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Journée de merde : pluie de hiboux et suspect en fuite, ce qui l'a rendu plus en sueur que s'il avait couru un marathon – d'ailleurs, n'était-ce pas ce qu'il avait fait ? Harry Potter errait donc dans les couloirs du ministère, plus sous le prétexte pourri de faire une patrouille que pour officieusement se reposer avant de retourner au bureau des Aurors où on devait attendre son rapport de pied ferme. Le département de la Coopération magique internationale était plutôt calme, et comptait là-dessus pour passer un moment tranquille. Il se débrouillait pourtant bien d'habitude, mais pour une question de discrétion au milieu des moldus, il n'avait pas voulu sortir la baguette. Et en réalité, il n'était même pas sûr que l'homme suspect qu'il avait pensé apercevoir était celui qu'ils cherchaient...Donc Billie Hudson. Il avait cru le reconnaître dans le reflet d'une vitre, lors d'une patrouille dans l'immense et géante Londres, puis l'avait interpellé. Si l'homme s'était enfui à pied, c'était qu'il avait sûrement quelque chose à se reprocher, s'il n'avait pas transplané, c'était qu'il pensait comme lui : c'était suicidaire, au milieu de tous ces moldus. Au moins, ils avaient épargné un certain travail au bureau des accidents magiques qui semblaient, surtout en ce moment, à bout de nerfs.

Venir au ministère de la Magie tous les matins semblait devenu une simple routine, mais Harry découvrait de nouvelles choses tous les jours : il jouait par exemple en ce moment avec un yoyo ensorcelé dont la ficelle paraissait être infinie. Ça semblait être une bonne idée, sur le coup, mais la dernière personne à l'avoir utilisé avait étranglé sa femme « sans faire attention »...C'était du moins ce qu'il avait prétendu, mais le Magenmagot, après étude du dossier, avaient trouvé quelques antécédents psychiatriques au sorcier et divers différends avec sa femme...la thèse du meurtre n'était donc pas écarté. Jouant avec la pièce à conviction, Potter s'était calé contre un mur, à l'aise. Il faisait assez chaud, ses cheveux, toujours indisciplinés paraissaient mouillés et il était désormais en simple chemise aux manches remontées, portant le reste du costume sous son épaule gauche.

Le job qu'occupait Potter était passionnant, et il adorait aller au boulot le matin, mais il avouait tout de même que Poudlard lui manquait un peu. S'il voyait Ron tous les jours – il travaillait avec lui – ce n'était pas le cas de la plupart de ses camarades avec qui il avait un lien assez fort. Supporter Hermione toute la journée durant lui manquait et parfois, lorsqu'il était dans une situation un peu dangereuse, il ne pouvait pas s'empêcher de tenter de réfléchir comme elle...même si généralement, il abandonnait au bout de deux secondes. Hagrid, le garde-chasse de Poudlard, lui manquait terriblement, comme les jumeaux Weasley, le professeur Dumbledore et ses conseils...Mais Harry savait aussi que Poudlard n'avait pas que des bons côtés, aussi se réjouissait-il de ne plus voir la sale tête de fouine de Drago Malefoy, ainsi que ses deux compères dont il avait déjà oublié le nom.

Le Yoyo ensorcelé allait et venait vers sa main, tout tranquillement, lorsque Harry se dit qu'il était temps de passer à la vitesse supérieure et, croyant que le couloir était désert, il le projeta contre le mur en face.

Ça lui réussit. Vraiment.

S'il avait été Poursuiveur, Potter aurait certainement gagné beaucoup de points, car ce fut droit dans la tête de Drago Malefoy, que le yoyo arriva...Et quand il comprit que ce bruit n'était pas celui du mur percuté, qu'il vit cette touffe insupportable de cheveux blonds platine trop bien lissés, Harry grimaça. Littéralement. Un jour, un Hippogriffe avait griffé Malefoy, et il avait fait condamné à mort Buck, alors pour un Yoyo dans la tête...Potter pouvait être sûr qu'il ferait jouer les relations de son Pôpa. Plus qu'une certaine culpabilité de l'avoir touché qui avoisinait de zéro, plus que la surprise de l'avoir atteint, Harry se sentait fortement blasé...et quelque part, il se dit que c'était une vengeance bien méritée pour toutes les fois où Malefoy l'avait frappé ou lui avait fait du mal.

