Alors, t'y as cru ?! J'avoue, j'ai un peu abusé avec ce titre aguicheur. Mais au moins avec ça t'allais bien finir par lire ton courrier ! Et puis la Saint-Valentin ce n'est pas que pour les couples, ça se souhaite aussi entre vieux potes n'est-ce pas ?

A ce propos donc, je te souhaite une chouette Saint-Valentin (pleine de petits coeurs, de chocolats noirs aphrodisiaques et de cadeaux que tu vas revendre). Je ne sais pas si une de tes innombrables groupies de l'époque va te recontacter pour un tête-à-tête romantique chez Pieddodu (je pense notamment à Emily Dickinson, tu sais, la fille de Serpentard si belle et raffinée avec ses lunettes double-foyer et ses cheveux ... huileux qui te suivait de très près, très très près). A moins que tu aies peut-être un rencard avec une collègue de bureau ? Si elles ont la chance de t'y voir ... Tire-au-flanc, va.

Bon, bon, je charrie je charrie. Je t'aurais bien invité à la maison pour fêter ça - et quand je dis ça, je dis notre solitude de vieux trentenaires déprimants - avec une bonne bouteille et des supers cigares cubains mais Jessie m'a parlé d'une petite nuit folle qu'il a prévue pour vous deux. Donc je te souhaite bien du fun et fais attention à rien te casser.

Gros bisous partout (oui oui, partout !), Victory.

PS : Si t'as des remords, sache que le slip kangourou violet à pailettes qui accompagne la lettre n'est pas une erreur mais un cadeau. C'est ton ticket d'entrée pour ma maison au cas où Jessie t'abandonne. Il est à porter tout seul, avec un imper' bien long.

Bonjour Monsieur,

Je me disais que ça se faisait, alors je vous envoie un paquet de chocolat pour vous remercier d'être mon instructeur. La sorcière de ménage a dit que vous apprécierez ce geste.
J'apprends beaucoup de choses grâces à vous et, honnêtement, l'apprentissage que je peux avoir à vous côtés m'est sans doute plus bénéfique que n'importe quoi d'autre.

Je vous souhaite donc une très bonne journée : vous trouverez un peu près tous les parfums de chocolat, de pois chiches à framboise. La société des dragées surprises l'a développé mais dans un esprit moins...vomi et acide.

A bientôt,

Harry Potter

Cher Basile,

Heureusement que je te connais mieux que ça, tu sais le sort que je réserve à ceux qui touche à ma mère ou à ma petite sœur ! Quoi qu'il en soit, je suis flattée que tu ais pensé à moi, ta meilleure amie chia casse-pied et capricieuse, en ce jour de Saint-Valentin —surtout que tu as d'autres choses à penser, j'imagine. (Ton rendez-vous s'est bien passé ? Tu n'as pas renversé de vin sur ton costume ? Tu avais mis un costume, j'espère ? BASILE, IL FAUT TOUJOURS METTRE UN COSTUME LORS D'UN RENDEZ-VOUS ! —ne nie pas, je sais qu'il s'agissait d'un rendez-vous galant, je le sens. On n'invite pas une fille sans arrière-pensées le jour de la Saint-Valentin, même si elle ne fait que passer. Même s'il ne s'agit que de Victory Willard.)

Enfin, bref, ne t'inquiète pas ; tu n'as même pas encore trente ans ! Attends de souffler ta trentième bougie et on en reparle d'accord ? Non, je plaisante. Tu seras toujours le Beau gosse insouciant et ténébreux que les filles adorent. C'est juste moi qui te les pique toutes qui les effraie, sans doute. Et Jessie est nul pour lancer des rumeurs, c'est pas du tout crédible, ce qu'il raconte. Je veux dire, à qui veut-il faire croire que tu *plusieurs descriptions très imagées d'hypothétiques choses qu'aurait faites Basile se succède sur les prochaines lignes* Il faudra que je lui donne des cours, à ce mec. Sérieusement, ça devient ridicule.

Merci beaucoup pour la boîte de chocolats ! (Ne me dis pas que tu les as piquées à Agapa ? ... BASILE !) Comme le veut la coutume, tu en recevrais le 14 du mois prochain, sans faute. En attendant, passe à la maison quand tu veux pour prendre un chocolat chaud ou simplement discuter. Je t'ai dit que j'avais trouvé un travail ? Je suis dorénavant videuse au Deus Ex Machina.

Bisous, mon grand, mon beau et fort meilleur ami,
Ta Joy.

