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Invité
| You may have the money, but you've got to go, it's sensible ★ ASH Sujet : You may have the money, but you've got to go, it's sensible ★ ASH Lun 4 Mar 2013 - 18:40 |
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| Ashwin Henery Fawkes ϟ ÂGE & DATE DE NAISSANCE : Vingt-huit ans, né le 4 mai 1968. ϟ LIEU DE NAISSANCE : Londres, mais quelle originalité je vous ponds là. ϟ ANNÉE & MAISON : Ancien Serdaigle, ex-Auror au chômage.
ϟ PATRONUS : Un cormoran argenté, enroulé dans ses grandes ailes sombres. ϟ AMORTENTIA : Un mélange étrange mais signifiant de vieux livre, de thé à la menthe, d'engrais pour plantes vertes et de cirage. ϟ ÉPOUVANTARD : Son ancien coéquipier torturé à répétition devant ses yeux.
ϟ ALBUS DUMBLEDORE OU BELLATRIX LESTRANGE ? : Albus Dumbledore. ϟ CELUI-QUI-SAIT OU PHILÉAS FOLENGRAIN ? : Philéas Folengrain, s'il faut choisir. ϟ SUCRÉ OU SALÉ ? : Sucré. Démesurément sucré. |
ϟ AIME : Le thé très sucré. Les nuages. Baudelaire. La littérature moldue. Les inventions moldues. Les vêtements moldus. Les nœuds papillon. La flore. Le silence. L'alcool. Les jolies filles. L'eau. Se limer les ongles. Cirer ses chaussures. Ses parents. La maison de ses parents. Le paillasson de ses parents. Réussir un Sudoku, gagner une partie d'échecs, parier sur la bonne équipe au Quidditch. Les chapeaux.
ϟ N'AIME PAS : Les Mangemorts. Voldemort. Bellatrix Lestrange. La boue. La nuit. Le feu. Les agrumes. Les couleurs trop vives. Les bruits soudains. Les foules. La Gazette du Sorcier. Rita Skeeter. Les médicomages. Les chats. Les poils de chat. Les griffes de chat. Les chasses d'eau du Ministère. Azkaban. Les maisons sans paillasson. Se coiffer. Dolores Ombrage. Les trous dans les pantalons. Les gens trop curieux. Être mis à jour. Ne pas comprendre ce qu'il se passe. L'odeur autour de la cabane d'Hagrid. Les néons. Les plumes qui fuient. Les calendriers. Les cuivres. |
first — PSYCHOLOGIE DU PERSONNAGE
ϟ DESCRIPTION PSYCHOLOGIQUE ; Ashwin et son sourire fabuleux, ses yeux brillants dans lesquels on aimerait se perdre, parfois. Ashwin et sa bonne humeur tourbillonnant constamment autour de lui, ébouriffant ses cheveux, animant son corps de tics adorables, faisant vibrer son échine, marquant ses tempes de petits plis infantiles. Ashwin et son savoir absurde sur la vie, ses anecdotes sorties de nulle part, ses épisodes chroniques d’intelligence inutile. Ashwin et son cruel manque de tact, qui fait rire plus que ne gêne, fait rosir les joues et tomber les cœurs. Ashwin et cette franchise qui parait absolue mais qui n’est qu’imaginaire, probable conséquence de son incoercible volonté à donner son avis sur tout, et à n’importe qui. Ashwin et son rire un peu retenu, bafouillant, hésitant, puis s’évadant librement dans la pièce comme une mélodie sur une harpe, déchainant à sa suite les partitions de ses voisins les violons. Ashwin et ses mouvements amples, comme s’il avait besoin de faire de chaque geste une hyperbole pour ne pas rater son objectif. Ashwin et ce besoin excessif de toujours bien faire, de toujours réussir, de toujours satisfaire, cette envie irrépressible d’être accepté sans qu’on ne lui demande rien, sans que l’on n’exige de lui qu’il lève le petit doigt. Ashwin et ses milliards d’idées à la seconde, ses projets sur le pouce, ses envies inopinées, ce mouvement intérieur permanent qui l’amène à tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler, pour finalement se taire et aller courir après des moulins inoffensifs. Ses allers et retours entre la droite et la gauche, ses opinions périssables, son manque cruel d’attaches avec lui-même, son besoin viscéral, néanmoins, de rester en terrain connu, de lacer ses chaussures de façon parfaitement symétrique, de rendre visite à ses parents une fois par mois, de repousser sa chaise contre la table avant de quitter une pièce. Ashwin il a grandi trop vite, dans le mauvais pot et c’est avec regret qu’il jette aujourd’hui un œil nostalgique vers le passé. Ashwin c’est alors cette envie profonde de prouver au monde qu’on peut être un homme à trois ans, un adulte puéril, une grande personne naïve, un oxymore en vie.
