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| The colours disappear | Jude Sujet : The colours disappear | Jude Jeu 5 Fév 2015 - 22:52 |
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| This is the start how
it all ends we're at the start
Le lendemain du bal avait eu des airs de réveil après un cauchemar pour Hazel. Les yeux gonflés et la tête un peu encombrée par trop de pensées, elle avait passé une nuit agitée et n’avait pas réellement trouvé le sommeil. Incapable de dormir après la dispute sérieuse qu’elle avait eu avec Elliott, la brunette n’avait eu de cesse de tourner dans son lit, rongeant son frein en se repassant le film de la soirée. Elle n’aurait jamais pensé que le Crew puisse imploser pour une amourette. Même s’il s’agissait de Zahari Lone. Est-ce que c’était si grave que ça de se rendre compte que son ennemi de toujours n’était pas forcément un mauvais garçon et qu’il pouvait être doué de gentillesse ? Est-ce qu’elle était réellement à blâmer pour avoir envie de voir autre chose que ce que le Serpentard lui avait servi pendant six ans ? Sans doute pas. Mais avoir menti à ses amis par omission, c’était autre chose, et surtout un détail qui ne collait pas à la personnalité de l’adolescente.
Elle avait bien senti qu’elle avait vexé sa camarade rousse. Balthazar semblait avoir moins pris la mouche que ri de ce couple improbable. Mais le pire restait Jude. Il en était carrément venu aux mains, il avait eu l’air presque d’un fou furieux et si personne ne les avait retenus, il aurait manqué quelques dents à Lone et l’asiatique aurait peut-être eu plus que quelques heures de colle en guise de sanction.
Les agissements de son meilleur ami l’avaient rendue anxieuse. Elle avait déjà laissé la situation couver trop longtemps du côté de Panabaker qui lui faisait désormais officiellement la tête – et pour un moment assez long -, cela étant l’optimisme indécrottable d’Hazel voulait la pousser à croire qu’après quelques jours, les deux têtes de mules bornées ne lui en tiendraient plus tant que ça rigueur. Dans tous les cas elle devait parler avec Jude. Crever l’abcès, ou au moins lui faire comprendre que cette fois, elle n’allait pas céder, il allait devoir s’adapter et faire avec. Que ça lui fasse plaisir ou non, ils allaient bien devoir rester amis malgré tout, non ? Lui non plus n’allait pas lui tourner le dos. C’était inenvisageable.
Sortant de son dortoir après tout le monde, vêtue d’un affreux pull de Noël vert sapin et d’un épais legging de laine, la Gryffondor à l’appétit amoindri avait rapidement fait son enquête auprès de quelques élèves déjà bien réveillés. On lui avait indiqué le meilleur chemin pour retrouver Lynch – qui paraissait-il, avait décidé de faire une sortie en plein air -. Hazel croisa les doigts pour qu’il ne soit pas en train de s’acharner à boxer un tronc d’arbre qui aurait eu la forme de son Némésis favori, et sortit à son tour pour arpenter le parc, cherchant du regard Jude. Elle finit par le trouver, à une distance respectable du Saule Cogneur, visiblement assis sur un tronc mort occupé à je-ne-savais-quoi.
Doucement, elle s’approcha, les mains dans les poches. « Donc tu te caches là. » lâcha t-elle tout à coup en guise de salut. On sentait sans l’ombre d’un doute dans sa voix qu’elle n’était pas réjouie autant qu’elle aurait du de ce début de conversation – comme s’il flottait dans l’air un semblant d’électricité -.
Elle n’arrivait pas, une fois de plus, à trouver les bons mots. Déjà hier soir, elle avait été lamentable. Pas sûr qu’avec son meilleur ami les choses s’arrangent. « Ecoute, t’es fâché, j’ai compris. J’aurais du te prévenir avant. Quoique je suis pas sûre que ça aurait changé grand-chose à ta réaction d’hier, franchement. » On ne pouvait pas dire que cela ressemblait à des excuses ou du remords. C’était plutôt un constat, voire même un début d’accusation un peu maladroit. Comme si Jude n’avait pas été capable d’agir de manière mature et posée en apprenant au préalable que sa meilleure amie sortait avec le pire des Serpentards ! « Cette histoire avec Zahari … C’est mes affaires, ça me regarde. Et c’est pas en lui pétant le nez que je changerai d’avis. » Il n’allait définitivement pas apprécier cette remarque. Mais elle n’avait pas pu se retenir : même si la violence en règle générale était propre aux garçons et qu’on pouvait qualifier l’attitude de l’irlandais comme spontanément protectrice, Hazel n’avait jamais goûté à ce genre de démonstrations grossières. Elle n’aimait pas qu’on tape qui que ce soit, pas comme ça, pas pour ‘rien’. « On peut mettre ça de côté et passer à autre chose, s'il te plaît ? » La messe était dite, il n’y avait peut-être pas besoin de s’appesantir ; Jude avait lâché ses poings et sa colère hier soir, Hazel avait dit ce qu’elle en pensait, point. … A moins que non ?
