ϟ ÂGE & DATE DE NAISSANCE : Ving-quatre ans tout juste, né le 10 juin 1974
ϟ LIEU DE NAISSANCE : Londres, ma belle. Il a des origines espagnoles par sa mère. 
ϟ ANNÉE & MAISON : Rafael est un ancien Serdaigles. Il a obtenu son diplome d'infirmier après cinq ans de dur labeur en juin dernier. Il achève donc sa première année en tant qu'infirmier de Poudlard. Et croyez le quand il dit que ce n'est pas facile tous les jours. Parfois, il a l'impression que ces gamins font exprès de se casser la gueule pour se savoir vivants. Satanés gosses. Lui qui prône la prudence et la non violence, le voilà servi. A quand la suppression des match de Quidditch Monsieur le Directeur ?
ϟ ORIENTATION SEXUELLE : Il n’est pas tellement intéressé. C’est les études qui l’intéressent le plus. Et, pour tout dire, il ne s’est jamais réellement posé la question. Il a ressenti différentes émotions avec différentes personnes mais il préfère ne pas se donner d’étiquette.
ϟ DESCRIPTION DE LA BAGUETTE MAGIQUE : C’est une baguette conçue à partir du bois d’aubépine. Cette baguette est issue d’un arbre dont les feuilles et les fleurs ont un pouvoir de guérison mais dont les branches coupées ont une odeur de mort. Cette baguette possède en son cœur un crin de Sombral (habileté, courage, neutralité). Elle mesure 23,8 cm. Elle est rigide mais possède quelques défauts, courbes.

ϟ BUT DANS LA VIE : Soigner, soigner, soigner et encore soigner. Il n’a pas voulu faire des études, pour lui bien trop longues, de Medicomagie mais toujours, il a voulu exercer un métier en lien avec la Medicomagie. Il veut soigner et non blesser, soigner ceux qui partent au combat sans prendre part au combat lui-même. C’est un peu lâche oui mais, il ne le sait pas encore, s’il y a besoin de monde, si on le laisse au pied du mur sans autre option possible, il se battra pour la cause qui lui semblera la plus juste.
ϟ CE QUI COULE DANS VOS VEINES : Rafael est un né moldu, un sang-de-bourbe. Il est le premier de sa famille à être sorcier et il en est fier.
ϟ VOTRE ANIMAL DE COMPAGNIE : Un chat sauvage tigré gris et noir : Kyo.
ϟ SIGNE PARTICULIER :

ϟ DESCRIPTION PHYSIQUE ; 

Maison des Taylor, repas familial (vacances de Pâques, sixième année)

« Rafael Josh Taylor !  ». Le ton est sans appel, un peu inquiet peut-être. « Tu es sûr que tout va bien ? Tu es bien pâle. » Rafael roule des yeux et sourit « Je vais très bien, je t’assure. Je suis juste un peu fatigué. » Cela lui arrive souvent. Il est distrait. Son père lève les yeux de son journal pour s’y cacher à nouveau. Réaction typique. « Il est très bien Maria. Arrête de t’inquiéter. Il aura récupéré d'ici quelques jours. Ils ne vous ménagent pas, c’est ça ? » « C’est plutôt intense mais ça va. Papa a raison, arrête de t’inquiéter. » Répétition futile. Elle allait s’inquiéter. C’était sa mère. « Que j’arrête de m’inquiéter ? Mais tu as encore maigri ! T’es sûr qu’ils te nourrissent suffisamment là-bas ? » « Mais je vais bien je t’assure.  » « S’il avait un problème avec la nourriture, il n’aurait pas dévoré tes trois steaks, la salade et il aurait fait l’impasse sur le dessert. » Son père n’avait pas changé. Il n’avait levé les yeux de son journal qu’une seule fois pendant tout le repas. « Tu es sur une affaire ? », lui demanda-t-il pour changer de sujet. « Peut-être bien. », poursuivit-il en baissant définitivement son journal pour le regarder plus attentivement. « Mais tu n’as pas à t’inquiéter. » « Je ne m’inquiète pas. » « Très bien. » « Bien. » « Tu as grandi. Tu devrais aller faire des courses demain … avec ta mère. » Sourire entendu. Il aurait quartier libre pour son enquête, sans les deux petits gêneurs dans les pattes. Il était temps qu’il retourne travailler, l’arrêt maladie avait assez duré.