Aussi, lorsqu’on croise sa silhouette fuyante, son corps cherchant désespérément à fusionner avec le mur, son regard agité, ses poings serrés, on se demande si ce n’était pas son fantôme que l’on vient de frôler. Et s'il semble caché derrière un voile, c'est parce qu'il ne sort jamais sans garde rapprochée, sortilèges de protection dont on oubliera le nom. C’est avec une déception certaine qu’on réalise qu’Ashwin Fawkes est plus qu’un rire, est moins qu’un ange. Hésitant, on essayera de lui trouver des excuses, blâmant comme il sait si bien le faire l’accident, mais on se rappelle ensuite qu’il a toujours été un peu à côté de ses pompes, aussi adorées de lui soient-elles. Comme on enlève une couche de peinture, les autres se désintègrent instantanément, et on se retrouve finalement avec l’autre Ashwin. La silhouette. L’enfant aux tympans trop fragiles, l’adulte dont la baguette le répugne. Parce que s’il n’a jamais été mauvais sorcier, Ashwin a toujours trouvé la magie trop surprenante. Il aurait préféré manier des sorts plus doux, contrôler des volutes tièdes et colorés entre ses mains, souffler sur la terre pour en faire un arbre. Sa passion pour la végétation n’est pas un mythe, et c’est peut-être son aversion pour la vitesse combinée à son incapacité à ralentir qui le pousse à planter des espèces à croissance lente. Extrêmement lente. Et puis les arbres sont silencieux, ils ne viennent pas ronronner sur ses genoux lorsqu’il lit Verlaine, ils ne lui lèchent pas l’oreille lorsqu’il fait la cuisine, les yeux épouvantés par la flamme sous la casserole. Ashwin Fawkes a horreur des animaux. Ashwin Fawkes a horreur des choses sur lesquels il n’a aucun pouvoir ce qui lui concède parfois des moments philosophiques cartésiens. "Changer mes désirs plutôt que l’ordre du monde". Ne pas désirer ce qui appartient au bon vouloir des autres, du monde, d’un tout. Rester seul avec ses propres problèmes, ne pas interférer, ne pas s’attacher. Profiter de ce que la vie a envie d’offrir, ne pas demander plus, mais en faire plus.
Et comme il hait le changement et qu’il est en mouvement perpétuel, il bénit le silence mais est capable de faire démesurément de bruit. Ses colères sont des caprices enfantins incontrôlables, mélange de répartie périmée, de refus d’accepter une quelconque culpabilité, de répétitions d’insultes dépourvues de sens et de recherche instinctive d’une porte de sortie. Ashwin déteste les altercations, les batailles, les voix haussées, les désaccords. Ashwin préfère fuir, mentir, prétexter, s’enfermer dans sa petite bulle Baudelairienne, aimant se prendre pour un poète maudit et enfermer le lâche dans un placard. Mais lorsqu’il ne trouve pas d’échappatoire à son antagoniste, que ce soit une vraie personne ou simplement une tâche malvenue dans son esprit, il explose et vide son sac, fait déborder le vase, laisse péter la cocotte-minute. Se mettre en colère, c’est désobéir à ses préceptes intérieurs, c’est se surprendre. Et comme pour tout pseudo paranoïaque qui se respecte, la surprise est diabolique.
Alors finalement, on laisse Ashwin Fawkes disparaitre dans le mur, on ne s’approche pas trop, on l’abandonne à ses peurs de gamin et ses conflits intérieurs qu’il ne peut extérioriser. On a pensé lui filer un coup de main mais à quoi bon ? Oui, à quoi bon tendre la main à quelqu’un qui a son poing dans sa poche ?
