ϟ ÂGE & DATE DE NAISSANCE : Mantus est âgé de 55 ans sauf que dans son esprit, où il reste un éternel gosse. Peu importe qu'il soit né le 13 Janvier 1944, peu importe qu'il aie connu – même s'il ne s'en souvient pas – la fin de la Seconde Guerre Mondiale, il ne se sent pas vieux. Pas du tout. Même s'il est déjà père et grand-père.
ϟ LIEU DE NAISSANCE : Mantus est né à Sainte-Magouste, mais il a grandi à Limerick, en Irlande, une ville très marquée par le sport, ce qui explique peut-être pourquoi il a toujours aimé se dépenser, mais aussi par son surnom. The stab city. La ville du poignard. On y apprend tôt à se défendre. Mantus n'a pas fait exception à la règle. Il est moins bagarreur aujourd'hui, mais a gardé un certain goût pour la provocation qui lui vient d'Irlande. Il est fier d'être à moitié irlandais, de toute façon.
ϟ ANNÉE & MAISON : Mantus a été envoyé à Serdaigle par le Choixpeau après une hésitation avec Gryffondor et Poufsouffle (le Choixpeau a même envisagé un moment de l'envoyer à Serpentard) : choixpeau flou, en réalité, Mantus pouvait finir dans les quatre maisons. Il a toujours aimé faire des blagues stupides, parfois à la limite de la méchanceté, mais d'un autre coté, la loyauté est très présente dans son caractère, et il ne manque pas de courage, certains diront même qu'il est un peu inconscient. C'est finalement sa curiosité, son ouverture d'esprit, une certaine intelligence et le coté bosseur qu'il a qui ont décidé le Choixpeau pour Serdaigle. La carrière de Mantus a été bien remplie, nous y reviendrons. Actuellement, il occupe le poste de directeur du département des Transports Magiques – et est assez apprécié par la population – et dissimule son engagement au sein de l'Ordre du Phénix.
ϟ ORIENTATION SEXUELLE : Il a été marié durant dix ans, mais des rumeurs ont pu courir sur le fait qu'il était gay. A vrai dire, Mantus s'en fiche un peu. Il tombe amoureux d'humains, alors peut-être qu'il est juste humainsexuel. Globalement, il est très tolérant là-dessus.
ϟ DESCRIPTION DE LA BAGUETTE MAGIQUE : Mantus possède la même baguette depuis ses onze ans. Elle est en bois de sycomore, symbole de son caractère ouvert, curieux, et en quête d'aventures, et contient un crin de licorne. Elle mesure 33,21 centimètres. Oui, le 0,21 est essentiel.

ϟ BUT DANS LA VIE : Devenir Ministre de la Magie, et non, il ne plaisante pas. Parce que gagner l'award du meilleur papy-gâteau est déjà fait. Dire que Mantus n'est pas ambitieux serait mentir. Il avait toutes les clés en main et assez de volonté pour devenir ministre après Fudge mais à cause de Folengrain et de Lestrange, cette possibilité s'est envolée, alors il compte bien leur faire payer. Et tant qu'on y est, venger la mort de sa femme. Et tant qu'on y est encore, lutter pour de grandes idées que sont la justice, l'égalité, la paix, et la démocratie. Oui, il est parfois arrivistes, oui, il n'est pas toujours héroique, mais bon, on a les chevaliers blancs qu'on mérite, pas vrai ? Mantus n'est pas un héros, mais il fait de son mieux. Il est humain, quoi.
ϟ CE QUI COULE DANS VOS VEINES : Mantus est de sang mêlé, bien qu'il n'attache, en fait, pas beaucoup d'importance au sang, même si de fait c'est assez mal-vu...ou pas, on ne sait plus très bien. Dans tous les cas il a toujours assumé le fait qu'il était sang mêlé et qu'il se fichait de la nature du sang des gens. Sa culture est aussi bien moldue que sorcière, et il méprise ceux qui n'ont pas l'ouverture d'esprit qu'il a, jugeant qu'ils défendent une idéologie réactionnaire et dépassée.
ϟ VOTRE ANIMAL DE COMPAGNIE : Mantus adore les animaux. Aux dernières nouvelles, il possède un chat nommé Octopussy (on a l'humour qu'on peut), un basset hound nommé O'Maley (et ça continue), un boursouf (appelé Bouffy ), et un hibou grand-duc nommé Nowl (contraction de New owl, nouvelle chouette, nouveau hibou, car il n'était guère inspiré pour lui donner un nom). Il semblerait aussi que sa maison soit assez appréciée par les corbeaux, mais ça, Mantus ne sait pas bien pourquoi.
ϟ SIGNE PARTICULIER : Il s'est fait tatouer une chauve-souris sur l’omoplate gauche après la première victoire de son équipe, les chauves-souris de Ballycastle, et la mascotte de l'équipe, une chauve-souris (oui la chauve-souris qui fait la pub pour la biéraubeurre et oui, il assume parfaitement) lors d'une soirée un peu trop arrosée avec les autres joueurs. Il boite légèrement du coté gauche et s'appuie sur une canne ouvragée pour marcher. Occasionnelement, il s'en sert aussi pour foutre des coups aux gens qui l'ennuient.