« Oh ! », le fil du Yoyo traînait encore par terre. Il priait pour que Malefoy se prenne les pieds dedans. « Excuse-moi, Malefoy, je ne t'avais pas vu. C'est petit, une fouine. »

Harry Potter ∞ Drago Malefoy

Journée normale, trop normale pour le Ministère de la Magie en fait. Cela cachait quelque chose. À l’heure du midi, Drago Malefoy fut sorti à l’extérieur. Il se rendit compte détester rester enfermé pour de longues heures dans un bureau sans fenêtres et muré de bibliothèques. Puis, 1 heure plus tard, il retourna à l’étage du Département de coopération magique internationale et classa des papiers. Laissant sa veste et sa cape noire au portemanteau d'un coup de baguette, il se remit au travail. On ne le lui avait pas ordonné, mais n’ayant rien d’autre à faire, Drago voulait mettre de l’ordre dans tout cela. Tout était en désordre. Certains papiers dataient de 1979. On se demandait alors pourquoi le Ministère de la Magie était si lent et désorganisé : on venait d’avoir la réponse.

Soudainement, le directeur du département – son supérieur en somme – entra dans le petit bureau plutôt encombré avec tous ces papiers un peu partout. L’homme lança un regard circulaire à la pièce. Il paraissait plutôt surpris dans son air bourru habituel.

- Qu’est-ce que tu fais ? … Bon, ça n’a pas d’importance. J’aimerais que tu remettes ceci en mains propres au Ministre de la Magie. C’est très important.

Le parchemin roulé tomba sur le bureau entre eux. Drago surpris et déçu d’être subitement pris pour un bête messager releva la tête tout en attrapant le parchemin alors que son supérieur s’apprêtait à sortir. Ce dernier se retourna juste avant lorgnant son assistant dans les yeux. Il faisait toujours cela.

- Ne l’ouvre pas. Je dois sortir et je n’ai pas le temps d’aller au 1er. Donc, je te demande de le faire.

Puis, il disparut comme il fut venu. C’était un homme sévère, discipliné, autoritaire et très conservateur. En somme, il était le parfait directeur, mais un peu ennuyeux quand même. Soupirant, Drago se leva et repoussa sa chaise. « Qu’est-ce qu’il y a de si important dans ce parchemin pour ne plus faire confiance au système en place » songea-il mué entre l’excitation de la curiosité à ouvrir le parchemin et sa loyauté. Attrapant sa baguette magique, il sortit faisant attention de bien verrouiller la porte avec cette dernière. Drago Malefoy mit, ensuite, sa baguette à son côté pour marcher d’un bon pas.

Un pas un peu agacé. Il réfléchissait. Ses pensées valsèrent dans son esprit. Faire les messages de son supérieur l’agaçait foncièrement. Il était son assistant et non un idiot d’esclave. Quoique, ce parchemin devait contenir un message top secret pour son intervention et non l’utilisation du système. Soupirant et tâchant de ne penser qu’à ce bon côté, il baissa les yeux et observa le parchemin. Rien de spécial. Le sceau du Département de coopération magique internationale y apparaît comme d’habitude ...

PAF !

Aussitôt que quelque chose le frappa, il mit sa main libre contre son front. Aïe ! Relevant la tête, il aperçut Harry Potter avec son petit air insolent habituel. Comment changer une journée morne et ennuyeuse en une journée désastreuse ? Eh bien, mettez Harry Potter dans l’équation.

- Potter !