Mais ils avaient raison. Rafael avait changé. Il avait grandi, perdu les rondeurs de l’enfance. Il y avait quelque chose de différent aussi dans ses cheveux. Ils étaient moins blonds même si, à vrai dire, ça dépendait des jours ou des semaines. Il aimait bien changer d’apparence. Cela avait comme côté pratique de passer inaperçu lorsqu’il le fallait et son père ne pourrait le contredire avec ses innombrables filatures. Mais les boucles blondes n’étaient pas très discrètes et, pour être franc, il n'avait pas comme ambition d'exercer le même métier que son père. Trop dangereux. « Ton père a raison. Tu as changé. En parlant de changements. Tu n’aurais pas quelqu’un à nous présenter ? Depuis le temps que tu fréquentes ce nouveau monde … » « Maman ! » Le sujet était clos, il avait rougit et son père s’était marré. Décidément, elles commençaient bien ces vacances, vivement qu’il rentre.

ϟ AIME : L’orage ~ la pluie ~ la mer ~ faire du bateau ~ le café ~ le thé ~ le chocolat au lait ~ la cuisine espagnole et italienne ~ les cookies ~ les séries anglaises ~ le cinéma ~ aider ~ soigner ~ apprendre ~ être tranquille ~ la musique ~ les gens ~ le métier de son père ~ l’Espagne ~ le bleu ~ l’été ~ le jus de citrouille ~ l’humour ~ la fraicheur ~ la sensation de liberté ~ la vie ~ développe malgré tout une curiosité pour les Sombral depuis l'achat de sa baguette magique.

ϟ N'AIME PAS : Sa (petite) claustrophobie ~ la neige ~ les moustiques ~ les mensonges ~ la douleur ~ Peeves ~ les blessures stupides et évitables ~ perdre sa concentration ~ faire des erreurs ~ le matin ~ a du mal avec les friandises sorcières ~ ne pas faire son âge.

ϟ DESCRIPTION PSYCHOLOGIQUE ;

Lui, c’est un gars bizarre. Il est gentil, j’dis pas que c’est le type le moins fréquentable de Poudlard mais il est étrange quand même. C’est un mec droit dans ses bottes qui ne ferait pas de mal à une mouche. Genre vous savez les araignées lui il les fou dehors alors que ben, personnellement j’en ferais de la bouillie. Je ne sais pas vraiment ce qui cloche chez lui. Il parait qu’il a flippé grave la première fois qu’il a vu un des fantômes. Il n’a pas fait pipi mais c’était pas loin. Il était livide, pourtant tout le monde sait que y’a des fantômes à Poudlard non ? Les sang-de-bourbes sont bien les premiers à dévorer l’histoire de Poudlard pour pas avoir l’air ignares. Il a fini à Serdaigles alors j’suppose qu’il l’avait lu mais même. S’il est effrayé souvent comme ça lorsque des évènements bizarres se produisent, il ne va pas vivre très longtemps.

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Rafael Taylor. Oui, je vois très bien. C’est un élève plutôt calme. Il est présent mais, vous voyez, c’est un gamin plutôt observateur, je crois bien avoir entendu que son père était détective ou quelque chose comme ça. En fait je le décrirais comme ça : c’est un élève intelligent mais qui ne se la ramène pas. Il a compris que c’était plutôt mal vu de donner des réponses tout le temps mais dans ses yeux, on voit qu’il sait, qu’il a compris. Je ne sais pas s’il a peur des représailles, je dirais plutôt qu’il le fait consciemment. Il ne veut pas avoir de problèmes parce ses parents sont moldus. Il est ravi d’être à Poudlard et il est très curieux mais voilà. C’est un élève discret qui pense beaucoup aux conséquences avant d’agir ce qui fait qu’il n’agit pas ou alors pas beaucoup. Ce n’est pas un timide ni une grande gueule. Il se met juste volontairement en retrait. Ce n’est qu’une passade. Il finira par agir avant qu’on l’oublie, j’en suis sur.