ϟ DESCRIPTION PHYSIQUE ; Il est loin le temps où Mantus O'Keefe pouvait se vanter d'être en poster dans toutes les chambres des hystériques fans des Chauves-souris de Ballycastle et des ados nunuches parce qu'il était l'attrapeur vedette et plutôt sexy de l'équipe (jugez vous même par là). Oui, il n'était pas très grand, mais il était mince et il avait un sourire charmant, un peu moqueur, et des yeux bleus très clairs, lumineux, qui s'amusaient de tout. Il s'amuse encore de tout et le sourire y est toujours, mais il s'est fait un peu plus dur au fur et à mesure que le temps et les contrariétés sont passées. Ses cheveux ont blanchi du coté des tempes, c'est la vieillesse qui guette, mais il reste brun. il n'est plus vraiment mince, non plus, et les rides marquent son visage : les pattes d'oies qu'il a signalent par avance son éternel sourire, mais les sillons qui marquent son front témoignent des soucis qu'il a plus qu'autre chose. Mais qu'importe. Mantus a toujours le même sourire et il est toujours prêt à rire, de ce rire qui roule comme le tonnerre, grondant, prêt à se déclencher pour n'importe lequel événement.

Il affectionne par ailleurs les beaux costumes, luxueux et parfois, souvent, tapageurs. Le directeur du département des Jeux et Sports Magiques aime le luxe, et faire étalage de son argent, car il a de l'argent. Il aime qu'on entende sa voix, il aime imposer sa présence. Et à vrai dire, il n'a jamais eu grand mal à le faire. Il est charismatique, c'est comme ça. Il ne sait pas comment il fait.

Enfin, plusieurs cicatrices marquent sa jambe gauche, et il boite de ce coté là. C'est le résultat d'une chute de balai spectaculaire lors d'un match de Quidditch, restée dans les mémoires car ayant fait la une de la Gazette sous le titre "How to kill the Mockingbird" - hommage ou non au roman, Mantus n'en sut jamais rien. En tout cas, il ne peut guère courir et marcher très longtemps lui pose problème. Mais la canne peut se révéler un outil de défense pratique.