P.S : Non, ne t'inquiète pas, je n'ai pas de copains en vue.

Mon Merry,

Je me dis que ça se fait d'offrir des cadeaux pour la saint valentin – c'est une fête de couple mais passons – alors j'ai cherché ce qui te plairait le plus. Et voilà, une édition collector de plusieurs comics de Batman, signé par leurs auteurs. J'espère que ça te plaira, rien n'est trop beau pour toi mon chou. ♥
Soirée bientôt pour fêter ça, avec pizzas, bières, plein de bonbons et des vieux films. Tu n'es pas assez chez toi, à chaque fois que je passe, y'a personne. Franchement, tu travailles trop donc je pense prendre quelques jours de congé pour t'accompagner en mission, comme avant.

Je tiens à toi, comme Robin à Batman.
Un jour, je t'aurais dans mon lit.
Ton Pippin.

Monsieur,

Cette situation est délicate, très délicate, même. J'ai hésité à vous envoyer cette lettre, mais je le fais tout de même.

Je suis actuellement scolarisé à Poudlard. Au début de l'année, j'ai surpris une conversation entre plusieurs Mangemorts, ce qui m'a amené à en devenir moi-même un, les persuadant que j'étais de leur côté, afin de...j'ai honte de le dire, mais : ne pas mourir, la baguette de l'un d'entre eux étant posée sur ma gorge. Vous pourrez dire que je suis faible ou lâche ; ce que vous voulez. Mais lorsqu'on se trouve dans ces situations, il est aussi difficile d'agir comme je l'ai fait.

Il m'a emmené voir Bellatrix Lestrange en transplanant grâce à un Elfe de maison nommé Conscience. Je sais que vous avez besoin de tous les documents pouvant vous aider dans ces enquêtes difficiles. Je sais aussi que mon actuel statut va contre moi, tout ceci pourrait être un piège, mais voilà. Cet lettre va faire office de témoignage, et moi, Zahari Lone, vais dénoncer Lichuan Aloysius Whitelaw, comme mangemort au vu de la conversation qu'il avait avec ces deux autres personnes. Un bref examen de ma mémoire avec une pensine vous prouvera que je dis la vérité. Ils parlaient d'exécution méthodique des moldus, mais également de Lestrange. Je peux devenir votre taupe au sein de ces personnes, mais honnêtement, elles me terrifient. Je ne sais pas si je tiendrais très longtemps.

Avec tout mon ressentiment,

Zahari Lone

Non sérieusement Basile ? Tu vas bien ?

Ok, moque-toi de moi si tu veux. Je m'en fiche, je suis juste inquiète (comme n'importe quelle amie ayant un peu de bon sens, parce que oui, j'ai du bon sens contrairement à ce que tu crois, Flaversham). Ca fait quand même un petit bout de temps que je n'ai pas de nouvelles de toi. Je suppose que ça doit aller, sinon on aurait eu un communiqué dans la presse que tu serais mort. Ou bien Joy quelqu'un m'aurait prévenu. Bref. Tu fous quoi ? J'aimerais bien savoir, moi. Si t'es surchargé de boulot, ok, mais ... Non, c'est pas crédible.

Et puis Jessie aussi est aux abonnés absents, bizarrement. Je trouve ça louche. Je suis sûre que vous me cachez quelque chose. Sans rire, ce genre de blagues c'est pas spécialement mon truc, alors ce serait cool si tu pouvais me répondre et me dire au moins si tu vas bien (admettons que tu es en situation extrême, genre en enquête ou en infiltration, et que tu peux pas trop communiquer. Ben débrouille-toi pour m'envoyer une réponse. Voilà, même du morse, je sais le lire). S'il te plaît. (J'ai officiellement utilisé le mot magique, ce qui rend ma lettre encore plus ridicule que si j'étais une fanatique désespérée ... merci de me faire perdre ma dignité !)

Je suis plus à une demande absurde près alors dans l'hypothèse où ça n'irait pas comme sur des roulettes, eh bien tu sais que tu peux m'en parler (par hiboux, signaux de fumée ou en face à face aussi). Je ne suis peut-être pas la personne la plus indiquée pour résoudre tes problèmes, et on a tendance à me dire que je donne trop mon avis sur tout, mais parfois je sais bien écouter. Et puis on est amis. Ca sert à ça.

Je t'embrasse, andouille, réponds-moi vite.
V.

(La lettre est anonyme, d'une écriture penchée, élégante, à des lieux cependant d'une possible écriture que Basile ait pu voir.)