Profeseur.

Raf ? Oh ce mec c’est une crème qui a un caractère facile. Il n’en a pas l’air mais il pourrait vous surprendre. Il déteste la neige, le froid mais adore la pluie et les tempêtes. Plutôt paradoxal non ? Marcher sous la pluie l’aide à réfléchir parce que j’en connais pas beaucoup qui aiment la pluie, surtout pas les filles. Et Rafael ça l’fait bien rire parce que, en fait, il adore ça. C’est pas un mec timide, c’est même un gars plutôt franc. C’est un gros méfiant, en fait. Remarque avec un père qui travaille dans la police, c’est pas vraiment étonnant. C’est surement le métier de son père qui lui a indirectement donné l'envie de faire de la médecine. Il déteste la violence.

Ami moldu.

C’est agréable de travailler avec Rafael. C’est un mec un peu gauche mais sympa. Parfois, ça lui arrive d’agir bizarrement mais ce n’est pas de sa faute. Enfin je crois. Je sais pas comment il pense mais je préfère ne pas le savoir. En fait il ne dit tellement pas souvent ce qu’il pense que quand il le fait, il peut se montrer très maladroit. La plupart du temps il ne dit rien dans le but de blesser même dans ses maladresses mais on sent bien que ce n’est pas vraiment son fort les relations. Et ne l’enfermez pas dans une pièce ! Pour se calmer il se tait et je préfère le voir parler et dire des conneries monstrueuses, indignes d’un Serdaigle tel que lui que de le laisser s'enfermer dans sa bulle pour y éviter la panique. Sinon dans la vie de tous les jours, dans les discussions banales, il est plutôt cool. En fait, il devrait apprendre à faire d’avantage confiance aux autres. Nous ne sommes pas tous ses ennemis.

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Enfance

« Papa il fait quoi ? » D’aussi loin qu’il se souvienne, Rafael avait toujours été curieux. C’était naturel. Sa petite forme de garçon de neuf ans regardait par le trou de la serrure du bureau du paternel. « Il travaille. » La réponse ne lui plaisait pas. Ça voulait dire quoi ‘il travaille’ ? « Mais d’habitude, quand il travaille, il est pas là. », nota la bouille blonde qui s’était résignée à suivre sa mère dans la cuisine. L’odeur du chocolat l’avait aidé à oublier momentanément sa quête d’informations. Il avait l’impression de chercher une réponse comme dans les dessins animés sauf que personne n’était là pour lui souffler la réponse. Mais en même temps, s’il avait la réponse trop rapidement, c’était moins drôle. « Et bien. », commença sa mère. « Parfois il travaille à la maison et d’autres, il travaille au bureau. » Rafael hocha la tête. « Passe-moi le sucre, veux-tu ? »

Quand il n’était pas à l’école, il restait à la maison ou jouait avec les enfants du quartier, dans le parc d’à côté sous la surveillance de d’une des mamans mais aujourd’hui, il n’avait pas envie de jouer dehors. « J’aime pas quand il reste enfermé trop longtemps. », bouda l’enfant. « Il descendra quand il aura fini, trésor. Tu sais très bien qu’il peut sortir de cette pièce quand il le veut, n’est-ce pas ? Il n’est pas enfermé. Il travaille. Et puis si tu veux être sûr, tu pourras toujours le vérifier en lui apportant quelques cookies. Mais tu n’oublieras pas de toquer avant d’entrer, d’accord ? » Rafael hocha la tête avec un sourire. « Dis maman ? On ira voir bonne-maman cet été ? » S’il aimait la pluie, il aimait tout autant la chaleur espagnole. Madame Taylor se retourna l’air pensif. « Tiens, tu peux mettre les pépites de chocolat dans le mélange. Je ne sais pas. Je pense que oui mais avant de parler vacance, il faudrait penser à tes devoirs. », poursuivit-elle avec un sourire en voyant un Rafael si appliqué. « Déjà fait ! », lança-t-il en posant le bol en plastique à côté de la plaque qui avait été sortie du four. « Tu peux vérifier si tu veux. En plus, j’suis certain que j’ai tout juste ! » Maria Taylor pouffa à la réaction de son fils. « Je pense qu’on ira d’abord deux semaines dans la maison de campagne. Papa doit tondre et toi tu m’aideras à faire des confitures avant de passer des heures à la plage qu’il pleuve ou qu’il vente. Penses à faire attention tout de même. J’ai pas envie de te voir malade. » Rafael hocha la tête. Il aimait bien la pluie. C’est peut-être pour cela qu’il était bien incapable de dire s’il préférait l’Espagne à l’Angleterre. Il aimait les deux pour des raisons différentes. « D’accord. j'ferais attention, promis. » « Très bien. Alors tu me montres ces devoirs en attendant que les cookies cuisent ? » Et ce n’était pas une question.