ϟ AIME : Sa femme (enfin avant, quand elle était vivante - Ses enfants et ses petits enfants - Sa famille - Globalement, les gens - Rire - Le Quidditch - Le foot - le hurling - le rugby - l'argent - le luxe - les montres - les costumes de marques - les voitures - l'impertinence - l'intelligence - la littérature - découvrir de nouvelles choses - les animaux - les créatures magiques toutes plus bizarres les unes que les autres - la musique - Oasis et les Bizarr'Sisters, ainsi que le disco. Stayin' aliiiiiiiive. - l'Irlande - la mer - les sucreries - le jardinage - la botanique - être le plus excentrique possible - la provocation - faire étalage de sa fortune et de sa classitude. Parce qu'il dit classitude, ouais. - les cigares - la bonne chère - les karaokés, vous ne savez même pas à quel point - Se foutre de la gueule de Folengrain (mais pas trop fort) - les fêtes - sortir le soir - écrire, bien qu'il n'aie aucun talent - Docteur Who - Que le gens le reconnaissent dans la rue et lui demandent des autographes. Ou des trucs du genre - Se dire qu'il est populaire au sein du gouvernement (ce qui n'est pas forcément vrai, l'essentiel étant d'en être convaincu. Mantus est un peu fanfaron. Juste un peu. Beaucoup. )
ϟ N'AIME PAS : Les mangemorts - Folengrain - les raseurs - s'ennuyer, et globalement ne rien avoir à faire - qu'on se moque de lui (il aime l'impertinence envers les autres, quoi ) - le manque d'imagination - la lenteur - le sang - la violence - la vulgarité (ce qui reste tout à fait paradoxal vu ses costumes ) - les préjugés - la stupidité - la méchanceté, la cruauté - qu'on le prenne pour un idiot - qu'on touche à sa famille - l'effort physique (avant ça ne le dérangeait pas, après son accident, c'est plus compliqué) - qu'on lise par dessus son épaule - Célestina Moldubec - les rumeurs et les gens qui parlent sans savoir - savoir qu'il vieillit - se dire qu'il va finir sa vie seul...Et s'il se remariait ? Excellente idée, ça ! - parler de ses parents - admettre que ses parents lui manquent - les optimistes et les naïfs - son métier - le fait de n'être qu'un second couteau au sein du ministère - être obligé d'agir sérieusement quand il n'en a pas envie (c'est à dire 90% du temps ) - qu'on lui rappelle qu'il a 55 ans - qu'on l'appelle grand-père.

ϟ DESCRIPTION PSYCHOLOGIQUE ; Mantus O'Keefe, the Mockingbird...le surnom éclaire une bonne partie de sa personnalité. Il est moqueur, il l'a toujours été : l'insolence et la provocation, c'est son truc, même s'il s'est un peu calmé. Mantus s'impose, Mantus s'expose, Mantus brasse des tonnes d'airs, gueule un bon coup, se met en avant. Il a une personnalité de leader même s'il est parfois un peu superficielle. Il n'a rien d’héroïque et il est bourré de défaut, dont le premier serait sans aucun doute une mégalomanie qu'il n'est pas loin d'assumer totalement car à l'évidence il a tout pour lui. Du moins le croit-il. Il a au moins le mérite d'avoir une assurance terrible et sans faille, le léger problème, c'est que ça frise parfois l'inconscience : il a toujours eu de l'esprit et ne manque pas de répartie, ce qui agace, mais il sait s'en sortir par des pirouettes. Et ça marche la plupart du temps...sauf quand les résultats sont catastrophiques. C'est entre autre ce qui lui a valu d'être viré par Folengrain, parce qu'il n'a pas su fermer sa gueule. Généralement, il est assez franc, pince-sans-rire, et il n'épargne personne. Ce qui lui vaut d'être parfois détesté, comme quoi on ne peut pas rire de tout, non...

Mais il a un bon fond. Il n'est pas parfait, on l'a dit, dans les affaires, il avait la réputation d'être un vrai requin, ce qui était en partie justifié, parce qu'il est rusé et tenace. Mais c'est aussi un homme loyal et sympathique. Il est ouvert d'esprit, n'a que faire des préjugés et se ranges avec une constance incroyable dans le camp de ceux qui sont opprimés. Les soutenant plus ou moins ouvertement : il est courageux, parfois inconscient - on parle d'un homme qui a failli se tuer sur un balai et en est ressorti handicapé à vie parce qu'il a voulu faire une feinte en piqué - mais pas stupide. C'est notamment ce qui l'avait poussé à fermer volontairement les yeux sur les activités de sa femme, préférant éviter de s'y impliquer afin de sauver sa précieuse carrière politique. Mais maintenant elle est morte, et ça, ça ne passe pas : la loyauté, l'orgueil, en ont pris un coup. Maintenant, c'est la lutte ouverte. Et Mantus ira jusqu'au bout, car c'est une autre de ses caractéristiques : en bon irlandais, il est très - trop têtu, jusqu'au-boutiste, et il ne lâche rien. L'art du compromis, il l'a appris au fur et à mesure, et dans la douleur.

