Secret du moment


A. LICHUAN WHITELAW
(TROUVÉ)

Finalement, tu as plus de points communs avec Lone que tu ne le prétends.

Alors, vous savez ce que c'est ?
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Oswald Blueberry
Oswald Blueberry

: « Et l'homme impatient se change en bête fauve.

ϟ ÂGE : 43
ϟ FONCTION : Professeur de vol - Directeur de Serdaigle - Animagus (Aigle) - Membre de l'Ordre
ϟ AVATAR : Pedro Pascal
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MessageSujet : Stu-DYING •• Hazel •• Terminé Stu-DYING  •• Hazel •• Terminé EmptyDim 7 Déc 2014 - 21:58

Sometimes I get the feeling she's watching over me

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« Merci, Pan. Je vous en suis gré. Vous pouvez disposer. » Le centaure hocha la tête, l'air aussi souriant que si il était uniquement fait de sucre et d'amour, puis se détourna et sortit après avoir laissé une pile de livres énorme sur le bureau. Je venais juste de rentrer de mon dernier cours de vol, et j'étais épuisé - j'avais demandé le matin même à l'élève hybride de me rendre un service. Cette soirée allait être longue - j'avais demandé des livres concernant la théorie et les sciences sur le vol. Non pour moi, mais pour Risenfield. La pauvre, depuis que je lui donnais des cours particuliers de vol, elle semblait avoir fait d'infinitésimaux progrès. Mais ce n'était toujours pas ça. Pourtant je la sentais qui voulait réussir. Et c'était plus ça que son potentiel naturel qui me poussait à continuer. Cette flamme en elle, cette étincelle de combattivité que j'avais appris au cours de ces derniers temps à admirer. Je fis un peu de rangement - mais même si j'avais un côté fouillis, je savais mettre de l'ordre quand il le fallait. Aucun vêtement ne traîna bientôt, et tout était impeccablement rangé. J'observais la pièce, composé de deux coins - le premier étant le bureau, pur et dur, avec des meubles en bois, de grandes étagères pleines d'objets de quidditch, mais aussi des bibliothèques énormes remplies de livres. Hé oui, Oswald Blueberry aimait lire - étonnant non ? Non - pas quand on savait qu'étant plus jeune, il avait été un sorcier très doué en métamorphose. Je m'étirais, et me changeais rapidement, troquant vêtements de cuir et de laine trempés contre une chemise propre, un pantalon sec et un veston gris. Hésitant, j'abdiquais et mis mes lunettes - j'évitais habituellement, hélas l'âge ne me faisais pas de cadeau. J'étais au-delà de la petite trentaine et pourtant mes yeux commençaient à se fatiguer. Une fois mes verres mis sur le bout de mon nez, j'allais m'installer au bureau, les pieds posés sur le meuble.

L'endroit était décoré de façon spartiate. La seule entorse au côté très dénué de la chose était une bannière de toile en trophée, dédicacée par les Harpies de HollyHead, et un magnifique tapis persan aux motifs magiques qui ondulaient, montrant tantôt des entités monstrueuses sans formes, tantôt des paysages oniriques colorés. Alors que je fixais le plafond, planifiant déjà le cours qui commencerait dans quelques minutes, j'entendis plus que je ne vis Lancelot s'approcher de moi. Il sauta d'un pas feutré sur mes genoux et s'y lova, presque aussi grand qu'une moitié de moi. Ce n'était pas un chat - du moins on aurait plutôt dit une espèce de léopard miniature. Son regard vert m'observa curieux, et je caressais tranquillement sa tête douce. « C'est ça que tu veux ? Tu as oublié d'être idiot, mon vieux. » Taquin je gratouillais son menton alors qu'il ronronnait, l'air de dire donne moi ce que je veux, humain. Je tendis la mais vers le plateau qui trônait sur le bureau - de bois, ancien, ce n'était pourtant pas le contenant qui attirait le chat, mais le contenu. Café, thé, chocolat chaud, mais aussi diverses pâtisseries sucrées, des gâteaux et des tartes, mais aussi de délicieux amuses-gueules salés pour moi qui ne supportait pas le sucre. J'espérais que cela suffirait - Miss Risenfield pouvait se révéler un gouffre quand il s'agissait de manger. Je finis par faire descendre Lancelot de mes genoux pour lui donner du thon. Pendant qu'il engloutissait la nourriture dans un bruit de mastication, j'allais allumer la cheminée qui était au bout de la pièce, près des rideaux qui séparaient le bureau du coin chambre - un simple lit double, une table de chevet et une armoire. Je déplaçais d'un coup de baguette fauteuils et canapés, pour préparer un coin tranquille - organisés en rond autour d'une table basse, sur l'énorme tapis aux allures si moelleuses qu'on voudrait s'y rouler tout nu - où je déposais le plateau. La lumière et la chaleur de la cheminée ne tardèrent pas à illuminer la pièce, l'inondant d'une impression de douceur et de confort. Il ne tarda pas à faire tiède, d'une tièdeur agréable. Je déposais enfin la pile de livres à potasser. Nous allions avoir du travail - beaucoup de travail. Hazel sortirait sûrement de cours, elle aurait faim. J'avais demandé aux elfes de maisons de la cuisine de nous déposer de quoi nous sustenter pour le dîner vers dix neuf heure trente. Il était presque dix-huit heures, et j'attendis calmement que Hazel Risenfield ne toque à ma porte. Je lui avais proposé deux jours avant de venir réviser avec moi, en ces termes : Si vous continuez à connaître aussi peu de choses à la théorie du vol, vous risquez le T. Mercredi soir, dix huit heures, dans mon bureau. Assurez vous d'amener votre cerveau, en état de marche, vous en aurez besoin.

Tout ça car, le lendemain, un important examen de théorie sur le vol était prévu. Je le savais - c'était moi qui l'avait formé. Oh, pas de risques que je lui file les réponses. Aucune envie de la faire tricher ne me venait à l'esprit - et j'espérais, au sien. Enfin, quelques coups résonnèrent, et j'allais ouvrir pendant que Lancelot prenait place dans le canapé, ne laissant vacants que deux fauteuils et un pouf confortable. « Bonsoir, Miss Risenfield. Entrez. N'hésitez pas à poser vos affaires. Mettez vous à l'aise - vous risquez d'être ici pour un moment. » Si je ne la laissais sortir que lorsqu'elle serait prête pour demain ... Elle risquait de passer sa vie ici. Je remontais mes lunettes sur mon nez, fermais la porte et allais m'asseoir dans un fauteuil plus haut que les autres, afin d'asseoir mon autorité. « Prenez place. Il y a des collations, et de quoi réviser. Mais tout d'abord ... Je dois vous poser la question. Avez-vous la moindre idée de ce qu'est la théorie sur vol sur balai ? » J'avais toujours eu l'impression de la perdre quand j'abordais ce thème. Je voulais en avoir le coeur net - était-elle aussi ignare, ou était-ce à cause d'un inintérêt global ? Mon regard de silex se posa sur elle, curieux, sans aucun jugement. Elle était ici pour apprendre - et elle allait devoir apprendre à me dire la vérité. Quitte à reprendre tout depuis le début. La nuit allait sûrement être longue.



Hazel C. Risenfield
Hazel C. Risenfield

: I was just a sketch done with love but without the form

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MessageSujet : Re: Stu-DYING •• Hazel •• Terminé Stu-DYING  •• Hazel •• Terminé EmptyJeu 11 Déc 2014 - 22:46

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My mother told me
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Une minute plus tard, la porte s’ouvrait en grand, le souffle vif s’engouffrant dans le paisible bureau du directeur des Serdaigle pour y faire voleter quelques parchemins en signe de mauvais présage. « Bonsoir Professeur ! » s’exclama avec entrain la Gryffondor qui venait de franchir le cadre sans se démonter d’un pouce. Elle jeta son sac au pied du bureau, et constata avec un plaisir non feint la présence de mets sucrés et salés dispersés ça et là sur le bureau de l’enseignant. Une véritable note positive dans l’océan de travail qui allait bientôt la submerger. « Ah super, j’ai une faim d’ogre. » souffla t-elle à voix basse, un sourire notable dans ses mots.

Hazel, puisqu’il s’agissait bel et bien d’elle, ne dérogeait pas à sa sempiternelle règle qui disait que « peu importait le moment et les circonstances, la bonne humeur avait toujours sa place où qu’elle aille ». Et même si dans le cas présent il s’agissait de travailler toute la partie théorique de six années d’échec et d’incompréhension en vol sur balai, la rouge et or ne perdait pas le nord ni le moral : elle continuait d’avancer, avec le sourire s’il vous plaît. Une belle combativité qui faisait au moins plaisir à voir – même si elle ne payait pas forcément énormément pour le moment -.

Alors que la brunette allait s’asseoir et sortir tout son fatras pour l’étaler et faire comme chez elle – une manière pour la jeune fille de prendre ses repères, marquer son territoire et s’étaler sur le territoire voisin en proportion du temps que ledit voisin lui accorderait -, son regard croisa celui du professeur et l’américaine sembla tiquer en silence – fait étrange pour être souligné -. Ses sourcils se froncèrent, signe qu’elle réfléchissait et faisait appel à sa mémoire ancestrale, pour que finalement, de dépit, Hazel hausse les épaules et affiche une moue dubitative. « Monsieur Cabble vous a prêté ses lunettes ? » Eh oui. On n’échappe pas aux détails quand on s’appelle Hazel Risenfield ; et les lunettes à monture noire du trentenaire avaient été très vite remarquées par l’adolescente, toute mordue de mode et attentive aux petits changements qu’elle était. Il ne lui était certainement pas venu à l’idée qu’un mortel ne pouvait décemment pas porter des lunettes appartenant à un fantôme – mais encore aurait-il fallu qu’Hazel comprenne que Fray Cabble était devenu un ectoplasme -.

Après cette interlude où la jeune fille avait une fois de plus laissé s’exprimer sa spontanéité, elle s’installa face au siège de son nouveau mentor et extirpa de son sac de gros ouvrages épais et drôlement bien tenus. L’état des livres s’expliquait surtout par leur absence totale d’utilisation : ils étaient d’ailleurs encore légèrement imprégnés de cette odeur de neuf si caractéristique et appréciée des rats de bibliothèque. Fièrement, Hazel pensait sortir de tels trésors comme s’il était tout à fait normal qu’une étudiante n’ait jamai s consulté ses propres bouquins … Dommage, c’était pourtant ce qu’elle aurait du faire depuis le temps au vu de son niveau on ne peut plus erratique.

Mais Oswald Blueberry ne lui laissa pas de temps de répit supplémentaire, elle en avait déjà bien eu assez. Il attaqua aussitôt le vif du sujet et la lionne se mordit la joue, prenant son temps pour ne pas dire trop d’âneries. « Euh, j’imagine que c’est les règles du Quidditch ? Ce qu’on peut faire et ce qu’on doit pas faire quand on est sur un balai ou dans un match, et aussi … Oooooooh il est trop adorable ! » Alors qu’Hazel était concentrée et presque sur le point de conclure une réponse à peu près correcte, le passage dans son champ de vision d’un adorable gros matou lui avait littéralement fait perdre le fil –et l’avait rendue un poil gaga -. « Je savais pas que vous aviez un chat ! Viens par là toi. Comment il s’appelle ? » N’ayant pas vraiment besoin de connaître le nom de la charmante boule de poils pour la couvrir d’affection, la Gryffondor se saisit du félin avec aisance et le cala contre elle, lui gratouillant le crâne avec douceur en le couvant d’un regard baignant de bienveillant.