Découverte des pouvoirs

Ça avait commencé par un miaulement. Il était dans le parc et il s’était un peu éloigné de la bande, voulant rester seul avec la pensée qui faisait tilt dans son esprit depuis quelques mois. Il allait entrer à l’école pour les grands. Sans doute s’y ennuierait-il un peu moins. Tout allait trop lentement mais malgré tout ils ne l’avaient pas fait sauter de classe parce qu’il avait refusé. Il voulait suivre l’école comme tous les enfants de son âge. Il voulait suivre une scolarité… Normale. Normale. Il voulait rester avec ses amis, avoir une scolarité normale et sans problème. Aujourd’hui, Rafael a revu la normalité à la baisse mais il fallait comprendre cette envie de rester avec ses copains sans créer de fossé entre eux lui, entre les autres et lui. Et voilà que le miaulement s’était fait plus insistant. C’était un chat, à ne pas en douter, qui avait un petit souci et son petit cœur de guimauve avait déjà pris sa décision. Il lui avait d’abord fallu trouver la provenance du son, chose qui ne fut pas évidente. Il restait toujours curieux pour les affaires de son père mais n’était pas né détective. Ça non.

Après quelques minutes de marche, Rafael avait repéré l’arbre sur lequel la pauvre bête s’était perchée. La branche était bancale et il avait peur. Trop peur pour sauter. Les chats retombent toujours sur leurs pattes … Fallait croire qu’eux-mêmes n’étaient pas au courant mais le blondinet n’allait pas lui en vouloir. C’était vachement haut en plus ! Même s’il était plutôt grand pour son âge, Raf trouvait la hauteur impressionnante. « T’es embêtant ! », grogna t-il en évaluant quel chemin il pourrait prendre pour éviter la chute à son tour. Rafael se passa la main dans les cheveux avant d’essayer d’attraper la première qui craqua sous son poids. « Zut. » Mauvais chemin. Un autre, vite. Plusieurs essais furent ainsi tentés avant d’arriver à bon port. Il était tard, il allait arriver en retard mais il avait une bonne excuse. Le problème restait qu’il était beaucoup plus lourd que le chat en question. Il fallait donc que le félin vienne de lui-même dans ses bras et autant vous dire qu’il n’avait pas de souris pour l’appâter. Et puis, il avait envie de descendre maintenant. C’était malin. L’air se rafraichissait et, s’il aimait la pluie, il aimait moins grimper aux arbres par ce temps. « Si tu viens j’te ferais des cookies ! » Mauvaise solution. « De la pâte à cookies alors ? Et du lait, ouais du lait ! » Ah, le voilà qu’il bougeait pour atteindre la branche d’en dessous, la sienne. Mais voilà, son gigotement constant de recherche de réponse pour appâter le chat avait fait qu’il n’était plus très stable sur la dite branche et, au moment où le chat sauta dans ses bras, vint ce qui devait arriver, il chuta. Il allait se faire gronder. Il était en retard et en plus, il allait se casser quelque chose. C’était obligé. Il était monté haut et il était tombé et la chute lui paraissait bien trop longue et lente. Si lui en fut surpris, le chat ronronna. « C’est de ta faute tout ça. », râla doucement Rafael en se relevant sans se poser trop de questions. C’était étrange mais c’était cool. Il n’avait rien et le chat non plus. Sa mère n’aurait peut-être pas le cœur de l’amener à la fourrière.