ϟ DESCRIPTION PHYSIQUE ; Les orbites sombres. La peau blanche. Un paradoxe personnifié mais tellement raccord, un contraste plastique vraiment prononcé, une unité visible pourtant, une homogénéité impeccable qui ressort de l’ensemble. Comme si, finalement, chez Ashwin Fawkes, le noir et le blanc étaient bons colocataires.
Il faut se figurer qu’on ne regarde pas Ashwin en une seule fois. Il faut choisir. Est-ce qu’on préfère s’abandonner à ce front bombé et ce menton avenant, accueillant, à ces yeux intelligents et ce corps très conforme, à ces cheveux hérissés qui lui donnent des airs de môme jovial ? Ou est-il plus aisé de se perdre dans les reliefs marqués de ce même front, ombrant le vert de ses pupilles, faisant résonner un requiem sinistre jusque sur l’arrête de sa mâchoire tranchante ? On se jetterait dans ses bras lorsqu’il sourit. On reculerait d’un pas lorsqu’il grogne, la bouche à l’envers, la peau du visage tordue d'aigreur. C'est malheureusement trop souvent qu'il arbore cette tête défaite, ce juron facial, qu'il coince ses poings dans ses poches et fait le dos rond, pour laisser glisser l'humanité sur ses épaules.
Il est spécial, Ashwin, d’autant plus qu’on ne s’en rend compte que lorsqu’on cherche l’intrus au milieu du paysage de son anatomie. Quête vaine, il est l’intrus entier, l’antithèse complète, l’accumulation d’oppositions. Inoubliable mais banal. Du genre à laisser des sourcils froncés sur son passage. Sourcils qu’on lui a offerts à moitié effacés, mais qu’il compense par ce front, ce champ de bataille, cette plage pleine de plis soumise à toutes les affabulations qui se mélangent en dessous, et qu’il croit pouvoir chasser d’un plissement des sinus.
Il change constamment. Une barbe de trois jours lui donne trente ans de plus. Une modeste risette sur ses lèvres lui offre une deuxième adolescence. Ses mains adroites jouant avec la tranche d’un livre sont synonymes de sagesse, ses doigts trop longs agités en tous sens lorsqu’il est en colère ne font qu’insinuer qu’elles appartiennent à un gamin capricieux. Et derrière tout ça, quoi ? Cette constante qui fait que son corps rafistolé a l'air de quelque chose, ce noyau de cerise, cet Ashwin Fawkes de l'intérieur ? Le môme aux yeux clairs ou le sage aux pupilles mitraillettes ? Le front sévère ou la plage chaleureuse ? Les bras réconfortants ou le poignet armé ? La silhouette sèche ou la finesse artistique ? Sa bouche est-elle à l’endroit lorsqu'il vous regarde ?
Alors peut-être qu'on se raccroche à ce qui est le plus digne de confiance. Ses cheveux, toujours dressés sur sa tête en un bordel impeccable, lui cachant la moitié du visage, servent d'abri au besoin. Ses mains, blanches, fines, sensibles. Utilisées fréquemment. Sa curiosité est majoritairement développée dans le bout de ses doigts, et on ne peut l'empêcher de mettre ses pattes partout, que ce soit dans une marmite en plein cuisson ou sous la jupe de la secrétaire du fond. Et puis ses vêtements, qu'on pourrait considérer comme simple déguisement, très facilement transformables, mais qui font partie de lui. Le nœud papillon et les bottines en cuir lui semblent indémodables. Les vestes moldues tout droit tirées du XIXème siècle collent à son torse comme s'il était né avec.
Un étrange bonhomme dans un étrange costume, en somme, assombri par la colère qu'il se crache lui-même à la figure, illuminé par la joie qui, parfois, lui traverse l'esprit. Il est deux en un. Il est indécis. ϟ BUT DANS LA VIE ; Rétablir la paix dans le monde magique tout en restant en sécurité dans son coin. A priori, attendre que la fin de la guerre lui tombe sur la tête comme il attendrait qu'il neige au mois de juillet. Retrouver son égo dans un placard et retourner travailler au Ministère.