Oswald Blueberry
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MessageSujet : Re: Stu-DYING •• Hazel •• Terminé Stu-DYING  •• Hazel •• Terminé EmptyMer 17 Déc 2014 - 18:55

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« Bonsoir Professeur ! Ah super, j’ai une faim d’ogre. » La voilà déjà telle une tornade, entrant avec son aura rose et pétillante à paillette. Pour un peu et je serai aveuglé de tant de joie et d'enthousiasme. Je la suivis après avoir fermé la porte, observant avec amusement les débordements de la jeune femme. Au moins, elle semblait de bonne humeur - elle allait rapidement déchanter, je m'en doutai bien. Mais autant profiter de cet instant où elle ne pensait pas à ce qui allait suivre, où elle continuait de sourire innocemment comme l'agneau devant l'aigle. Pensif, je relevai le regard et croisais les yeux d'Hazel. Elle s'était tu et je haussais les sourcils, surpris. Faisait-elle une attaque ? Quelle énigme surnaturelle était capable de faire taire cette bouche qui ne cessait jamais de piailler à tort et à travers ? « Monsieur Cabble vous a prêté ses lunettes ? » Je mis quelques secondes avant de réagir. Je remontais mes lunettes, d'un air qui aurait presque pu passer pour gêné. Je retins un soupir sur les lèvres, un brin agacé par ces paroles irréfléchies, mais une grande partie de moi rassurée de savoir que ce n'était que ça. Pas d'attaque cardiaque, pas de sort de bloc-langue. Juste sa surprise devant mes lunettes. « Monsieur Cabble est mort. Ses lunettes ne sont donc pas tangibles ... Touchables. » rectifiais-je avec un regard en coin. Je ne savais pas comment je devais prendre sa réflexion - à vrai dire, je me devais de m'en ficher. Mais dans le fond, ça me faisait un peu plaisir - même si j'aurai préféré qu'on me fasse un compliment. Devenais-je coquet avec l'âge ? J'espérai que non !

Installé confortablement dans mon fauteuil, j'avais la tête posée sur le dossier. Mon air était impérieux, à la manière de l'aigle qui était l'emblème de ma maison. J'en avais le profil et les gestuelles carnassières, mais également le regard - fixe, dur, qui ne manquait rien, qui voyait tout. L'état neuf des livres ne m'échappa pas - durant une seconde, j'en fus heureux, avant de comprendre que si ils semblaient aussi peu abimés, c'est qu'ils avaient peu servis. « Au moins ils serviront ce soir. Avant demain, ils seront aussi cornés que si vous les aviez utilisés convenablement depuis le début. » C'était des mots bas chuchotés d'un ton rauque, grave, quasi-mélodieux. Les émotions qui tonnaient dans le timbre étaient difficilement reconnaissables : énervement ? colère ? amusement ? Peut-être un peu de tout. Hazel Risenfield était une élève unique. Le genre de cas qui m'avait tout de suite fait m'arracher les cheveux, au sens figuré - je tiens à ma tignasse. Je m'enfonce plus fort dans le moelleux du cuir, les mains sur les accoudoirs tel un roi régnant sur son territoire. « Euh, j’imagine que c’est les règles du Quidditch ? Ce qu’on peut faire et ce qu’on doit pas faire quand on est sur un balai ou dans un match, et aussi … Oooooooh il est trop adorable ! » Elle avait commencé admirablement, et j'en étais même venu, durant quelques secondes, à être fier d'elle. Fier du savoir qu'elle essayait tant bien que mal d'assimiler. Mais ça, c'était avant. Avant que Lancelot ne s'étire paresseusement, ronronnant contre Hazel. « Je savais pas que vous aviez un chat ! Viens par là toi. Comment il s’appelle ? » L'énorme chat tigré s'était roulé en boule, et son regard vert moqueur fixait son maître - moi. Et je savais ce que voulait dire ce coup d'oeil. Regarde, ô maître, elle me préfère moi, elle est à moi, caresse moi, humaine, car mon humain est ennuyeux. « Traître » murmurais-je, et en contrepartie, Lancelot n'en ronronna que plus fort, dévoilant son ventre tacheté et moucheté de noir à Hazel, comme pour me narguer. Saleté de chat. « Il s'appelle Lancelot. Quant à si j'ai un chat ... Il serait plus exact de dire que ce chat a un humain » grinçais-je, pince-sans-rire, à moitié sérieux. « Lance est un bengal, extrêmement intelligent. Et il adore les femmes. Mais vous n'êtes pas là pour faire connaissance avec ce chat. » Je fronçais le nez, et indiquais au chat de bouger. Comme pour se moquer de moi, il s'accrocha à Hazel, en formant un bruit de tracteur avec sa gorge, son regard narquois ne me lâchant pas. « Miss Risenfield, soyez adulte et concentrez-vous - je vous laisse Lancelot sur vos genoux, mais je compte sur vous pour continuer sur votre lancée. Vos propos d'avant votre ... digression, étaient parfaitement corrects. » Je devais l'encourager. L'atmosphère bienveillante, rassurante et familière de la pièce m'adoucissait. Et j'avais encore en mes souvenirs l'horreur d'il y avait quelques semaines. Parfois, la nuit, je me réveillai en sueur, après avoir laissé mes esprits me donner trop de détails imaginatifs sur la mort possible de la gryffondor. Cela me hantait - jour et nuit, nuit et jour. « Continuons. Donnez moi deux techniques de quidditch capables de parer une attaque frontale à trois joueurs. » Il y en avait bien cinq ou six, des simples faciles à retenir, mais je voulais débuter lentement. Je me penchais et servis deux tasses de chocolat chaud qui embauma ses effluves de cannelle. Et, avec délicatesse, je tendis la tasse blanche à la jeune femme, en l'invitant d'un geste à se servir. Je pris moi-même un gâteau salé que j'engloutis. J'essuyais les miettes de ma moustache et souris à Hazel. Finalement, moi qui ne l'avais guère apprécié au premier regard, je devais admettre qu'elle m'était plus amicale à présent. Je l'avais mal jugée, et depuis qu'elle m'avait avoué ses peurs et que j'avais - à moitié - reconnu mes griefs, nous avions conclu une espèce de paix tacite et silencieuse. Si il m'arrivait d'être encore brusque et sec, la plupart du temps je me montrai plus patient et plus doux. J'en avais conscience, mais cela ne m'énervait pas comme cela aurait dû. Hazel Risenfield me changeait.

« Est-ce que le vol sur balai ne vous as jamais intéressé ? Hormis votre peur de voler - la technique en elle-même vous indiffère t-elle ? » Il n'y avait rien de plus beau qu'un vol de personnes volant parfaitement. Des oiseaux humains, aux plumes de bois et aux ramages de brindilles ; je voulais savoir par curiosité si Risenfield était un cas réellement perdu, si elle ne ferait cela que par fierté ou si j'avais la moindre chance de l'intéresser. Mon regard d'aigle l'observa - mes iris sombres dévisagèrent le visage aux traits encore vaguement juvénile de Hazel. Mes lèvres s'étirèrent en un sourire plus calme, plus rassurant. Nous étions entre nous - nous pouvions nous faire confiance. Du moins, elle le pouvait. Quant à moi, je voulais tenir ma langue, et ne pas déverser mes mémoires comme la dernière fois. Je ne m'en voulais pas, mais je ne désirai pas en dire autant, cette fois-ci. Elle n'avait nul besoin de savoir autant de détails - que j'adorais la carotte, que j'aimais la neige, que j'étais apprenti animagus ou que méprisais la mode. Tout cela, elle n'en avait pas besoin. Mais, bizarrement, j'étais capable et presque désireux de l'écouter se raconter elle. Par curiosité, pour apprendre qui était Hazel Risenfield. Qui elle était vraiment.


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MessageSujet : Re: Stu-DYING •• Hazel •• Terminé Stu-DYING  •• Hazel •• Terminé EmptySam 20 Déc 2014 - 22:01

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Hazel ouvrit la bouche, soupirant un léger « Oh » de déception. Elle se rappelait maintenant qu’Oswald en parlait de la situation réelle du psychologue de l’école. Un fantôme qui s’ignorait, en voilà un triste destin pour l’ectoplasme. C’était presque un tour de force que de continuer à vivre en pensant réellement le pouvoir : il aurait presque pu réussir à convaincre les autres – sinon les individus crédules comme elle - de sa non-mort.

Couvé par l’affection débordante de la Gryffondor, le nouvel être à quatre pattes qui avait fait son intrusion dans leur séance de révision s’était confortablement installé sur ses genoux dès lors qu’elle le lui avait permis. Pelotonné là, il ronronnait bruyamment sous ses gratouilles, au plus grand bonheur de la brunette qui l’observait sous toutes les coutures, visiblement enthousiaste. Cette boule de poils avait un nom, Lancelot, et il fit sourire la jeune fille. « Comme le chevalier de la Table Ronde ? Cool. » C’était pour le moins surprenant de voir qu’un homme comme lui puisse être le propriétaire d’un animal de compagnie pareil. A croire que plus ils se parlaient, plus Hazel faisait des découvertes au sujet de Blueberry. « Quel filou ! Il est trop mignon. » commenta t-elle tout bas en déposant un bisou sur son crâne.

Le problème, c’était qu’au beau milieu de ces trivialités, ils n’avançaient pas vraiment sur leur objectif de base qui s’annonçait pourtant déjà bien compliqué à réaliser. Refaire l’éducation en matière de Quidditch de l’élève la plus phobique du vide de Poudlard n’allait pas être facile, loin de là, aussi fallut-il rapidement reprendre la séance en main, ce que l’enseignant fit avec son habituelle autorité. « Oui, promis, promis. » accorda la brunette d’un ton léger, trop heureuse d’avoir Lancelot avec elle pour sacrifier la présence du félin à ses côtés. Pour une fois qu'elle ne discutait pas les ordres ...

Néanmoins le retour au sujet initial fut plus dur que prévu et à sa question suivante, l’adolescente laissa un ange passer avant de se gratter le crâne d’une main hésitante, ses yeux tentant de saisir dans l’air une réponse invisible. « Heu, ben … » Ses mains s’enfouirent nerveusement dans le pelage de Lancelot, tandis que son regard se perdit dans le vide, absorbé par une recherche qui ne trouvait pas d’aboutissement. Hazel n’était jamais vraiment gênée d’avouer qu’elle ignorait quelque chose, mais quand il s’agissait de faire face au regard inquisiteur du directeur des Serdaigle, elle n’arrivait pas à s’empêcher d’être profondément mal à l’aise, voire un brin honteuse. Des sensations qu’elle avait du mal à justifier, elle qui complexait si peu sur son manque de culture habituellement. « Je sais pas. » avoua finalement la sixième année, abandonnant le chat pour prendre la tasse fumante de chocolat chaud que lui tendit le trentenaire. « Merci, ça sent très bon. »

Pour esquiver le courroux du professeur, Hazel se cacha presque dans son mug de chocolat et en engloutit une trop grande gorgée, manquant de se brûler les papilles et de boire trop vite. Sa vue se brouilla un peu et elle dut tousser discrètement – bel euphémisme pour Risenfield – pour ne pas avoir l’air idiot de quelqu’un qui bouillonnait intérieurement. Et là encore, Blueberry la décontenança : plutôt que de se fâcher réellement ou de lui reprocher quoi que ce soit – la liste était sans doute trop longue -, il décida de s’attarder sur le pourquoi du comment. Incapable de dissimuler sa surprise, elle releva son menton, les lèvres ornées d’une belle moustache de lait qu’elle essuya avec un temps de retard d’un revers de manche. « On peut pas dire que les circonstances me donnent envie d’en savoir plus sur le Quidditch en fait. J’ai jamais vu un match en vrai, et puis les livres c’est pas trop mon truc … » Une petite grimace apparut sur son visage, signe qu’elle était plutôt au fait de l’handicap que cela pouvait représenter à son niveau d’études. Les livres étaient une réelle source d’apprentissage et de savoir qu’Hazel avait du mal à apprivoiser. « Enfin je cherche pas d’excuse hein, vous savez, je travaille beaucoup pour m’améliorer en Métamorphose et en Sortilèges, par exemple. Et puis il y a Tess, Elliott et Balthazar qui m’aident. Sauf pour le vol, quoi. Parce que, ben … J’ai toujours refusé. » L’américaine gratifia l’enseignant d’un sourire plein de bonne volonté et d’optimisme, une forme d’encouragement déguisé, un peu comme si elle voulait lui faire comprendre que même s’il y avait beaucoup de travail à faire, elle n’allait pas lâcher prise et qu’elle serait toujours déterminée à aller jusqu’au bout des choses – et à faire de son mieux -.

