là par les hanches, tout contre moi comme pour la protéger, et fis quelques pas dans la salle. Une espèce de manège pour enfants, en bois, avec de minuscules étoiles clignotantes, avait attiré mon attention. Après tout nous étions dans la plus haute salle d'astronomie, il était normal de trouver du matériel pareil. Je touchais du bout du doigt un instrument digne des films de torture, et me tournais vers Béatrice, curieux
« Ca sert à quoi ? A faire avouer les élèves dissipés ? » fis-je avec un rictus amusé, avant de tourner dans la petite pièce. Le ciel au-dessus de nous s'était enfin dégagé, et la pluie s'était arrêté. J'eus soudain une idée, et ouvrant l'unique fenêtre, je pris ma baguette et d'un geste, murmurais « Accio balai ! » puis, dans un bruit de sifflement discret, au bout de quelques minutes, mon balai de compétition pénétra dans la salle telle une monture de bois et de brindilles. Avec l'air d'un chevalier - enfin, plutôt d'un mauvais toréro, mais que voulez-vous, n'est pas chevalier qui veut - j'enjambais ma jument de cèdre et de branchages. Je tendis ma main vers Béatrice, un sourire aux lèvres « Tu me fais confiance ? » fis-je d'une voix basse, et du bout des pieds, je poussais, faisant décoller de quelques centimètres mon balai. De la fenêtre ouverte venait un vent frais, qui ébouriffa la chevelure de jais de Trice. Sous la lumière de la lune que les nuages dévoilaient petit à petit, la découvrant comme on découvre une amante à la clarté d'un astre, la serpentarde semblait une déesse nocturne, silhouette d'ombre et d'un éclat tout lunaire. Ma main toujours tendue, j'attendais calmement qu'elle vienne à moi et n'enjambe mon balai - pour lui faire toucher les étoiles. Le ciel au-dessus de nous était un firmament magique ; c'était le mieux que j'avais à lui offrir. La clarté d'une nuit d'orage et le contact illusoire de ces novas timides au rayonnement si pâle. 
 

Beatrice E. Crow
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Beatrice ricana. Elle imaginait bien un Oz tout frippé, vieux, mais toujours sur son balai. Elle eu du mal à se retenir de rire aux éclats, et pinça les lèvres jusqu'à-ce que son fou-rire s'évanouisse comme il était venu . La jeune femme s'humecta les lèvres, se contrôlant pour ne pas repartir dans un nouveau fou-rire sans fin , incompréhensible pour Oz.

« Papi Oswald, quatre vingt dix ans, toujours sur son balai … Quelle jolie image. »

Elle se cacha derrière sa choppe pour ne pas rire encore à cette image. Non, vraiment, il allait sûrement passer la plus grosse partie de sa vie sur un balai, Beatrice en était presque sûre, et ça ne l'étonnerait même pas.

La brune haussa un sourcil devant les hésitations d'Oswald. C'était bien, prof ! Et il n'était pas si mauvais que ça, du moins, avec elle. Il suffisait qu'il sorte un peu de sa carapace, et il ne serait pas si affreux , comme il le pensait. Et Oz avait encore le temps de s'améliorer.

« Mais non, tu n'es pas si mauvais que tu le penses. Regarde comment tu es avec moi . Et puis, on pourra être prof tout les deux, ça serait beaucoup mieux, non ? - elle marqua une pause - Et je retiens, tu dois donc m’emmener aussi haut que je le veux, parfait. »

Bea lui adressa un petit sourire en coin, notant mentalement qu'elle devrait lui rappeler ça, un de ces jours, bien qu'elle était quasiment certaine qu'il n'oublierai pas, comme d'habitude.

La verte et argent poussa un soupir soulagé. Ce n'était pas une déclaration d'amour ! Même si elle avait dit ça uniquement dans le but de le taquiner, Bea avait failli douter : et elle n'était pas vraiment prête à gérer une déclaration d'amour venant de son meilleur ami . Parce qu'avec les autres garçons, il suffisait d'être un peu froide, légèrement hautaine, et c'était fini. Elle donna un léger coup à Oz.

« Eh, t'inquiète, je te charrie. Je sais que tu serais toujours là, et je t'en suis reconnaissante, c'est juste drôle de te voir te débattre avec les mots. Et puis … Moi aussi je te soutiendrais toujours, tu le sais bien. »

La brune détourna le regard avant de se lancer elle-même dans une déclaration d'amitié qui entamerai sa fierté de petite Serpentarde. Elle descendit du rebord de la fenêtre, prenant des mains le gâteau qu'Oz semblait inspecter, comme s'il pouvait contenir du poison. Beatrice mordit dedans , en regardant curieusement son ami qui semblait à l'écoute.
Puis se trouva entraîner par Oz, plus vite qu'elle n'avait eu le temps de réfléchir. Tris le suivit, en jetant des coups d'oeil vers l'arrière, avec la furieuse envie de rire. Quand c'était, la dernière fois qu'elle avait dû fuir un adulte ? Ils prenaient le risque d'avoir des heures de colles et des points en moins à leur maison, mais c'était amusant, excitant.