ϟ CE QUI COULE DANS VOS VEINES ; Du sang-mêlé. Il s'en fiche bien, les molduseries remontent à plus loin qu'il n'a jamais regardé. Sa mère aurait été née-moldue, ça l'aurait probablement chagriné un poil. Pas par rapport à elle, mais parce qu'il aurait été obligé de fuir encore plus loin.
ϟ VOTRE ANIMAL DE COMPAGNIE ; Non, Merlin, non. Pas de bestiole, il a horreur de ça. Il les fuit comme la peste et hésite même à envoyer des hiboux.
second — HISTOIRE DU PERSONNAGE
Alors que tu caresses d’un doigt la couverture de Petits Poèmes en Prose, laissant courir tes yeux dans le jardin, à travers la fenêtre, tu remarques qu’il n’y a pas de canards dans le petit étang, sous le peuplier. Tu repousses ta chaise et te lèves, abandonnant le livre sur le bureau, à côté de la tasse de thé vide. Ça t’intrigue, Ashwin, que les volatiles soient absents. Ça te déçoit beaucoup, d’ailleurs, parce que tu es maintenant forcé d’admettre que cette chambre n’est qu’une réplique embryonnaire de celle que tu partageais avec tes jouets, il y a vingt ans de cela. Les BD sont devenues recueils de sonnets, le chocolat chaud est tisane, la mare est vide et le jouet est femme. Tu te détournes un instant de la vitre que ton souffle a embuée, plongeant ton visage morne dans l’obscurité. Des cuisses françaises à Baudelaire, un choix s’offre à toi. Mais sans hésiter davantage, tu te retournes vers le bureau brun et te saisis de l’ouvrage, que tu laisses tomber dans ton sac de voyage rempli. Parce que c’est ce que tu fais, Ashwin. Tu délaisses la chair pour t’enfuir avec les lettres, tu préfères lire qu’écouter les autres parler, tu voudrais comprendre les correspondances horizontales plus que le langage des femmes. Et c’est dans un bruissement singulier que tu disparais, ton sac à la main, renonçant à ta maitresse d’un soir et à cette maison de banlieue. Mais tu ne fuis pas, Ashwin, pas cette fois. Tu reviens.
C’est avec une angoisse non dissimulée bien que silencieuse que tu as fait tes bagages, ce matin-là, parcourant l’étage sur la pointe de tes chaussures lacées pour ne pas réveiller Rose, Charlène ou Valentine, tu ne savais plus vraiment. La peur écrasait ta pomme d’Adam dans ta gorge et tu avais fait du thé trois fois pour essayer de dégager ton goitre. Tu trouvais ça normal, cela dit, d’avoir peur. Tu avais prévu une réaction semblable lorsque l’Ashwin du passé avait un beau jour décidé que c’était terminé. Que c’en était fini des douceurs parisiennes, du gaspillage d’héritage mondain, de ce jeu de trompe-la-mort un peu ermite. Qu'il te fallait revenir. Et c’est toujours difficile de repenser à Londres, ça fait bien un an que tu n’y as pas mis les pieds. Te rappeler ta dernière visite suffit à te filer la nausée, et Merlin sait combien tu détesterais en vomir sur tes pompes cirées. Malgré tout, pour rentrer, tu dois y penser. Aussi, tu te souviens avoir posé cette enveloppe jaune pisse sur le bureau d’Hensley, peu convaincu qu’elle croirait à ton besoin de repos, certain qu’elle n’hésiterait pas à te faire passer pour une ordure, un lâche, un résidu malodorant du Ministère. Tu te rappelles le bruit qu’avaient fait tes pas d’ivrogne dans le corridor lorsque tu avais quitté le bâtiment, laissant derrière toi une trainée fétide d’alcool et des yeux curieux. Tu avais espéré qu’on ne ferait pas de lien entre cette silhouette encapuchonnée, les yeux au sol, les jambes emmêlés et l’Ashwin Fawkes du Bureau des Aurors. Ta patronne s’en chargerait bien assez vite.