Oswald Blueberry
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MessageSujet : Re: Stu-DYING •• Hazel •• Terminé Stu-DYING  •• Hazel •• Terminé EmptyDim 21 Déc 2014 - 18:32

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Lancelot et Hazel étaient devenus comme cul et chemise en trois seconde quinze, chronomètre en main. C'était ... Affligeant. « Comme le chevalier de la Table Ronde ? Cool. » « Exact. » J'eus un petit sourire en voyant la demoiselle continuer de caresser Lancelot. Ce nom venait effectivement du chevalier de la Geste d'Arthur. J'avais adoré ces contes étant gamin, quand la chevalerie me faisait encore rêver. Peut-être cela expliquait-il mon côté très justicier, très chevaleresque. « Quel filou ! Il est trop mignon. » Une fois, pour rire, mon ex-femme m'avait dit que Lancelot était sûrement bien plus mignon et adorable que moi, et qu'il faisait la part du travail que je ne faisais pas - c'est à dire les câlins et ronronner, je suppose. Je chassais mon ex-femme de ma tête, et préférais me concentrer sur le moment présent. Il n'était nullement temps de songer à mon passé amoureux des plus consternant. « Oui, promis, promis. » Je tiquais, à ces simples mots. Mes yeux se plissèrent, et durant une seconde mon visage reprit sa dureté habituelle, si ce n'est pire encore. Comme si mes traits étaient devenus de la pierre. Promettre n'était pas une chose que je faisais naturellement, et je haïssais ceux qui ne tenaient pas leurs engagements. Aussi, ce simple mot me hérissait - surtout dit avec une telle désinvolture. J'eus un grognement bougon, et préférais ne pas m'attarder, mais mon air enjoué s'était fait plus professionnel. Mieux valait - je devais me concentrer sur son savoir. Rien d'autre ne devait compter.

« Heu, ben … » L'air surpris et presque paniqué de Hazel face à mes interrogations fit naître un mélange de consternation et d'amusement. La voilà qui cherchait, se tournait les méninges afin de trouver réponse qui conviendrait. « Je sais pas. » Elle prit la tasse, sembla vouloir s'y plonger comme un poisson pour s'y cacher, l'air penaud. « Merci, ça sent très bon. » « La cannelle exalte l'arôme du chocolat et le lait chaud permet de ... hem. Vous ... Avez du ... » Après l'avoir vu tousser tel un éléphant enrhumé, elle avait redressé le visage, de la mousse sur la lèvre. La moustache blanche ornait le dessous de son nez, tel une frange lactosée qui me narguerait. Je ne pus m'en empêcher : c'était tellement ridicule que j'éclatais d'un rire bon enfant. Je portais ma main à ma bouche, comme pour retenir mon rire qui s'était déjà éteint, mais trop tard. Je mordillais mes lèvres, et repris mon sérieux comme je pu devant les réponses franches de Hazel - je remarquais qu'elle avait essuyé le lait sur sa bouche. Lancelot nous observait, l'air matois, sa queue se balançant de droite à gauche. « On peut pas dire que les circonstances me donnent envie d’en savoir plus sur le Quidditch en fait. J’ai jamais vu un match en vrai, et puis les livres c’est pas trop mon truc … » Je ne me serai jamais douté que Miss Risenfield puisse ne pas apprécier lire. A dire vrai, je ne comprenais pas que la jeunesse soit incapable d'aimer le plaisir d'une lecture agréable. Elle reprit bien vite, pour s'expliquer plus précisément. « Enfin je cherche pas d’excuse hein, vous savez, je travaille beaucoup pour m’améliorer en Métamorphose et en Sortilèges, par exemple. Et puis il y a Tess, Elliott et Balthazar qui m’aident. Sauf pour le vol, quoi. Parce que, ben … J’ai toujours refusé. » Malgré des paroles assez perturbantes et qui prophétisaient un avenir de vol plutôt sombre, Hazel me sourit. Et dans ses yeux, son sourire était en écho, et me donna une pulsation au ventre. Même si toutes ces barrières se dressaient devant elle, elle allait les franchir. En sautant, en volant, en rampant. Je m'accordais un sourire, un véritable sourire, rassurant et presque paternel. « Pourtant, cet été, vous vous intéressiez à Miss Jones. Il n'y a qu'un pas entre être curieuse par rapport à ce qu'elle portera l'hiver prochain, et quelles sont les techniques qu'elle utilise. Miss Jones est un bon exemple : lorsqu'elle vole, elle a la grâce d'un cygne, et ses figures sont de véritables danses. Je pense que vous pourriez commencer par elle afin de vous intéresser plus en avant au sport qu'elle adore. » Léger silence, avant que je ne reprenne, après avoir bu une gorgée de mon café noir, sans sucre. « Je vous crois. Quand vous dites que vous travaillez beaucoup. Si vous avez réellement les difficultés que vous me dites, par rapport aux lectures et aux cours, vous avez dû énormément lutter pour vous maintenir à flots. Un peu comme votre amie, Miss Panabaker. Sa condition de métamorphomage la prédisposait à être douée en métamorphoses, et il n'en est rien, car elle se bloque à cause de ses peurs. Pour vous, c'est un peu la même chose. Certes, vous n'êtes pas prédisposée à devenir une grande joueuse de Quidditch, mais rien ne vous empêcher de voler, hormis cette peur du vide. Hors, il n'existe pas de peur du vide - juste la terreur de tomber. » Je bus une nouvelle gorgée de café, en observant Lancelot qui s'étirait et venait renifler la table, étirant son long cou, toujours allongé sur les genoux de Hazel. « Si je puis me permettre. J'ai été très doué en mon temps, en métamorphoses. D'après l'avis de Miss MacGonagall, j'aurai pu prendre sa suite si je ne m'étais pas aventuré sur un balai. Si je peux vous êtes d'une quelconque aide je ... » J'eus soudain un petit rire grave, étouffé. « C'est présomptueux de ma part de vous proposer mon aide dans une matière qui n'est pas la mienne, alors que je lutte pour vous instruire dans la mienne ... » Mon regard se posa sur Hazel, mutin, malicieux. « Je vois donc le problème, au-delà de votre peur. Vous ne vous intéressez pas ... Bien. Je vais vous montrer ce qu'il est possible de faire. »

Être assis ne me convenait plus, soudainement. J'avais besoin de bouger, de m'étirer, de me remuer. D'un léger sifflement, mon balai personnel sortit de son placard afin de venir, tel un animal de bois et de brindilles. Je l'avais enchanté afin qu'il ne réponde qu'à moi. Puis, d'un bond, je m'installais sur la selle. Mais après des années, j'avais construit mon propre style, si je pouvais dire. Avec un sourire carnassier, debout sur le balai, tel un oiseau de proie, je me mis alors à voler. Mes genoux fléchissaient, afin d'amortir les mouvements, alors que je montais jusqu'à toucher le plafond. Puis, j'enchaînais rapidement diverses techniques : tournoiement, redressements, dans le petit bureau qui était le mien, cela ressemblait à un aigle qui se débattrait dans une cage, le moindre de ses gestes respirant l'envie de liberté. Durant trois, peut-être quatre minutes, je ne vécu qu'à travers le bois. La seule façon pour moi d'apprécier plus un vol, c'était quand je me transformais en aigle. Mais cela, je le gardai encore pour moi. D'une part car Béatrice méritait de le savoir avant tout le monde, et d'une autre car ce n'était pas encore parfait. J'avais encore parfois du mal à me contrôler - chose que je n'appréciais pas. Je reposais mes pieds au sol, et ce fut comme si une bulle éclatais. Dans les airs, je dansais, j'étais agile, preste et rapide, presque inhumain dans ma façon de me tordre vers le ciel. Je restais un instant immobile, puis fis un petit sourire bravache à Hazel. « Voilà ce qu'il est possible de faire. Lorsque vous aurez compris que vous pouvez épouser le vide, vous le sentirez. Cette sensation de ne faire plus qu'un avec l'air autour de vous. Comme si vous étiez un oiseau - le monde d'en bas vous paraîtra petit, infiniment étroit, et lointain. J'aimerai réellement que vous puissiez voler un jour, Miss Risenfield. » C'était sincère, infiniment sincère. Je secouais la tête, comme au réveil d'un songe, et retournais m'asseoir, presque honteux. Je n'avais pas prévu de faire une telle démonstration. J'en étais embarrassé. « Connaissez-vous les règles de base d'un match de quidditch ? Le nombre de joueurs dans une équipe ? Assistez-vous aux matchs inter-maisons ? Ou aux entraînements ? » Comme pour effacer ce que je venais de faire, je la mitraillais de questions. Je passais ma main sur mon visage, mes traits tirés non par la fatigue mais par la réflexion. J'avais espéré lui donner envie de voler, comme autrefois je l'avais eu - en voyant voler quelqu'un. Il n'est de plus grand rêve que celui de toucher le ciel. Je voulais le partager avec Miss Risenfield. Si je faisais toucher les étoiles à Béatrice, pouvais-je faire toucher à Hazel un bout de ciel ?


Hazel C. Risenfield
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MessageSujet : Re: Stu-DYING •• Hazel •• Terminé Stu-DYING  •• Hazel •• Terminé EmptyMar 23 Déc 2014 - 19:24

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« Vous croyez ? » s’étonna franchement la Gryffondor en reposant sa tasse et en chippant un biscuit qu’elle grignota sur le pouce. « Parce que pour le moment quand je vois des photos animées de Quidditch ou que je regarde les autres jouer en entraînement et en match, ça me donne plus la nausée qu’autre chose. J’ai peur pour eux. » avoua t-elle sans détour, abandonnant Lancelot pour le moment. Celui-ci miaula pour signaler sa désapprobation et dans un automatisme amusant, la jeune fille se remit à lui caresser distraitement le dos. L’idée de s’intéresser aux exploits de Jones ne l’avait jamais frôlé jusqu’alors. Pour elle, tout ce qui comptait, c’était son apparence et les modes qu’elle lançait – le reste n’avait pas d’intérêt majeur -. Maintenant, il semblait qu’Oswald voulait la faire penser autrement, et après tout, ça valait peut-être bien la peine d’essayer de suivre ses conseils.

Le sujet dévia sur une personne pour le moins inattendue : Elliott, la rouquine de service – celle qui flashait sur Balthazar et dont Hazel cherchait toujours l’approbation plus ou moins discrètement et subtilement -. « J’avais jamais vu les choses comme ça. » songea l’adolescente à haute voix tout en hochant la tête avec lenteur. Au final Elliott et elle étaient bien plus proches qu’elle ne le pensait ! Même si sa comparse avait des cheveux de feu, l’air constamment occupé et beaucoup plus de vocabulaire qu’elle, elles avaient toutes les deux la peur en elles. C’était un détail bon à savoir, imprima la brunette dans son esprit en se disant que la prochaine fois qu’elles seraient ensemble, elle pourrait peut-être essayer de discuter de ça avec elle. Au risque d’effrayer Pannabaker, mais après tout l’américaine voyait toujours le verre à moitié plein.

