Secret du moment


A. LICHUAN WHITELAW
(TROUVÉ)

Finalement, tu as plus de points communs avec Lone que tu ne le prétends.

Alors, vous savez ce que c'est ?
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Kendra Austen
Kendra Austen

: I'm a wanderess, I'm a one night stand; don't belong to no city, don't belong to no man - I'm the violence in the pouring rain, I'm a hurricane.

ϟ ÂGE : 32
ϟ FONCTION : Journaliste politique à la Gazette du Sorcier.
ϟ AVATAR : Amira Ahmed
Haunting your bed│Christopher 1502071137264164112941868

ϟ LIENS : I stared up at the sun, thought of all of the people, places and things I’ve loved. I stared up just to see with all of the faces, you were the one next to me.

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Haunting your bed│Christopher
MessageSujet : Haunting your bed│Christopher Haunting your bed│Christopher EmptyVen 17 Avr 2015 - 19:28

I can't exist within

my own head
So I insist on haunting your bed

Kendra avait un emploi du temps réglé au millimètre près, à la seconde près. 8H, arrivée à la Gazette. 10H, pause café. 12H30, repas de midi. Bref, Kendra contrôle sa journée d'une main de maître. Chacune de ses allées et venues est maîtrisée, voulue, il n'y a pas de place pour l'improvisation. Il n'y a pas de place non plus pour s'attarder sur ses sentiments.

Ou plutôt, il y en avait une, une très précise : plus tard.

Kendra pensera à ses sentiments plus tard, et plus tard n'était jamais maintenant. Elle y tenait parfaitement, et ne se confrontait jamais à ses sentiments – ce qui lui convenait à la perfection. Jusqu'à présent, cette manière de penser ne lui avait jamais failli et elle menait une vie légère, dénuée de prises de tête inutiles.

La rupture avec Joy, c'était le premier coup donné à cette vie légère et dénuée de prises de tête. Kendra s'était retrouvé face à son appartement, vide, qui criait toute l'absence laissé par la brune. Kendra s'était retrouvé face à elle-même, à ses émotions, toutes ses émotions qu'elle remettait à plus tard. Comme si ce fameux « plus tard » était devenu « maintenant » sans qu'elle ne donne le feu vert pour ça.
Kendra s'était autorisé une entorse à son « code de vie » qu'elle chérissait temps : au lieu de reporter à plus tard le moment fatidique, elle avait opté pour une autre solution.

La fuite.

La fuite s'était matérialisé sous la forme d'un sac rempli à la hâte un matin alors que Kendra partait au travail. Jeté sur son épaule alors que Kendra attrapait d'une main le thermos de café et les clés de son appartement de l'autre. Sur ce qui ressemblait à un coup de tête – mais cela n'existait pas, dans le vocabulaire de Kendra – l'androgyne avait décidé de mettre momentanément les voiles, loin de son chez-elle.

Ce matin, Kendra décide de filer chez Christopher, une fois la journée terminée. Elle trépigne dans le métro, et réalise qu'elle ferait mieux de le prévenir avant de débarquer comme une squatteuse – détail qu'elle a oublié en organisant sa journée. Le capuchon du stylo coincé entre ses dents, debout en équilibre instable, Kendra rédige la courte lettre au rythme des secousses de la rame. Arrivée au travail, elle emprunte un hibou pour l'envoyer.

A dix neuf heures – bien plus tôt que d'habitude – Kendra file à toute vitesse jusqu'à chez Chris. Au passage, récupère à manger, comme promis dans sa lettre. Squatteuse, peut-être, mais avec encore quelques manières, fort heureusement.

Chris était peut-être son ex, oui, mais il était aussi quelqu'un que Kendra appréciait. Elle aurait pu aller chez Automne, se distraire en la regardant fumer et parler de littérature et films français, mais Kendra avait opté pour Christopher et son côté parfois un peu collant, Chris et sa curiosité, Chris et sa bonne humeur... mais c'était bien ce dont elle pouvait avoir besoin.

