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A. LICHUAN WHITELAW
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Charlie N. Daniels
Charlie N. Daniels

: Son ombre glisse et sa semelle claque. Charlie caresse le trottoir. Il n'a que les os, l'esprit et la peau, Charlie va danser ce soir.

ϟ ÂGE : 38
ϟ FONCTION : Libraire chez Fleury & Bott – Membre de l'Ordre du Phénix
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MessageSujet : (PARIS) Manic depression { Billie (PARIS) Manic depression { Billie EmptyLun 17 Nov 2014 - 23:53

It's the end
of the world as we know it

Il a ressenti ce besoin presque oppressant de quitter la capitale anglaise, de partir loin de cette ville étouffante. Il a fui ce poids pesant sur ses épaules sans se soucier du reste. Il n'a rien à personne, n'a à aucun moment précisé où et encore moins expliquer pourquoi. Il s'est contenté de prendre deux jours de congé avant de partir à la recherche d'un endroit meilleur, qui air qui ne lui brûlerait pas les poumons à chaque bouffé d'air. Il a abandonné son oreiller trempé des larmes qu'il se permet de laisser couler la nuit pour quitter le pays. Il a logiquement choisi la France, ce grand pays qui se trouve à côté et où il est déjà partie une ou deux fois avec son oncle. C'est pour cette raison qu'il a passé deux jours à Saint Malo. Ça lui rappelle des souvenirs qu'il pensait oublier, l'époque où son oncle s'est mis en tête de faire le lien entre les pirates sorciers français et anglais. Alors forcément, ils ont commencé par la Bretagne. L'historien ne lui a pas laissé le choix à l'époque. Il avait ce besoin de montrer à son neveu les plus belles plages de France. Il n'en a jamais vu d'autres Charlie, ça lui suffit. Si son oncle l'a dit, c'est vrai.

Mais maintenant il est à Paris, capitale surpeuplée et superficielle de ce pays qu'il ne comprend pas. Le lendemain, il rentre à Londres et dans la foulée il reprend le travail. La routine revient malgré ses efforts pour la briser. Il n'y peut rien, il est prisonnier de cette vie monotone qui ne le laissera plus jamais s'enfuir. Il n'a rien fait pour mériter ça. En marchant dans les rues bondées, il ne peut s'empêcher de penser à tout ça, à ce quotidien qu'il subit depuis la mort de son oncle. C'en est fini des voyages côtiers, des expéditions historiques entouré de marins alcooliques et d'archéologues instables. Il ne s'y habitue que difficilement. Les choses n'auraient pas été si difficiles si le reste de sa vie n'avait pas pris une tournure presque macabre. Il repense parfois à sa sœur ignorant son existence, ou à Electre. Elle l'a blessé plus qu'il ne l'aurait cru. Sa presque trahison est le premier pilier tombé, celui qui permet à tous les autres de laisser la structure s'effondrer. Et il y a les problèmes de l'Ordre qu'il n'abandonnerait pour rien au monde, question d'idéaux.

Il regarde avec un peu de mécontentement la foule qui évolue devant lui. Il aurait aimé rester une nuit de plus à Saint Malo, il aurait préféré éviter le centre-ville et les files d'attente pour rentrer dans un métro rempli à craquer. Mais il n'a pas réellement eu le choix. Il devait voir cet ami de son oncle, celui travaillant au Louvre. Les lettres qu'il a récupérées aujourd'hui sont d'une importance capitale pour réussir l'objectif qu'il s'est fixé il y a plusieurs semaines. Il doit finir le livre de son oncle, il ne peut pas le laisser tomber maintenant. Ce serait impardonnable. Il lui a fallu du temps, presque deux ans, pour réussir à comprendre que c'est son devoir de finir le bouquin, et d'en écrire un autre. Son oncle comptait sur lui pour ça. Il aurait pu confier ce travail à un ami à lui, un historien renommé, une personne avec qui il correspondait au sujet de ses nouvelles découvertes. Pendant quelques minutes, il s'est dit que n'importe qui serait plus apte que lui, simple gamin ayant uniquement obtenu ses aspics. Il n'a pas d'autres diplômes Charlie, uniquement l'expérience du terrain. Puis il a réalisé que c'était pour cette raison précise que son oncle a plus eu confiance en lui qu'en les autres. On parle de cet homme – de cette force – qui critiquait sans cesse les universitaires et les chercheurs restants cloîtrés dans leurs musées.