Mais tu avais été obligé de partir, tu t’étais ici transformé en esquisse au fusain, en coquille vide, en volute de fumée. Tu étais planqué dans tes sortilèges de protection, derrière ta multitude de verrous, derrière des faux-semblants. Il t’avait fallu fuir puisque c’était la seule chose que tu savais encore faire, fuir. Ça avait été maladif et intenable, c’était comme si une bestiole s’était fait un nid sur ton sternum, grignotant le cartilage à chaque fois que tu croisais quelqu’un. Tu avais peur de sortir, peur de ta tronche dans le miroir, peur du bruit de la gazinière, peur de la pluie sur le toit. Et à chaque fois que tu fermais les yeux, même pour une seconde, tu revoyais ces ongles ensanglantés. Ces horribles cuticules dévorées. Ces mains monstrueuses, ces mains d’assassin.
Parce que c’était devenu long pour eux, surtout pour lui, le nouveau, le petit jeune, l’apprenti. Il ne tenait habituellement pas en place, mais après une semaine dans cette cave, il était plein de plaques rouges et ses ongles saignaient tellement il les avait rongés. Son corps entier était un appel à la liberté, c’était un sans-culotte révolutionnaire, un taulard accroché aux barreaux qui réclamait ne serait-ce qu’une goutte de soleil. C’était lui l’otage alors qu’il pointait son arme sur deux silhouettes gémissantes à ses pieds, dont la tienne. Il était impressionné, aussi, parce qu’il ne pensait pas qu’un être humain agonisant, ça ressemblait à ça. Alors comme il ne pouvait plus attendre, comme il ne pouvait plus regarder les yeux blancs de cet homme qui pourrait être son jumeau mais qui est seulement sous ta tutelle, il a levé sa baguette et l’a assommé à coups d’éclairs verts. Il en a balancé trois à la suite, trois horribles Avada Kedavras dont les derniers étaient simples fantaisies de la rage qui l’animait.
Tu pleurais. Alors que les renforts arrivaient, tâches de lait dans le café noir, qu’on menottait le gamin, qu’on tentait de réanimer le cadavre, que l’on t’attrapait par les épaules, qu'on hurlait ton nom, que tout s’agitait devant ton nez et que rien n’avait de sens, parce qu’une fois de plus, la mort vous avait craché à la figure et s’en était allée, un des vôtres sous le bras, un sourire cynique aux lèvres. Tu hurlais. Alors on se calmait un peu, pour ne pas t’effrayer, on s’écartait, on continuait d'invoquer ton nom comme un disque rayé, on vomissait des excuses à n’en plus finir. Tu te noyais. On essayait d’essuyer tes larmes, mais tes yeux semblaient se vider indéfiniment. Et quand ils l’avaient trainé dehors, ce môme, ce stagiaire dont tu étais responsable, tu t’étais simplement tu, roulé en boule dans tes larmes, ta morve et ton sang. Tu aurais voulu pleurer à nouveau, brailler à t’en étouffer, te perdre dans ta salive et laisser la douleur effacer le souvenir. Et puis on t’avait porté à la suite du corps sans vie, à la lumière, sous le soleil qui brulait ta peau. Peut-être que tu avais marché, peut-être qu’on t’avait fait transplaner. Peut-être que tu avais seulement rêvé et que le lendemain, tu te réveillerais entier, derrière un bureau, loin des Mangemorts, loin du sang, loin de la mort. Parce que c’était grave, finalement, parce que tu avais eu raison de te méfier. Parce que tu pleurerais.
Tu avais néanmoins travaillé un moment derrière ce bureau, à l’abri des coups de baguette funestes et des capuches sombres. Tu y avais bossé jusqu’à ce que le bruit coure dans les couloirs que tu avais peur de te battre. La testostérone aidant, tu avais voulu leur prouver que ce n’était pas le cas, que tu étais tout aussi apte qu’eux à être un véritable Auror. De stages en stages, d’évaluations en évaluations, tu avais pu accéder au job de leurs rêves, te débrouillant plutôt bien malgré tes résultats désolants au test psychologique. Tu étais même devenu formateur. Ta première et dernière mission en tant que telle fut un échec. Tu y étais bien sur ta chaise, tu t’y plaisais. Il n’y avait pas grand-chose à faire, et lorsqu’on t’appelait, c’était toujours intéressant. Ta culture générale étendue – un poil trop, peut-être ? – t’avait ouvert les portes du Ministère et c’est dès tes vingt-et-un ans que tu avais posé ton derrière sur ce trône modeste, au Département de la Justice Magique. On t’avait collé une étiquette de consultant, et ça te convenait tout à fait. Tu aidais aux enquêtes sans te salir les mains, tu jouais au justicier sans jamais mettre le pied dehors. C’était prudent. On n’était jamais trop prudent.