Cher Mr Flaversham,

je sais que vous aimez la vérité. Votre sens de la justice vous honore, tout comme votre envie de la faire régner.

Aussi, je n'ai qu'une chose à vous dire.

Whitelaw possède un dé. Un souvenir d'une époque où il est entré chez les mangemorts.
Demandez-lui donc d'où lui vient ce cher dé.
Demandez-lui ce qu'il a su - dû - faire.

A votre service, cher monsieur Flaversham.

Monsieur Flaversham,

Je me doute que, comme vous n'avez jamais pris les moindres vacances de votre vie, vous ignorez qu'il y a une procédure à respecter – autre qu'envoyer une lettre non officielle à son supérieur. J'ai donc pris la peine de régler tous les détails administratifs à votre place – ne me remerciez pas – et j'attends vos rapports d'enquête à la fin du mois. Il y en a trop pour que vous puissiez terminer à la fin de la semaine et je vous prierais de ne pas les bâcler pour une fois.
Je vous demanderais aussi d'arrêter de critiquer votre collègue dont le travail n'est pas critiquable, lui.
Profitez pour le mieux de cette pause, nous parlerons de l'affaire des gobelins à votre retour.

Nikolaï Bolgarov.

J'ai repensé à tout ce que tu m'as dit, tout.
Oh rassures-toi, j'aurais préféré oublier, me réveiller en réalisant que c'est qu'un mauvais rêve – les meilleurs c'est quand on est tous les trois avec Victory en Terre du Milieu – mais c'était pas le cas. Je sais pas si tu es rentré chez toi depuis ce soir-là – j'ai très peu de nouvelles, peut-être parce que Victory me hait ou que je n'ose pas embêter Joy – mais je suis parti immédiatement et j'habite désormais chez un ami. Ce sera plus simple pour toi. Tu n'auras qu'à garder mes affaires. De toute façon, tout ça n'a plus d'importance. Ou si tu veux me les rendre, on pourrait peut-être se voir ? tu les déposes chez Bolgarov.

J'arrive pas à croire que c'est arrivé, que tu connais enfin la vérité. Je suis désolé Basile, pas de les avoir rejoints mais de t'avoir donné l'impression de t'avoir trahi. Tout me paraît vide maintenant. C'est comme une grande journée de travail sans bonbon, sans café, sans rien. Une journée pourrie et ennuyante, le genre qu'on n'espère jamais vivre parce qu'elle te donne envie de te foutre en l'air.
Non, je ne me tuerais pas.
J'ai bien compris, j'ai même pas besoin de réfléchir pour ça. Tu es mon meilleur ami, et pour ça je resterais vivant. Tu me manques. Par contre, j'ai peur. Qu'est-ce qu'il va nous arriver ? Je sais que tu m'en veux mais, qu'est-ce que je fais sans toi ? Et puis, tu as besoin d'un Robin pour t'accompagner à l'aventure.

Je suis pas stupide ou complètement immature, Basile. Je sais que tu me pardonneras jamais, et j'essayerais même pas de te convaincre – enfin j'espère, parce que je suis pas sûr d'être capable de vivre sans toi c'est dur de vivre sans son meilleur ami – c'est pas le but de cette lettre.
Je sais même pas pourquoi je te l'envoie, ou si tu es encore en train de lire et que tu l'as pas jeté. Je veux juste que tu prennes soin de toi mon Basile, maintenant que je suis plus là pour remplir ton frigo de bière. Faut que tu ailles bien, que tu fasses attention à toi, que tu boives du bon café.

Ne me déteste pas.
Mes erreurs n'auraient pas dû te nuire.
L’homme a besoin de ce qu’il y a de pire en lui s’il veut parvenir à ce qu’il a de meilleur – dit Nietzsche. Je te demande pas de me répondre, juste d'arrêter de penser comme s'il existait un bon et un mauvais côté.

Je t'aime toujours.
Tu as toujours été plus qu'un frère pour moi.
J'ai toujours pensé que tu serais le seul qu'il me resterait au final, mais je me suis trompé.

Jessie.

La carte moldue qui accompagne le paquet émet une joyeuse mélodie stridente de chanson d’anniversaire. Elle est parsemée de paillettes en tout genre et de petits cœurs roses ridicules.