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| The colours disappear | Jude Sujet : Re: The colours disappear | Jude Lun 9 Fév 2015 - 23:39 |
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| Quand on perd son amour c'est bien plus que l'on perd, c'est un jour en été pour des siècles en hiver
Il n'a envie de voir personne Jude. Il est sur les nerfs, prêt à frapper la première personne qui aura suffisamment de pulsions suicidaires pour venir lui adresser la parole. Ce n'est définitivement pas le bon jour, les images d'hier lui reviennent trop en tête. Il y a eu l'état d'Eliott, la souffrance de voir son amie blessée par le comportement de ce qui est censé représenter pour eux une deuxième famille. Parce qu'elle est gentille Elliot, un amour, la plus responsable de la bande, celle qui ne mérite définitivement rien de tout ça. Et puis il y a eu la dispute avec Balthazar. Il a beau affirmer n'avoir besoin de personne, d'être indépendant et de pouvoir très bien se passer de la reconnaissance de son meilleur ami, c'est faux. Parce que même si leur amitié est dissimulée derrière cette façade de bros virils sans sentiment, il ne supporte pas ces moments horribles, ceux où ils leur arrivent de ne plus s'adresser la parole. Il ressent une sorte de manque au fond de lui, et même s'il n'en comprend pas forcément les raisons, il en souffre plus qu'il ne l'avouera jamais. Foutue fierté mal placée. Et pour finir, comme si tout ça n'est pas suffisant, il y a Hazel. Hazel qui est un peu à la naissance de tous les problèmes actuels du Genius Crew. Hazel qui sort avec Zahari. Hazel qui lui en veut sûrement. C'est pour ça qu'il est là, qu'il a fui tous les endroits où il se trouve habituellement. Il ressent le besoin de se retrouver seul, le besoin de réfléchir un peu à cette situation pathétique. Sa meilleure amie sort avec le pire mec au monde et lui il est là, impuissant, à se demander quoi faire. Parce qu'il pourrait très bien ne rien dire, il pourrait très bien faire comme s'il acceptait cette relation. Mais en réalité, il en est incapable. Parce qu'il connaît trop Zahari et il est persuadé qu'il la blessera. Alors forcément, il se dit qu'il doit camper sur ses positions, qu'il doit s'opposer à cette relation malsaine et ça au risque de la perdre, pour la protéger. C'est son rôle après tout. C'est sa famille, son crew et personne n'a le droit de les blesser tant qu'il sera là pour eux, tant qu'il sera encore en vie. Et c'est là qu'elle arrive, sa meilleure amie, celle pour qui il irait en prison s'il était sûr que ça la protégerait. Parce qu'il est prêt à beaucoup pour elle, même perdre son amitié si c'est un mal nécessaire. Il sait qu'il a raison, que Zahari est le mal incarné et qu'il veut juste profiter d'elle. Et même si à cause de ça elle doit le haïr, il lui fera payer au centuple avant qu'il n'ait le temps de rien faire, histoire qu'il comprenne la leçon. Et il accuse le choc, il la laisse parler. Pour une fois, il essaye de faire preuve de patience. Il sait très bien que ce n'est pas en criant, en lui rappelant froidement qu'elle se trompe qu'il arrangera les choses. Il n'ose pas la regarder Jude. Il se contente de fixer le sol blanc en serrant dans ses mains son bonnet, celui qu'elle lui a offert à Noël, celui où elle a brodé Leader du Genius Crew, ces quelques petits mots qui lui rappellent les raisons qui le poussent à faire tout son possible pour que chacun aille bien. Ses doigts viennent caresser le fil pailleté. — Non. Sa réponse est claire. Il n'oubliera pas, que ce soit la trahison – parce qu'elle leur a menti Hazel, elle n'a prévenu personne pour cette relation – ou sa responsabilité dans l'état d'Eliott de la veille. Ils sont censés être soudés, ils sont censés être là les uns pour les autres, et pas uniquement pour faire des conneries. Putain Hazel. C'est Zahari, le mec qui te déteste. Qui déteste tout le monde même. Pourquoi tu penses qu'il aurait changé ? Il va te faire mal. Il marque une pause, respirant calmement pour faire passer l'envie de vomir qui vient d'apparaître tellement cette situation le blesse. Et t'attends pas à des excuses de ma part. Il tourne la tête, la regarde. Et là, c'est pire qu'une baffe, pire que toutes les douleurs au monde. Il a l'impression de contempler un trésor, celui qu'il risque de perdre à cause d'un idiot. Son trésor à lui, sa meilleure amie, son hyperactive personnelle. Alors il y a ces larmes qui apparaissent à ses yeux, ces putains de larmes qui le font passer pour un faible. Il fait comme si de rien n'était Jude, il tente de les retenir mais il sait très bien qu'elle les voit. Maintenant c'est trop tard, il sent l'une d'elles couler le long de sa joue. Et dans un moment de pathétisme extrême, il se replie sur lui-même. — Dégage. Il est bien loin le Jude habituel, celui qui se fiche de tout, celui qui semble prendre tout avec un je-m'en-foutisme qui forge l'admiration. |
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| The colours disappear | Jude Sujet : Re: The colours disappear | Jude Mer 11 Fév 2015 - 22:35 |
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| This is the start how
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Elle se heurta à un mur glacial. La Gryffondor aurait du sentir le vent tourner à l’instant où elle avait ouvert la bouche mais, crédule, elle avait espéré qu’avec la nuit passée, Jude aurait trouvé la force d’au moins se montrer moins véhément qu’hier. Ce qui en soi était déjà le cas – il ne parlait plus de refaire le portait à Lone et n’était pas occupé de préparer une potion de torture ou une vengeance douloureuse à son encontre -. Pour autant ses mots ne manquèrent pas leur cible : comme Elliott, il lui reprochait son choix.
