Cher Hippopotame,

Ca fait un moment que l’on ne sait pas vu, mais je pense encore a toi, ou plutôt ma mère. En effet, elle a commandé pendant les vacances pleins de nouveaux fruits extraordinaires et du coup elle m’en a passé, afin que tu les goutes. Du coup, si cet oiseau ne l’a pas perdu en route, tu devrais trouver un petit colis rouge. Dedans tu y trouveras, de l’alkekenge, de la canneberge et du jujube. Je n’ai absolument aucune idée de comment on mange ça, mais d’après ma mère c’est délicieux.

Comme tu as pu l’apprendre, j’ai été diplômé de Poudlard et je me suis installé avec mon meilleur ami et un autre fardeau a Pré-au-lard. C’est très amusant cette nouvelle vie, bien que Poudlard me manque un peu, mais je devrais bientôt y retourner, si je trouve un stage pour devenir professeur. En attendant je m’occupe des hiboux, ce qui n’est pas très prodigieux.

D’ailleurs tu sais, tu m’as souvent parlé de ton travail de journaliste, j’ai peut être des questions, mais ça n’est pas pour moi. Mais admettons que quelqu’un souhaite rentrer dans la redaction de la Gazette, comment doit-il s’y prendre ? Et a qui doit- il s’adresser ?

Ah, si tu pouvais éviter de parler de ça, aux autres ça serait vraiment sympa.

Sinon j’espère que tout va bien de ton côté, je passerai sûrement prendre de tes nouvelles a ton bureau, quand j’en aurai le temps.

A bientôt,

Deanosaure.

PS : Ne meurt pas d’une overdose de fruits.

Parait-il qu'hier c'était la Saint-Valentin… il parait. Je ri-gole. En fait je passerais pour un total misanthrope reclus en ermitage dans la forêt de Brocéliande si j'étais vraiment passé à côté de toutes ces réclames publicitaires. Londres sorcier et moldu compris. Du rose, des fleurs, du chocolat. Partout. Partout. Partout… Non, je sais très bien que le 14 février c'est la fête de tous ces amoureux que l'on trouve tellement niais quand on est seul (mais on sait que l'on ferait pareil si on était à leur place), où c'est trop déprimant de sortir ce soir-là pour voir autant de bonheur dégoulinant t'éclater à la face... Alors on préfère se saouler au vin blanc dans son canapé ou héberger le premier inconnu aussi seul que nous. J'ai préféré la première solution cette année, j'avais pas vraiment le choix ni le courage de sortir. Mais je ne sais pas laquelle est la plus déprimante. Peut-être les deux. Bref ! J'en oublie un peu pourquoi je t'écris cette lettre à deux heures du mat'. Ce n'est pas un horaire si extravagant que ça tu sais, je trouve que la nuit à quelque chose de libérateur dans son atmosphère. Tu dois sûrement écrire tes meilleurs articles à cette heure-ci, j'ai lu le dernier numéro de la Gazette d'ailleurs… je t'ai trouvé génial comme d'hab'… peut-être pas assez acide à mon goût mais je pense que la politique du journal ne te permettrait pas d'insulter notre cher Premier Ministre… ça ne lui ferait pas de mal pourtant.

Oui. Bref… la Saint-Valentin. Ma lettre. Bah je me suis dis, là comme ça : Si on doit fêter l'amour, autant le faire pour toutes ses formes. Tu vois, la famille… l'amitié. Alors du coup j'ai pensé à toi. Mon Hippolyte que je supporte depuis 13 ans. Ça fait quelque chose quand même… c'est vrai que ça te fait quoi d'être mon meilleur ami ? T'as le droit de m'envoyer une requête si t'en as marre de moi, genre une demande de démission du ministère des amis… ça doit exister un truc du genre, Philéas a dû être assez con pour l'inventer. Personnellement je suis plutôt content de ce que l'on est devenu tous les deux. Toi au must du must des gratins journalistiques, môsieur l'américain. Et puis moi je m'en sors pas trop mal avec la boutique… Voilà c'est cool. Je suis content de t'avoir, je sais pas si je te l'ai déjà dit… clairement dit mais, TU M'AS VACHEMENT MANQUÉ VIEUX ! Depuis que tu es revenu j'ai peut-être été un peu distant… ou bien c'était toi. Ou nous deux… je sais pas. On s'en fout. T'es le meilleur des amis, tu surpasses tout le monde… c'est pas pareil. Toi t'es au top, les soirées au bar ce serait pas pareil sans toi.