Le fait d’avoir abordé ses lacunes dans les matières théoriques avait rendu le professeur chevaleresque, et même si Hazel ne voulait en aucun cas se moquer de lui, elle ne put s’empêcher de sourire avec malice. « Vous êtes vraiment un Serdaigle dans l’âme vous ! » Un coup de pied mental aux fesses plus tard, sa conscience lui rappela qu’elle n’avait pas élevé les cochons avec Monsieur Blueberry et elle bafouilla précipitamment. « Je veux dire, c’est gentil et pas du tout présomptueux, non. Mais ça va, je m’en sors en métamorphose. Plus qu’en vol sur balai, c’est pas difficile cela dit. » pouffa la jeune fille. Au moins, en voilà une qui avait de l’auto-dérision.

La suite la fit frémit, au sens propre du terme. Assister aux cabrioles du sportif ne la mettait aucunement à l’aise et ne faisait pas encore briller des paillettes d’admiration dans son regard. Tout au plus arrivait-elle à suivre son évolution aérienne sans trop avoir l’air d’attendre les chutes et de sursauter. Elle fut néanmoins soulagée de le voir retrouver le sol de pierre et ne cacha d’ailleurs pas son ressentiment. Cependant, un fard colossal teinta ses joues d'un charmant rouge pivoine quand Blueberry lui déclara le plus solennellement du monde qu'elle volerait, et qu'il en avait la volonté la plus aboutie. Pour éviter de bourder une fois de plus et de s'emmêler les pinceaux, elle répondit avec application aux interrogations de son interlocuteur. « Heu. » Là encore Hazel craignait que ses réponses n’aillent de déception en déception pour lui. Mais elle ne mentirait pas pour autant : il valait mieux qu’il connaisse l’étendue des travaux avant de se lancer dans son éducation. « Oui, oui des fois je dois y aller avec Tess et … Bon je regarde pas tout, parfois je me cache les yeux et elle arrête pas de râler parce que je rate du coup les meilleures actions. » Hazel semblait assez contrariée par ce fait, comme si l’idée de se faire rouspéter par sa meilleure amie pouvait réellement la froisser – ca n’était pas tout à fait le cas, Haz’ aurait bien été incapable d’en tenir rigueur à la jaune et noire mais elle n’aimait pas qu’on lui rappelle quelle poule mouillée elle pouvait être parfois -. « Mais je sais qu’il faut un gardien pour arrêter les buts, un peu comme au foot moldu. Et il y a une sorte de meneur d’équipe qui peut faire gagner son groupe en capturant le Vif d’or. D’ailleurs ça arrête forcément le match si c’est le cas. Et après les autres joueurs essaient de marquer des points et de bloquer les autres … Et je crois que c’est tout. » C’était en soi loin d’être tout, même si c’était un début aussi approximatif que passable. Il manquait énormément d’informations, mais pour quelqu’un qui n’avait jamais cherché de sa petite vie à s’intéresser au Quidditch, on aurait pu s’attendre à pire. Non ?


Oswald Blueberry
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MessageSujet : Re: Stu-DYING •• Hazel •• Terminé Stu-DYING  •• Hazel •• Terminé EmptyMar 30 Déc 2014 - 12:53

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« Vous croyez ? Parce que pour le moment quand je vois des photos animées de Quidditch ou que je regarde les autres jouer en entraînement et en match, ça me donne plus la nausée qu’autre chose. J’ai peur pour eux. » Hm. C'était fou, qu'elle ait peur pour quelqu'un d'autre. Sa terreur était donc non seulement personnelle mais impliquait la peur d'une chute d'autrui. J'essayais de lui expliquer diverses choses, et elle sembla soudainement pensive. « J’avais jamais vu les choses comme ça. » J'eus un demi-sourire amusé. Je n'en avais peut-être pas l'air, mais je m'investissais beaucoup dans le problème de Hazel, et je désirai la faire évoluer, la faire avancer. Je me tiraillai tout le long de la journée sur des solutions. J'en avais même dépassé certaines limites de réflexion. J'en venais à proposer mon aide, avec une spontanéité qui n'était peut-être pas la meilleure placée dans une conversation sur le savoir. Vaguement rougissant, je me grattais la joue, un peu gêné. « Vous êtes vraiment un Serdaigle dans l’âme vous ! » Haussement de sourcil - je n'étais pas directeur de cette maison pour rien. Cette jeune femme devait vraiment apprendre à contrôler les mots qui sortaient de sa bouche ... « Je veux dire, c’est gentil et pas du tout présomptueux, non. Mais ça va, je m’en sors en métamorphose. Plus qu’en vol sur balai, c’est pas difficile cela dit. » « Effectivement, cela serait compliqué d'être moins douée que vous en vol. » Le maître du tact, bonjour.

J'avais espéré que ma petite démonstration fasse de l'effet, hélas, alors que j'atterrissais, fier de moi, je ne vis que la terreur dans ses prunelles. Et, après réflexion, je songeais que j'avais totalement surpassé mon rôle. Qu'avais-je songé ? Qu'en me voyant voler, elle serait tout de suite conquise et s'élancerait sur un balai, maîtresse d'elle ? Je la noyais donc de questions en retournant m'asseoir, l'air maussade. Je me sentais bête d'avoir cru la faire changer d'avis avec quelques pirouettes virevoltantes. Lancelot se coula jusqu'à moi et monta sur mes genoux, léchant mes doigts. Je grattais ses oreilles, et son regard vert se posa sur moi moqueur. « Oui, oui des fois je dois y aller avec Tess et … Bon je regarde pas tout, parfois je me cache les yeux et elle arrête pas de râler parce que je rate du coup les meilleures actions. » « Peut-être devriez-vous écouter votre amie. Affrontez votre peur. Regardez les. Ayez peur, mais sans détourner le regard. » Plus facile à dire qu'à faire, je savais bien. Mais je ne savais comment former l'étincelle qui l'embraserait. Comment faire naître une passion dont elle se désintéressait totalement ? « Mais je sais qu’il faut un gardien pour arrêter les buts, un peu comme au foot moldu. Et il y a une sorte de meneur d’équipe qui peut faire gagner son groupe en capturant le Vif d’or. D’ailleurs ça arrête forcément le match si c’est le cas. Et après les autres joueurs essaient de marquer des points et de bloquer les autres … Et je crois que c’est tout.Oui, oui des fois je dois y aller avec Tess et … Bon je regarde pas tout, parfois je me cache les yeux et elle arrête pas de râler parce que je rate du coup les meilleures actions. » Je secouais lentement la tête. Ce n'était pas tout. Mais comment lui en vouloir, et surtout pourquoi ? Je repoussai le désarroi qui menaçait de poindre, et m'emparai d'un livre que j'ouvris à un marque-page. « Je vous ai amené quelques livres. Lisez les endroits marqués de marques-pages. Recopiez, notez, analysez. Si vous avez la moindre question, je serai en train de travailler pour le devoir de demain. » Je me levai et retournai à mon bureau. N'étais-je pas en train de l'abandonner lâchement ? Non, je la laissais juste travailler. Le temps passais, et déjà une heure s'était écoulée. Les élèves devaient être en train de dîner, en ce moment précis. Un dernier regard vers elle et Lancelot, qui s'était blotti au coin de feu, et je me penchai sur le devoir. Ma plume se mit à gratter le vélin. Je m'arrêtai quelques instants, après avoir fini de recopier les questions, et observais la demoiselle assise à potasser. Je me remis au travail, l'encre bleue scintillant à la lumière des torches. Lorsque j'eus finis de préparer l'examen, je m'étirai en me reculant de ma chaise, le regard fatigué. Je remontai mes lunettes sur mon nez, la gorge sèche. Quelle heure pouvait-il bien être ? Dehors, la nuit avait fait place nette, créant des ombres et des ténèbres qui n'avaient d'existence que nocturne. Lancelot s'était endormi, et j'étais prêt à faire de même, totalement courbatu par ma journée. Je me levai, voyant Miss Risenfield penchée sur son livre. « Miss, avez-vous des qu- » J'arrêtai mes pas, surpris. Il était plus de vingt-trois heures, et la gryffondor s'était endormie. La tête posée sur le livre, elle semblait paisible - et calme, terriblement calme. Mes oreilles remerciaient ce sommeil bienfaiteur, et j'observais plus doucement ses traits détendus. Elle ressemblait à une enfant, et j'eus un sourire tendre. Je soupirais, et décidai de lui offrir un peu de répit. Une heure ou deux de sommeil, avant de la réveiller pour qu'elle continue de réviser. Elle avait sûrement passé une dure journée elle aussi. J'allais chercher une couverture, et la posai sur son corps endormi. Alors que je bordai tranquillement la jeune femme, Lancelot lança un miaulement. « Quoi ? » grognais-je, en grimaçant. Je retournais à mon bureau, agacé, et continuais d'écrire - quelques lettres en retard, dont une réponse à mon père que je traînais depuis deux semaines, mais également des notes sur un traité de quidditch. Je piquais régulièrement du nez, et malgré une tasse de café, je finis par m'endormir moi aussi, le visage au creux de mon coude, les lunettes de travers. Lancelot eut un miaulement amusé, et choisit cet instant pour aller réveiller Hazel Risenfield. Il sauta sur ses genoux et se mit à malaxer ses cuisses avec ses griffes en ronronnant très fort. Si il avait pu, il aurait ri. En attendant, il se contentait de sourire avec son regard d'un vert herbu, posé sur la demoiselle endormie.


Hazel C. Risenfield
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MessageSujet : Re: Stu-DYING •• Hazel •• Terminé Stu-DYING  •• Hazel •• Terminé EmptyMer 31 Déc 2014 - 0:41

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Bon. Ils en arrivaient à la partie sérieuse et beaucoup moins marrante du rendez-vous : réviser. Hazel dévisagea les livres comme s’il s’agissait d’un objet particulièrement inapproprié et bizarre dans ce bureau, avant d’attraper le plus haut de la pile et de l’ouvrir. Une plume dans la main, un crayon à papier moldu planté dans son chignon, l’adolescente commença à étudier ligne après ligne l’ouvrage, plissant les yeux aux mots qui lui échappaient, soupirant de soulagement en voyant leur définition en bas de page. Une telle concentration était exemplaire de sa part, mais comme souvent avec elle, il fallait s’attendre au déclin ; et il arriva plus vite qu’elle ne l’imaginait. Trop studieuse, et pas assez habituée à un tel effort d’acharnement, la Gryffondor, qui avait déjà eu une journée bien remplie, ne remarqua même pas que sa main avait laissé retomber dans un bruit mou sa plume, que ses yeux devenaient de plus en plus vitreux et qu’un mot sur deux était illisible. Quelques poignées de minutes plus tard, Hazel sombrait dans un chaleureux sommeil sans crier gare, sa tête retombant doucement vers le sol.

Le temps s’écoula tranquillement dans le bureau, immuable. Bientôt plus aucun bruit ne régnait dans la pièce, jusqu’à ce que, tout à coup … « Mmmhn-pancak-aïïïïe … » L’adolescente semblait en pleine occupation onirique, plongée dans une histoire aussi décousue qu’appréciée au vu du sourire qui ornait ses lèvres. Pourtant les griffes du chat de garde et la douleur légère qu’elles lui procurèrent eurent raison de son sommeil et la rouge et or finit par sortir de sa torpeur avec difficulté, le coupable pétrissant toujours ses jambes à grands renforts de « ronron ». « Lancelot, sérieusement ? » gémit-elle tout bas, la voix encore un peu enrouée par le sommeil. Sa main vint flatter la nuque de l’animal, tandis qu’elle se frottait les yeux de sa main libre. « Je faisais un super rêve … » soupira t-elle de dépit, repensant à ces savoureuses crêpes fumantes que son imaginaire lui avait confectionné. Ils avaient, rien qu’en les voyant, le goût de l’odeur, c’était une certitude. Même si dans le rêve, c’était sa mère qui les faisait tout en volant sur un balai hybride doté de plaques de cuissons moldues, et que Jane était devenue une sorte d’arbitre de Quidditch qui voulait les asperger de sirop d’érable.

