Nenya est née dans une famille chaleureuse, dès sa naissance, elle fut accueillie comme une bénédiction, elle était un miracle pour ses parents qui avaient tenté à plusieurs reprises de donner la vie. Sa génitrice, Karine Well O’ Corner, avait connu de mauvaises expériences dont deux fausses couches. Et à présent, elle pouvait goûter au plaisir d’être mère, elle regardait son enfant et pleurait de joie. Ce jour-là fut également le plus beau jour de toute l’existence de son géniteur, James Owen O’ Corner, celui-ci vivait un des plus beaux instants de bonheur. Il assistait enfin à la naissance de sa fille tant désirée, il l’avait pris dans ses bras et lui avait promis qu’il serait toujours là pour elle. Karine Well pouvait enfin voir sa fille, l’observer et la dévisager. Elle était fière d’avoir mis au monde un enfant, elle avait accueilli avec joie la souffrance et la douleur car elle savait qu’elle en serait récompensée. Cependant, Karine surprotégea toujours sa jeune fille, redoutant la mort de sa fille comme elle redoutait le passé. Nenya grandit dans le foyer familial, une belle maison situé à Scotland Yard. Elle fut toujours une bonne élève, une petite fille introvertie et d’une énergie débordante. Elle connut les succès comme les échecs, pourtant, les échecs se succédèrent.

Je les déteste tous. Un jour, je me vengerai et ils paieront pour ce qu’ils ont fait. Ils n’avaient pas le droit de me faire ça. Ils ont volé le cadeau que Maman m’avait  offert, je ne l’avais pas encore ouvert et c’était pour mon anniversaire. Ils feintent tous l’étonnement et la surprise mais je vois dans leur regard que c’est eux qui l’ont subtilisé. Je l’avais posé dans mon casier pour le dissimuler mais ils l’ont ouvert. Je n’ai pas pleuré parce que je ne veux pas qu’on me dise une fois de plus que je suis une froussarde et que je suis lente. J’ai réprimé mes larmes durant toute la journée, j’avais les yeux brûlants. J’ai versé quelques larmes au toilette, ils ne viennent jamais à cet endroit- là et c’est devenu ma cachette préférée.

Les larmes tachaient le journal, et la petite fille alors âgée de 9 ans  accablée par le chagrin, n’avait qu’un objectif : assouvir sa vengeance.  Elle vécut alors une enfance troublée par les intimidations fréquentes des autres élèves, personne ne la portait dans son cœur car elle était douée à l’école et avait tendance à les agacer. Elle n’avait qu’un seul compagnon, c’était son chat.

Maman et Papa ont acheté un chat que j’ai nommé Plop.  Il est très gros et moche avec son petit nez aplati mais il est très mignon et gourmand. Je l’aime beaucoup parce que je peux lui dire tous mes secrets, il accepte de m’écouter à condition que je lui donne un encas. Lui, au moins, il ne m’insulte pas et il reste gentil avec moi. Maman m’a dit qu’il ne fallait pas lui donner tant à manger. Plop, lui m’a bien persuadé du contraire, mais je ne veux pas qu’il explose alors je suis les conseils de  Maman. Elle a toujours raison, je ne sais pas comment elle fait mais elle est très douée dans n’importe quelle matière. Elle sait lorsque je mens et lorsque je dis la vérité. Mais il y a eu un soir où j’ai eu pitié de Plop, il s’affinait de plus en plus et de surcroit il m’a fait de tels yeux implorants que je n’ai pu résister. Je lui ai donné un paquet de bonbons en secret, Plop a tous mangé puis après il s’est endormi net. On a dû l’emmener à l’hôpital parce qu’il avait englouti trop de sucre et Papa m’a dit que ce n’était pas sain pour un chat de manger des bonbons. Sur le coup, je n’ai pas trop compris parce que je trouve que ces bonbons sont délicieux. Depuis ce jour, je n’ai plus intérêt à le nourrir.

La petite fille niaise évolua avec le temps en une jeune fille ingénieuse ne manquant pas de sagacité. Cependant, elle eut toujours du mal à socialiser avec les autres. Sa grand-mère maternelle en est la preuve. Nenya ne supportait pas cette vieille femme aigrie et orgueilleuse, toujours à observer avec dédain et faire des remarques déplaisantes. Nenya a toujours eu des problèmes avec, sa grand-mère Abigail qui  ne cessait de la critiquer. Nenya n’aimait pas la voir et les dîners de familles l’insupportaient. Heureusement, elle quitta ce monde morne et ennuyeux où elle devait subir les jérémiades incessantes de sa grand-mère. Alors qu’elle était destinée à vivre normalement, un coup du destin frappa et la magie opéra.