Dans ses poches, ses mains se fourrèrent instinctivement. Mal à l’aise, Hazel l’était mais elle ne parvenait pas à se détendre et à penser avant d’agir, à mesurer la tension et les ressentiments contradictoires et vifs qui l’agitaient comme une feuille morte affrontant le vent. Elle s’entêta à regarder Jude, ignorant son attitude fuyante et détournée. « Peut-être parce qu’il a envie de changer, peut-être parce que je peux l’aider ! Parce qu’il m’a dit qu’il était amoureux de moi, parce que bon sang je fais ce que je veux ! » Pour ce que ça changerait après la découverte de leur couple hier soir, la rouge et or n’avait plus vraiment envie de cacher quoi que ce soit. Elle pensait sincèrement que Zahari pouvait se montrer honnête et différent avec elle, qu’elle révélerait une partie cachée meilleure de lui que les autres seraient capables d’apprécier. Bien sûr elle avait toutes les chances de se tromper et d’en ressortir avec le cœur en miettes. Mais le Serpentard l’avait, ces derniers temps, touchée et elle ne pouvait pas nier qu’il y avait quelque chose. Naïve, elle s’était autorisée à espérer.
Qu’il parle de son bien-être et qu’il agisse pour elle déclencha en elle une vague de frustration qu’elle ne sut pas canaliser. Elle serra les dents. L’américaine en avait plus qu’assez d’être prise pour une petite fille incapable de faire ses propres choix. Il lui faisait confiance, est-ce qu’il ne pouvait pas au moins essayer de la comprendre ? « T’as pas le droit de me dire ça. » La colère avait pris racine dans sa voix et elle se mit à monter, crescendo. « T’as pas le droit parce que moi je t’ai jamais reproché toutes les fois où t’as pu sortir avec des greluches, des idiotes, des filles qui étaient tout sauf bien pour toi. Tu méritais mieux et je me la suis fermée. » Elle sut presque instantanément qu’elle venait de commettre une erreur magistrale. Elle avait parlé plus vite qu’elle n’aurait du, et si elle était franche sur ce coup, cela n’allait en rien arranger la situation qui s’envenimait à vue d’œil. « A quel moment tu crois que ça me ferait plaisir de voir que tu fais n’importe quoi avec des filles ? Est-ce que je leur ai mis des gnons dans la tête pour ça ? J’aurais du, c’est ça que tu vas me dire ? » Elle était furieuse parce que tout ça était en train de prendre des dimensions absurdes. A quel moment pouvait-on décider de briser une amitié aussi vitale que la leur comme ça ?
Alors il la dévisagea. Et ce fut un coup en pleine poitrine qui lui enserra le cœur, une gifle pour elle. « Jude ! » Elle avait crié son nom, à la fois révoltée et paniquée. La violence de ses mots l’avait tout à coup mise en alerte, lui avait fait comprendre que cette fois-ci leur dispute ne trouverait pas de répit en quelques heures. Elle l’avait blessé et elle aurait du avoir envie de tout abandonner simplement pour qu’il ne la repousse pas, parce qu’elle ne pouvait pas supporter la lueur de reproche qui animait son regard posé sur elle. « … Jude arrête. » souffla t-elle, la gorge nouée. Ses larmes n’étaient pas ce qu’elle voulait voir. Elle était désemparée, partagée entre la volonté naïve de vouloir simplement le prendre dans ses bras et lui dire qu’elle était désolée et l’envie de crier que ce n’était pas juste, qu’elle n’avait pas à choisir. Personne n’avait le droit de lui demander de prendre un parti et de faire une croix sur l’autre. C’était son meilleur ami, le seul qui avait ce poids, cette incidence sur elle quoi qu’il fasse. « On est pas du tout obligés de faire ça. » Hazel s’entendait parler, comme si les mots qu’elle prononçait d’une voix hachée et douloureuse n’étaient pas les siens. « Tu peux pas me tourner le dos. Pas toi. » Sa voix le suppliait presque. Elle avait passé la nuit à s’en vouloir d’avoir peiné Elliott, mais elle n’allait pas réussir à encaisser ça. |
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| The colours disappear | Jude Sujet : Re: The colours disappear | Jude Mar 17 Fév 2015 - 21:29 |
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| Quand on perd son amour c'est bien plus que l'on perd, c'est un jour en été pour des siècles en hiver
Les informations se mélangent dans son cerveau dans un fouillis complet. Il se sent dépérir Jude, son cœur se brise, ses larmes coulent désormais de manière discontinue et il le ressent, ce besoin de disparaître de la surface du monde, ce besoin de mourir pour connaître enfin la paix. Parce qu'elle est là, elle et ses supplications, elle qui crie son nom pour lui faire retrouver raison. Mais il est stupide Jude, il l'a toujours été, incapable de faire des concessions qui pourraient changer sa vie, incapable de lui dire qu'elle a raison. Au final, qui il est, pour penser qu'elle a besoin de son accord pour faire sa vie. Elle est libre Hazel, libre comme l'air. Elle est la joie de vivre, le bonheur naïf de l'enfance. Au fond de lui, il se hait. L'impression d'avoir échoué ne le quitte plus, il regrette chaque seconde un peu plus ces moments où il aurait pu agir autrement, changer la situation. Il a pourtant la certitude de ne pas être mauvais, que tous ses faits et gestes ont pour but de protéger ceux qu'il aime, que derrière ses réactions radicales se cache l'appréhension de voir souffrir cette famille qu'il a réussie à se construire au fil des années. Il