Hazel releva alors vivement le menton, à la fois étonnée et confuse qu’Oswald Blueberry ne l’ait pas déjà épinglée pour avoir dormi sous son nez. Mais ce qu’elle découvrit fut pour le moins inattendu et elle se mordit la lèvre pour ne pas éclater d’un petit rire malicieux. Il n’y avait pas qu’elle qui avait choisi son moment pour faire une sieste : le directeur des aigles se reposait tranquillement, le menton calé dans le creux de son coude et ses lunettes toutes dérangées. « Oh. C’est pour ça que tu m’as réveillé. Gentil chat. » gloussa en chuchotant la jeune fille. Elle allait se charger de poser Lancelot par terre et de reprendre son livre en main, mais nota alors son corps empêtré dans une couverture pelucheuse. Et à moins que le félin ici présent ne soit doté d’une capacité d’Animagus, Hazel devina bien vite que le sévère et impassible Oswald Blueberry ne l’était pas tant ; qui l’eut cru qu’il était le genre de professeurs à border ses élèves et à leur accorder du répit ! Il s’était vraiment radouci. Peut-être de manière occasionnelle et uniquement parce qu’elle était « le cas à part ».

La brunette savoura l’attention aussi gentille qu’imprévisible, et resta ainsi quelques temps, assise sur le fauteuil, pensive. Maintenant qu’elle était réveillée, elle aurait pu se remettre à réviser sans rien dire – l’enseignant finirait par ouvrir l’œil avant l’aube ! -. Une possibilité, plus sournoise et malveillante, était la fuite : s’esquiver le plus silencieusement du monde de ce bureau pour filer au lit … et se retrouver collée jusqu’à la fin de l’année pour avoir « faussé compagnie » à son professeur de vol. Mauvaise idée que lui confirma un Lancelot tout amusé par la situation qu’il avait provoquée volontairement – les chats étaient si retors … -. Le problème demeurait qu’elle ne pouvait pas rester là à guetter que le trentenaire quitte les bras de Morphée d’un claquement de doigts. Et puis même s’il avait l’air très bien endormi, sa position n’était guère confortable et il allait avoir le bras tout fourmillant. Il fallait donc réveiller l‘Ogre – quoiqu’ici le monstre en question n’en avait ni l’apparence, ni le caractère exact ; il aurait mieux collé à la description des princes charmants des contes de fée moldus -.

Et mine de rien, Hazel pressentait très fortement qu’Oswald Blueberry n’aimait pas qu’on le tire de son répit. Et si ça venait d’elle, sa réaction – d’autant plus inimaginable - allait être démultipliée par dix. Il fallait donc opérer avec douceur et discrétion. La Gryffondor se redressa doucement sur son séant et se racla la gorge timidement, craignant le pire, prête à se protéger derrière son livre en cas d’attaque. « Euh. Hum. Monsieur Blueberry ? Hem-hem. » Elle tapota tout doucement son bras avec le bout d’un crayon. Aucune réponse. Lancelot aurait pu exploser de rire, la jeune américaine aurait eu la même sensation de moquerie dans son regard. « Me regarde pas comme ça, toi .. Oh nom d’un Botruc, peut-être qu’il a perdu connaissance ? Non. Non c’est pas vraiment possible, il a l’air de plutôt bien dormir. » se raisonna rapidement la jeune fille, qui avait tendance à vite se noyer dans un verre d’eau dans ce genre de cas atypiques. Pour quelqu’un comme lui, le sommeil lui allait très bien. Ses traits avaient quitté cette empreinte dure et inflexible pour trouver une sorte d’apaisement doux, plus juvénile. Une claque mentale plus tard, Hazel se jura de ne plus s’y prendre à s’attendrir devant un professeur qui roupillait – s’il avait pu ronfler, cela lui aurait au moins rendu la tâche plus compliquée -.

Ce fut lorsque ses yeux bleus se posèrent sur le chat que l’idée lumineuse traversa son esprit. Bien sûr. La bonne idée, songea la jeune fille avec satisfaction devant l’air méfiant et perplexe du matou. Hazel se saisit de sa baguette magique et pointa une plume sèche posée sur le rebord du bureau, à l’exacte extrémité opposée où se tenait Lancelot. Lentement, très lentement, la Gryffondor se mit à agiter la plume sous le nez du chat, qui commençait à suivre avec une attention bien trop suspecte l’objet duveteux. Sa queue frétillait, ses oreilles se courbèrent, et Hazel décréta que c’était l’instant parfait ; elle envoya bouler la plume d’un geste vif avec sa baguette, et Lancelot se rua comme un prédateur sur sa proie inanimée … Renversant au passage dans un fracas bruyant et lamentable les plateaux de biscuits et de gâteaux. Un capharnaüm de tous les diables qui aurait au moins le mérite de réveiller, sinon tout le château, Oswald. Et comme la rouge et or devait rester innocente, elle feignit de sursauter, ayant déjà rangé sa baguette, couverture et livre glissant sous le contrecoup de son faux-réveil. « Oh lalalalala Lanceloooooot ! » s’exclama t-elle. Le responsable du carnage allait sans doute très peu apprécier la manipulation dont il avait été victime. « Quelle catastrophe ! Méchant chat, tu nous as réveillé … Désolée professeur, votre tigre voulait apparemment faire un numéro de cirque ! » minauda la jeune fille le plus candidement du monde – alors là pour le coup, si ça n’était pas un plan foireux à la Jude Lynch, Hazel n’était plus Hazel -. « Vous allez bien ? » s’enquit-elle le plus sagement possible.

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MessageSujet : Re: Stu-DYING •• Hazel •• Terminé Stu-DYING  •• Hazel •• Terminé EmptySam 3 Jan 2015 - 11:48

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Le sommeil m'avait cueilli tel un fruit mûr. Je n'avais absolument pas désiré m'endormir ainsi, mais après une si rude journée, je n'avais pas pu faire autrement. Et, le menton posé contre mon bras, les traits détendus, les lunettes de travers, je m'étais mis à rêver. Etrangement, j'étais revenu au temps où j'étais encore avec Adélia, mon ex-femme. Sauf que cette fois, ce n'était pas elle mais une espèce de mannequin comme dans les vitrines. Avec de vrais yeux qui clignaient, aussi translucides que la glace, et pourtant chauds et rieurs. Je me sentais bien, bien mieux que ce que j'avais vécu. Je voulais rester auprès d'elle, mais au fond, une alarme sonnait - quelque part, là où mon corps était encore assommé par le sommeil, je savais qu'elle m'avait quitté à cause du Quidditch. Quelque chose sembla rayer mon songe, et je passais à autre chose, comme si j'avais zappé une chaîne. Je volais. J'avais le corps d'un aigle, mais j'avais toujours mon visage humain, et je planais au-dessus de Poudlard. Béatrice me suivait sur un balai, poursuivi par un groupe d'élèves qui portaient tous des costumes d'animaux comme des mascottes, sans la tête pelucheuse. Elle me criait quelque chose, mais je ne comprenais pas. Je me tournais pour lui indiquer que je n'entendais rien, mais Hazel Risenfield me lançait des bonbons en riant, depuis le parc de Poudlard. Je piquais vers elle, pour lui dire d'arrêter, mais elle me fit manger de force tout ce sucre et je me mis à m'étrangler avec une patacitrouille. Et puis ...

« Gngmnlgmn ?! » m'écriais-je en me redressant soudainement, mes lunettes tombées sur le bureau, mes yeux grands écarquillés devant les bruits qui m'avaient réveillés soudainement. « Oh lalalalala Lanceloooooot ! » Hazel était assise tranquillement, l'air aussi innocent qu'il pouvait l'être, alors que je sentais dans ma poitrine mon coeur battre à tout rompre. Ce réveil en fanfare m'avait fait paniquer, et je réalisais que j'avais crispé ma main sur la baguette dans la poche de mon jean. Je décollais mes doigts du bois, en plissant les yeux vers le chat et la jeune femme. Lancelot lançait des regards agacés à la gryffondor, alors qu'elle continuait à parler doucement, l'air du chat le museau dans le lait. « Quelle catastrophe ! Méchant chat, tu nous as réveillé … Désolée professeur, votre tigre voulait apparemment faire un numéro de cirque ! Vous allez bien ? » Je ne savais comment mais je soupçonnais Risenfield d'avoir pris part à mon réveil plus que soudain. Lancelot renifla d'un air dédaigneux et disparut derrière les rideaux cachant la pièce me servant de chambre. Je haussais un sourcil, passais mes mains sur mon visage et grognais un peu. Je n'avais jamais été du matin. « Disons que j'aurai préféré être réveillé par des croissants et un café. Enfin, façon de parler » grimaçais-je, en regardant le tapis - les tasses s'étaient vidées sur le moelleux tapis coloré, la faïence et les autres instruments s'étaient quasiment tous brisés. Je sortis fatalement ma baguette et d'un geste de la main, le tout se répara et le liquide s'évapora. Autant pour mon café. Je passais mes doigts dans ma barbe d'un air pensif, puis secouais la tête, encore embrumé de mes rêves. « Je vois que vous êtes réveillée aussi. Au moins, ces quelques heures de repos nous auront permis de nous ... reposer. » Certes, ce n'était pas très convaincant ni plein de bon sens, mais hé, je n'avais jamais l'esprit vif, au réveil. Je m'assis lourdement à côté de Miss Risenfield et fis le tri dans les livres. Je ne lui en laissais que trois et les poussais de côté. « Il est trois heure vingt-deux » fis-je après vérification, puis je posais mon regard sombre dans ses prunelles bleues. Elles me rappelaient l'encre que j'utilisais, mais aussi le ciel quand je volais - la couleur que j'appréciais au ciel, un bleu plein de chaleur, vif et remarquable. Je secouais encore la tête, et me concentrais comme je pu. Décidément, mon songe m'avais plus marqué que je ne l'avais cru, et j'avais du mal à me départir de la sensation de gêne et d'empressement que j'avais ressenti durant mon rêve. « Je pense qu'avec ce que vous avez potassé, vous devriez mieux vous en sortir. Néanmoins, si vous teniez à continuer un peu, je vous conseillerais les chapitres deux, trois et cinq de ce livre-ci » je lui dépose sur les genoux l'un de ceux que j'avais mis de côté, avec une jolie couverture rouge et dorée, « puis celui-là, vous pourriez le feuilleter » continuais-je en poussant du doigt un autre à la couverture austère et noire, pour enfin déposer délicatement un énorme volume sans couverture, un amas de feuillets volants. « Quant à ça, ce sont mes notes propres datant de ma scolarité jusqu'à aujourd'hui. La plupart de ces notes sont des résumés incisifs des bases du quidditch, mais ... Je m'étais imaginé que ce serait moins ... Volumineux. » Je cherchais mes mots avec difficulté ; je baillais, m'étirais avec une grâce féline, me grattais la joue, l'oeil encore terne de fatigue. Lancelot poussa un miaulement à côté, comme pour nous faire comprendre qu'il nous entendait. J'eus un grognement exaspéré. « Ce chat ... Comme c'est étrange, habituellement il est agile comme félin. Il n'aurait jamais fait tomber ce plateau ... » Je lançais un rapide coup d'oeil à Hazel pour jauger de sa réaction - sûrement fautive - puis haussais les épaules. « Peu importe. Mais ... Hm. Miss ... Si cela pouvait rester entre nous ... Que je me suis endormi, vous savez ... » Je me grattais encore la joue, couverte de chaume brun. Je me sentais encore une fois gêné ; ça faisait quoi, trois fois ce soir que je ressentais ce genre d'émotion brûlante ? Miss Risenfield réveillait des sentiments mitigés en moi - remord, promesse, gêne. Je ne comprenais pas en quoi, mais cette jeune fille était différente des autres. « Si on m'avait dit il y a quelques mois, que je passerai une nuit avec Miss Risenfield je n'y aurais pas cru. » Je baillai, puis réalisant ce que ma phrase avait d'étrange, je me rattrapai, en bafouillant tellement qu'on aurait cru avoir Caesius devant soi. « Je veux dire, pour réviser, Miss. Une nuit entière à réviser sur le quidditch. » Et voilà que je rougissais ! Caesius sort de ce corps ! J'émis un grognement, comme toujours quand j'étais embarrassé, et me levais pour aller tisonner le feu qui n'en avait nul besoin. Néanmoins, regarder les brandons et les braises me calma un peu, alors que je tournais le dos à Hazel Risenfield. Je me relevais enfin, en m'étirant encore. A présent, la chaleur du feu se répandait sur moi, et je me sentais plus réveillé après la bourde que je venais de faire. Bizarrement, je me sentais obligé de dire quelque chose. « Quelle est votre matière favorite, Miss Risenfield ? » C'était la première chose qui m'était venue à l'esprit. Plutôt que de l'interroger sur le quidditch, ou de dire quelque chose qui aurait pu sembler déplacé - je suis fier de vous, bla bla bla - j'avais lâché cette question. Je songeais un instant que la situation pourrait presque sembler injuste, et j'eus un petit sourire en tournant mon visage vers elle, à demi, mon regard sombre flamboyant dans la semi-obscurité. « Je songe au fait que je suis bien curieux, mais que vous n'avez guère d'occasion d'en savoir plus sur moi. Si vous voulez je peux répondre à vos questions. Enfin, si faire se peut. Et si vous en avez, bien entendu. Je ne vous oblige à rien, vous savez, vous ... Vous n'êtes pas obligée d'être curieuse vis à vis de moi. » Et voilà que je refaisais mon Caesius, à bafouiller. Allons, est-ce que cet idiot de professeur d'histoire déteignait sur moi ? Impossible. Non pas que je ne l'appréciais pas, mais je le surveillais étroitement, car il semblait très intéressé par ma Béatrice. Je soupirais et m'adossais à l'âtre, en évitant cependant que mon postérieur ne prenne feu - ce qui aurait été, ma foi, plutôt embêtant. Seuls au milieu de la nuit, je savais que Risenfield aurait du être au lit, comme ses camarades. Mais je ne pouvais m'empêcher d'apprécier cet instant où le château entier - ou presque - dormait, et où nous pouvions avoir une discussion tranquille. Malgré moi, mon regard doux engloba son visage et je souris, naturellement, comme j'aurai souri à Béatrice lorsque nous étions adolescents. Dans la pénombre du feu, nos visages semblaient lisses de toute vieillesse, de toute tâche ou empreinte du temps. Mais j'avais dépassé l'adolescence, et je n'avais pas à m'y noyer. J'inspirais, et l'émotion de nostalgie s'en alla, tout comme s'en vont l'odeur de pluie et de métal après l'orage, quand tout est propre et pur.