Tu aurais dû voir, c’était impressionnant. Je ne sais pas comment c’est arrivé mais c’est arrivé. Papa et Maman sont très inquiets et je les entends chuchoter doucement à mon sujet. Ils sont sûrement en train de débattre sur ma santé mentale mais je m’en moque. Il faut absolument que je te parle de ce qui s’est passé ce matin. Tout a débuté lorsque Plop et moi avons décidé de faire un parcours d’obstacles. Il devait monter dans un grand chêne et redescendre, il a escaladé l’arbre mais il ne voulait plus descendre. Je ne voulais pas alerter Maman parce qu’elle me punirait encore une fois, c’était absolument sûr et certain. J’ai alors entrepris la dangereuse escalade de l’arbre, j’ai réussi à attraper Plop. Je pensais qu’on était sorti d’affaire mais je me suis emmêlée les pieds dans une branche et je suis tombée par terre. J’allais heurter le sol avec violence quand soudain je me suis mise à flotter et atterrir avec douceur. Le chat me dévisageait d’un air blasé et moi j’étais tout à fait ahurie. Après avoir réalisé l’inimaginable, j’ai couru voir Papa et Maman. Je leur ais tous raconté sans omettre aucun détail, mes parents ont cru que j’inventais l’histoire et m’ont demandé d’arrêter de raconter des sottises à tout bout de champ. Et maintenant, seul mon chat connait mon secret. Si seulement Plop pouvait parler…

La jeune fille prit conscience de ses pouvoirs ce jour-là, personne ne la crut mais Nenya garda toujours en tête que cette fois-ci elle avait raison et que sa mère avait tort pour une fois. Ses parents tentaient d’éviter cet incident, ils ne voulaient pas que leur fille se mette dans tous cet états et ils redoutaient fortement que leur fille ne soit instable. Nenya clamait la vérité mais ses parents ne voulaient rien entendre. La jeune fille se mit à bouder Plop, ce maudit chat connaissait la vérité et il ne disait rien, il restait impassible.  Mais quelque chose de plus inattendu vint bouleverser la vie de la paisible famille. Une étrange lettre marquée d’un sceau rouge vint s’immiscer dans la boite au lettre des O’ Corner.

Ce qui m’arrive est tout à fait étrange. Maman m’avait chargé d’apporter le courrier et j’avais ramené plusieurs enveloppes dont une plus étrange. Un sceau à l’encre rouge joignait les deux bords, l’enveloppe était soignée et géométrique. De cette enveloppe émanait une certaine magie, à ma plus grande surprise cette lettre m’était adressée. Mon nom était inscrit sur le carton d’une écriture cursive et ronde. Maman et Papa furent étonnés lorsqu’ils virent l’enveloppe, Maman pensa que c’était Mamie qui m’écrivait mais je savais que ce n’était pas elle. Elle est méchante et bête comme ses pieds, je ne suis même pas sûre qu’elle sache lacer ses souliers. J’ouvrais l’enveloppe et y découvrais  une lettre étrange et mystérieuse. Après l’avoir lu, je fus tout à fait surprise. J’ai pensé tout d’abord à un canular, une blague de mauvais goût mais cette lettre semblait tout à fait authentique. Elle prétendait que j’étais une sorcière.  J’étais choquée par cette révélation, je ne m’attendais absolument pas à cela. Mes parents sont tombés également sous le choc. Maman n’en croyait pas ses yeux mais elle ne semblait pas horrifiée comme si une malédiction s’abattait sur notre petite maisonnée. Après coup, je suis plutôt heureuse et j’attends avec impatience le 1 septembre.


 

La jeune fille s’endormit la tête pleine de rêves. Elle sommeilla et s’enfonça dans un rêve nébuleux et chaud. La nuit l’enveloppait et l’absorbait. Ses parents avaient du mal à digérer la nouvelle mais s’habituèrent peu à peu. Lorsque vint le temps de partir, les parents étaient tout à fait heureux et fiers de leur petite fille.