Haletante entre les deux armoires, Beatrice posa ses mains sur sa bouche, pour rendre sa respiration moins bruyante. Elle tendit l'oreille, jusqu'à-ce que ce bon vieux concierge – c'était sûrement lui, pour les poursuivre à travers les couloirs. - se soit assez éloigné. L'adolescente attendit encore quelques secondes avant de laisser retomber ses mains, reprenant son souffle. Tris s'éloigna rapidement d'Oz, baissant les yeux : et maudit intérieurement ce mécanisme qui lui faisait monter le rouge aux joues. Heureusement, il était déjà captivé par du matériel d'astronomie.
Beatrice fit quelques pas derrière lui, scrutant tout les moindres recoins. Elle avait un peu l'impression de se trouver comme un enfant dans une pièce remplie de cadeaux de Noël.

« Tout à fait. Tu veux que je te montre comment ça fonctionne, peut-être ? »

Tris attrapa « l'instrument de torture » , qui n'était qu'un simple instrument de calculs, et se dirigea vers Oz, l'air presque menaçant, si elle n'avait pas les yeux pétillants d'étoiles. Elle le posa en fronçant les sourcils, quand le Serdaigle ouvrit la fenêtre. «  Mais qu'est-ce que tu fais encore ... » commença-t-elle à dire, mais il répondit indirectement à sa question, en formulant le sort. Oswald et son balai. Voilà pourquoi aucune fille ne pouvait prétendre être sa petite amie, il avait déjà une relation tellement privilégiée avec son balai. La jeune fille croisa les bras, curieuse de voir ce qu'il avait derrière la tête.
Elle rit, en disparaissant derrière ses mains pendant quelques secondes. Bea marmonna un vague «  et ça prétends être mauvais en relations, par Merlin... » Beatrice passa une main dans ses cheveux, et leva les yeux au ciel.

« Évidemment que je te fais confiance, tu as vraiment besoin de me poser cette question ? »

Tris attrapa la main tendue d'Oswald avant de se hisser derrière lui. Elle jeta un coup d’œil vers la pelouse tout en bas, et s'accrocha plus fermement au garçon. Elle lui faisait confiance pour ne pas la faire tomber, et s'il y avait bien quelqu'un qui maîtrisait parfaitement son balai, c'était bien Blueberry.
La brune leva les yeux vers le ciel, si proche, que si elle tendait la main, elle aurait pu attraper une poignée d'étoiles. Dans ces pensées les plus folles, elle aurait voulu aller encore plus haut, à la limite du ciel pour toucher réellement les astres. Ce n'était pas possible, Beatrice le savait bien, aucun balai et aucun humain ne pouvait supporter de monter aussi haut. Mais quand-même.

« Heureusement qu'on est que tout les deux. Si quelqu'un savait que j'ai pu partager le balai d'Oswald, sous les étoiles, je pense que la moitié des filles de Poudlard tenterait de m'assassiner. J'espère que tu en es conscient. »

Mais elle ne se souciait que très peu des rumeurs. Ce qui lui importait beaucoup plus, c'était qu'elle était à deux doigts de toucher ce qui la fascinait tant. Beatrice se pencha contre Oswald, le regard rivé vers les étoiles.

« Vers les étoiles, alors, hm ? » murmura la verte, l'air songeuse.
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MessageSujet : Re: we're the cool kids (flashback) ft. Oswald Blueberry (TERMINE) we're the cool kids (flashback) ft. Oswald Blueberry (TERMINE) EmptyDim 31 Aoû 2014 - 13:01

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Me retrouver dans une salle obscure, avec Béatrice, avait quelque chose d'excitant. Pas sur le point charnel, mais parce que j'adorais braver des interdits à ses côtés. Parce qu'elle était la compagne parfaite pour les bêtises. Nous pouvions compter l'un sur l'autre pour nous soutenir, dans le besoin comme dans les sottises. J'eus un petit rire à ses propos, et reculais comme si elle avait réellement l'intention de me faire du mal. Mais moi, en attendant j'avais une autre idée. Je l'entendis grommeler rapidement ; j'eus un nouveau petit rire. Béatrice était bien la seule à comprendre combien mon balai valait à mes yeux. Plus que la plupart des gens de Poudlard en tout cas. Elle savait que la sensation de voler, l'impression d'être libre m'était plus précieuse qu'une relation avec une femme. Peut-être parce qu'être attaché me donnait l'impression d'être enchaîné, et non pas libre comme sur un balai ? « Sait-on jamais, peut-être voudrais-tu partir en courant ... Mais ce n'est pas ton genre, hein ? » Je serrais doucement sa main dans la mienne, et la fis monter derrière moi. Accrochée à moi, je nous fis doucement léviter.

