Cher Leroy,

Je tenais à vous écrire afin de vous souhaiter une joyeuse Saint-Valentin —ne croyez pas que j'ai pour vous des sentiments qui vont au-delà de la simple relation de confiance, je vous ai déjà dit que j'étais lesbienne ? Maintenant, c'est chose faite. J'apprécie nos rencontres régulières et encore plus le fait que vous ne cherchez pas à forcer mes souvenirs. Mine de rien, vous êtes l'un des rares qui respecte mon souhait, même si je devine qu'il est motivé par des raisons que je ne suis pas sûre d'avoir envie de connaître. Alors merci, Leroy. Ne changez pas. Vous êtes un homme formidable.

Vous trouverez avec cette lettre une boîte de chocolats moldus et un livre dont le titre ne m'inspire rien mais qui saura sans doute vous passionner. Je l'ai acheté à une brocante et le vendeur m'a assuré qu'il s'agissait de précieuses reliques. Au pire, vous soupirerez devant tant d'inepties, au mieux, vous apprécierez ce cadeau. Dans tous les cas, j'espère que vous serez touché par mon geste un peu maladroit.

Riez, mais je ne peux pas m'empêcher de me demander si vous avez passé la Saint-Valentin seul. Avez-vous quelqu'un en vue, Leroy ? C'est une question sincère. Vous semblez toujours tellement inaccessible...

Bonne journée,
Joy Jackson-Powell.

P.S : Mon frère tient à vous remercier pour vos précieux services. Je ne sais pas ce que ça vaut mais il voulait que vous le sachiez. Je m’exécute donc.