Elle se retrouve devant la porte de Chris, frappe à la porte alors qu'elle se balance sur ses pieds dans le couloir, incapable de rester en place. Le temps qu'il ouvre la porte, Kendra a déjà croisé, décroisé les bras, fait quelques pas à droite à gauche, observé un détail du mur qui lui avait accroché le regard.
Puis, quand Chris ouvre la porte, Kendra se glisse à l'intérieur sans même attendre. Sa lettre avait dû arriver quasiment en même temps qu'elle.

« Yo, Chris, t'as reçu ma lettre, j'espère ? Désolée de t'avoir prévenu si tard. J'espère que ça ne te dérange pas? Kendra a déjà déposé ses affaires et se dirige vers la cuisine comme si elle était chez elle. Elle se sert un verre d'eau, se retourne vers Chris. Dans le sac, y'a de la bouffe, sers toi, prends ce que tu veux. Tu vas bien sinon? » débite la jeune femme d'une traite.

Déjà, elle se balade dans l'appartement avec l'aisance nonchalante qui lui va si bien. Elle se laisse tomber sur le canapé, pose son verre sur la table basse, croise les jambes. Passe une main dans ses cheveux noirs, joue avec le premier qu'elle trouve, le fait tourner entre ses doigts.

« Je me suis fais quitté par ma copine. lance-t-elle d'un ton détaché. C'est un peu pour ça que je suis là, en fait, j'avais pas trop envie de rester seule et puis, ça faisait un moment qu'on s'était pas vu. Ça t'embête pas, j'espère? »

Kendra ramène ses longues jambes contre elle, porte le verre à ses lèvres et évite le regard de son ami. Elle n'a pas plus envie que ça de s'étaler sur le sujet – après tout, à part remuer le couteau dans la plaie, cela n'allait pas faire avancer les choses – mais elle lui devait bien une rapide explication.

Christopher E. Vaughan
Christopher E. Vaughan

: We could be up in the clouds.

ϟ ÂGE : 30
ϟ FONCTION : Vendeur chez Barjow & Beurk | Ancien poufsouffle
ϟ AVATAR : Andrew Garfield
Haunting your bed│Christopher Giphy

ϟ LIENS : Give me a long kiss goodnight and everything will be alright

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Haunting your bed│Christopher
MessageSujet : Re: Haunting your bed│Christopher Haunting your bed│Christopher EmptyLun 20 Avr 2015 - 20:49

Where do you go when you're lonely ?

I'll follow you
When the stars go blue
Aujourd’hui, de sa patte griffue, un hibou avait tapé à la fenêtre. Christopher, un peu surpris – car les jours où il ne travaillait pas étaient souvent très calmes et lents –, avait ouvert la fenêtre. De sa patte, il avait libéré le morceau de papier. Ce n’était pas le hibou de Marylin Chiante Vaughan, donc il n’avait pas à angoisser. Ce n’était pas non plus un hibou qui lui remontait en mémoire, mais la curiosité l’avait poussé à ouvrir la lettre sans trop se poser de questions. Un grand sourire s’était dessiné sur son visage dépité par la plattitude d’une journée ennuyante. Une jolie fille et de la nourriture viendraient le visiter. Il était l’heure où le soleil commençait à être violent pour les yeux. Il ne savait pas à quelle heure elle finissait le boulot, Kendra, mais elle ne devrait pas tarder.
---
Tout seul, au milieu de son lit trop grand, au milieu de cette pièce trop blanche, trop pleine de miroirs, les jambes remontées contre son torse. La tête penchée vers l’arrière, le bras et la baguette pointant vers le vaste plafond. D’une petite voix, il souffle quelques sortilèges : – Partium Coloris. Le plafond prend une teinte un peu noire, un peu violette. – Periculum Maxima ! De sa baguette s’échappent nombre de paillette rouges. Rapidement, comme s’il y avait course contre la montre, il lance le dernier : – Immobilus ! Toutes les paillettes sont désormais immobiles, lévitant juste un peu sous le noir-violet du plafond. Christopher sourit en voyant son chef-d’œuvre. Il ne sait pas pourquoi il n’a jamais pensé à faire de son plafond un ciel étoilé avant maintenant. Les meilleures choses viennent de l’ennui, il parait.