« Je suis conscient que tu es la seule personne à valoir le coup. Je ne laisse pas n'importe qui chevaucher mon balai » déclarais-je avec un grand sourire gamin. Je me tus, électrisé par sa présence, chaude contre mon dos, et ses paroles. Je me contentai de hocher la tête, et nous nous envolâmes. Je nous fis passer sous la voûte de la pièce, sous ces étoiles factices, avant de passer par la fenêtre. L'air frais et humide nous cinglant le visage. Liberté. Voler au-dessus du parc, la nuit, sous un ciel dégagé de ses nuages, avait un goût de délivrance. Je me penchais, et nous accélérâmes. Puis, après avoir murmuré à Béatrice de bien s'accrocher, nous montâmes vers le ciel nocturne. La lune était ronde, lumineuse, et elle offrait un spectacle superbe à nos yeux ébahis. Mais ce que je chérissais plus que tout, c'était de partager ça avec Béatrice. « Tend ta main vers le ciel. »

Je virais à droite, et nous enfonçais dans les hauteurs des arbres de la forêt interdite, jusqu'à un endroit que je connaissais bien. Une voûte, de végétaux cette fois, et où des lucioles magiques avaient élues domicile. On se serait cru dans un ciel de verdure, avec des étoiles mouvantes. Je ralentis, laissant le temps à mon amie d'observer l'endroit, puis en entendant remuer en bas, je nous éloignais de là. Je ne tenais pas à mourir tout de suite, je l avais bien dit non ? Je repartis vers Poudlard, non sans monter aussi haut que possible. Le ciel était comme une étendue infinie au-dessus de nous, affranchissement fait d'encre & de constellations. Je comprenais la fascination de Trice pour ces choses lointaines et froides, parce que même distantes, elles étaient belles. Je nous fis atterrir dans un couloir, au premier étage. J'aidais Trice à descendre, et fis de même à contrecoeur. « Quelle nuit, hein ? » J'eus un sourire doux, amical. « On sera profs, tous les deux. Je veux pouvoir t'emmener sur mon balai quand on veut. Qu'on puisse toucher les étoiles dès que le désir nous en prend. On se retrouvera, ici même. En tant que professeurs. Je t'en fais la promesse. »

Engagement. Béatrice savait ce que cela me faisait que de faire une promesse. Moi qui haïssait tellement ça, je lui murmurais ces mots de serment. Parce qu'elle était trop précieuse, ce petit bout de femme, pour que je la laisse à la condition de prof. J'étais certain que nous formerions un très bon duo de professeurs, de toute façon. Et tant pis si j'étais mauvais, ou bougon. Parce qu'elle serait là, elle, non ? « On a un match dans un mois, du coup cette semaine je vais nous faire nous entraîner. Garde-moi mon dîner au chaud, si je ne reviens pas assez vite. D'acc, Trice ? » Je vins ébouriffer ses cheveux, avec un grand sourire gamin. Je me fichais d'aller manger chez les Serpys, ou de a rejoindre à une autre table. J'aimais trop lui expliquer en détail nos manoeuvres, même si parfois elle s'en fichait un peu. Elle m'écoutait quand même. Elle s'intéressait par amitié. Je souris encore un peu plus et passais ma main, théâtralement, dans mes propres cheveux.


Beatrice E. Crow
Beatrice E. Crow

: she had a warrior's heart, but the gods in their blind malice had given her the feeble body of a woman.

ϟ ÂGE : 45
ϟ FONCTION : professeur d'astronomie.
ϟ AVATAR : lena headey.
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ϟ LIENS : »fiche.
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MessageSujet : Re: we're the cool kids (flashback) ft. Oswald Blueberry (TERMINE) we're the cool kids (flashback) ft. Oswald Blueberry (TERMINE) EmptyLun 1 Sep 2014 - 13:22

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Fermement installée derrière Oswald, Beatrice n'avait plus qu'une seule envie, maintenant. Toucher les étoiles. Peut-importe que le concierge les voient et qu'elle fasse perdre des points aux Serpentards, où que les groupies d'Oz lancent des rumeurs et face des remarques, au final ! Elle secoua la tête, comme s'il disait des bêtises, mais le sourire sur ses lèvres la trahissait.