Commença-il à jeter, mais aussitôt il sentit sa jambe droite coincée dans quelque chose. Il tenta de regagner son équilibre, mais … Mais … Il tomba et laissant malencontreusement le parchemin glisser de sa main droite plaquant, ainsi, ses deux bras vers l’avant. Il tremblait. Ses genoux, ayant aussi reçu le coup, étaient en feu.

- Mais ! Qu’est-ce que c’était … Potter ! Tu as voulu me faire tomber !

Réagit-il au quart de tour alors que encore au sol son regard remonta sur Harry ayant lancé « qu’une fouine c’était petit. » Drago ne fut pas long pour faire 1 + 1 = 2. Potter s’était mis à l’angle d’un couloir du Département pour le faire tomber. Argh ! Tremblant encore de ses membres, il tentait de se relever. Il avait mal, mais pas question de rester en position de faiblesse devant Potter. Drago n’était pas encore debout – l’une de ses chevilles lui faisant mal – qu’il rétorqua à nouveau.

- Le Ministre va savoir ce qui s’est passé ici !

Termina-il laissant rapidement couler ses mots sur un élan de colère jusqu’à se rappeler le parchemin à remettre en mains propres au Ministre justement. Où était-il ? Drago regardait partout, en oubliant même quelques secondes Potter, ne le trouvant pas. Eh zut ! Si Potter lui faisait perdre ce parchemin, il allait lui en coûter cher.

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Malefoy.

Malefoy et ses cheveux platinés, Malefoy et ses répliques à la con.

Son « je vais le dire au ministre ! » ressemblait fortement à son « je vais en parler à mon père ! », même si Harry ne doutait pas du fait qu'il évoquerait sans doute cette anecdote peu glorieuse – pour lui, en tout cas, puisqu'il s'était quand même pris les pieds dans un fil juste après s'être pris un yoyo dans la gueule – à son père.

Potter comprit en tout cas très rapidement que Malefoy avait perdu quelque chose : il avait pris cette tête exquise qu'il avait également pendant les matchs de Quidditch lorsqu'il cherchait le vif d'Or. À ce moment, le suspens était à son comble et Harry, comprenant qu'il avait perdu un truc important, se mit en tête de le retrouver avant lui juste pour lui faire les pieds...la pensée qu'il puisse s'agir de quelque chose ayant un rapport avec Voldemort pouvant renverser Malefoy le motiva d'autant plus. Alors, Harry, lui-aussi, regarda tout autour de lui pour voir ce qui pouvait bien échapper au regard de Malefoy qui, tout le monde le savait, à défaut d'être encore fouine, devait être aussi myope qu'une taupe.

C'était un parchemin qui était pile dans l'angle du mur...sans doute important et Harry comprit à sa vue qu'il devait être remis à une personne importante au ministère. Profitant du fait que Malefoy regarda momentanément ailleurs, le Survivant en profita pour le saisir et ensuite, fit signe à son ancien adversaire, agitant le rouleau au-dessus de sa tête.

« Tu cherches ça, Malefoy ? »

C'était le sourire d'un gamin heureux qui était ancré sur son visage ; on aurait cru qu'il n'avait jamais vu mourir Diggory, que ses parents étaient encore là et que son cœur n'était rempli que de chauds souvenirs.

« Ne sois pas idiot, tu ne vas rien dire au ministre...ni à ton paternel, d'ailleurs. », ajouta-t-il avec malice. « Car je pense que tu aurais un peu honte. Potter a lancé un yoyo dans le couloir et je me le suis pris ? Voyons...C'est ridicule. »

Il aurait également pu ajouter le fait qu'il était Potter, le Survivant, mais Harry ne jouait pas sur sa célébrité. S'il y avait justement quelque chose avec laquelle il avait du mal, sur cette terre, c'était le fait qu'on le regarde comme s'il était un héros ou qu'il était destiné à faire de grandes choses. Si au moins il avait fait quelque chose de vraiment utile, il l'aurait apprécié, mais non, en fait...c'était sa mère, qui était morte pour le sauver, et ça, c'était quelque chose qu'il avait du mal à digérer.