On t’avait souvent répété que rien n’était grave, qu’on pouvait toujours tout nettoyer. L'idée n'avait jamais pris racine dans ton esprit, au contraire. Tu étais aussi candide que les autres, à Poudlard, mais vraiment différent. Au lieu de courir à perdre haleine vers le danger, tu prenais tes jambes à ton cou en sens inverse, pour ne pas te retrouver au mauvais endroit au mauvais moment. Mais cette capacité à être à la fois un aspirateur à catastrophes et un professionnel dans l’art d'en ressortir les mains propres t'as été utile. Tu t’étais mis à courir, gamin. Tu te cachais derrière ton blason bleu et argent, derrière tes amis, derrière tes bouquins. Tu mentais comme tu respirais pour ne pas te faire attraper, tu plongeais tes yeux verts dans les leurs en tortillant des mains pour échapper à la retenue, tu prétextais un mal de ventre pour ne pas aller en divination. Et tu gardais toujours ce sourire crédule aux lèvres, ce regard ingénu, ces épaules haussées, ils t’allaient si bien. Mais tu les avais lassé de ton petit jeu malsain, c’était trop récurent, c’était trop innocent. Ils en avaient eu marre de te voir si bien réussir et certains d’entre eux t’avaient tourné le dos. D’autres avaient préféré s’éloigner de toi par peur d’être déçu, parce qu’Ashwin, entre nous, tu n’avais jamais su leur montrer assez de stabilité. Tu avais beau leur offrir des sourires magnifiques, des baisers magiques, des anecdotes fantaisistes, tu n’étais pas là lorsqu’ils avaient besoin de toi. Tu n’avais jamais voulu dépendre des états d’âme de quelqu’un d’autre. Tu avais peur d’être pris dans une spirale qui n’était pas la tienne. Oui, Ashwin, tu étais déjà tétanisé.
Alors tu te réfugiais dans les bouquins, comme lorsque tu étais petit et que tu t’asseyais sous le bureau pour lire un livre. Comme lorsque tu t'imaginais flotter dans le lac, sous le peuplier, avec les canards et le vent. Comme lorsqu’en étant déçu de la fin du premier conte de Beedle le Barbe, tu avais cassé une lampe, que ta mère était arrivée, lâchant des « ce n’est pas grave » à n’en plus finir, t’expliquant que c’était de la magie et que c’était la plus belle chose qui ait pu t’arriver. Sur le coup tu avais trouvé ça monstrueux, violent, brutal. Tu avais pensé que c'était la chose la plus affreuse du monde.
Aujourd’hui, alors que tu poses le pied dans une nouvelle Londres, ton sac de voyage à la main, tu en es toujours persuadé.
third — ON VEUT TOUT SAVOIR SUR TOI...
ϟ COMMENT NOUS AS-TU DÉCOUVERT ? ; Je suis tombée du bordel capillaire d'une choucroute.
ϟ LE NOM DE LA PERSONNE SUR TON AVATAR ; Matt Smith.
ϟ QUE PENSES-TU DU FORUM ? ; Vous distribuez des cookies ?
ϟ AS-TU LU/VU TOUS LES HARRY POTTER ? ; Oui oui oui. J'ai d'ailleurs lu le dernier en 7h, une bonne nuit de non-sommeil.
ϟ SUR COMBIEN D'AUTRES RP ES-TU INSCRIT SANS COMPTER CELUI-CI ? ; Un seul.
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: Look at all the fucks I give.