Et surtout, il aime s'amuser. Il aime séduire, il aime que sa vie soit plaisante et belle. Il aime vivre comme il l'entend, quand il veut, où il veut. Il est excentrique en diable, prêt à raconter n'importe quoi, à tout lâcher pour aller jouer avec des gosses ou manger un gâteau. A coté de ça, il aime le travail bien fait, cela dit. Il fait ce qu'il veut, sans barrière, sans contrainte. Il est doué, alors ça passe...les gens l'aiment. Il veut que les gens l'aiment, il a besoin d'être le centre d'attention depuis qu'il a gouté à la gloire du quidditch. Voilà pourquoi il est toujours en mouvement, voilà pourquoi il veut devenir ministre à la place du ministre. Voilà aussi pourquoi il est si ouvert d'esprit. Il veut que les gens l'aiment, et il veut que les gens s'aiment globalement. Ce n'est qu'un fichu intellectuel cinglé de plus, diront certains, parce qu'il aime lire et écrire, parce qu'il est cultivé, parce qu'il danse en peignoir dans son salon en fumant des cigares en déclamant de la poésie. Mais on l'aime pour ça. Il a un truc, qu'il ne saisit pas lui même : il attire les gens, il est magnétique. C'est un truc. Il suffit qu'il sourit, et il peut faire oublier ses colères et ses défauts. Parce qu'il est Mantus Patrick O'Keefe. The mockingbirg. Le seul et l'unique.

Interview avec la Gazette du Sorcier. La secrétaire de Mantus avait entouré et souligné en rouge le rendez-vous dans son agenda, ce qui n'empêcha pas Monsieur O'Keefe d'arriver en retard à l'interview. Il appréciait plus de parler à Balai-Magazine que parler politique. Globalement, parler aux journalistes était devenue une vraie plaie. La tendance à la provocation, à l'amusement, à l'insolence, de Mantus O'Keefe, s'en trouvait bridée. Il détestait ça. Il détestait la SEPPOM. Il détestait se faire contrôler alors qu'il était dans le gouvernement.

Interviewer de la Gazette : « Pouvons nous commencer, monsieur O'Keefe ? »

Non. Il ne savait même pas quel genre de question ce type voulait lui poser. Un jeune, pas l'air méchant. Mantus lui avait serré la main avec sympathie et vu une réelle admiration dans les yeux du gosse. Une admiration envers l'homme politique ou envers le joueur de Quidditch ? Il préférait ne pas savoir. Ils s'étaient assis ensemble et il avait fait une blague idiote, il ne savait même plus sur quoi. Mantus O'Keefe n'était pas de mauvaise humeur, il buvait une bièraubeurre et s'amusait d'être là, mais il n'était pas totalement idiot.

Mantus : « Vous comptez me demander quoi, en gros ? C'est sur quoi, votre article ? »
Interviewer : « Euh, nous faisons un portrait de la semaine. L'idée c'est de vous poser des questions qui conduiront à évoquer toute votre vie. »
Mantus : « Eh ben, c'est gai ! (rires) On m'enterre déjà ? J'ai seulement cinquante-cinq ans, vous savez. »

Cinquante-cinq ans et toute une vie derrière lui, il lui semblait, par rapport à ce gamin. Le journaliste posa sa plume à papote sur son parchemin. Il semblait un peu gêné et tenta de se justifier.

Interviewer : « Mais non, pas du tout. Ce sont des questions simples. Tenez, des choses comme quand et où êtes vous né ? »

En enfer, il y a plus d'un demi siècle, eut envie de répondre Mantus O'Keefe. L'Irlande craignait à ce moment là. C'était la guerre entre l'UVF et l'IRA. C'était toujours la guerre entre l'UVF et l'IRA, d'ailleurs, toujours. Tout le monde était touché, même les sorciers, même dans une ville du sud, comme Limerick.