Ah et si tu demandes : Oui je te fais toujours la tête pour ta méchante cachotterie sur ton coming-out. Automne était au courant et PAS MOI ?! Comment tu veux que je te reparle après cette épée dans le dos ?! Merde, tu sais que je suis bien placé pour l'accepter quoi ! Ce qui est chouette c'est que maintenant on pourra commenter les garçons que l'on voudrait mettre dans notre lit. Ça ouvre plein de possibilités de discussion tu vois, que l'on aurait pas pu avoir sans ça. Enfin, pas pour l'instant… c'est vrai que je te fais la gueule. On va dire que cette lettre c'était une trêve, le miracle de la Saint-Valentin.

Jt'aime comme tu es.
Joyeuse Valentin de célibataire.
Peeter.

Cher Hippolyte,

Au début je voulais écrire une lettre en me faisant passer pour Peeter, mais je me suis dit qu'il allait très certainement t'envoyer une lettre et que ma blague n'aurait pas de sens. Du coup je t'envoie une lettre, avec un jour de retard, pour te demander pourquoi tu n'as pas invité Peeter chez toi ? J'espère que tu as une très bonne excuse et Flaversham n'est pas une excuse.

Enfin. Je voulais aussi te dire que je suis sincèrement désolée de ne pas vous avoir invité, ni même de vous avoir écrit hier, mais j'ai reçu une lettre pas très sympathique de la part d'un de mes exs.

Pour me faire pardonner d'être une amie aussi nulle, je t'envoie une boîte avec des cookies aux fruits rouges que tu aimes tant. Je te donne plein d'amour et je te remercie d'être un ami aussi génial et aussi parfait.

Je t'aime mon cher bobo anglais.

Automne M. Pilcher.

Ps : Passe quand tu veux à la maison, j'ai une colocataire à te présenter.

J'espère que tu vas bien Hippolyte, cela fait un moment qu'on ne s'est pas vu et j'aurais même dit cela fait un moment que je n'ai pas eu de tes nouvelles, si je ne voyais pas depuis quelques temps un sourire idiot sur le visage de mon patron Peeter.
Si tu me dis que tu organises quelque chose avec lui, je serais ravie de m'occuper de la fermeture de la librairie (peut-être même avec Charlie s'il n'a rien de prévu).

Prends soin de toi et surtout ne lâche rien ♥
Meredith.

Monsieur,

Je vous envoie ce hibou car en tant qu'ancienne stagiaire au sein de la rédaction de Sorcière-Hebdo, je souhaiterais intégrer votre équipe. Etudiante suivant en parallèle un cursus d'études journalistiques, je suis disponible à compter de ce jour.

J'ai déjà tenté précédemment une candidature chez vous, au début de l'été. Mon dossier n'avait pas vraiment convaincu les foules - et je ne peux que vous comprendre, je ne savais pas moi-même dans quel monde je mettais les pieds. Pourtant, force m'est de reconnaître que j'ai fait du chemin depuis ce temps. Certes je n'ai pas encore fait d'édito ni tenu ma première interview mais mon café s'est nettement amélioré et en tant qu'assistante, on m'a souvent complimentée sur ma très jolie et lisible écriture. Par ailleurs, j'ai jugé utile de vous joindre en copie de ce parchemin, avec mon CV et ma lettre de recommandation, quelques-uns des articles que mon rédacteur-en-chef n'a jamais publiés. Sait-on jamais, s'il vous faut des feuilles de brouillon ou de quoi noter un pense-bête.

Par avance, je vous remercie de l'attention portée à cette lettre.
Mes sincères salutations,

Sybella Tyrel.

PS : Je suppose que c'est assez bizarre d'avoir un post-scriptum sur une lettre de candidature, mais il me semblait intéressant de vous dire que Dean Thomas, mon colocataire, vous passe le bonjour.

Mon journaliste préféré,

J'avoue que je t'avais complètement oublié.

J'avais oublié comment tu étais AD-OR-ABLE. Ta lettre est un réel plaisir dans une période aussi ennuyeuse de ma vie. Mon meilleur ami est presque porté disparu, mon petit frère est surchargé de travail et un parasite franchement déprimant vit dans mon appartement. Tout ça pour dire que je n'ai jamais eu autant envie de sortir de ma vie.

Je pense que ta lettre était un signe, une réponse à ma détresse. Sortons. Pour te remercier de ta bouteille et surtout me sauver de mon ennui, je t'invite à boire un verre la semaine prochaine. J'aurai adoré t'inviter dans ce bar à l'ouest de Londres, mais je dois avouer avoir quelques problèmes avec les autorités moldues en ce moment, alors un simple Deus fera l'affaire. On ira dans le carré V.I.P, si tu vois ce que je veux dire.