lutte contre le besoin de se lever, de la prendre dans ses bras. Son cerveau lui passe en boucle des moments heureux, les souvenirs d'une époque qui semble désormais compromis. Et il la voit, souriante, sa partenaire de crime, celle qui le complète à la perfection, tout comme les plans qu'ils s'amusent à échafauder pendant des heures pour caser leurs amis. Alors oui, il se force à rester assis, sur ce tronc d'arbre froid. Il s'interdit de la regarder parce qu'il sait qu'il risque de craquer. Il a toujours pensé qu'elle est celle pour qui il serait capable d'accepter n'importe quoi. Mais pas lui, pas ce mec aux allures de premier de la classe capable de tout pour arriver à ces fins, pas le seul mec qu'il pense fondamentalement mauvais. Pas lui, pas cet être empli de haine. Mais qu'est-ce qu'il donnerait pour que tout soit plus simple, que les choses s'arrangent d'elle-même entre eux. Et il aimerait pouvoir la serrer contre lui, pouvoir la rassurer en lui disant que ce n'est pas grave, qu'il ne lui en voudra jamais et qu'il sera toujours là. Lui rappeler qu'il est son meilleur ami et ça jusqu'à la mort et que ce n'est pas un garçon qui changera ça. Pourtant, il reste là, sans bouger à se repasser en boucle ses dernières paroles qui ont eu l'effet de coup de poignard. — Moi je t'aime. La phrase est dite avec un calme presque étonnant. Lui qui n'est jamais sérieux, lui qui n'exprime jamais ses sentiments, il a l'impression d'exploser. Et pour une fois, il se laisse aller, pour une fois il laisse libre cours à ses émotions habituellement bridées par son besoin viscéral de paraître plus viril que les autres. Et il relève la tête, ses yeux cherchent ceux de sa meilleure amie. Ouais, moi je t'aime. Moi je suis prêt à tout pour toi putain. Si un jour on me dit que j'dois mourir pour toi, je vais même pas réfléchir. Je vais juste courir pour avoir une chance de te sauver. Et tu sais pourquoi ? Parce que t'es comme ma sœur Hazel, et que c'est mon putain de rôle de te protéger, quoi que tu fasses. Donc ouais, peut-être que tu trouves que j'aurais dû réagir plus calmement, que je devrais laisser une chance mais merde ! Ce mec est qu'un abruti. Tu dis qu'il t'aime mais c'est qu'un putain d'égoïste qui fera toujours passer ses petites priorités avant toi. Tout ce qui l'intéresse c'est de te mettre dans son lit. La simple idée qu'il puisse oser la toucher le donne envie de vomir. Il serre ses poings, tente de rester calme, de respirer tranquillement. Je tiens à toi plus qu'il ne le fera jamais Haz. Et crois-moi, le jour où je te vois pleurer à cause de lui, c'est un homme mort. Je peux te promettre qu'il aura plus intérêt à refoutre un pied dans le dortoir parce que je le tue. Les larmes continuent de couler, et c'est là qu'il se demande depuis combien de temps il ne s'est pas retrouvé comme ça, pathétique. Il n'a pas de souvenir, il les a tous supprimés de sa mémoire. Il préfère s'attacher à cette image impossible, celle où il a toujours été fort et autonome. Il n'aime pas avoir des autres, il les a détesté si longtemps. Ils sont méchants et sans cœur, des égoïstes pathétiques. Alors lui, il fait barrage, il essaye de stopper toute l'horreur du monde pour l'empêcher d'atteindre ses amis. C'est son rôle, son unique travail dans lequel il a l'impression d'avoir échoué. Balthazar énervé est un spectacle étonnant, pas courant parce que ressentir une émotion semble souvent demander trop d'efforts à son bro. Elliot qui pleure n'est pas mieux. Et l'envie de vomir revient alors qu'il pense à tout le mal qu'a causé une seule personne dans leur bande. — Moi je t'aime Haz, mais t'as fait de la merde. T'aurais dû nous en parler. Non mais putain. T'as vu l'état d'Elliot ? Je l'ai jamais vu comme ça merde. T'aurais pu éviter ça, t'aurais dû. Mais il sera toujours là, jusqu'à la mort. Il a envie de la supplier, de lui dire de ne pas devenir égoïste, pas comme ce garçon avec qui elle sort. La voir changer, devenir comme lui, est sa plus grande peur désormais. Il est incapable de la haïr. |
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| The colours disappear | Jude Sujet : Re: The colours disappear | Jude Jeu 19 Fév 2015 - 21:23 |
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Il parla, parla, parla, et chacun de ses mots s’imprima en elle avec une force brutale. Elle avait une conscience aigue de tout ce qu’il lui balançait à la tête mais elle était bien en peine de réagir. Jusqu’à ce qu’il sous-entende le réel but de Zahari derrière ce qui n’était qu’une manœuvre, une manipulation de sa part. Ses joues virèrent à l’écarlate et l’expression de son visage quitta toute trace de tristesse pour se durcir et se métamorphoser. Jude n’avait eu que trop peu de fois affaires à ce visage-là, mais il savait. Il savait qu’il avait franchi la ligne.« Je t’interdis de dire ça. » La colère grondait, roulait dans chacun de ses mots. Jude avait été trop loin dans ses insinuations, non pas parce qu’il insultait Lone mais surtout parce qu’il était en train de la prendre pour une véritable gourde. « Zahari c’est Zahari, mais si tu crois que je suis comme ça, que je suis une … u-une pute, eh ben tu te trompes et alors je crois qu’on s’est pas compris. » Elle avait naturellement trébuché sur le juron, l’emportement la faisant quelque peu trembler.