Mantus : « Je suis né à Limerick en 1944. C'était la fin de la guerre – la Seconde Guerre Mondiale pour les moldus, et puis nous on avait eu Grindelwald. Mes parents avaient connu ça, mes grand-parents aussi. C'est un peu un mythe pour les gens de ma génération, je pense, on nous a tellement rabâché « tu n'as pas connu la guerre, tu as de la chance », que tout ce qu'on voulait, c'était de ne plus jamais en entendre parler. Résultat, on en a refait une quand Vous-savez-qui a décidé de prendre le pouvoir. »

Ce qu'il disait était vrai, mais dans le fond, ce n'étaient pas les choses les plus importantes de son enfance. Il se souvenait de la ville, de ce qu'il s'y passait. Même tout gosse, il jouait dans la rue, avec les moldus, et les sorciers. Il ne venait pas d'une famille très riche, à vrai dire. Son père occupait un petit poste d'employé anonyme au ministère de la Magie et sa mère travaillait dans une boutique sorcière de la ville. Il n'y avait pas de boulot à Limerick. Ils étaient privilégiés. Mais pas riches quand même.

Interviewer : « Vous vous souvenez de quoi, en ce qui concerne votre enfance ? »

Son père buvait. Son père faisait ce qu'il pouvait pour les faire vivre décemment. Il s'énervait pour un rien mais adorait ses enfants. Son père était mort jeune. Mantus avait neuf ans. Son frère, Julius, trois. Sa mère était une femme de tête, une femme courageuse et travailleuse. Les gamins moldus l'emmerdaient, lui et Julius. Il avait fait du sport, du rugby, des choses comme ça. Ça ne l'avait jamais empêché de lire, ou d'écrire, mais il aimait le sport, et puis il n'était pas du genre à se laisser faire. Il était têtu, voilà, et bagarreur. Et puis il suffisait de dire à Mantus « ne fais pas ça » pour qu'il le fasse. Il était déjà orgueilleux et il n'aimait pas qu'on l'insulte : alors si on essayait de l'emmerder, il ne se laissait pas faire. Jamais.

Mantus : « J'étais un petit caïd dans une ville de gros caïds (rires). En vrai, j'étais un petit con qui se battait pour un rien. Mais ce n'était pas facile. On vivait dans un quartier moldu et on était catalogué comme étant « la famille des gens bizarres » parce qu'on était sorcier. Avec ma mère, ça allait : elle était né-moldue, ils connaissaient mes grand-parents, ça allait. Mais moi, mon frère et mon père, nous non, on devait être des étrangers pour eux. Pourtant, je suis fier d'être irlandais. C'est mon pays. Et je regrette pas mon enfance. Ça allait, pour moi. On n'était pas pauvres, j'irais à Poudlard avec mon frère et ma mère et mon père se déboîtaient pour nous. Je sais que parfois, on a été dans la dèche. Je pense que ça a été encore pire après, quand mon père est mort. C'était dur. Mais ma mère a été géniale. Je lui dois tout. »

Question alors : pourquoi n'était-il pas venu la voir lorsqu'elle était morte, en 1965, après des mois de lutte contre un cancer particulièrement agressif ? Mantus choisit de fermer sa gueule et ne pas en parler au journaliste. La vérité, c'est qu'à ce moment là, il était auréolé de sa gloire de joueur de Quidditch, que tout allait bien pour lui, et qu'il se foutait éperdument de sa mère malade. Ce n'était pas glamour de s'occuper d'une vieille femme...Mantus en avait eu honte à la seconde où Julius lui avait annoncé la mort de leur mère. Cela le hantait encore aujourd'hui. Il s'abstenait d'en parler depuis ce jour. Ses parents lui manquaient. Et c'était encore le cas aujourd'hui.

Interviewer : « Hem...pouvez vous nous parler un peu de votre passage à Poudlard ? Je crois que vous étiez à Serdaigle ? »

Mantus lui fut reconnaissant de changer de sujet. Il voulait bien parler de ça. Il n'avait rien à dire sur Poudlard, ou presque.