Dimitri le merveilleux.

(En arrivant, Gilda manifeste délibérément un dédain certain à Hippolyte, en lien direct avec le contenu de la lettre. De plus, elle refuse de lui donner avant d'avoir reçu quelque chose à manger en échange.)

Quoi ? 9h30 ? Debout ? Tu veux ma mort, Hippolyte ? Pour nettoyer, en plus ! Quel genre de personne sur Terre se lève dans le seul but de nettoyer ? Et puis, de toute façon, le dimanche à 9h30, c'est la messe. Et toc. Tu ne pourras pas amener ta folie ménagère à cette heure-ci chez moi. (Je te déconseille vivement d'enfoncer ma porte pour y parvenir.) Est-ce que tu ne préfères pas aller au cinéma, plutôt ? Je me plierai même à regarder un film turc en VO sous-titrée plutôt que le dernier truc avec Julia Roberts. Une occasion comme ça ne se présentera pas une deuxième fois, Nemours.

L'appart n'est pas dans un état aussi déplorable que tu sembles le croire. J'ai rangé mes chaussures comme tu me l'as demandé et maintenant il n'y a plus besoin d'enjamber le canapé pour aller à la cuisine. Je ne vois pas ce qu'il te faut de plus ! Le problème c'est que, tu es trop exigeant, voilà tout. Quand on vit dans une boîte à chaussure comme moi, on s'en fiche de caler le pied du canapé avec une pile de bouquins. (D'ailleurs, t'aurais pas un canapé pas cher sous la main ?) Mais enfin, puisque j'imagine que je ne peux pas y couper, je vais juste demander de retarder mon exécution publique d'une heure, parce que, comme je l'ai dit, j'ai promis d'aller à la messe. D'ailleurs je suis quasiment sûr que mon père trouverait une parabole qui dit que personne ne devrait forcer ses amis à ranger chez eux, surtout avant le déjeuner.

J'ai un peu peur de cette histoire de photos, sinon. Si c'est la fois où on a pris des poses de journalistes sérieux comme sur la jaquette des Hommes du Président, s'il te plaît, laisse-moi la brûler ou l'accrocher sur mon frigo. (Je ne veux pas parler de cette histoire de rubrique.) (En plus, je vais être viré, puisque mon identité a été découverte. C'est déjà assez humiliant comme ça, tu sais ?) (J'espère vraiment que tu ne les as pas lues.) (VRAIMENT.) (JE T'INTERDIS.) (Je t'interdis si fort que je promets de faire tous les CV que tu veux si tu ne les lis jamais.)

Puisque j'ai le syndrome de Stockholm, je vais préparer à manger pour tenir l'après-midi. Si tu veux ranger mon appartement, tu devras en conséquence manger une tarte aux fraises mi-cramée mi-crue, te voilà prévenu.
Même si tu es casse-pieds je t'embrasse, on se voit bientôt.
Montag.

Hippopotame,

Lyra manque A TOUT LE MONDE. Cette chienne est un amour. J'avais peur quand j'ai choisi, mais si tu savais combien elle m'apporte. Je comprend donc parfaitement ce cher Mordred. Et puis, le maître de ce cher Mordred me manque à moi aussi. Ce week-end, c'est parfait. Basile est venu habiter à la maison pour un temps, et ça nous permettra de souffler. Des fois on a l'air d'un vieux couple - surtout quand j'essaye de lui faire manger ses épinards. Pire qu'un gosse.

Ma guitare ... Elle trône dans mon salon à prendre la poussière. Je ne sais sûrement même plus l'utiliser. Je ne prends plus le temps pour en jouer - et le réaliser en t'écrivant me rend triste. Nous remédierons à cela. C'était toi qui m'avait appris à en jouer, je compte sur toi pour me réapprendre. Et toi, tu as le temps avec ton boulot de journaliste ? Tu n'es pas trop pris par ton emploi du temps chronophage ? Tu sais, on a grandi. Tout était plus simple quand on avait pas à s'occuper de nous. Mais ne sois pas écoeuré. C'est normal. On est adultes. (parfois j'aimerais retourner à Poudlard, au temps où ce qui nous importait c'était savoir si le cours de potions serait annulé ou non.)

Une salade. Parfait. Tu me connais assez pour savoir mes goûts en matière de verdure. Tu veux que j'amène quelque chose ? Une corbeille de fruits de chez ce petit épicier qu'on adorait ? Ou une bouteille de vin (faisons adulte jusqu'au bout) ? Dis-moi. J'ai hâte d'être à ce week-end. Samedi ou dimanche ?

Je t'embrasse fort, mec.
Ayrton.