« Tu vas finir par me faire rougir avec tout ces compliments, tu le sais ça ?» fit-elle avec un rire.

Même si voler n'était pas quelque chose qu'elle aimait particulièrement en général, le sentiment de liberté qu'on recensait valait bien la peine. Beatrice comprenait bien ce qu'Oz aimait dans cette sensation, et elle ne pouvait que partager. Qui n'aimait pas se sentir libre de toute les contraintes ? La jeune verte et argent n'avait rien besoin de dire pour prouver à son ami à quel point tout cela la fascinait. Elle lui jeta un regard en coin, plus à l'aise sur le balai à présent et se laissa à tendre la main pour toucher les astres. C'était impressionnant d'être si petite, si loin et pourtant si proche. Beatrice était sûrement la seule personne à penser ça, mais elle trouvait du réconfort à regarder les étoiles : après tout, peut importe ce que l'on fait, les planètes, les étoiles, ne changent pas, comme une constante.
Si la jeune fille avait du décrire ce qu'elle voyait en un seul mot, elle aurait utilisé le mot « magique ». C'était magique, oui. C'était un peu étrange à dire étant donné que la magie était son quotidien depuis que Beatrice était née. La magie, c'était presque « banal ». Mais ce qu'elle voyait ce soir-là était bien plus complexe qu'un simple sort. Aucun sort ne serait aussi parfait que la manière dont les étoiles étaient réparties dans le ciel, ou la manière dont la lumière laiteuse de la lune s’infiltrait à travers les feuillages, donnant aux lucioles un aspect presque féerique. Un sorcier pouvait toujours essayer de reproduire artificiellement – comme au plafond de la Grande Salle – aux yeux de Beatrice, ça n'égalerai jamais ce qu'elle voyait.
Ce moment semblait durer une éternité, Beatrice était absorbée et passionnée par le spectacle. Elle gravait mentalement cette nuit dans son esprit, si bien qu'elle remarqua à peine qu'Oswald les avait fait revenir au château. Il la fit redescendre sur terre, littéralement comme figurativement.
Elle descendit du balai légèrement, atterrissant sur le sol du premier étage avec un petit bruit. Bea remit en ordre ses cheveux et se tourna vers le Serdaigle, les joues rougies par l'air nocturne. Ses yeux clairs étaient encore remplis des étoiles quand elle posa son regard sur lui. Ses lèvres s'étirèrent en un sourire. Par Merlin, Oz qui haïssait les promesses, lui en faisait une, il n'y avait rien de plus valorisant. Et pour Beatrice, il valait mieux tenir ses promesses. Elle plissa les yeux, et tendit sa main à Oswald, comme pour celer cette promesse.

« Tu en ferais un serment inviolable ? - elle rit - « croix de bois, croix de fer, si tu mens tu vas en enfer » ? » ajouta-t-elle en citant une phrase qu'elle avait entendu dans la bouche d'Alex. Elle ne connaissait pas vraiment le sens de cette citation, mais cela semblait être la situation idéale pour l'utiliser.

Maintenant, cela lui semblait être une idée totalement folle d'être prof sans Oz à ses côtés. Comment avait-elle pu envisager ça une seconde ? Elle était aussi prête que lui à tenir cet engagement. Heureusement, ils avaient encore du temps pour profiter de Poudlard ensemble avant d'être adultes et pleins de responsabilités.

« Avec plaisir, mais à une condition. Que tu me raconteras tout en détails - sauf si tu as peur que je raconte tout au capitaine de l'équipe des Serpentards, bien sûr... »

Ce qui n'était absolument pas son genre. Si ça avait été contre les Gryffondors, peut-être oui, qu'elle aurait été un peu méchante et aurait été raconter à l'équipe de Serpentard les plans des lions – cette vieille querelle Gryffondor - Serpentard n'avait pas vraiment de sens, mais c'était toujours bon d'avoir un peu de rivalité, non ? - mais il s'agissait des Serdaigles et de son ami. Elle pouvait bien accepter de voir sa maison perdre face aux bleus.
Les autres Serpentards allaient sûrement faire la tête si Oswald venait manger à leur table, mais elle était habituée, à chaque fois qu'elle invitait Alex à sa table. A la limite, elle préférait manger chez les Poufsouffles ou les Serdaigles bien plus accueillants. Même si cela lui valait des remarques une fois de retour à la salle commune, Bea se contentait de les remettre en place froidement, et le sujet n'était plus évoqué. (Du moins, face à elle.)
Tris avançait à reculons vers les escaliers, tout en regardant Oz. Elle n'avait aucune idée de l'heure, mais ils devaient bien avoir dépasser l'heure du couvre-feu depuis un long moment. La brune allait sûrement s'endormir sur sa table de cours le lendemain, mais elle n'aurait absolument aucun regret.