ϟ ÂGE : 38 ϟ FONCTION : Directeur des Serpentards, professeur pratique de DCFM, tireur d'élite de baguette magique, membre de l'Ordre, BAMF. ϟ AVATAR : Matthew Gray Gubler ϟ ABSENCE ? : Activité principalement le week-end pour cause de Terminale sauvage /o/
ϟ LIENS : It'll be alright
We may make it through the war
If we make it through the night
| You may have the money, but you've got to go, it's sensible ★ ASH Sujet : Re: You may have the money, but you've got to go, it's sensible ★ ASH Lun 4 Mar 2013 - 18:46 |
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| | | Invité
| You may have the money, but you've got to go, it's sensible ★ ASH Sujet : Re: You may have the money, but you've got to go, it's sensible ★ ASH Lun 4 Mar 2013 - 19:15 |
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| J'espère qu'il ne ressortira pas comme un petit nuage tout gris tout moche. J'approuve le lien multiplié par beaucoup, je sais déjà qu'il va adorer Hitlerlechat et les yeux trop mobiles d'Aster. Je te garde une place bien au chaud dans mon bac à bave ♥
EDIT : Ton nouvel avatar
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| | | | You may have the money, but you've got to go, it's sensible ★ ASH Sujet : Re: You may have the money, but you've got to go, it's sensible ★ ASH Lun 4 Mar 2013 - 23:07 |
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| FAIS-MOI UN ENFANT BOUCLU, et je laisserai Theodore faire des Lustucrus avec Ash. ♥
Well, je viens juste répandre mon caca sur ta fiche pour te dire que j'ai manqué de saigner du nez quand j'ai cliqué dessus pour la première fois. L'image d'en-tête est tellement mignonne, et j'ai tellement envie de lire le truc (Non, j'ai pas triché au spoiler, moi). Il a l'air génial, tout simplement et bonnement génial.
Chies-en bien pour l'écriture de la fiche. (Il paraît que quand on souhaite merde, ça porte bonheur. Bien qu'au vu de ton talent de base, pas besoin). |
| | | Invité
| You may have the money, but you've got to go, it's sensible ★ ASH Sujet : Re: You may have the money, but you've got to go, it's sensible ★ ASH Dim 10 Mar 2013 - 20:42 |
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| Je vais faire court. Toi. Moi = Un lien (je te veux avec Meredith et je te veux avec Clément et par n'importe quel moyen).
Et bien sur je bave en attendant la fiche. |
| | | Invité
| You may have the money, but you've got to go, it's sensible ★ ASH Sujet : Re: You may have the money, but you've got to go, it's sensible ★ ASH Dim 10 Mar 2013 - 21:36 |
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| Clément ce sera easy, ils ont pratiquement le même âge donc ils ont dû être à Poudlard ensemble. Et avec Meredith c'est OBLIGÉ. Karen/Matt quoi. ♥ *tend son joli bac à bave*
Chips, t'as failli saigner du nez parce que l'image d'en-tête est cute ? D: Sinon merci pour ton caca, j'imagine que les gens très chanceux sont scatophiles. Beurk, beurk. |
| | | Invité
| You may have the money, but you've got to go, it's sensible ★ ASH Sujet : Re: You may have the money, but you've got to go, it's sensible ★ ASH Ven 15 Mar 2013 - 13:56 |
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| Bon tu te dépêches de finir oui ? Cat veut te taper dessus |
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: Do you want my PERE NOEL ?
ϟ ÂGE : 40 ϟ FONCTION : Vendeur de glaces chez Florian Fantarôme ; Mangemort dévoué sous couverture ; Ex-Poufsouffle obsédé par les hommes. ϟ AVATAR : Joseph Gordon-Levitt ϟ ABSENCE ? : Your butt is mine.
ϟ LIENS : I'm not a gangster tonight.