Flaversham ! Joyeux anniversaire à toi ! Ca y est, tu te rapproches dangereusement de la trentaine (je te rassure on voit presque pas tes rides. Presque.) et malgré tous tes sales coups, je me dis qu’il faut quand même bien t’offrir un petit quelque chose … Le cois est assez fragile, j’espère qu’il n’est pas abîmé. Et puis s’il est abîmé, je veux rien savoir, t’avais qu’à m’inviter pour fêter ton anniversaire, je te l’aurais donné aux mains propres. Non, je ne suis pas vexée ; je suis pragmatique.

Passons. J’ai pas franchement fait original (au début je voulais t’envoyer une mèche de mes cheveux parce que je sais à quel point tu es fou de moi) mais finalement je suis sûre que ça aussi, ça te plaira, même si c’est plus classique. Et même si je sais pas si tu recevras ce hibou vu que tu t’amuses à jouer à « je-disparais-sans-laisser-de-traces » … Bref. Si le hibou a du retard, ce sera pas ma faute.

Voilà donc une bonne bouteille de scotch (du genre, celle qui ne tapera jamais même si tu la descends d’un seul trait. Ca veut pas dire que c’est ce que tu dois faire, hein ? Ca se déguste, ce genre de choses, c’est pas de l’eau) qui doit bien avoir plusieurs décennies d’existence, ainsi qu’un comics de… Batman, je sais pas si tu connais, c’est un super-héros moldu assez sympa. (Ne me demande plus jamais de retourner dans un magasin de BD moldu, le vendeur a pas arrêté de me mater et il voulait même que je reparte avec un costume de super-héroïne à la limite du décent, c’était extrêmement gênant). Paraît que l’édition est assez rare, moi je trouvais juste la couverture jolie.

Encore bon anniversaire mon vieux, je t’embrasse de manière très platonique (t’es un ancien maintenant après tout !).

Victory.

PS : ce courrier te dispense pas de me donner des nouvelles !

Mon cher Basile, mon grand, brave et gras Basile,

J'entends déjà résonner les hurlements de la Beuglante que tu prévois sûrement de m'envoyer en guise de représailles pour mon retard aussi inacceptable que, et bien, qu'un cornet de frites sans frites, pour rester dans le thème. Si tu vois ce que je veux dire. Bref. Tu as intérêt à ranger immédiatement ta plume et ton papier bruyant avant que je ne fasse disparaître tous tes cadeaux. J'espère que ton séjour chez ton frère s'est bien passé et t'a permis de voir où tu en étais. Dans le cas contraire, tu sais que je suis là. Je le serais toujours.

Tout ça pour te dire, Joyeux anniversaire, Basile ! Tu approches de la trentaine et j'ignore si tu le réalises, mais ça veut dire que tu vas bientôt devoir commencer à être sérieux. J'imagine ton expression horrifiée en lisant cette phrase. Mais je suis déjà sérieux, je suis Batman ! Basile, tu utilises cette excuse depuis notre rencontre durant notre formation d'Auror. Un jour, il faudra réellement penser à trouver une autre excuse.

En attendant, voilà ton cadeau. Oui, c'est un T-shirt. Oui, il y a bien Félicitations, vous savez lire écrit dessus. Que veux-tu, même si toi a trouvé drôle de céder à cette mode, je peux très bien choisir de m'en moquer. En plus, ça te fait une bonne base pour te foutre des gens qui vont se tordre la tête afin de déchiffrer ce que t'as écrit sur le torse. Moi, je trouve ça drôle.

Blague à part, passe à l'appartement dès que tu en auras le temps, je vais nous trouver une bonne bouteille,
Avec amour,
Joy.

*En plus du T-shirt, la trilogie des Mad Max se trouve dans un coin du carton. Aucun mot ne l'accompagne mais l'intention est explicite.*

Cerveau mou,

Ne t'inquiète pas pour le dé. C'est juste Sherkan qui cherche à t'effrayer en me forçant à t'avouer que je l'ai ramassé sur un cadavre alors que j'avais dix-sept ans —il s'agissait de mon premier meurtre et c'était un traître, tout comme moi. J'apprécie l'ironie de la situation— Bien sûr, je ne vais rien te dire car cela pourrait te faire fuir et j'ai encore besoin de toi pour notre collaboration.

Je ne pense pas qu'il soit au courant de nos affaires. Même dans le cas contraire, cela me facilitera la tâche.

Catwoman (je ne sais pas qui c'est mais tu l'as murmuré dans ton sommeil la dernière fois alors j'ai trouvé ça rigolo.)(Est-ce que c'est quelqu'un que je connais ?)(Non, je ne t'espionne pas.)

P.S : Tu viens me chercher car tu crains pour ma sécurité ? Tu es chou, au fond. ♥