Hazel C. Risenfield
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MessageSujet : Re: Stu-DYING •• Hazel •• Terminé Stu-DYING  •• Hazel •• Terminé EmptyLun 5 Jan 2015 - 22:48

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Mine de rien, Hazel était contente de sa petite tactique. Certes, Lancelot était accusé à tort, Oswald Blueberry regrettait de ne pas avoir de croissants et de café, et elle allait encore devoir travailler un petit peu, mais au moins elle s’amusait bien. Même si elle se retrouvait à bûcher sur du Quidditch à 23 heures au lieu de dormir profondément. La fatigue se fit un petit peu ressentir alors que ses yeux lui picotaient, mais la jeune fille se reprit vite et frotta ses yeux avant de se redresser sur son séant.

Pendant ce temps-là, le directeur des Serdaigles avait repris sa contenance et s’occupa de réparer les sottises dues à la cascade du félin, avant de la rejoindre pour déblayer quelque peu son espace de travail. Le fait qu’il la débarrasse de plusieurs livres imposants lui remonta le moral, même s’il lui conseilla fortement de travailler certains chapitres. « Oh, d’accord ! » Quoique. Le professeur venait de rajouter un autre pavé sur sa liste. La jeune fille perdit un peu de son sourire mais se reprit vite et continua de suivre en hochant la tête positivement les recommandations de son mentor. « D’accord … » Elle finirait sans doute à minuit, mais pas plus tard. Enfin ça c’était ce qu’elle s’était naïvement imaginée avant de voir Oswald sortir de ses armoires personnelles un énorme paquet de brouillons de vélin. « D’a. D’accord. » Devant la pile monstrueuse de parchemins rédigées main qui venait d’atterrir sous son nez, la motivation sans failles d’Hazel avait commencé à sérieusement s’effriter, la jeune fille mettant un petit temps à répondre. Aucun élève sain d’esprit n’aurait réellement écrit un pavé pareil en guise de notes. « … Ok ! » balbutia t-elle malgré tout, un coup d’œil légèrement résigné à l’horloge lui assurant qu’elle n’était pas prête de sortir de ce bureau.

Pensant néanmoins que les révisions reprendraient leur cours sans plus tarder - elle avait eu assez de répit comme ça -, l’adolescente ne remarqua pas sur l’instant la manœuvre d’Oswald consistant à suspecter que le chat fut le seul responsable du carnage qui régnait sur le bureau. Hazel se força à ne pas rougir ni à perdre ses moyens sous le regard inquisiteur et un peu ensommeillé du directeur. Convaincs-toi d’être innocente et tout ira bien, convaincs-toi d’être innocente, répétait la toute petite voix en son for intérieur – celle qui ressemblait à s’y méprendre à celle de Jude -. Crédible ou non, Blueberry passa à autre chose et lui fit une requête assez curieuse, celle de jurer de garder tout ceci secret. Hazel afficha un grand sourire tout enfantin et approuva. « Ah mais oui bien sûr Professeur. Je serai muette comme une carpe ! » Autant dire que la chose s’avérait quasiment impossible à imaginer quand on parlait de Hazel Risenfield.

Les choses auraient pu revenir à la normale mais apparemment le professeur de vol n’était pas très doué pour détendre l’atmosphère sans déraper sur une pente particulièrement glissante et pleine de double-sens. Elle le dévisagea sans comprendre tout de suite, un peu perplexe. Il fallut un certain temps pour intégrer la phrase, dénicher le sous-entendu et y réagir ; la lenteur d’esprit de la Gryffondor était légendaire dans le domaine du graveleux. Ses yeux s’arrondirent, ses joues prirent la teinte des coquelicots et la jeune fille ouvrit la bouche, se mettant à bafouiller dans un concert d’onomatopées incompréhensibles. « Ahaaaerhmmrghrhurmpf. » La brunette avait déjà replongé la tête dans un nuage massif de feuilles et de livres, s’obstinant à cacher ses joues toutes empourprées.

Il y eut un moment où plus aucune parole ne fut échangée. Seul le feu crépitait encore doucement dans l’âtre et Lancelot ne daignait plus ronronner ni miauler. Hazel l’avait vexé à coup sûr, mais c’était pour la bonne cause. Alors qu’elle tournait une page de son bouquin, la voix du trentenaire la sortit de ses pensées guillerettes pour un sujet encore plus stimulant. Le visage de la jeune fille s’éclaira et elle n’hésita pas même une fraction de milliseconde avant de répondre. « Les Soins aux Créatures Magiques ! » Une réponse plus franche n’aurait pas été réalisable. « J’adore les animaux. Tous les types. Même un Scroutt est gentil avec nous si on s’y prend bien, c’est juste une question de technique et d’approche ! » résuma t-elle avec un bon sens surprenant pour une adolescente de son calibre.

La curiosité du professeur ne la dérangeait pas vraiment, au contraire. En dépit de ce qu’il semblait penser, Hazel trouvait que c’était dommage que les enseignants ne cherchent pas davantage à sympathiser et à mieux cerner leurs élèves. Parfois, on pouvait passer à côté de plein de choses en ignorant les gens de tous les jours qui nous entouraient, comme s’ils n’étaient qu’un banal cadre physique, un bruit de fond. « Y avait une matière où vous étiez nul ? Et où vous l’êtes toujours ! » demanda l’américaine spontanément, décrochant temporairement de ses révisions. Parce que nul doute qu’Oswald Blueberry, en brave Serdaigle, devait être une tête d’ampoule dans sa jeunesse.

Oswald Blueberry
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ϟ FONCTION : Professeur de vol - Directeur de Serdaigle - Animagus (Aigle) - Membre de l'Ordre
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MessageSujet : Re: Stu-DYING •• Hazel •• Terminé Stu-DYING  •• Hazel •• Terminé EmptyLun 5 Jan 2015 - 23:16

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Voir le visage de Risenfield se faner comme une rose dans un micro-onde était à la fois très amusant et un peu pathétique. Néanmoins, elle prit son courage à deux mains et se mit à réviser. Je lui en fus gré, cependant, il fallait croire que je n'avais pas ma langue dans ma poche. Nos réactions furent à peu près les mêmes, sauf que je n'eus pas l'audace de faire des borborygmes aussi réussis que ceux de Hazel. Rouges comme deux tomates, nous restâmes silencieux jusqu'à ma question curieuse. « Les Soins aux Créatures Magiques ! J’adore les animaux. Tous les types. Même un Scroutt est gentil avec nous si on s’y prend bien, c’est juste une question de technique et d’approche ! »
« Bizarrement, je vous imagine assez peu être délicate avec un Scroutt, vous si maladroite. » Quelle délicatesse. Je grimaçais, et me rattrapais comme je pus. « Je veux dire. C'est très bien si vous vous épanouissez avec les. Hem. Animaux. Magiques. » Bien rattrapé - au quidditch, je me serais écrasé au sol en tentant d'attraper le souaffle. C'était d'un ridicule ! Je retins une nouvelle grimace, et je pensais que Risenfield allait retourner à ses devoirs. C'était sans compter sur sa propre curiosité. « Y avait une matière où vous étiez nul ? Et où vous l’êtes toujours !» Cette interrogation me laissa rêveur, silencieux quelques instants. Cela me ramenait à Poudlard, à Béatrice, et le sourire qui flotta un moment sur mes lèvres fut tendre et nostalgique. Je pris mon temps et répondis enfin : « La divination. J'étais réellement nul - à peu près autant que vous en vol. Que cela reste entre nous mais ... Cette matière ne me semblait pas importante. Tout comme l'histoire, avec laquelle j'avais du mal. Néanmoins, j'étais extrêmement bon dans les autres matières. Béatrice m'aidait en astronomie, et elle me rejoignait au terrain de quidditch après les matchs. Et les sortilèges, la métamorphose ... J'aimais ces matières. Au point que je suis devenu a- » Ma voix s'interrompit. Etait-ce la fatigue qui me faisait débloquer ?! J'étais en train de parler de Béatrice en tant qu'amie, de dévoiler des informations sur mon adolescence, mais, surtout, j'avais failli dire que j'étais animagus ! Non pas que ce fût un secret, mais je voulais que Béatrice soit la première informée. Je toussotais et repris, en essayant de faire bonne figure, mais il était évident que j'avais retenu une information qui me semblait ... Capitale.