Mantus : « Oui, j'étais à Serdaigle. Mais le Choixpeau a essayé de m'envoyer partout ailleurs ! (rires) Il faut dire que mon frère est parti à Gryffondor, ma mère à Poufsouffle, et mon père à Serpentard : comme j'ai une personnalité proche de chacun d'entre eux, ce n'était pas évident. Mais j'ai aimé être à Serdaigle. J'aime lire, j'aime découvrir de nouvelles choses. Je crois que j'ai exploré tout ce que je pouvais explorer à Poudlard. Je serais même allé dans la Forêt Interdite si on m'avait laissé faire ! »
Interviewer : « Quelles étaient vos matières préférées ? »
Mantus : « Vaste question. J'aimais tout. Je voulais apprendre. Mais je dirais la métamorphose, la défense contre les forces du Mal, et la Botanique. J'aurais pu être un excellent botaniste, je pense. Bon. J'ai fait du Quidditch à la place. J'aimais faire mon intéressant. C'est toujours le cas, d'ailleurs. Je suis un gamin, en fait, peut-être. Cet interview est une vraie prise de conscience. Seigneur. »
Interviewer : « Euh...oui...Parlons un peu du Quidditch, si vous voulez bien. Vous êtes devenu attrapeur en 4ème année, c'est bien cela ? C'est de là que vous vient le surnom « The Mockingbird », d'après ce qu'on m'a dit. Pouvez vous nous expliquer le sens de ce surnom ? »

Il était fou. Un peu barge. Du genre à faire des acrobaties sur un balai pour quedale, pour impressionner, pour être populaire. Mantus était prêt à tout pour qu'on retienne son nom et qu'on s'occupe de lui, en fait. Il s'amusait aussi. C'était quelque chose d'extraordinaire, cette période. Rien ne pouvait lui arriver, il était le meilleur. Voilà.

Mantus : « En fait, quand on prend mes initiales, ça donne MOK...j'avais des amis qui avaient noté ça. Alors rapidement, c'est devenu The Mockingbird, ou Mockingbird tout court. Ca amusait tout le monde. Ca m'amusait aussi. Je me foutais de la gueule de tout le monde. Et j'avais une chance insolente au Quidditch. Donc j'étais en effet une sorte d'oiseau moqueur. Si je suis tout à fait honnête, je ne sais pas ce que je serais devenu sans le Quidditch. Je ne suis pas vraiment un sorcier exceptionnel. Je suis bon sur un balai, c'est tout. »

C'était en effet honnête. Il l'était toujours, d'ailleurs, bon sur un balai...moins qu'avant. Beaucoup moins. Il ne le serait plus jamais, la faute à la chute de balai de 1975. Il ne voulait pas parler de ça.

Interviewer : « En réalité, vous étiez tellement doué que l'équipe des Chauve-souris de Ballycastle vous a presque immédiatement recruté. Ca fait quoi d'être dans la seconde meilleure de la ligue de Grande-Bretagne et d'Irlande ? »

Ben, ça faisait qu'on se mettait misère et qu'on faisait n'importe quoi...Mantus n'était pas forcément très fier de cette période, même s'il avait adoré jouer. Il était content d'avoir fini capitaine de l'équipe et fier d'avoir été adulé pendant toutes ses années. Il ne regrettait pas réellement son comportement provocateur et la gloire de ses années passées à sourire aux photographes lui manquait parfois...souvent, même. Il avait un don pour communiquer et aimer s'en servir.

Mantus : « Ca fait qu'on connait Barny la roussette et qu'on se la fait tatouer dans le dos comme un idiot. C'était un peu le bordel dans ma vie, je faisais un peu n'importe quoi. On attendait de moi que je me comporte comme un bad boy et que je joue avec toute la finesse du monde. J'étais fou. Faut l'avouer. Mais j'étais un gosse. Je voulais amuser la galerie et je voulais m'amuser aussi. Quand on a vingt, vingt-deux ans, c'est facile, et il n'y a que ça qui compte. Je voulais gagner le plus de match possibles, et être célèbre, et tituber au bras d'un top-modèle, je voulais qu'on parle de moi comme du joueur le plus flamboyant de sa génération. J'étais The Mockingbird. Tout le monde voulait imiter mon jeu et faire les mêmes figures que moi. J'avais de la technique. Je savais y faire. Du moins je croyais. Parce que je me suis cassé la gueule. Tout le monde se casse la gueule. C'est comme ça. Mais je ne regrette pas ce temps là. J'avais des rêves et je les aie réalisé. Tout ça en valait la peine, au final. »

Interviewer : « Votre chute lors du match contre les Crécelles de Kenmare, en 1975, est restée célèbre, à cause du titre de la Gazette. Vous voulez bien nous en dire quelques mots ? »
Mantus : « Non. »

Attitude fermée. Jamais. Il n'en parlait jamais, le sujet était tabou. En 1975, il avait tenté de faire une figure en piqué pour raser le sol et choper au vol le Vif d'Or. Le temps était affreux, la pluie et le vent rendaient le match compliqué à jouer, et Mantus avait voulu abréger. Mais il avait glissé de son balai, et il était tombé. Effets ? Multiples fractures aux jambes. Jambe gauche hors d'usage. Rééducation de six mois à Sainte-Mangouste. Fin de sa carrière de joueur de Quidditch. Il boitait toujours et il avait une canne. Il ne voulait rien commenter. Rien du tout.