Plusieurs évènements isolés se déroulèrent ainsi sans que Rafael n’en parle à ses parents. Il ne savait pas trop quoi leur dire parce qu’il était un peu effrayé (surtout quand des objets s’avançaient tout seuls !) et ses parents bien qu'interrogatifs, laissaient souvent passer ces choses étranges par la viiie de la maison, ou des maisons parce que cela n’arrivait pas qu’à Londres. Ouais, ben la vie de la maison, Raf, lui, il était persuadé qu’il y avait quelque chose et que ce n’était pas vraiment une histoire de magie mais plutôt de fantôme. C’était plus logique même si les fantômes n’existaient pas. Le fantôme en question n’était pas bien méchant mais le principe était que Raf aimait savoir à qui il faisait face et si c’était le fantôme l’ennemi : il était bien dans la merde.

La magie, c'est la magie et devines ... ben les fantômes c'est pas des faux.

Quand la lettre est arrivée (l'adresse était précise en plus), on s’est regardé en se demandant si ce n’était pas une mauvaise blague. « Mais y’a une chouette dehors ! » « Mais on utilise plus les hiboux pour le courrier depuis… » « Une chouette papa, une chouette. » « C’est quelqu’un qui s’amuse. Maria ? Je la fais analyser par le bureau ? » « Mais non, c’est juste une plaisanterie. Tu verras. Et puis tu auras l’air de quoi au bureau si tu la leur présentes ? » « En tout cas, ils sont précis. Dans la chambre bleue. Qui s’amuserait à faire ça ? On l’ouvre quand même ? » Curiosité dans la peau. Ses parents étaient inquiets mais à son âge, la prudence on la met dans les chaussettes même si on promet. « Oh et puis je veux lire. » Plusieurs mots furent curieux à ses yeux jusqu’à la phrase qui disait qu’il avait été inscrit. « Papa c’est toi qui m’as inscrit là ?! C’est un code pour une école de surdoués c’est ça ? Mais je ne veux pas. Je veux rester avec Elliot, Kaprice et Dany. » Ses parents furent perplexes et la lettre brûla. Du moins, faillit brûler si les réflexes du flic n’avaient pas été des meilleurs. « Bon maintenant ça suffit. C’était quoi, 'ça', Rafael ? » Rafael tremblait et ne sut que répondre. « Je sais pas. C’est pas moi. C’est ... et puis la magie ça n’existe pas. » Rafael se dirigea vers la bibliothèque pour prendre le bottin. Il allait prouver que c’était un canular. Exactement. Il était borné, buté. « Tiens. Regardes ! Y’a pas Poudlard à ‘P’ ! »

« J’ai jamais dit que c’était de ta faute, Raf. », commença son père en lui prenant le bottin des mains. « Je dis juste que beaucoup de petits évènements inexplicables se sont produits ces derniers mois. » Il choisissait bien ses mots. Il n’avait pas envie d’en blâmer son fils. C’était son fils unique et s’il fallait qu’il soit sorcier et bien il le serait. « C’est mon boulot d’observer les gens tu le sais. » Rafael croisa les bras. « C’est pas la même chose. Moi j’ai rien fait de mal. » « Tu ne nous apprends rien. », lui fit la voix douce de sa mère qui parlait pour la première fois depuis quelques secondes. « Mais si vraiment la magie existe. » Elle était anxieuse, ne semblait pas savoir comment s’y prendre pour la première fois de sa vie. « C’est peut-être mieux que tu ailles à cette école… pour contrôler ce … 'flux' de magie, tu ne crois pas ? » Rafael gardait les bras croisés, peu enclin à la suite de la conversation. « Tu dis toi-même que tu t’ennuies. C’est l’occasion de … de repartir de zéro. Quoi de mieux pour ne pas s’ennuyer qu’un nouvel… univers ? » Il n’aimait pas cette idée, il n’aimait pas l’idée de ne plus pouvoir revenir. D’être séparé d’eux. « C’est une école, Rafael, pas une prison. Tu pourras rentrer pendant les vacances et maman te prépareras des cookies en réserve. Et oh regardes, tu pourras même garder Kyo avec toi, c’est indiqué là, dans la hum ... liste de fournitures. Par contre … j’me demande ce qu’ils veulent dire par, ‘nous attendons votre hibou’. C’est quand même un peu compliqué cette histoire. Tu crois que quelqu’un va venir nous expliquer ? », demanda t-il à sa femme. « Peut-être. » Elle n’aimait pas cette idée mais si c’était ce qu’il y avait de mieux pour son fils, elle approuverait.