« Le quidditch et la métamorphose ont toujours été mes matières favorites. En tant que bon serdaigle, je faisais des efforts partout, même dans les matières où je n'avais aucun intérêt. Les soins aux créatures magiques, hein ? » fis-je avec un demi-sourire. Si j'avais imaginé. En réalité, je n'avais même jamais songé à quelle matière mes élèves s'intéressaient. Je croisais les bras sur mon torse, le dos bien enfoncé dans le canapé. Mon regard ne quittait plus Risenfield. Je pense que nous touchions quelque chose d'important, plus encore que la connaissance ou l'enseignement - le lien professeur élève. « Qu'est-ce que vous aimez, dans cette matière ? Le contact avec les animaux ? » Il était évident que Risenfield avait cette matière dans le coeur, vu la façon dont elle avait répondu aussi spontanément que Béatrice entendant parler d'étoiles ou de lunes. Je me mordillais la lèvre et baillais. « Une question ... Qui peut paraître déplacée mais n'y voyez nulle moquerie. Êtes-vous de sang pur, ou sang mêlé, Miss Risenfield ? Moi-même suis sang-mêlé. » Cette conversation que j'avais développée commençait à faire naître de mauvais souvenirs, aussi je me concentrais sur le visage de Hazel, sur son nez fin, ses sourires, ses grands yeux si bleus, son front avec ses sourcils délicats qui se fronçaient et se haussaient. Ses moindres mimiques ne m'agaçaient plus, au contraire ; je commençais à apprécier sérieusement sa façon d'être si exubérante. Peut-être avais-je eu besoin de m'y faire, voilà tout ... « Une dernière question - pourquoi êtes-vous toujours aussi optimiste ? » Cela aurait pu être bizarre. Mais je ne comprenais réellement pas, et mon regard d'onyx posé sur elle était sincèrement curieux. Moi-même, je me trouvais toujours pessimiste mais réaliste. Jamais je n'avais rencontré quiconque qui soit une aussi grande boule de nerfs que Hazel - comment faisait-elle ? Pourquoi ? D'où tirait-elle l'énergie dont elle se servait ? Autant de questions que je me posais tel un scientifique devant un cobaye. Je lui fis un petit sourire, presque timide, alors que mon visage s'humanisait encore davantage. Risenfield avait su déterrer le Oz adolescent qu'avait connu Béatrice, plus doux et plus agréable, loin du patibulaire professeur de quidditch que la plupart des élèves n'appréciaient guère. Peut-être était-ce un mal pour un bien, finalement.

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MessageSujet : Re: Stu-DYING •• Hazel •• Terminé Stu-DYING  •• Hazel •• Terminé EmptyMar 6 Jan 2015 - 19:41

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S’il avait du mal à s’imaginer la jeune fille prudente et attentionnée, c’était qu’il y avait une raison simplissime à ses yeux. « C’est normal, vous n’assistez pas aux cours de Soins. » répondit-elle avec une logique qui frôlait l’insolence – mais pour avoir vu le personnage à l’action, personne n’aurait osé imaginer que Risenfield puisse être capable de manquer de respect à un professeur sciemment -. De fait, elle avait raison : si Oswald Blueberry avait pu voir la façon dont Hazel agissait en cours de soins aux créatures magiques, il aurait sans doute été on ne peut plus ébahi. Car dans cette matière, la jeune fille excellait et mieux encore, elle était totalement à l’écoute et intéressée. Elle se donnait à fond et n’avait jamais peur de se faire des égratignures et des bleus en partie pratique. Même en théorie, elle s’en sortait de manière très honorable et retenait toujours très facilement les cours.

Le professeur de vol répondit à sa question et se livra même un peu plus qu’il n’aurait sans doute souhaité. Il évoqua la divination et cela fit germer quelques souvenirs amusants de ses premiers cours dans l’esprit de la rouge et or. Hazel repensa à la fois où Jude avait fait mine d’être en transe et de vivre une véritable crise de son troisième œil, racontant des âneries monstrueuses au sujet de leur avenir à tous. Ils avaient attrapé un tel fou rire que Trelawney avait vite compris l’entourloupe et bien sûr, ils avaient été punis et chargés de laver toutes les tasses à thé du cours sans magie. La sanction s’était avérée être une intéressante opportunité de bataille d’eau savonneuse, évidemment. « La divination, c’est un peu comme l’horoscope moldu. On cherche un peu ce qu’on veut voir dans des feuilles de thé ou du marc de café. En plus ce truc schlingue, comme toutes les herbes divinatoires. » commenta la jeune fille avec son honnêteté habituelle. Il avait dit qu’il trouvait ça stupide, elle avait donc pris cela comme un feu vert pour plaisanter sur les arts de la voyance magique. L’enseignant s’était détendu et la conversation ressemblait à s’y méprendre à celle, anodine, que deux bonnes connaissances auraient pu avoir, mais bien vite la retenue naturelle du trentenaire prit le pas et il se coupa en plein milieu de sa phrase. Un a- ? Adepte, accro ? C’était un peu bizarre d’imaginer la métamorphose comme quelque chose d’aussi addictif, mais bon, les gens avaient tous une part de folie douce en eux, songea paisiblement Hazel, à mille lieues de ce que craignait Oswald.

Néanmoins comme elle l’avait prévu, Blueberry avait été un élève plutôt irréprochable et modèle. Il avait toujours travaillé et fait des efforts même quand ça ne le passionnait pas. Ses parents devaient être contents, et pour sûr les siens auraient parfois aimé qu’elle en fasse de même. « Ouais, c’était votre truc les études, quoi. » marmonna Hazel pensivement avant de regarder brièvement les pages de son livre ouvert sur les genoux. Et l’adolescente de réajuster les choses quant à sa passion pour les animaux. « Oui mais pas seulement. Ce serait comme dire qu’on aime bien les Niffleurs parce qu’ils sont doux et mignons. D’accord, mais y a pas que ça ! On apprend plein de choses utiles et variées en étudiant les animaux, et c’est marrant de décrypter leurs comportements et d’essayer de les comprendre. Et puis découvrir des nouvelles espèces et essayer de les apprivoiser, ça doit être chouette. » Quand elle parlait, elle était encore plus enthousiaste et animée. Sa voix était plus vivante, plus vibrante – si tant est que cela fut possible pour quelqu’un comme elle -.

La question suivante la toucha un peu, pas dans le sens où elle ne se sentait pas l’envie de répondre mais plutôt parce que c’était le genre de détails sur soi qu’on n’aurait pas du révéler à « n’importe qui » à cette époque de l’histoire du monde magique. Cela tombait bien, Oswald Blueberry n’était pas vraiment n’importe qui. « Je suis née-moldue en fait. Ma sœur et moi on est les premières sorcières de la famille. » Evoquer Jane lui fit un petit nœud dans l’estomac. Cela lui paraissait bizarre qu’on puisse s’intéresser au sang des sorciers et pis encore, qu’on juge une personne par ce biais. Elle, en tant que jeune fille encore immature et trop insouciante, n’avait jamais vraiment cerné le problème que le métissage entre moldus et sorciers pouvait poser à certains. Elle trouvait cela absurde et injustifié, mais ne se souciait plus des critiques qu’on lui faisait. « Et je suis optimiste parce que … C’est comme ça ! Je sais pas. Il vaut mieux ça que pleurer tout le temps sur son sort, vous croyez pas ? » Petit silence. « Vous pensez que c’est un défaut d’être comme ça ? » Son avis à ce sujet avait l’air de l’intéresser, tout à coup.

Oswald Blueberry
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MessageSujet : Re: Stu-DYING •• Hazel •• Terminé Stu-DYING  •• Hazel •• Terminé EmptyMar 6 Jan 2015 - 20:18

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We'll carry on



Note à moi-même : ne plus lancer Risenfield sur le sujet Soin aux Créatures Magiques. C'était presque pire que Béatrice et l'astronomie ! Elle avait l'air sûre d'elle, totalement imprudente dans ses propos. J'avais décidé de l'excuser, parce que, de un, je n'avais nullement envie de retirer des points à minuit passés, et de deux, son exubérance avait cessé de m'agacer. Je haussais donc un sourcil, puis les fronçais, très amusé par ses paroles sur la divination mais n'en laissant rien paraître d'autre que ce petit froncement de sourcils, l'air un peu moralisateur. Pourtant, je ne dis rien, la laissait démonter cette matière qui m'avait toujours insupporté. Oh par Merlin, oui, que ça puait, ces espèces d'amas verdâtres dans lesquels nous étions sensés voir l'avenir ... Ce que je pouvais prédire, c'est que tout cela finirait à la poubelle ! Mais nul mot ne vint chatouiller ma moustache. J'étais professeur et j'en avais bien assez dit pour ce soir. « Oui mais pas seulement. Ce serait comme dire qu’on aime bien les Niffleurs parce qu’ils sont doux et mignons. D’accord, mais y a pas que ça ! On apprend plein de choses utiles et variées en étudiant les animaux, et c’est marrant de décrypter leurs comportements et d’essayer de les comprendre. Et puis découvrir des nouvelles espèces et essayer de les apprivoiser, ça doit être chouette. » Je n'avais pas cru possible de voir Hazel plus enthousiaste que d'habitude. C'était chose faite. Durant une seconde, j'eus envie de la voir à l'oeuvre : de voir ce qu'elle donnait quand elle était concentrée et totalement absorbée par une passion quelconque. Etait-ce vrai : lorsque quelqu'un était doué avec les animaux, ils le lui rendaient bien ? J'étais curieux, dévoré d'interrogations aussi soudaines et spontanées qu'indécentes. Néanmoins, je poursuivais, inlassablement. On ne pouvait plus m'arrêter ! J'avais cru qu'elle ne répondrait pas à ma question, mais elle le fit - peut-être mise en confiance parce que j'avais moi-même révélé mes origines ? « Je suis née-moldue en fait. Ma sœur et moi on est les premières sorcières de la famille. » « Je vois. Le monde sorcier était donc tout nouveau pour vous. Vous vous en sortez bien, pour quelqu'un qui n'a pas eu la chance de connaître l'existence de la magie dès son plus jeune âge. » Mère était partie quand j'étais encore jeune. Père avait fait de son mieux - je lui étais reconnaissant pour tant de choses. Je changeais de sujet, le coeur gros, afin d'éviter la colère qui suivait inlassablement la vague nostalgie qu'amenait ces pensées.

« Et je suis optimiste parce que … C’est comme ça ! Je sais pas. Il vaut mieux ça que pleurer tout le temps sur son sort, vous croyez pas ? » Léger sourire. C'était une façon de penser. Différente de la mienne mais - « Vous pensez que c’est un défaut d’être comme ça ? » Elle avait l'air réellement intéressée par mon avis. Diantre ! Voilà que j'étais coincé ! J'aurai pu dire : oui, votre optimisme me tape sur le système, tout comme votre candeur et votre insouciance digne d'un raton laveur suicidaire. Mais les mots ne vinrent pas. Peut-être parce que ce sentiment avait changé - ses paroles volubiles, ses gestes maladroits, sa façon d'être si enfantine parfois, tout cela ne m'agaçait plus comme avant. Ou peut-être aussi parce que ses grands yeux innocents m'observaient comme si mes mots étaient une sentence de mort prochaine. Je déglutis, grimaçais, haussais les épaules. Je n'étais pas doué pour mentir, aussi dis-je une semi-vérité - je détournais la réponse. « Hé bien ... Je n'ai jamais été particulièrement optimiste. Je suis même pessimiste - je n'aime pas espérer pour rien, alors j'ai cessé d'avoir des espoirs depuis longtemps. Comparé à vous, je suis logique, je ne me laisse pas contrôler par mes émotions. » Ces derniers temps, cependant, mon contrôle sur moi avait flanché - j'étais plus humain, plus ouvert, plus franc à sourire. « Personne n'est idiot parce qu'il a sa manière de penser. La votre vaut autant que la mienne ; aucune n'est meilleure. Votre optimisme ... Non. Ce n'est pas juste ça. Il y a votre façon de vous mordre la lèvre quand vous réfléchissez, vos gestes de mains totalement paniqués quand vous ne savez pas quoi faire, et certaines autres manies verbales ou non. Tout cela fait que vous êtes vous - peut-être ne vous en rendez-vous pas compte. Mais chaque personne est unique, et vous aussi, en fin de compte. » Philosopher à minuit passé ? Mal, très mal. J'eus un rire devant le grotesque de ma réponse. « C'était maladroitement exprimé, veuillez m'excuser. » Maladroit, et cliché aussi. « Je vous suis reconnaissant de m'avoir répondu franchement. » Hazel Risenfield ne savait pas faire autrement - je ne l'imaginais pas mentir. Elle était fraîche et spontanée. Peut-être que cela me plaisait, chez elle - cette façon d'être honnête, d'être toujours entière. C'était une qualité que j'appréciais - Béatrice, mon père, mes amis. Je haïssais les menteurs et les hypocrites. J'eus un nouveau baillement et m'étirais encore, faisant craquer mes épaules. Je pris un cake salé au thon et l'émiettais pour appâter Lancelot. Le chat arriva, rapidement, et dévora les reliefs dans ma main en ronronnant, non sans jeter un coup d'oeil équivoque à la brune. « Vous sentez-vous prête pour l'examen de demain ? » Je ne pouvais guère l'aider plus. Peut-être en lui donnant les réponses - ce que je refusais de pied ferme. Elle devait apprendre seule. Cependant ... Vu l'heure, nous risquions d'avoir de jolies cernes, durant cet examen. J'eus un rire étouffé, qui secoua tout mon corps, alors que je caressais l'énorme chat. La présence de Hazel presque familière sentait bon les fleurs. Ces effluves étaient devenus monnaie courante dans mon univers, et ne m'importunaient plus. Tout comme le sucre, auquel je m'habituais peu à peu bien malgré moi - je fis même l'effort de mordiller une patacitrouille qui traînait sur la table à côté de ses jumelles poisseuses.