Qu’est-ce qui était en train de se passer ? Elle allait perdre Jude. Lui. Son meilleur ami. Son fichu meilleur ami, son têtu, borné, imbécile, bagarreur et franc de meilleur ami. Le seul qui ne lui mentait pas, le seul qui ne trichait pas. Elle allait tout perdre, alors qu’est-ce qui pouvait être pire ? Plus rien. Et c’était pour ça qu’elle allait regretter ce qu’elle ne pouvait plus se retenir de dire. « Donc tout ça c’est ma faute ? C’est ça ? Parce que je vous ai pas dit un truc, une fois. J’ai eu le malheur de penser que le moment était p’têtre pas bien choisi. Je voulais attendre. » Sa voix avait grimpé quelques octaves et elle était à deux doigts de crier. Ses yeux brillaient mais elle se força à ne pas craquer jusqu’au dernier instant, jusqu’à la dernière seconde où elle ferait face à Jude Lynch. Une fois qu’elle aurait le dos tourné, que ses talons l’auraient emmené loin de son Serpentard de meilleur ami, là elle s’accorderait tous les droits de pleurer, de crier, de se détester. La suite des événements allait définitivement montrer à quel point Hazel pouvait être impulsive et idiote quand elle était blessée.
« Mais attendre quoi, hein ? T’as raison tiens. Y a aucun moment qui aurait été parfait. Elle aurait toujours été déçue de moi parce que j’suis amoureuse d’un type qui la déteste. T’aurais toujours eu envie de lui casser la gueule, que ça soit maintenant ou dans dix ans. Dans cette histoire, le seul qui essaie de me comprendre, c’est Balth’. » Fataliste, Hazel l’était – peut-être à outrance, peut-être par fierté aussi -. Elle n’avait pas envie de l’entendre raconter qu’il aurait été plus compréhensif si elle avait été honnête. Pas plus qu’elle ne supportait qu’il lui reprochât le seul mensonge qu’elle avait pu leur faire, pour leur bien, en six ans d’amitié. Si c’était tout ce que Jude et Elliott étaient capables de retenir d’elle, à quoi bon s’acharner à vouloir préserver leur amitié ? Dans son esprit, la petite voix pernicieuse du déni lui chuchotait que c’était trop tard. A un moment ou à un autre, elle les aurait inévitablement déçus. Parce qu’elle n’était pas parfaite, Hazel, oh non loin de là, elle avait ses défauts et jusqu’à ce jour elle avait toujours naïvement cru que s’il y avait bien trois personnes pour ne pas lui en tenir rigueur dans ce monde c’était eux.
« Tu sais quoi Jude, j’ai plus rien à te dire en fait. J’en ai marre. » La conclusion tomba comme un couperet qui choqua elle-même la jeune fille. Elle venait de dire ce qu’elle n’aurait jamais cru possible. Sa respiration s’accéléra brusquement et ses poings se crispèrent tandis que sa colonne vertébrale s’était dressée. Elle évita soigneusement le regard de l’asiatique, ses yeux étincelants de colère obstinément vissés sur le Saule Cogneur – pour une fois étonnamment paisible, se repaissait-il donc silencieusement de leur dispute ? -. « Puisque c’est ma faute, puisque c’est moi la méchante. Eh ben laisse tomber. T’as qu’à me détester comme tu détestes Zahari. Je mérite plus ton attention. Ni à toi, ni à Elliott, ni à personne d’autre. Oubliez-moi, haïssez-moi. Je changerai pas d’avis. »
C’était en disant ces mots qu’Hazel avait le plus l’impression qu’elle s’arrachait elle-même un organe vital à mains nues, et la douleur était incommensurable. Mais elle la cacha du mieux qu’elle put – difficilement, péniblement. |
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| The colours disappear | Jude Sujet : Re: The colours disappear | Jude Lun 16 Mar 2015 - 22:02 |
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| Quand on perd son amour c'est bien plus que l'on perd, c'est un jour en été pour des siècles en hiver
Il la perd, sa précieuse meilleure amie. Il la sent s'éloigner doucement, prenant un chemin qui l’emmènera loin de lui. Pourtant elle est là, elle ne bouge pas. Elle lui parle, elle crie presque. Il entend sa voix, il voit ses bras bougés, mais sa chaleur disparaît petit à petit. Ils n'ont jamais eu de réelles disputes, pas comme celle-ci. C'était toujours simple, pour des raisons futiles qui leur permettaient de tout oublier en quelques minutes pour recommencer à zéro. Elle est comme la sœur qu'il aurait tout donné pour avoir, celle qui lui ressemble plus sur cette planète. Et à cause de lui, de ce mec qui n'a jamais compté, elle s'éloigne. Elle le choisit à lui, mauvais choix. Il sait Jude, qu'il ne devrait pas la juger, qu'il ne devrait pas lui dicter sans l'écouter ce qui est bien pour sa vie. Il a tort, il s'en rend compte face à l'échec. Il reproduit sans erreur le schéma du grand frère trop protecteur duquel il se moque sans souci quand il sort avec une fille qui subit ce genre de crise par sa faute. Il les a toujours trouvé ridicule. Pourtant il l'est lui aussi. Faible, incapable de réfléchir posément. C'est de Hazel dont il est question. Hazel, le rayon de soleil du Genius Crew. Sa Hazel. La vérité lui arrive dans la gueule. Il a envie de se baffer, de disparaître. C'est lui qui la fait pleurer. C'est à cause de lui qu'elle est comme ça. Son rôle c'est de la soutenir, de lui dire que même s'il n'est pas d'accord il la soutient, qu'il sera toujours là pour elle quoi que soient ses choix. Et qu'il tabassera Zahari au moindre problème parce que personne n'a le droit de la faire souffrir. Sauf que c'est à cause de lui, aujourd'hui, qu'elle souffre. Et pendant qu'ils sont là, tous les deux en pleurs dans ce coin enneigé, c'est l'autre qui obtient le beau rôle. Zahari devient le mec gentil, celui qui l'aime, celui