Et quelqu’un vint effectivement deux, trois jours plus tard pour mettre les choses au clair. Les Taylor purent voir qu’il était pressé mais un bon nombre de questions fut répondu. Les principales concernaient l’école et d’autres ce fameux chemin de Traverse. Ainsi les sorciers étaient inscrits dès leur naissance peu importe la venue tardive de leurs pouvoirs. Et oui, il y en avait beaucoup des ‘comme lui’. Rafael n’avait pas à s’inquiéter. L’inquiétude avait laissé place à la curiosité. Lorsqu’ils partirent au Chemin de Traverse avec la liste des effets scolaires à acheter, le jeune homme regardait les gens avec des yeux ronds. Il portait les vêtements classiques de ‘son’ monde. Les sorciers, quant à eux, s’encombraient d’une cape. Une cape. Et en été, ils faisaient comment ? C’était obligatoire ? Et c’était la cape plus l’uniforme ? Il était juste soulagé que le chapeau pointu ne soit pas obligatoire. Il était à moitié inquiet et curieux. Il découvrait tout. Sa mère avait raison sur ce point. Il n’aurait pas l’occasion de s’ennuyer et serait même peut-être légèrement en retard par rapport à certains. Du moins. S’il avait bien compris le blabla de la dame qui était venue leur expliquer, la plupart étaient sorciers depuis des générations. Alors oui, il était plus que probable qu'il soit à la traîne par rapport à ces derniers.

Pendant leurs achats, il sursauta plusieurs fois, eut cet air embarrassé de celui qui ne sait pas et qui n’aime pas ne pas savoir. En résumé, dans ce nouveau monde, il était totalement perdu. Le passage à la banque fut une épreuve. Les Gobelins. Il ne les aimait Pas. Du. Tout. C’étaient d’étranges créatures tout de même. Le passage chez Ollivander fut à la fois étrange et réconfortant. Étrange parce que le magasin ressemblait plus à une chambre non rangée depuis une vingtaine d’années et réconfortant parce qu’il avait enfin quelque chose de magique, à lui. C’était curieux, très curieux. La recherche avait été difficile et plusieurs baguettes lui furent retirées des mains. « Désolé. », lâcha t-il plusieurs fois même si ce n’était pas réellement de sa faute, c’était plus fort que lui. Et lorsqu’enfin il reçut cette baguette, sa baguette, ce fut comme si c’était une évidence. Le vieux monsieur eut un petit sourire fier quoiqu’un peu arrogant. « C’est une baguette complexe que vous avez là. Bois d’Aubépine, cœur de Sombral. Cependant vous semblez être quelqu’un qui sait ce qu’il veut. N’est-ce pas ? » L’homme ne lui laissa pas le temps de lui demander ce qu’étaient les Sombral ni même d’hocher la tête. Il était déjà parti dans l’arrière-boutique. La pensée qui le traversa de suite fut que les sorciers étaient des gens très bizarres. L’étonnement passé, l’interrogation le mena sur ce que Ollivander venait de lui dire. Il aurait beaucoup à lire avant la rentrée. Notamment sur ces Sombral mais le premier sur sa liste restait l'Histoire de Poudlard. Malgré les interrogations, la petite inquiétude qui se glissait sournoisement en lui par moments, il était curieux et diablement excité à l’idée de découvrir cette nouvelle vie même si elle devait se faire sans ses parents. Il leur raconterait. Oui, il se le promit.

