ϟ AIME : le soleil, le beau temps – la culture du monde magique et moldu – est fascinée par les mystères de l’Univers, les planètes et tout ce qui les entoure – se rouler dans la neige – s’intéresse aux divinités et aux religions – sa maison, Serdaigle forever haha – se promener dans Londres – les histoires fantastiques – la glace à la framboise – rire.
ϟ N'AIME PAS : les gens qui se croient supérieurs aux autres – les musiques flippantes – ne pas être au courant de ce que tout le monde sait déjà – la pluie – les personnes trop mielleuses – qu’on touche son visage – les gens plats et inintéressants – qu’on la prenne par pitié – ne rien faire.

Tout commence dans cette grande clinique de Sidney, la fameuse métropole australienne. Oui, c’est bien un 14 juin, et Mrs. Cadell venait d’accoucher de son premier enfant. Elle voulait une fille, madame nature la lui avait donnée. Mais pas n’importe quelle fille. Elle s’appellera Sansa, avait décrété monsieur, parce que Sansa c’est beau, c’est différent. Madame, elle, voulait Aglaia, parce qu’Aglaia c’est Aglaé en mieux, c’est l’éclat, c’est une des trois grâces de la mythologie grecque, et sa fille serait d’une grâce éclatante elle en était sûre. Ils avaient donc opté pour Sansa Aglaia Cadell pour ce nourrisson aussi brailleur et fripé que les autres à sa naissance. Juste son nom réussissait à la différencier de ses petits camarades de la clinique.
James et Isabella Cadell habitaient alors dans un modeste appartement de la ville australienne, qu’ils avaient aménagé à leur goût, de façon à ce que ce quatre pièces devienne leur petit cocon. James était natif de ce pays, alors qu’Isabella rêvait de son Londres natal qui lui manquait tant.
C’est d’ailleurs notamment grâce à la deuxième grossesse de Mrs. Cadell que le couple jugea qu’un appartement aussi minuscule ne pourrait sûrement pas loger un enfant en plus. Alors ils décidèrent de taper fort, et d’aller acheter une maison de l’autre côté du globe. Isabella avait sauté dans les bras de son mari quand il lui avait fait cette proposition. Angleterre ; un pavillon au cœur de Londres. Que demander de mieux ? Sansa avait à peine un an et quelques mois quand ils déménagèrent dans la capitale britannique, laissant leur vie australienne à des milliers de kilomètres loin derrière eux.
Sansa eut droit à une petite sœur ; elle se nomma May, et avait un an et demi d’écart avec son aînée.
Toutes deux grandirent paisiblement, petites londoniennes qu’on prenait bien souvent pour des jumelles – il est vrai que leur ressemblance était flagrante, et que vu leur différence d’âge, on aurait facilement pu croire des jumelles – et n’eurent pas une enfance douloureuse. Elles attendaient avec impatience leur entrée à Poudlard ; leur mère leur racontait toujours ses histoires, quand elle était scolarisée dans la célèbre école de magie, jeune Gryffondor qui maintenant était mariée à un moldu. Ledit moldu qui écoutait tendrement, tout comme ses filles, sa femme raconter son passé magique à Poudlard. Lui ne faisait pas partie de ce monde, mais il se plaisait tout de même à en entendre parler.
Madame fut une nouvelle fois enceinte. Et devinez quoi ? Un garçon cette fois-ci. Danny, huit ans d’écart avec sa première sœur, six ans et demi avec la deuxième. La famille était désormais au complet.

Et puis Sansa eut finalement onze ans. Et elle reçut la fameuse lettre. C’était comme une renaissance ; elle allait enfin rentrer à Poudlard. Elle. Sansa Aglaia Cadell. A Poudlard.
Elle avançait lentement dans la Grande Salle, entourée de têtes qui lui étaient totalement inconnues, ses mains tremblaient légèrement, elle avait peur du verdict du Choixpeau. Elle voulait se retrouver à Gryffondor, comme sa mère auparavant. Les élèves défilaient, tous aussi excités les uns que les autres, pour savoir dans quelle Maison ils allaient passer le reste de leur scolarité. Enfin, son nom fut prononcé. « Sansa Aglaia Cadell ! » La démarche plutôt hésitante, mais la tête haute, Sansa s’avança, prit place sur la chaise. On lui plaça le Choixpeau sur la tête. Grand silence. Et enfin. Serdaigle ! C’était pas si mal, se disait Sansa. Elle serait Serdy, et pas Gryffondor. Tant pis ? Elle alla rejoindre ses camarades sous les cris de joie des Serdaigles. Oui, elle se sentirait probablement bien dans cette Maison.

Ses premières années à Poudlard furent paisibles et plutôt joyeuses. Sansa s’amusait ici, les cours lui plaisaient, l’école lui plaisait, tout lui plaisait. Elle s’était faite une très bonne amie, elle-même Serdaigle. Lorsqu’elle entra en troisième année, May, elle, découvrit l’univers de Poudlard. Le Choixpeau l’avait dit, May serait Serpentarde. A vrai dire, la complicité entre Sansa et sa sœur s’était peu à peu estompée à l’entrée de Sansa à Poudlard, mais elle avait totalement disparu quand May fut admise à Serpentard. Entre elles régnait désormais ce qu’on pourrait appeler un froid. Un froid glacial. Regards hautains, voilà tout ce qu’elles avaient comme contact. Finis les fous rires en se roulant dans la neige, finies les courses dans Londres. Chacune avait sa vie. Sansa et May n’étaient plus sœurs que par le sang.
Et puis un soir, alors qu’elle dinait, assise à côté de ses camardes – de ses amis, une chouette déposa un courrier. Pour elle. Quelques mots, de simples mots. Danny était mort. Il avait à peine cinq ans, il était encore jeune, encore un enfant, un enfant qui s’était fait écraser par une voiture en échappant à la vigilance de sa mère et en courant en plein milieu de la route. Il avait beau être son frère, leur différence d’âge, le fait qu’elle n’ait vécu avec lui que pendant trois ans – dont une année où le petit n’était qu’un nourrisson qui mangeait, dormait, pleurait, mangeait, dormait – faisaient qu’elle ne le connaissait que très peu. Sa mort l’attrista beaucoup, parce que cette bouille allait lui manquer, parce que c’était tout simplement malheureux – mais aussi pour ses parents. Ils devaient être dévastés.

Ce décès aurait dû rapprocher Sansa et May, rien que par solidarité fraternelle. May avait plus profité de Danny que Sansa, et était donc plus attachée à lui. Pourtant non, l’écart entre elles se creusait davantage. Elles n’évoquèrent jamais ce sujet – de toutes manières, c’est à peine si elles se parlèrent en général.
Alors les années passèrent ainsi. Faites de non-dits, de bonheurs parfois, puis de tristesses passagères, de déceptions. L’apprentissage de la vie était dur. Sansa était une fille différente. Un caractère singulier qui ne manquait pas d’étonner – de prêter aux moqueries.
Une scolarité à Poudlard faite de hauts, de bas, une histoire à la fois si banale et si unique. Sansa a énormément changé depuis ses dix ans, effectivement.

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