qui ne veut plus la faire pleurer. Mensonge. On ne peut devenir gentil en quelques jours, on ne peut pas changer de comportement par rapport à une personne. Zahari la hait aujourd'hui et pour toujours. Il rage Jude. Pas à cause de Zahari, ce serait lui donner trop d'importance. Les mots de son amie repassent en boucle dans sa tête. Le moment parfait n'existe pas, Balthazar est le seul à essayer de la comprendre. Alors c'est comment ça que ça termine ? Son pote est meilleur que lui, il fait bien les choses, on le met de côté parce qu'il est trop con. Le futur a des airs d'enfer. Elle en a marre. Elle est la méchante. Amoureuse du type qu'il déteste. Trop d'informations, trop de nouvelles qu'il aimerait supprimer sa tête. S'il pouvait, il oublierait sans la moindre hésitation toutes ces choses qu'il vient d'entendre. C'est trop douloureux de perdre sa meilleure amie, encore plus que de voir sa mère remariée ou son père errant chaque jour alcool et recherche d'un nouveau beau. Il ne le dira jamais assez, la famille est sacrée et Hazel fait partie de la seule qu'il lui reste. Elle, Elliot, Balthazar. Le Genius Crew. Oubliés tous les autres. Il doit lutter pour eux, prendre toutes ces décisions qui lui reviennent pas. Faire de son mieux pour le bonheur général. Il n'est pas aidé. Pas par elle qui en fait qu'à sa tête, pas par Balthazar qui agit avec une flemme légendaire, pas par Elliot qui semble trop affecté par la situation. — Mais ta gueule Hazel. Ta gueule putain. Il ne change pas, il redevient vulgaire. Même envers elle, elle à qui il ne parle jamais aussi méchamment. D'habitude, il n'y a jamais autant d'énergies quand il lui demande de se taire parce qu'elle peut continuer à parler. Elle le doit même, il l'aime l'écouter bien plus qu'il ne le dit. Ça t'arrive de réfléchir ? Mais merde putain. Tu crois sérieusement que je vais te détester ? Tu crois que je pourrais te détester juste une seule seconde ? T'ignorer ? M'en prendre à toi comme à Zahari ? Te faire des blagues pour que tu pleures ou des trucs dans le genre ? Mais tu me connais pas ou quoi ? Énervé. Le discours de la Gryffondor le tue un peu plus. Finalement, il se demande s'il ne s'est pas trompé sur toute la ligne. La détester, elle. Il aimerait comprendre, savoir pourquoi elle pense à une chose pareille. Elle est une des personnes qu'il aime le plus sur terre. Même s'il le voulait, il ne la détesterait pas. Il mourrait dans un coin avant de réellement essayer. Mais Hazel, sérieux. T'es ma sœur. Ma sœur, tu comprends ? Je pourrais jamais te haïr ou t'oublier, merde. Il l'aime trop, beaucoup trop. C'est dans ce genre de moment qu'il se rend compte qu'elle est tout pour lui. Sa meilleure amie, la fille la plus géniale qu'il connaisse, celui qui mérite plus qu'aucune autre le bonheur. Et Zahari ne lui donnera pas. Pourtant il a réfléchi, il s'est posé les bonnes questions. Et la réponse est évidente. Il ne peut pas la rendre heureuse, il ne peut que lui faire du mal. Dans aucune hypothèse, le contraire est possible. — Je sais que t'es pas conne Hazel. Je sais que t'es pas une pute, que tu vas pas coucher avec lui. Mais lui, il veut. Et il est malin. T'es trop gentille, je veux pas que tu te laisses avoir par un con de son espèce. Tu mérites mieux. Tu mérites mieux que tous les mecs de cette foutue école, de ce foutu univers. Et il les connaît les mecs, il en fait partie. Alors justement, il sait à quel point ils peuvent être horribles. Des monstres, des abrutis conditionnés pour mettre une fille dans leur lit par tous les moyens. Alors laisse-le. Arrête de dire que tu changeras pas d'avis. C'est qu'on con ce mec. Largue-le. T'es trop bien pour lui. Et si tu le fais pas, je- Tout s'empire, tout. Il faut qu'il arrête de parler. Arrête Hazel, s'il te plaît. |
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: I was just a sketch done with love but without the form
ϟ ÂGE : 26 ϟ FONCTION : Sixième année à Gryffondor ϟ AVATAR : Zoella Sugg
ϟ LIENS : Cause I was up to play with girlies
and I was up to share my candies
That’s all I got
| The colours disappear | Jude Sujet : Re: The colours disappear | Jude Dim 29 Mar 2015 - 16:17 |
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| This is the start how
it all ends we're at the start
Sa tête lui faisait mal, elle bourdonnait à lui donner le tournis. En toute logique, Hazel n’avait jamais été friande de disputes, d’ailleurs aucun individu un tant soi peu humain ne pouvait d’après elle ânonner bêtement qu’il aimait les climats de tension. Ce n’était définitivement pas sain, ça ne menait à rien, et surtout ça faisait ressortir ce qu’il, y avait de plus laid en eux. Leur jalousie, leur incompréhension, leur colère. Leurs ressentiments. Elle ne voulait pas voir ça chez ceux qu’elle aimait, elle qui mettait constamment un point d’honneur à croire que même la plus petite parcelle de bonté devait toujours ressortir chez autrui. Mais là, ils agissaient comme des imbéciles. Le pire dans tout cela n’était pas qu’elle en prenait conscience, mais qu’elle ne faisait volontairement rien pour arranger les choses. La sixième année en avait assez, depuis deux jours, de subir les assauts réguliers des reproches des autres. Tu ne le mérites pas, tu n’es pas ce genre de filles, tu n’as pas le droit de nous faire ça. L’égoïsme qui sommeillait depuis des années en elle était sorti de sa léthargie et il commençait à rugir, de plus en plus avide. Et si j’en ai envie, moi ? Qu’est-ce que ça peut leur faire à tous ?