Interviewer : « Je...euh...bon...vous voulez bien vous parler de votre entreprise, alors ? »

Cela, c'était plus facile. Les balais intéressaient Mantus depuis des années, comme, globalement, tous les moyens de transports. Voyager était un autre de ses dadas, et améliorer les moyens de transports sorciers, en développer de nouveaux, lui avait paru intéressant. Il avait besoin de s'occuper. Il le fallait.

Mantus : « C'est ma femme qui m'a poussé à le faire. On venait de se rencontrer, elle venait voir son père à l’hôpital parce qu'il était guérisseur. Helen...enfin, ma femme, c'était quelqu'un de très décidé, enthousiaste. Je lui dois beaucoup de choses. On était en pleine guerre contre le Lord et je ne savais pas quoi faire. Ca me déprimait. Alors je me suis lancé là-dedans. Pourquoi ça a marché ? Je ne sais pas bien. J'ai embauché des gens compétents, j'ai essayé d'innover. Je crois que le succès de Mockingbird Inc., ça a vraiment été l'alliance des technologies moldues et de la magie. Tous les exemples de voitures modifiées par magie, des choses comme ça, tout ce qu'on a fait, se basait sur ce concept. »

Helen était géniale, elle l'avait beaucoup aidée. Elle lui manquait. Elle lui manquerait toujours. Parce qu'elle lui avait sauvé la vie...dans le fond, la vie de Mantus O'Keefe n'était qu'une succession de rencontres, avec des gens extraordinaires, qui l'avaient aidé et sauvé. La plupart étaient morts et ils lui manquaient tous. Il ne fallait pas qu'il replonge dans la mélancolie.

Interviewer : « Vous vous êtes engagés pour de nombreuses causes, notamment avec votre femme. Entre autre pour la cause moldue. Pourquoi cet engagement ? »

Maintenant, on allait vers un terrain glissant. Très glissant. Tout le monde connaissait maintenant l'engagement de sa femme envers l'Ordre du Phénix. Mais personne ne connaissait encore le sien. Et personne n'avait besoin de le connaître. Il se méfiait de ce que le journaliste écrirait. Mantus savait que la SEPPOM passerait par derrière.

Mantus : « Je suis comme ça. Je ne mange pas de viande. Je protège les animaux. J'aime les gens. Je déteste le racisme. Je pense que les homophobes sont des connards. Je ne crois pas en la supériorité des sorciers sur les moldus. Parfois c'est compliqué de défendre tout ça. Mais j'essaye. »
Interviewer : « Votre femme était engagée au sein de l'Ordre du Phénix. Partagez vous les mêmes convictions qu'elle ? »

Mantus O'Keefe jeta un regard méprisant au journaliste. Un regard foudroyant, chargé de colère. Il ne voulait pas parler de sa femme. Elle combattait pour l'Ordre, il fermait les yeux et il lui donnait parfois des informations. Quelqu'un avait vendu le nom de sa femme aux mangemorts après la mort de Fudge. C'est comme ça qu'ils avaient pu la trouver, comme ça qu'ils avaient pu la tuer. Il soupçonnait Folengrain lui-même, même s'il ne savait pas comment. Mais il ne parlerait pas de ça.

Interviewer : « Bon euh, je pense que c'est encore une fois un refus de répondre à la question. Voulez vous que nous parlions un peu de vos enfants, Juliet et James ? »
Mantus : « Je suis fier de mes enfants. Vraiment. Juliet fera une très grande sorcière je pense, quand elle aura fini Poudlard. Et James est quelqu'un de très bien. J'admire réellement son engagement humanitaire. Il faut du cran pour partir comme ça. Moi je ne pourrais pas le faire. Ah, et puis mes petits-enfants sont adorables. J'aime bien les garder. Ça fait de l'animation chez moi. »

Après la mort d'Helen, il aurait cru qu'il allait devenir fou. Il n'allait déjà pas très bien avant...heureusement, heureusement, que James lui avait laissé Frank et Sally, sinon la douleur l'aurait tué, ainsi que l'inactivité.