Comme promis, il passa les vacances chez ses parents qui lui posèrent beaucoup de questions sur l’école. Et comme promis, il leur envoya des lettres en enjolivant peut-être un peu les choses. Les cours n’étaient pas aussi faciles que ça. Il adorait néanmoins les potions et soins aux créatures magiques mais détestait le fait de devoir se battre et la métamorphose. Il faisait des efforts lors des duels mais cela se voyait bien : il n’était pas un combattant. Il se débrouillait bien mais ne faisait pas de merveilles comme certains qui s’amusaient parfois à lui jouer des tours. « C’est ça, moquez-vous. » Ce n’était pas grave. Ils avaient raison. Rafael n’avait rien d’un violent. C’était un bisounours aux idées bien tranchées qui préférait néanmoins faire profil bas, surtout devant les sang-purs. Sauf certaines fois. Quand ils allaient trop loin. Mais là différence était que c'était son pote qui se mettait à se moquer. Pas méchamment certes mais c'était culotté. « Je changerais pas d’avis. Sans Pomfrey, tu ne serais pas là aujourd’hui. J’veux devenir infirmier. Alors casses-toi les os avec tes figures impossibles dans ce sport de brute si tu veux. Tu sais tout aussi bien que moi que t’as besoin de quelqu’un qui puisse réparer tes conneries. » Et il ne parlait pas que de Quidditch. Sortir avec deux filles en même temps, c’était pas vraiment le plan idéal. Ils étaient en cinquième année.

L'après Poudlard

juillet 1996 (22 ans)

Les examens s’étaient bien passés. Enfin. La théorie ne lui avait jamais causé trop de problème. Il avait déjà vérifié en cinquième année. Mais il s’était toujours débrouillé pour se maintenir à niveau même si certaines matières, dont la métamorphose, ne passaient décidément pas. Il savait ce qu’il voulait faire. Il avait donc misé sur les matières nécessaires à l’apprentissage qu’il effectuerait à Sainte-Mangouste avant d’exercer ses stages. Il s’y était pris à temps, avait travaillé d’arrache-pied pour parvenir à ne pas craquer à la première année. La pratique. Ouais. La pratique. C’est pas la même chose. C’est comme en première année quand il a su que les fantômes existaient. C’est sûr, devant son premier blessé moyennement grave, il s’était presque évanouit et puis, il avait mordu sur sa chique. Il savait ce qu’il voulait faire. C’était ce qu’Ollivander avait semblé sous-entendre dans son magasin et il avait deviné juste. Il était déterminé, savait ce qu'il voulait. Mais il lui faudrait prouver sa valeur et il avait fallut commencer par Sainte-Mangouste et ensuite, ensuite seulement il pourrait exercer son stage. Il n’était pas encore infirmier mais était à deux doigts d’y parvenir. Il se fichait bien de savoir que sa vie sentimentale était proche du désert du Sahara. Il avait été boire des verres avec ses collègues, d'anciens camarades, avait fait des rencontres agréables et d’autres bien désagréables mais voilà. Se caser n’était pas vraiment son objectif. Il était bien célibataire. Il n'embêtait personne et surtout personne ne l’embêtait à vouloir le changer. Pour entrer à Sainte-Mangouste en tant qu’élève, il lui avait fallu envoyer un parchemin pour expliquer ses motivations et son diplôme. Il avait eu des notes plus qu’acceptables en Potions, Sortilèges et Botanique. Pour le reste, il était resté stable sans pour autant dénigrer une matière pour en favoriser l’autre. Reste qu’il allait être un peu gêné si son entretien se déroulerait en face du Professeur McGonagall. Il n’avait pas raté son examen … il avait eu de justesse un pauvre petit Acceptable. Mais à bien y réfléchir, il était stressé à l’idée d’être en face des deux personnes les plus importantes de Poudlard. Il n’était pas un fauteur de trouble et sa venue ne serait pas réellement une surprise pour les concernés. Cela se passerait bien et même Peeves ne parviendrait pas lui gâcher cet entretien.