Il ignorait – ou alors avait oublié – que Malefoy travaillait au département de la coopération magique. Il aurait sûrement évité ce couloir, s'il avait su que cet imbécile y errait, lui et ses foutues manies de croire qu'il était visé par la théorie du complot...comme s'il avait pu savoir d'avance qu'il surgirait pour mieux le viser.

« Je ne t'imaginais pas prendre une place au ministère...mais, j'y pense...avec papa, ça ne doit pas être très difficile. En revanche...tu ne t'es pas fait engager dans une équipe de Quidditch professionnelle...Non...j'y pense...même avec l'argent de ton père, ils ne voudraient pas de toi. »

James Potter pouvait être fier de lui, il était son digne fils.

Harry Potter ∞ Drago Malefoy

Il ne savait jamais pourquoi, mais la seule vision de Harry Potter lui faisait perdre tout son sang-froid, toute sa joie, tous ses sourires. Tout ! Si un Détraqueur débarquerait, à cet instant précis, à l’angle de ce couloir il se ferait toute un festin. Drago Malefoy perdait tout sens critique, toute raison. Évidemment que c’était stupide de penser que Potter se tenait juste là là pour le faire tomber … Mais … Non ! Il le détestait. Lui et sa popularité. Lui et le fait qu’il n’ait jamais pu rien faire pour qu’on l’aime, qu’on le regarde tel un héros.

Quoiqu’aujourd’hui, après toutes ces années, Drago avait appris simplement à le détester. Toujours là à se mêler de ce qui ne le regardait pas. Toujours là pour sauver le monde, encore et encore et encore … Argh !!! Puis, en ce moment, tel un maître qui agiterait un os devant son chien il tenait le parchemin l’agitant au-dessus de sa tête croyant probablement qu’il mordrait à l’hameçon. Drago serra ses poings. Il tentait de s’imaginer que ce ne serait pas difficile d’expliquer à Folengrain que Potter déguerpis avec une missive qui lui était désignée … Mais non !!! Idiot ! Personne ne croirait cela et tout lui retomberait dessus !

Il fit un geste agacé vers l’avant pour vouloir reprendre l’objet. Une douleur le traversa alors qu’il voulut se remettre debout. Il plissa les yeux à celle-ci ressentit. Malheureusement, il se fut certainement un peu tordu la cheville en tombant, les élancements le ramenèrent au sol. Il se massait la cheville pendant que Potter se … Moquait littéralement de lui.

- En fait, la véritable histoire serait plutôt Potter qui laisse bêtement traîner un yoyo dans un couloir du Ministère d’un département qui n’est pas le sien faisant tomber quiconque passant sur son chemin !

Commençait-il dans son petit air sarcastique, mais terminant sur une colère non feinte. Oui, n’importe qu’elle autre personne aurait pu se prendre les pieds. Le Directeur du Département de la coopération magique internationale lui-même – s’il n’avait pas eu à sortir – aurait pu se prendre les pieds. Drago se relevait tranquillement tâchant de ne pas trop mettre de poids sur sa cheville et … Potter était vraiment un imbécile finit ! Il en remettait en plus.

- Mon père m’aide et est fier de moi alors que toi … Qu’est-ce que tu penses que ton père aurait aimé Potter ? Que tu deviennes Auror ou joueur de Quidditch ? …

Son sourire carnassier répondait à son sarcasme. Oh ! Qu’il voulait voir le petit air insolent de sur le visage de Potter s’éteindre. Oh qu’il voudrait le voir fléchir. Oui, son père était mort ! Comme sa mère ! Oh. Bien fait ! Il se fichait maintenant de sa cheville. Il se fichait de crier et de se faire entendre. On n’insultait pas sa famille, on ne l’insultait pas et certainement pas venant de cette personne.

- … Mais c’est vrai. Il est mort Potter … Maintenant, donne-moi ce parchemin.