Hazel C. Risenfield
Hazel C. Risenfield

: I was just a sketch done with love but without the form

ϟ ÂGE : 26
ϟ FONCTION : Sixième année à Gryffondor
ϟ AVATAR : Zoella Sugg
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ϟ LIENS : Cause I was up to play with girlies
and I was up to share my candies
That’s all I got

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MessageSujet : Re: Stu-DYING •• Hazel •• Terminé Stu-DYING  •• Hazel •• Terminé EmptySam 10 Jan 2015 - 23:46

I was always an unusual girl
My mother told me
I had a chameleon soul


C’était vrai que sans Jane, Hazel aurait sérieusement mis un temps infini à intégrer les concepts de base du monde sorcier. Fort heureusement, sa sœur l’avait bien formée au sujet dès le départ et même si elle était loin d’avoir son niveau scolaire, elle maîtrisait assez bien la plupart des connaissances classiques dans le domaine pour une née-moldue comparé à certains de ses camarades. « Ho, merci. » Et puis venant de la part du professeur de vol, cette remarque équivalait à un compliment qui aurait pu faire pétiller des étoiles dans ses yeux.

Un sourire niais s’accrocha à sa bouche pour y rester une longue minute quand le trentenaire s’évertua à expliquer qu’il ne fallait pas se renier, que chacun était ce qu’il était et que toute positive qu’elle était, Hazel n’avait pas à changer. Elle se sentait parfaitement crétine à l’écouter décrire ses mimiques toutes personnelles mais n’en ressentait aucune perturbation quelconque : en fait, ça lui faisait tout simplement plaisir de voir qu’on pouvait être un adulte comme Oswald Blueberry et ne pas considérer de voir le verre à moitié plein comme une vaste erreur. Evidemment, ils étaient différents. Tous les deux étaient en quelque sorte les deux pôles d’un même monde, aux antipodes directes l’un de l’autre. Cela ne les empêchait guère de cohabiter plus ou moins bien depuis quelques temps. Au point que l’enseignant avait réussi à décrypter bien des comportements non-verbaux de sa part en peu de temps, en fin de compte. Pas qu’elle fut un élément d’une complexité psychologique intense, mais tout de même.

Il la remercia de sa franchise – chose qu’on ne pouvait en effet pas lui ôter – et la jeune fille répondit par un automatisme de politesse un « Je vous en prie … » qu’elle trouvait tout à coup drôlement ampoulé. Ce n’était pas tout à fait son genre d’être comme ça – comme si tout à coup, Risenfield avait des relents d’enfant sage un brin intello -.

Peut-être pour se rassurer sur le bien-fondé de ces heures d’études supplémentaires, le professeur s’enquit de son ressenti sur l’épreuve de demain. « J’suis plus prête que je ne l’ai jamais été ! » s’exclama d’un ton espiègle et enjoué la demoiselle. Elle ne manquait, même à minuit, pas d’humour. Et puis au fond elle savait qu’elle disait vrai. Partant d’un niveau quasiment nul, Oswald avait certainement réussi à faire mieux que tout ce qu’elle aurait pu faire par elle-même avec la meilleure volonté du monde. Se sentant obligée de nuancer un peu son propos pour ne pas braquer le directeur des Serdaigles, la jeune fille rajouta avec honnêteté. « Sérieusement, merci de m’avoir aidé. Vous étiez pas obligé du tout. »

Ils en étaient donc là, Hazel peinant à se remettre dans le bain de sa lecture, et Oswald occupé à grignoter des bonbons – des Patacitrouilles pour être exacte -. La brunette songea qu’elle n’avait pas tant que ça grignoté et qu’elle avait bien envie de rattraper son retard, lorsqu’un curieux effluve lui chatouilla les narines et la fit froncer des sourcils. Elle se mit alors à humer frénétiquement l’air, une moue intriguée sur le visage. « Ca … Ca sent mauvais tout à coup, c’est le … Oh non, Lancelot ! » Le lien entre la cause et l’effet s’était très vite fait. Car bien évidemment, le chat avait la rancune tenace et il n’avait guère pu se priver de briser ce moment de calme et de sérénité. Posté sur son train, l’air complètement indifférent, il avait même l’air de narguer royalement la rouge et or – une manière pour lui de faire passer le message qu’il n’avait pas apprécié d’endosser sa faute à sa place -. Hazel n’eut besoin que de trois secondes pour comprendre le méfait du félin. Elle se pencha et brandit son sac tout tâché d’une humidité plutôt odorante entre elle et Oswald. « Il a fait pipi sur mon sac ! » glapit la jeune fille, prise au dépourvu. Au cas où Blueberry n’aurait pas compris … Si Lancelot avait pu, nul doute qu’il aurait ri. La jeune fille reposa le sac en grimaçant. « Je crois qu’il faut que je prenne ça comme un ‘Ouste’ … » Hazel, en indécrottable optimiste, voulait surtout dédramatiser la chose et se moquer un peu d’elle-même – après tout elle l’avait cherché non ? -. Qui plus est, il commençait à être une heure plutôt tardive, et si elle tenait à ne pas s’endormir sur sa copie demain, elle aurait du ne guère plus tarder à voyager direction les bras de Morphée et le pays des rêves.

Oswald Blueberry
Oswald Blueberry

: « Et l'homme impatient se change en bête fauve.

ϟ ÂGE : 43
ϟ FONCTION : Professeur de vol - Directeur de Serdaigle - Animagus (Aigle) - Membre de l'Ordre
ϟ AVATAR : Pedro Pascal
ϟ ABSENCE ? : /

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ϟ LIENS : Identity & Relations & Lettres

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MessageSujet : Re: Stu-DYING •• Hazel •• Terminé Stu-DYING  •• Hazel •• Terminé EmptyLun 12 Jan 2015 - 9:55

Sometimes I get the feeling she's watching over me

the rise and fall
We'll carry on



« Ho, merci. » Il n'y avait pas besoin de me remercier. Etais-je si avare de compliments ? Il ne me semblait pas - quand cela portait sur le quidditch. Par exemple, ma chère Andy était couverte de reconnaissance et de louanges, car elle volait comme si elle était née sur un balai. Peut-être devais-je paraître dur et implacable, en dehors de ma matière. Je mis cette pensée quelque part dans ma tête, en me disant que je m'y pencherai plus tard. Notre discussion s'était éloignée de notre sujet, mais à dire vrai, je commençais à m'en ficher. Il était tard, et j'avais envie de parler d'autre chose. Pourtant, j'abordais le sujet de l'examen, alors même que je désirais m'éloigner de ce sujet. « J’suis plus prête que je ne l’ai jamais été ! Sérieusement, merci de m’avoir aidé. Vous étiez pas obligé du tout. » « J'espère bien ! » puis, réalisant que j'avais pris un ton plus sec que ce que j'avais voulu, je repris, en me grattant la joue d'un air gêné « Je veux dire ... Après tout ce que vous avez étudié ce soir, vous ne pouvez qu'être prête. Du moins, bien mieux prête que si vous aviez passé votre soirée à vous amuser avec Messieurs Lynch et Owen, ou Miss Panabaker. » Ma remarque était ironique, mais cachait un fond de vérité - et de question. Si je ne lui avais pas proposé ce soir un cours particulier, pour l'aider le lendemain, aurait-elle prit le temps de se pencher sur ses révisions ? Mais je balayais ma remarque d'un geste fatigué. Il n'était plus l'heure aux chamailleries ou aux débats. Et puis, son remerciement avait été sincère. Durant une seconde, cela m'avait fait chaud au coeur qu'elle reconnaisse ma participation.

« Je n'y étais pas obligé, c'est vrai. Comme vous n'étiez pas obligée d'accepter. L'aide marche dans deux sens : celui qui propose et celui qui accepte. » Etrange façon de dire que j'étais fier d'elle, qu'elle était l'élément déclencheur. J'avais proposé cette séance d'études, oui, mais elle était venue et avait travaillé sérieusement - je ne comptais pas notre petite sieste, bien évidemment. Je la laissais tenter de reprendre sa lecture, alors que j'essayais de rester éveillé, goûtant au goût sucré de la patacitrouille. Quand soudain, une odeur âcre flatta nos narines. « Ca … Ca sent mauvais tout à coup, c’est le … Oh non, Lancelot ! » Nos regards étaient tombés sur le félin tigré, tranquille assis près de son crime - il venait d'uriner sur le sac de Risenfield. Je m'éloignais quand elle le brandit devant elle comme la corde d'un noyé. Je grimaçais devant l'odeur écoeurante. Il était vrai que cela ne sentait guère la rose - et je soupçonnais une vengeance. « Il a fait pipi sur mon sac ! » « Je vois ça ; nul besoin de me mettre ce méfait sous le nez » grognais-je avec un rire dans la voix. « Je crois qu’il faut que je prenne ça comme un ‘Ouste’ … » Je baissais le regard vers le chat, qui semblait rire et ricaner ; allait-il se frotter les pattes d'un air machiavélique ? J'observais la tâche d'humidité, puis prenant délicatement ma baguette, il ne fallut que quelques secondes avant que le sac ne soit propre. L'odeur était en grande partie évacuée, mais il restait un relent âcre. « Voilà qui est mieux. Mais il est vrai qu'il se fait tard. Vous devriez rentrer au dortoir des gryffondors pour dormir un peu. Ce serait dommage que vous vous endormiez sur votre copie. » Je l'accompagnais jusque la porte, après l'avoir aidé à ranger ses affaires dans son sac. Lancelot trônait à l'endroit exact où Hazel avait été assise. J'eus un léger sourire, sur le pas de la porte et lançais un regard à Risenfield : « Je suppose que je dois voir dans son acte une vengeance plutôt qu'une demande de vous en aller ... Bonne nuit Miss Risenfield. Ne vous perdez pas. » Elle disparut dans les couloirs peu éclairés, et je la suivis du regard, pensif. Elle était tout à fait capable de se perdre, cette idiote ... J'eus un soupir doublé d'un rire, et me tournais vers le chat qui ronronnait, le regard rieur. « Bien joué, Lance. Bien joué. Allons dormir, maintenant. » Je m'étirais, puis allais m'allonger sur mon lit tout habillé. J'étais épuisé, le corps perclus des courbatures de ma journée sportive. Finalement, cette soirée d'études s'était bien passé - nul meurtre ni envie de tuer. J'avais même ri, je m'étais amusé, j'avais apprécié voir Risenfield travailler. Voir Risenfield tout court, en fait. Je fermais les yeux, refusant de me pencher sur certains moments de la soirée qui auraient eu besoin d'une révision, et m'endormis comme une masse. Lancelot leva les yeux au ciel quand je me mis à ronfler, se roula en boule, eut un sourire de chat en repensant au sac de Hazel, et s'endormit à son tour.


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