Sur une plage d’Espagne, juillet 1998 (24 ans)

Rafael était satisfait. Il avait bien mérité ces deux mois de vacances. Il logeait chez ses parents le temps d’économiser assez suffisamment pour avoir un petit pied-à-terre ici. Il aurait pu transplaner ou utiliser un Portoloin du Ministère. En vérité, il ne s’était pas réellement posé la question parce qu’il avait préféré voyager de la façon moldue. L’avion. Il aurait pu s’y habituer mais sa claustrophobie, même légère, le laissait crispé si bien qu’il préférait s’endormir et l’année avait été assez fatigante que pour l’assommer dès l’instant où il avait atteint son siège. Il pouvait oublier le monde sorcier pendant deux semaines. Pendant deux semaines il pouvait ne penser qu’à se ressourcer et reprendre des forces quitte à bien vouloir se rendre chez les voisins de temps en temps. Il n’avait rien contre eux. C’était juste que …ben voilà, sa mère avait un peu trop parlé et le voilà qu’il devait savoir s’y faire avec la médecine moldue. Et s’il n’y avait eu que ça, Rafael aurait menti avec un brin de culpabilité mais voilà que leur fille était raide dingue des médecins. En résumé, il les évitait comme de la peste et ce n’était pas toujours facile. Parfois, il ne pouvait juste pas : le diner de ce soir, par exemple. Il soupira avec un agacement non feint en observant les vacanciers au bar à tapas d’à côté. Osera-t-il, n’osera-t-il pas ? S’il était bien maladroit avec les femmes, c’était d’autant plus la catastrophe avec les mecs. Il n’avait pas son boulot comme excuse et même là, il regardait ses pieds quand bien même il sentait un regard posé sur lui. Une autre fois oui. Ou jamais.

Quand il repensait à ces deux dernières années, il se disait qu’il avait vraiment bien fait son choix. Malgré les quelques bourdes de ses parents, il était plutôt chanceux si bien qu’il ne s’intéressait pas réellement aux problèmes politiques de l’Angleterre. Poudlard avait toujours eu cet effet-là. Malgré la folie des élèves et de Peeves, il s’y sentait bien. Pourtant ces deux dernières années furent un peu moins paisibles par la tournure des évènements. Il ne pouvait pas toujours fermer les yeux et la libération des Mangemorts par leur chef Lestrange, l’avait paniqué. Il ne s’inquiétait pas vraiment pour lui mais pour ses parents. Ils n’étaient pas à Poudlard. Ils étaient à Londres. Ils étaient moldus. Il avait même tenté de les envoyer en Espagne mais avait essuyé un refus catégorique. Il n’avait pas insisté. Très bien.

La situation n’était pas des plus déstressante. Il y a Lestrange. Il y a Folengrain. Et il y a Celui-qui-sait. Même s’ils en savent un peu plus sur ce dernier grâce à l’article de Skeeter, tout reste bien flou. La curiosité du jeune Taylor le mènerait à enquêter sur ce curieux personnage avant de se rappeler que ce n’est pas son boulot. C’est dangereux. C’est le métier de son père. Hors il n’est pas flic, il n’est pas Auror et ne travaille pas au Ministère. Le recensement des nés-moldus l’a beaucoup intrigué deux ans plutôt. Plus que jamais, il est certain que Poudlard est le meilleur choix qu’il ait pu faire pour son avenir incertain. Il a toujours cru bon de rester en retrait, de ne pas se mêler aux affaires des autres. Il n’appartient pour le moment pas précisément à l’Ordre du Phénix mais sait bien qu’il devra un jour faire un choix et sa petite place à Poudlard montre surement déjà sa tendance pro-Ordre. Mais pour le moment il n’avait pas à s’inquiéter. Il pouvait mettre sa cape de la méfiance de côté le temps d’un été. Le temps de s’inquiéter viendrait bien assez tôt.

Récap chrono:

Date de naissance: le 10 juin 1974
Découverte des pouvoirs: 9-10 ans - 1983-4
Entrée à Poudlard: 11 ans: Septembre 1985
Cinquième année: Septembre 1990
Fin des études: Juin 1992
Entrée à Sainte-Mangouste en vue des études d'infirmier: Septembre 1993
Fin des années d'étude et début du stage: Septembre 1996 (suivront deux années de stage) ==> J'ai pas trouvé d'info sur le déroulement des études du coup j'me suis dis cinq ans avec trois ans d'étude mélangées d'observation et pratique et deux années de stage complet était le bon plan mais c'est fort possible que j'ai tout faux aussi !
Septembre 1998: Diplome en poche hell yeah et Poudlard c'est comme un cocoon tout chaud alors on y reste.

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