Tendit-il la main en un geste brusque, vif. Drago avait lancé un petit soupir sarcastique au fait «marquant de la « journée » : « James Potter était mort ». Oui et le pire, cela faisait belle lurette. Il n’avait pas bougé un pied que l’un d’eux l’élançait. Il se tenait droit, fier. La colère l’avait légèrement quitté maintenant que le pouvoir lui fut donné.

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Harry Potter fixait Drago Malefoy comme s'il était un chewing-gum particulièrement chiant à enlever d'une table, se rappelant pourquoi il détestait autant le Serpentard, et ce pendant toutes ses années d'école.

Il aurait mieux fait d'aller à Poudlard ce parvenu, ce fils de nantis, ce crétin des Alpes. Là-bas, au moins, il ne l'aurait pas entendu se plaindre de manière répétitive. Lorsque Malefoy s'attaqua à son paternel, Harry passa par plusieurs étapes : la première fut sans doute la colère, la deuxième le fit crisser des dents et serrer la main si fort que ce fameux parchemin n'arriverait pas sans blessure dans celles de son destinataire. Et enfin, l'envie de lui bondir dessus pour lui foutre un coup de poing dont il se souviendrait. Il y avait bien eu ce sortilège, lancé au coup de sa sixième année, qui avait failli vider de son sang.

« Tu es tellement méprisable... »

Et le pire, c'était que ça avait marché. Harry était sur les nerfs, il supportait mal qu'on s'attaque à ses parents, surtout depuis la mort de Sirius. Malefoy étant une des personnes qu'il supportait le moins au monde, la situation risquait d'évoluer très vite. Son père aurait été fier de lui, quelque soit sa décision, mais comme le faisait très gentiment remarquer ce connard de Malefoy, il ne pouvait guère s'exprimer car il était mort. Mort, et Harry n'avait jamais pu avoir le privilège de le connaître, ou seulement par le biais de photos, d'un miroir étrange ou de la bouche de Sirius.

Harry mit alors le parchemin dans sa poche ; si Malefoy pensait qu'il le lui rendrait, il se mettait le doigt dans l’œil...Il lâcha également le yoyo qui tomba sur le sol en roulant, poursuivant sa route vers une nouvelle cible, ou victime et le bout de ses doigts s'immobilisa sur le manche de sa baguette. Un bon Auror devait toujours avoir sa baguette à portée de doigt pour dégainer à n'importe quel moment, et celle de Harry était dans la poche arrière de son jean. Ce n'était pas vraiment des vêtements sorciers, mais il était tellement plus discret habillé avec pour les infiltrations. Une drôle d'atmosphère flottait dans l'air, semblable aux duels dans les westerns, avec un petit côté Le bon, la brute et le truand. Devinez qui avait quel rôle.

Il n'avait pas fait beaucoup de duels, mais il savait qu'il avait l'incommensurable envie de frapper Malefoy. Il aurait pu le faire avec ses points, mais il savait que le blond ne se gênerait pas pour utiliser la magie...alors il ferait de même, et de toute manière, il était beaucoup trop énervé pour penser à quoique ce soit de rationnel. Alors sa bouche s'ouvrit en grand et il dégaina sa baguette en un éclair.

« CRACHE-LIMACES ! », hurla-t-il comme un damné.

Ce n'était pas vraiment un sortilège dangereux, mais très désagréable. Malefoy cesserait de rire pendant un bon moment, et il pourrait ricaner pendant un bon moment en voyant l'ancien Serpentard en train de cracher des limaces. Ron avait loupé le sort, mais lui, il n'avait pas une baguette cassée, et il était bien plus âgé et entraîné que lui à cette époque.

Non, c'était sûr, il le promettait sur la tête de son père.

Malefoy allait déguster.