Don't want to be a bad guy.
| You may have the money, but you've got to go, it's sensible ★ ASH Sujet : Re: You may have the money, but you've got to go, it's sensible ★ ASH Ven 15 Mar 2013 - 17:19 |
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| Elle veut surtout se te taper parce qu'il lui a tapé dans l'oeil. *Fuit vers un pays très lointain* |
| | | Invité
| You may have the money, but you've got to go, it's sensible ★ ASH Sujet : Re: You may have the money, but you've got to go, it's sensible ★ ASH Ven 15 Mar 2013 - 19:08 |
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| ... "Se te" taper ? 8D Sinon, oui, j'essaie de le finir ce week-end ♥ |
| | | Invité
| You may have the money, but you've got to go, it's sensible ★ ASH Sujet : Re: You may have the money, but you've got to go, it's sensible ★ ASH Sam 16 Mar 2013 - 1:18 |
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| Wesh wesh, comment qu'je triche pour ne pas faire de double-post. Tout ça pour vous dire élégamment que j'ai enfin terminé. Je n'ai pas encore d'avis dessus, à part que la deuxième personne du singulier, ce n'est vraiment pas mon truc 8D
MERCI D'AVANCE ♥ |
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: See our friends, see the sights, feel alright.
ϟ ÂGE : 28 ϟ FONCTION : Surveille les hiboux de la poste de Pré-au-Lard en duo de choc avec Dean ϟ AVATAR : Joseph Dempsie
ϟ LIENS :
▬ fiche
▬ liens
▬ courrier
| You may have the money, but you've got to go, it's sensible ★ ASH Sujet : Re: You may have the money, but you've got to go, it's sensible ★ ASH Sam 16 Mar 2013 - 9:13 |
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| Vas-y j'adhère direct au fan club de Ash là. |
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: Look at all the fucks I give.
ϟ ÂGE : 38 ϟ FONCTION : Directeur des Serpentards, professeur pratique de DCFM, tireur d'élite de baguette magique, membre de l'Ordre, BAMF. ϟ AVATAR : Matthew Gray Gubler ϟ ABSENCE ? : Activité principalement le week-end pour cause de Terminale sauvage /o/
ϟ LIENS : It'll be alright
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| You may have the money, but you've got to go, it's sensible ★ ASH Sujet : Re: You may have the money, but you've got to go, it's sensible ★ ASH Sam 16 Mar 2013 - 13:50 |
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| Et contre toute attente, tu es validée. Parce que tu écris magnifiquement bien, hein, déjà, comme s'il était utile de le rappeler, parce qu'Ash est fabuleux, aussi, et que c'est un plaisir de le découvrir dans d'aussi belles lignes. Anyway, un point d'honneur sur l'originalité et l'affection que je porte d'emblée au perso, rebienvenue chez nous et prends encore plus ton pied à jouer sur Legi. Indique-moi la porte de ta fiche de lien et j'y taggerai un "Sésame, ouvre-toi" |
| | | | You may have the money, but you've got to go, it's sensible ★ ASH Sujet : Re: You may have the money, but you've got to go, it's sensible ★ ASH Sam 16 Mar 2013 - 14:11 |
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| Encore une fois, Law est plus rapide (Précoce....) que moi mais. Awww qu'Ash est adorable. Je. Je. Let me love you !
Ton style d'écriture est digne d'un écrivain, je sais pas si tu réalises à quel point mais tu arrives à manier les mots sans aucun problème. Aucune faute visible, pas une. Que des jolis mots bien choisis et qui arrivent à nous émouvoir d'avantage sur Ash qui gagne toutes les palmes de la choutitude. En plus, il a un caractère original et doux qui donne envie de lui faire des câlins.
Je. Veux des liens moi aussi ! Tu n'y échapperas pas. /o/ Et double-validation, hein.
Luv. |
| | | Invité
| You may have the money, but you've got to go, it's sensible ★ ASH Sujet : Re: You may have the money, but you've got to go, it's sensible ★ ASH Dim 17 Mar 2013 - 0:56 |
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| Merci à vous, ça me donne tout plein de frissons dans ma Cyberhead. <3 Je suis vraiment contente que vous le trouviez cool, j'ai failli le laisser tomber en milieu de semaine, c'est pour dire. Non et puis vos commentaires sont si cuuutes, you're killing me. Bon, par contre, le prix Nobel de littérature est encore un peu loin je crois, mais j'essayerai de vous faire honneur en rp o/
JE VOUS AIME FORT COMME UN PET DE YETI. |
| | | | You may have the money, but you've got to go, it's sensible ★ ASH Sujet : Re: You may have the money, but you've got to go, it's sensible ★ ASH |
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