Vaughan est tant dans sa petite bulle d’enfant joyeux qu’il n’entend pas les sympathiques « toc toc » venant de la porte. Il faut que son crapaud lance un impressionnant et déstabilisant bruit de crapaud après deux ou trois minutes pour qu’il réalise aussitôt. Kendra lui revenant vite en mémoire – et notez qu’il a reçu la lettre il n’y a même pas encore trente minutes –, il se dresse vivement à pieds joints sur son matelas et il en descend aussi vite. Similaire à une fusée, il file vers la porte. Dès qu’il l’ouvre – le tout accompagné d’un grand sourire collé au visage –, la géante miss se faufile. Il n’a même pas le temps de dire coucou, de lui demander comment elle va. Peut-être que les formalités ne sont pas si importantes, après tout…

– Meuh non, meuh non, t’inquiètes. Le petit brun entreprend de suivre la grande brune, mais lorsqu’elle mentionne la présence de rembourrage à estomac dans son sac, il rebrousse chemin mine de rien et se met à fouiner comme un bon raton laveur dans ledit sac. Le jour où un Poufsouffle renoncera à la bouffe, le monde cessera de tourner rond. Il en tire un paquet de chips. Les moldus savent faire des choses si grandioses avec les patates. – J’vais bien, je pense. Mais je m’ennuie beaucoup, c’est un peu nul. Il se redresse et trottine vers le canapé où il se pose également. Il aurait voulu lui retourner la question, mais il avait été trop lent, intrigué il l’écoute parler.

– Oh… Il faut se l’avouer, il ne sait pas quoi répondre. Il n’a pas la compassion sans limite de sa grande-sœur, ni les grandes pensées philosophiques rassurantes de son père. Il est seulement hristopher-je-me-moi-je me retrouve dans la merde quand mes amis vont mal parce que je suis un stupide égoïste. Gêné, il se gratte la nuque. Il va même jusqu’à déposer ses chips sur la table, signifiant ainsi que la nourriture n’est pas si importante à ses yeux. Il aura probablement besoin de ses bras. – Je te l’ai dit, tu me déranges pas du tout, Kendra, qu’il lâche d’un ton trop sérieux pour la personne qu’il est, les amis, c’est là pour ça. C’est ce qu’ils se tuent à dire dans les histoires pour gamin ! En la voyant remonter ses genoux contre elle et fuir son regard, son cœur se serre un peu. Autant il se rend compte que lui-même ne s’est jamais senti aussi dépité par le départ de quelqu’un, si ce n’est que pour les mauvaises raisons, autant il n’aime pas voir son amie comme ça. Le damoiseau s’étire un peu et attire la grande demoiselle dans ses bras. S’il est nul avec les mots, il l’est un peu moins avec les câlins.

– Tu sais, je comprends que tu veuilles pas rester seule après ça. C’est bâtard, la solitude. Ça fait juste tout empirer… Y’a des gens qui disent que ça leur fait du bien, j’aimerais comprendre comme ça se fait. Moi, j’ai toujours eu l’impression que c’était comme une pression, le vide… Doucement, il berce la demoiselle. Il ne sait pas s’il s’agit de la bonne chose à faire, mais sa maman le faisait toujours lorsqu’il était triste. – Dis, pourquoi elle t’a laissée ? T’es pas obligée de me répondre si tu veux pas… Mais en parler ça fait du bien, je pense, non ? Lentement, il arrête de bercer. Il se contente de la serrer fortement dans ses bras de petit homme. Son regard se pose sur le paquet de chips qui trône fièrement sur la table. Il se mordille la lèvre, réfléchissant un peu. Peut-être qu'il n'aurait pas dû demander ça, d'un coup qu'il la blesse par accident...
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Kendra Austen
Kendra Austen