Ses poings se décrispèrent. Elle eut même un rire, un drôle de rire – un de ceux qui n’annonçaient rien de vraiment très hilarant, bien au contraire. Il en avait de bonnes, Jude Lynch, quand il s’y mettait. A lui dire de la boucler, à lui faire comprendre à sa façon brusque et impolie qu’il tenait à elle et que même dans ses pires décisions, jamais il n’aurait pu se détourner d’elle. Il voulait agir pour son bien mais il faisait tout de travers, et si elle avait toujours trouvé ça touchant et qu’elle avait toujours laissé son instinct protecteur parler depuis le début, la jeune fille voulait maintenant qu’il arrête. « Bien sûr que je te connais, espèce de gros crétin ! Tu me fais rire à dire ça, alors que c’est toi depuis le début qui croit que j’ai changé, que je suis plus la même … » Elle s’interrompit, à bout de souffle et à court de raison. Elle avait toujours peur de dépasser les limites et de proférer quelque chose qu’elle serait susceptible de regretter – sans réaliser que c’était peut-être déjà le cas.
Oh Hazel ne pleurait pas, non. Son cerveau bouillonnait trop de rage pour penser à s’effondrer, ses pensées s’étaient complètement dissolues et tout ce qu’elle voyait, à présent, c’était que son meilleur ami, son égal, celui en qui elle avait toujours farouchement cru et qu’elle aurait défendu sans jamais se poser le moindre questionnement pensait pouvoir la diriger. C’était ce dont elle avait l’impression maintenant : être le joli pantin que personne ne pouvait approcher parce que lui ne le voulait pas. Il était possessif, tout comme elle pouvait l’être quand elle le voyait rôder avec ces filles idiotes dont il se servait comme des jouets. Mais elle acceptait ça. Elle acceptait son infantilisme parce qu’il n’avait jamais été à l’ordre du jour de se contrôler l’un et l’autre, n’est-ce pas ?
La Gryffondor détourna le regard, faisant fi de sa présence face à elle ; ignorant ses suppliques. Après tout ce temps, la brune ne souhaitait plus être couvée ni maternée davantage. Et si le Serpentard pensait certainement que lui poser un ultimatum la ferait sortir de cette folie inconsciente dans laquelle elle baignait, il allait tomber des nues dans la douleur. « Et moi j’ai envie que tu me laisses faire ce que je veux. J’ai pas besoin de quelqu’un pour me dire ce dont j’ai le droit et ce dont j’ai pas le droit, ce que je mérite ou pas. » répliqua t-elle finalement avec une autorité qu’elle ne s’imaginait pas, son regard bleu se braquant sur le sien, dangereusement lumineux. « Et surtout je refuse que qui que ce soit me force à faire un choix. Parce que Zahari, lui, il me force à rien. » Elle le savait : elle était odieuse de lui envoyer ça à la figure. Il ne le digérerait pas – ni la comparaison à son pire ennemi, ni le fait que Lone prenait l’ascendant sur lui pour la première fois de son point de vue.
Comprenaient-ils tous les deux qu’ils avaient été trop loin ? Evidemment. Mais ils avaient leur fierté. Ils étaient Jude et Hazel. Bornés comme ils étaient, ni l’un ni l’autre n’allait reculer, pas tant qu’ils ne fonceraient droit dans le mur et se le prendraient de plein fouet. La rouge et or se recula d’un pas vacillant avant d’exhaler. « Désolée. Mais cette fois, c’est moi qui décide. Et je vais lui donner une chance. Que ça te plaise ou pas. »
C’était la rupture, et elle l’avait initiée sans douceur aucune. Son courage était bercé par le refus de craquer devant lui et par l’espoir idiot qu’il réagirait, qu’il irait à contre-courant et qu’il s’excuserait. S’excuser de quoi ? De la préserver ? Cette bataille était perdue d’avance, même son propre corps avait agi en conséquence. Ses talons s’étaient déjà tournés et ils s’enfonçaient dans la terre, rageurs, prenant la direction du château, tandis que sa silhouette s’écartait de celle de Jude pour un moment. Dans son esprit, résonnait le leitmotiv qui l’interdisait de faire demi-tour et de revenir sur les horreurs qu’elle avait jetées au visage de son meilleur ami. Pas cette fois.
- Spoiler:
Clôture pour moi. J'ai envie de mourir. VOILA.