« Tu me raccompagnes jusqu'à mon dortoir, alors ? »

L'adolescente descendit quelques marches vers le rez-de-chaussée, en espérant qu'Oz allait l'accompagner : elle ne tenait pas vraiment à mettre fin à leur petite soirée si vite.
Oswald Blueberry
Oswald Blueberry

: « Et l'homme impatient se change en bête fauve.

ϟ ÂGE : 43
ϟ FONCTION : Professeur de vol - Directeur de Serdaigle - Animagus (Aigle) - Membre de l'Ordre
ϟ AVATAR : Pedro Pascal
ϟ ABSENCE ? : /

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ϟ LIENS : Identity & Relations & Lettres

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MessageSujet : Re: we're the cool kids (flashback) ft. Oswald Blueberry (TERMINE) we're the cool kids (flashback) ft. Oswald Blueberry (TERMINE) EmptyLun 29 Déc 2014 - 16:23

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Sa présence derrière moi était le point d'ancrage qui m'empêchait de m'en aller loin, comme un oiseau laissant tout derrière lui. Sa chaleur, son contact m'étaient chers. Ce n'était ni la première ni la dernière fois que je l'emmènerai faire un tour sur mon balai. Car, ainsi, proche des étoiles, dans le ciel glacé de la nuit, nos deux coeurs battaient à l'unisson, proche de ses étoiles si précieuses, d'or et d'argent sur l'encre du firmament. Finalement, après avoir volé, nous nous reposâmes sur le sol. Retrouver la terre, c'était comme sortir la tête de l'eau, pour moi. Je secouais la tête et passai ma main dans mes cheveux, le regard rivé sur la silhouette de Béatrice, un léger sourire aux lèvres. Mon côté désinvolte ne la dérangeait pas, et je fis même une moue boudeuse, adorable, quand elle forma ses réparties. Je secouais encore la tête, mon sourire s'agrandissant. « Chiche. Mais tu sais qu'on en a pas besoin. Et si je fais en enfer, si tu y vas, on iras tous les deux. J'aurai du mal à vivre sans toi - et puis comment tu ferais sans moi, hein ? Tu ne t'en sortirais pas. Tu serais totalement perdue. Ne dis rien, chut, je le sais. » Taquin, je l'avais baillonée de ma main, avec un large sourire narquois. Oh bien sûr, je savais qu'elle pourrait vivre sans moi, tout comme moi sans elle. Nous n'étions pas si fusionnels. Mais j'aurai été blessé de la voir partir de ma vie. Béatrice comptait pour moi, à un point que les mots ne pouvaient décrire.

« Je t'assommerais de détails ennuyants, tellement que tu me supplieras pour que je me taise. » Je faillis tirer la langue puérilement, mais me retins et haussais les épaules, l'air détaché. Je savais qu'entre nous, les maisons n'existaient pas. Qu'elle soit serpentarde ne changeait pas qu'elle soit la personne qui comptait le plus dans ma vie. Je m'approchais d'elle, nos pas formant des sons étouffés dans l'école. Je la fis pivoter sur elle-même et passai un bras protecteur autour de ses épaules. « Bien sûr. Allons-y. Je repasserai peut-être effrayer deux ou trois serpents dans leur sommeil ... » Boutade, pure bravache. Non pas que j'en aurai été incapable, mais je n'en avais guère envie. A dire vrai, la fatigue commençait à s'abattre. Nous dévalâmes donc les escaliers ; sans pudeur, elle prononça le mot de passe devant moi. Même si il se grava dans ma mémoire, j'étais assez responsable pour ne pas jouer avec ce genre d'infos. Je pénétrai avec elle dans la salle commune, où personne n'était. Nous nous séparâmes enfin, après que j'ai embrassé doucement son front et souhaité bonne nuit, d'une voix rauque et caressante. Seul, dans le froid des cachots, je remontai doucement direction mon dortoir. Je récupérai mon balai que j'avais déposé dans un coin et, un sourire aux lèvres, repassais cette soirée dans ma tête. « Toucher les étoiles, hein ? Quel idiot je fais. » Je secouais la tête, et m'en allai, aussi discret que possible. Mieux valait ne pas attirer l'attention, que ce soit celle de Rusard, de Miss Teigne ou des fantômes.



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