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Haunting your bed│Christopher
MessageSujet : Re: Haunting your bed│Christopher Haunting your bed│Christopher EmptyDim 26 Avr 2015 - 3:23

I can't exist within

my own head
So I insist on haunting your bed

Elle aime bien l'appartement de Chris. Elle s'enfonce dans le canapé, elle a ses petites habitudes, et elle s'y sent un peu comme chez elle – les souvenirs de Joy en moins. Déjà, elle se sent un peu mieux, le cœur un peu moins lourd,. Elle se surprend à sourire en voyant Chris se jeter sur le paquet de chips – et son estomac émet un grognement mécontent qui rappelle à Kendra qu'elle n'a pas encore mangé.

Puis replonge son regard dans son verre d'eau, se perds dans la contemplation de la surface plate, immobile. Le silence s'installe, alors qu'en temps normal, Kendra aurait tout fait pour ne pas le laisser s'incruster. Elle a lâché la bombe, Kendra, « J'me suis fais quitté par ma copine », mais elle sait pas trop ce qu'elle attends de Chris – elle ne sait même pas ce qu'elle attends d'elle-même, Kendra. Il lui arrache un petit sourire – c'est vrai que c'est pour ça qu'elle est venue, pour un ami, pour des mots qui font du bien, juste ça.

Et puis il y a ces bras autour d'elle d'un coup. Un peu surprise, mais Kendra se laisse aller, ferme les yeux et apprécie le léger balancement. Elle pose sa tête contre l'épaule de Chris, pour quelques secondes, quelques secondes de faiblesse qu'elle se permets. L'androgyne pose son front contre Chris, se laisse bercer, comme une enfant – c'était comme les bras de sa maman, une étreinte rassurante qui vaut plus que mille mots.
Elle remonte le col de son t-shirt sur le bas de son visage, réfléchit à comment elle va expliquer. Kendra hésite – elle s'est fait quitté parce qu'elle a merdé en beauté, qu'elle est coupable, qu'elle est...

« Non t'inquiète. Kendra tire son t-shirt blanc, étends son bras pour piquer des chips dans le paquet. C'est bête. C'est de ma faute en fait. J'ai fais une connerie et puis, bah, elle m'a quitté. J'ai envie de dire – je l'ai cherché. J'devrais pas me plaindre : c'est moi qui lui ai brisé le cœur, en fait. Je devrais pas, et pourtant, je me sens coupable, et puis... Je sais pas.  »

Kendra hausse les épaules, puis repousse doucement les bras de Chris ; reprends son mouvement incessant. Ne pas se lamenter sur son sort, continuer à aller de l'avant, surtout ne pas rester au point mort – voilà, ça, c'était Kendra, elle se retrouvait. Elle attrape à nouveau des chips, avant d'en tendre une à son ami.
Elle s'élance vers la chambre du petit brun, observe sa dernière création, le plafond étoilé. Kendra envoie valser ses chaussures, saute debout sur le lit, tente de toucher du bout des doigts les paillettes immobiles, fascinée. Elle s'amuse à toucher chaque paillette, délicatement, sans perturber leur chute figée.

« C'est joli. C'est toi qui à fait ça ? Comment t'as fais ? - je veux la même chose dans mon appart.  » Lance Kendra à toute allure, en assumant que Chris l'avait suivit jusque là.

Kendra se laisse retomber, avant de s'allonger en travers du lit. Elle agite ses jambes comme si elle ne pouvait pas rester cinq secondes sans que son corps ne s'agite du moindre mouvement. Déjà, elle se retourne à plat ventre pour continuer de parler à Chris.

« Tu veux faire quoi ce soir ? On pourrait regarder des films moldus, ou sortir. Ou rester ici, et je sais pas, trouver d'autres trucs cools comme ton nouveau plafond! »

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