Harry Potter ∞ Drago Malefoy

Méprisable. Il renifla. Ce n’était pas la première fois qu’on lui disait cela et ce ne sera certainement pas la dernière. Drago savait, au fond de son cœur, ne pas être un être méprisable toutefois. Il serra son poing droit jusqu’à en avoir mal, jusqu’à commencer à faire disparaître le sang coulant à l’intérieur. Il devenait plus blanc que blanc … Plus blanc que la pâle complexion de sa peau. Il avait la nette envie d’envoyer un bon coup de poing à cet imbécile. Potter faisait vraiment tout pour le mettre en rogne, en colère, en …Et là, il rangea le parchemin dans sa poche !

Hé ! Drago fit un pas en avant, mais le regretta vite. La douleur lui revient et il fut planté là, un peu déséquilibré par celle-ci ressentie à sa cheville. Il avait baissé quelques secondes seulement le regard pour le remonter juste après vrillant Potter dans les yeux. C’était important, très important comme missive. Il n’avait même pas le droit d’en savoir la teneur et … Et Potter s’en donnera probablement à cœur joie. C’est le monde à l’envers oui !

- Je ne le répéterai pas une autre fois Potter. Donne-moi ce parchemin !

Répéta-il une fois de plus peu après sa colère qui se fut jetée sur son vis-à-vis à coup d’insultes envers le paternel Potter. Cela fut tellement un grand bien à Drago de laisser aller cette colère, d’insulter Harry Potter comme cela. Mais, mais il ne s’attendit pas à ce que ce dernier sortie sa baguette magique.

Aussitôt, vif et rapide, il sortit la sienne du fourreau à son côté visant l’apprenti Auror. Oui, il fallait le mentionner, mais Drago était trop submergé par la colère et la honte. Cette honte de ne pas remplir sa mission, cette honte qui s’emparerait de son père une fois de plus contre lui dans sa courte vie. Il respirait fortement prêt à jeter toute insulte à son ennemi. Fort heureusement, il semblait que Drago savait encore raisonner. On ne sut pas réellement d’où vint ceci pour tout dire.

- Tu ne penses quand même pas de battre avec moi ici ? On est au Minis …

C’était comme si ses mots furent des poussières, du vent bien malgré l’affirmation à laquelle ils sortirent. On ressentait un peu de peur aussi. Drago avait du mal à la cacher. Puis, BAM ! Le pire se produisit. Il fut touché par le sortilège. Rapide, il tâcha de l’éviter se tournant de côté pour, malheureusement, se l’attraper sur la joue droite. Il encaissa durement le choc alors que son pied blessé glissa jusqu’au sol. Un genou en terre, la main droite toujours serrée sur sa baguette, il eut alors un haut le cœur mettant ainsi l’autre main contre sa bouche.

- Que …

Réussit-il seulement à articuler alors qu’il vomit une première limace. Éberlué, choqué il ne pouvait pas détacher son regard de la bestiole. Drago tâcha de remonter un regard noir malgré ses yeux immaculés sur le coupable lorsqu’un cri retentit derrière lui. C’était la secrétaire de son supérieur. Elle devait être dans la trentaine tout au plus. Une femme à la chevelure ondulante brune et à la robe élégante bleue un foulard autour de son cou.

- Par Merlin ! Mais … Que ce passe-il ici ?

Elle semblait plus surprise et apeurée qu’en colère : en tout cas, pour le moment. Drago se tourna vers elle cherchant à parler, à expliquer toute l’affaire, mais c’était difficile lorsqu’un autre haut le cœur se faisait sentir et une seconde plus tard une seconde limace alla rejoindre sa congénère. La jeune femme ne fit ni une ni deux et s’accroupit près de lui massant son dos tâchant de comprendre, de savoir quoi faire.

- Merlin, mais … C’est horrible.

Il aurait voulu lui dire d’aller chercher un sceau, quelque chose, n’importe quoi ! De ne pas rester ici à le regarder. En plus, il n'était pas en train de mourir là ! Mais il était trop faible. Maintenant, elle soupirait profondément tout en observant Harry Potter d’un air de remontrance. Si une personne n’avait pas entendu parler de la rivalité entre Harry Potter et Drago Malefoy durant leurs années à Poudlard, c’était parce qu’elle vivait en ermite.

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