Tu sais cette journée était tout à fait fabuleuse. On devait acheter de nombreuses fournitures, on s’est rendu au Chemin de Traverse. On a dû acheter ma baguette magique, on s’est donc rendu dans une mystérieuse échoppe. Un vieil homme m’a proposé plusieurs baguettes et une sortait du lot, ma chère baguette de chêne. J’aimais bien l’ambiance et l’atmosphère de cette boutique mais on a dû faire d’autres emplettes dont ma chouette effraie que j’ai surnommé Miam en raison de Plop qui ne cesse de l’embêter. Je sais que les noms que je donne ne sont pas géniaux mais ils ne sont pas horribles non plus.


 

J’ai quitté les parents, Maman et Papa avait l’air triste de me voir partir. Moi aussi j’avais un peu de mélancolie mais je me suis fait des amis. Le voyage a été magique, lorsque le train a soufflé et sifflé je me suis sentie chez moi. J’étais heureuse de ma nouvelle vie qui ne me déplaisait pas tant que ça. On est arrivé à Poudlard vers la tombée de la nuit, j’ai dû enfiler ma robe de sorcier. Elle est agréable, elle épouse les formes de mon corps et me sied à merveille. Je me suis trouvé des compagnons pour diriger la barque. Je suis un peu nerveuse car cette eau noire abrite apparemment de dangereuses créatures. Je m’agrippe fermement au bois, mordillant l’intérieur de ma joue et suit la lumière des lanternes.  Le château de Poudlard apparut dans mon champ de vision et on amarra. Je poussais un soupir de soulagement lorsque mes pieds touchèrent la terre ferme.

Durant tout son trajet, Nenya se rappelle avoir angoissé. Une boule lui nouait le ventre et elle se sentait anxieuse à l’approche de Poudlard. Elle ne comprenait rien de ce qui se tramait, des élèves parlaient de Maisons et elle ne savait pas à quoi s’attendre.  Lorsqu’ils arrivèrent dans la Grande Salle, Nenya se demanda si elle avait réellement sa place ici, après tout elle ne connaissait rien de la culture des sorciers. Mais elle resta dans la file d’élèves qui attendait que la professeur les appelle. Lorsque Nenya entendit son nom, elle se dirigea vers  la chaise où reposait un vieux chapeau rapiécé, apparemment il parlait. La jeune sorcière posa le chapeau sur sa tête et l’entendit parler.

-Mmm… Tu as les qualités pour aller à Gryffondor, je vois là du courage mais Serdaigle serait une bonne maison pour toi.. mmm  Je dirais SERDAIGLE !

Nenya se rendit vers la table où résidait les Serdaigles. Elle était à présent chez elle accueillie par un tonnerre d’applaudissement.  

 

Nenya eut une scolarité normale, elle était très douée et se révélait être une bonne élève quoi qu’elle soit un peu insolente. Les professeurs l’appréciaient malgré sa tendance à se rebeller.  Ses parents lui manquaient quelque fois, elle rentrait pour Noël mais plus les années passaient,  plus leurs visites s’espaçaient. Elle passa ses BUSES sans le moindre problème, c’était une jeune fille attentive qui n’avait pas de difficultés. La vie semblait lui sourire mais un évènement déchirant vint ébranler sa vie.

Ils disent qu’il a eu le cancer. Qu’il est mort. Je ne voulais pas le croire au début. Tu y crois toi ? Il m’a toujours accompagné et maintenant il est mort. Papa me manque plus que tout au monde. J’aimerais tant retourner en arrière et pouvoir l’aider. Seulement on ne peut rien faire, je n’ose même pas aller voir son corps. Maman est très triste et elle tombe peu à peu dans la dépression profonde. Elle tente d’oublier mais je vois bien que cela est impossible. On n’oublie pas tant d’années d’un simple revers de main et une bonne volonté. C’est de ma faute s’il est mort, si je n’avais pas été sorcière j’aurais pu rester avec lui et tenter quelque chose. C’est maintenant que je me rends compte que la magie ne donne pas tout, je ne pourrais pas le faire revivre. Il ne vivra que dans mes pensées et dans mes souvenirs.

Nenya est encore attristée par la mort de son père. Elle travaille maintenant à St-Mangouste. Après avoir vu son père mourir, elle est déterminée à sauver des gens. Elle ne veut pas voir d’autres morts. Même si elle garde une pointe d’amertume, elle ne laisse rien voir car elle considère que le passé c’est le passé et que le présent c’est le présent.  La jeune sorcière douée aspirait à de jours meilleurs …
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