Interviewer : « Une dernière question pour finir. Vous êtes devenu en 1990 directeur des Transports Magiques sans cacher aucunement votre attention de devenir un jour ministre de la Magie. Conservez vous toujours cette ambition ? On sait que vos relations avec Philéas Folengrain n'ont pas toujours été au beau fixe, ce qui a justifié votre départ dès 1995, est-ce que vos relations sont plus cordiales aujourd'hui ? Est-ce que vous pensez avoir une chance de lui succéder ? »

Oui. Non. Oui, s'il meure écrasé par une grosse brique. Mais il n'allait pas dire ça. Mantus était loin d'être fou et il ne comptait rien répondre. Il étudiait toutes les possibilités. Il comptait sur sa popularité. Il attendait son heure. Patiemment. Il était ambitieux. Il ne le cachait pas. Lorsque Fudge lui avait proposé le poste de Directeur du département des Transports Magiques, Mantus O'Keefe avait clairement accepté pour s'en servir comme tremplin et devenir Ministre de la Magie au départ de Cornélius Fudge. Les tensions dues à Dolores Ombrage et à sa politique à Poudlard l'avaient mené au bord de la démission. Son opposition claire aux mangemorts, qui ne correspondait pas à la position de Folengrain, l'avait contraint à partir...et il avait observé. Dérives, et meurtres et contrôles et guerre. Et Celui-qui-sait. Que savait-il au juste ? Tout, rien ? Devinait-il ? Il se méfiait. Il n'aimait pas ce climat, qui détruisait tout, sa femme, son pays, sa vie...alors pour la première fois de sa vie, il avait décidé de lutter, de lutter vraiment. Et voilà comment il se retrouvait dans l'Ordre du Phénix. Il se demanda s'il était bien capable d'arrêter un mangemort, mais qu'importait. Il était là.

Et maintenant ? Maintenant, il y avait une certaine ouverture, un peu d'espoir. Pas beaucoup, à peine deux grammes un quart, assez pour lui. Il détestait son métier, son rôle, il détestait se dire qu'il dépendait de Folengrain, mais il était utile. Et quand l'heure viendrait, aucun doute. Le poste de ministre de la Magie serait pour lui. Parce qu'il était un type bien.

Mantus : « Qui sait ? Rien n'est gravé dans le marbre, après tout ! »

ϟ COMMENT NOUS AS-TU DÉCOUVERT ? Par un partenaire, Poudnoir. Je me suis dit à l'époque « Je vais venir sur ce forum ! » mais j'avais pas d'idée de personnage satisfaisante, maintenant j'en ai une, donc me voici !

ϟ LE NOM DE LA PERSONNE SUR TON AVATAR ; Le seul et unique Steven Patrick Morrissey (Morrissey tout court pour les fans) ! Rien à voir avec l'acteur du Gouverneur dans Walking Dead, cela étant. C'est le chanteur des Smiths, sinon. Parce que j'ai le chic pour que le visuel de mes personnages soit un acteur/chanteur peu courant.

ϟ QUE PENSES-TU DU FORUM ? C'est trop top ! Je trouve vraiment le contexte très original et très fouillé, j'adore ! Par contre, je voudrais savoir si c'est possible de modifier l'âge dans le profil (je crois que je peux pas le faire, si je peux, tuez moi pour cause de stupidité), parce que comme une idiote, j'ai pas mis l'âge du perso (55 ans)...mais le mien. Idiote² que je suis.

ϟ AS-TU LU/VU TOUS LES HARRY POTTER ? La question n'est pas de savoir si je les ai vu ou lu mais combien de fois je l'ai fait je dois dire XD. La réponse est « de nombreuses fois ».

ϟ SUR COMBIEN D'AUTRES RP ES-TU INSCRIT SANS COMPTER CELUI-CI ? Trois, dont deux pas trop actifs, en fait, pour ça que j'en prends un quatrième !