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: Hey Jude, don't make it bad, take a sad song and make it better, remember to let her into your heart, then you can start to make it better
ϟ ÂGE : 27 ϟ FONCTION : Etudiant à Serpentard, 6 année. ϟ AVATAR : Ki Hong Lee
ϟ LIENS :
▬ fiche
▬ liens
▬ courrier
| The colours disappear | Jude Sujet : Re: The colours disappear | Jude Ven 10 Avr 2015 - 1:12 |
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| Quand on perd son amour c'est bien plus que l'on perd, c'est un jour en été pour des siècles en hiver
Il abandonne cette cause perdue, persuadé que tout est trop tard. Hazel a fait ses choix et ils sont irrévocables, le Genius Crew finit par imploser. Zahari gagne, la victoire est pour celui qui a perdu toutes les batailles. Il ne s'y est pas attendu. Il n'est pas du genre rêveur Jude, pas du genre à se faire des films pendant des heures. Il a toujours mieux à faire normalement. Alors quand il pense à l'avenir, c'est que des flashs qui ressemblent étrangement au présent. Et à aucun moment il ne s'imaginait loin d'elle. La réalité est bien plus dure. Les plus belles amitiés ne durent jamais, lui a un jour dit à sa mère quand il a énoncé sa décision de passer ses vacances auprès de Balthazar plutôt que de rentrer au Vietnam. Il a toujours voulu lui prouver le contraire, toute sa vie. Il aime lui prouver qu'elle a tort à chaque fois qu'elle ouvre la bouche. Mais cette fois, c'est l'échec. L'adorable boule de joie qui lui sert de meilleure amie lui en veut. Elle n'apprécie pas ses choix. Mais ce n'est pas légitime de s'inquiéter pour celle qu'on aime plus que toutes les autres ? Elle est celle qu'il aimera à jamais, sa petite sœur tant souhaitée. Il a toujours été persuadé d'avoir fait la bonne solution. Il accuse le choc. Chaque mot fait couler une nouvelle larme mais il a arrêté de compter depuis bien longtemps. Pour une fois, paraître faible n'a plus la moindre importance. Il n'y a qu'elle qui le voit pleurer. La perdre a beaucoup plus d'intact sur lui qu'une réputation à laquelle il n'a jamais porté la moindre réelle importance. Il est le garçon fort, celui qui rigole, celui qui tape avant de demander une explication. Il est le garçon un peu con – il en a conscience malgré tout, il vit aux côtés d'un génie – le garçon pas malin qui finit toujours par s'en sortir. Et si ne pas pleurer le définit en second plan, c'est la présence de sa meilleure amie auprès de lui que les gens ont retenu. Elle est son double féminin, sa partenaire de bêtises, de sport. Un véritable amour. Elle était. Aujourd'hui, il a cette impression gênante d'être face à une étrangère, une fille qu'il ne connaît pas vraiment. Une nouvelle Hazel qu'il n'aime pas. La première – la sienne – est la personne la plus géniale de la terre. Celle-ci est d'une banalité affligeante. Alors il pleure à la mort de celle qu'il aimait, à sa disparition dans un monde parallèle. — Tu me les casses Haz. Il abdique. Il ne cherche plus à se battre, il rend les armes. Elle s'autoproclame grande, apte à faire d'elle-même ses propres choix. Qu'elle sorte avec lui, avec ce mec malsain, ce psychopathe qu'on devrait analyser avant d'autoriser à avoir la moindre relation. Elle est Icare, celle dont les ailes de cires se détacheront, cette liberté octroyée comme un soleil bien trop chaud, elle tombera. Mais il sera là Jude, il sera toujours là. Il la regarde partir. Sa vue est brouillée, il aimerait la rattraper, la prendre dans ses bras. À la place, il crie sa haine et sa souffrance dans des paroles qu'il ne pense pas. C'est ça, casses-toi. Et reviens pas me voir quand tout ira mal pour que je vienne te sortir de là Haz. Démerde toi jusqu'au bout, assume les tes putains de choix. Il aimerait faire mieux, lui faire comprendre qu'ils sont tous les deux en torts, que chacun devrait prendre sur eux pour ne pas nuire à cette relation importante qu'ils ont toujours eue. Il pleure, encore. Il se dit qu'il devrait tout lui dire, qu'il aime, qu'il a juste peur pour elle. Et puis il réalise qu'il l'a fait, qu'il n'a répété inlassablement que ça pendant toute leur conversation. Elle ne veut juste pas attendre, elle est bouchée. Elle devrait pourtant. Elle n'aurait qu'à comprendre pour être libéré, laisser Zahari, reprendre sa place au sein du groupe, faire comme si rien ne s'était passé. Seulement ce n'est pas possible. Hazel fait comme si elle avait la solution, et la rancœur est bien trop présente pour qu'ils lui pardonnent en quelques heures. Il se sent trahi Jude, et maintenant qu'elle est partie, maintenant qu'il a affronté son pire cauchemar, il s'autorise à se replier sur lui, à pleurer toutes les larmes de son corps. Il sanglote, les yeux rouges, le bonnet posé sur ses genoux est trempé par cette eau salée. Leader du Genius Crew, l'échec de sa vie. Ils auraient mérité mieux mais on ne leur accorde pas cette chance. Il s'en veut, finit par se dire qu'il est responsable, que s'il avait agi autrement les choses se seraient déroulés mieux. Il prend conscience de la gravité des choses, se sent détruit par ces événements inattendus mais ça passera. Ça passe toujours de toute façon. Encore une fois, il va ignorer les choses, attendant que ça revienne à la normale. Leur couple ne durera pas éternellement, il refuse de le croire. Ce n'est qu'une passade, une pause dans leur quotidien. Et il doit se reprendre. D'ici une demi-heure, il se lèvera, il rejoindra Balthazar et Elliot avec cet éternel sourire insolent aux lèvres. Il fera comme si tout était normal, même s'il sait que ses amis ne seront pas dupes. D'ici une demi-heure, la vie reprend son cours sans Hazel. Alors il lui reste trente minutes pour pleurer. |
| | | | The colours disappear | Jude Sujet : Re: The colours disappear | Jude |
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