Il ne réfléchit pas, il se contente de fumer sa cigarette en avançant tranquillement à la recherche d'un endroit pour manger. Il a comme une impression d'affolement. Tout le monde dans cette ville sans presser. Ils partiraient tous en courant si ça ne faisait pas mauvais genre. Le métro n'attend pas, le médecin chez qui ils ont rendez-vous pour un cancer de la prostate non plus. Et dans cette foule, il n'arrive pas à se sentir serein. Sa tranquillité habituelle le quitte petit à petit. Il a toujours été un peu empathie et le stress parisien est contagieux. Il ferme les yeux, respire. Et c'est à ce moment-là qu'il sent le choc. Il regarde avec un air triste la personne en face de lui. Il devrait prendre un air désolé, ou sourire à la limite, mais dans l'immédiat il était trop concentré sur ses pensées.

    — Excusez-moi monsieur, je ne regardais pas où j'allais. Évidemment, il parle dans sa langue maternelle. Pourtant, il a des bases rapides de français, il sait s'excuser, demander son chemin, et bien sûr préciser qu'il est anglais. Mais dans la situation, il n'y pense pas. Ce n'est pas quelque chose d'instinctif les langues étrangères, surtout quand on est dans le pays depuis seulement deux jours. Euh. Déso.. Désolé ? Français approximatif. Il n'a jamais été bon en langue.

Il ne peut s'empêcher d'espérer que cette personne est gentille et posée, qu'il ne s'est pas attiré des ennuis à cause de sa maladresse. Mais il est à Paris ici. Les gens sont trop pressés pour chercher la bagarre. Enfin, il espère. S'il doit se battre, ça lui apprendra. Encore une fois, Meredith a raison. Il est beaucoup trop perdu dans ses pensées pour son bien, il passe sa vie à rêver d'un endroit meilleur sans pouvoir réellement apprécier celui dans lequel il se trouve en ce moment.

Billie I. Hudson
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ϟ FONCTION : évadé d'Azkaban non Mangemort (not yet). Travaillait au Ministère de la magie au Département des sports et jeux magiques. Pyromane quand ça lui chante et cleptomane à temps plein. Bossouille en attendant dans la meilleure boulangerie de sa ville (île) paumée d'Ecosse.
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MessageSujet : Re: (PARIS) Manic depression { Billie (PARIS) Manic depression { Billie EmptyLun 15 Déc 2014 - 13:21



Londres était une belle ville. L'Angleterre était son pays et Billie était fier d'être anglais (et même écossais !) MAIS, ces derniers temps, l'Angleterre avait quelque chose d'un petit peu dangereux pour quelqu'un comme lui. C'est ainsi qu'en grand homme courageux, Billie avait préféré, le temps de quelques jours, retourner en France, le pays qui l'avait adopté sans chichis pour quelques années. Il n'avait pas de dette envers elle ni même envers ces habitants mais adorait y venir pour avoir l'esprit tranquille le temps de quelques jours même s'il n'était pas le type le plus stressé du monde. Il s'en était toujours sorti (ou presque), d'une façon ou d'une autre. Arriver sur une terre inconnue ne l'avait à l'époque pas chagriné plus que cela. Il avait, et c'était indéniable, certaines facilités pour parvenir à ses fins. Billie était quelqu'un qui avait le contact plutôt facile, une façon de parler sans vraiment réfléchir qui amusait le plus souvent ses interlocuteurs. Bien évidemment il ne leur disait pas que cette tactique avait comme but un objet bien précis : un portefeuille avec du liquide. Car si les hommes de Bellatrix l'avaient tiré d'Azkaban, il en était pas ressorti riche. Les premiers jours avaient été pénibles mais son habileté de petit voleur de pacotille lui avait facilité la tâche et son aisance en public avait fait le reste. Il n'était pas devenu l'une des personnes les plus fortunées de Paris en l'espace de quelques mois mais il s'en sortait.

Le boulanger aimait bien Paris car en plus de lui avoir ouvert les bras sans jamais trop lui poser de question, ses habitants lui avaient fait découvrir son métier qu'il adorait : boulanger. Le Gryffondor eut un rire à cette pensée. La vie de cette époque lui manquait sans aucun doute. Il était temps d'y remédier et puisque la vie par ici devenait quelque peu risquée pour ses fesses, il allait bouger le temps de quelques jours. Il était donc parti comme à l'époque en moyen de locomotion moldu. Le bateau. Cela lui avait pris quelques jours mais il ne supportait pas tellement l'idée de prendre l'avion. L'avion était un moyen de transport sûr, ce n'était pas tant ça le problème mais c'était une petite boite toute petite et s'il n'était pas devenu claustrophobe après la prison, il préférait prendre le large d'autant plus qu'il avait toujours adoré la mer tout en étant piètre marin. Il était parti sur un coup de tête. Après avoir dévalisé quelques familles sûrement très respectables, il avait acheté son billet.

Billie était on ne peut plus content d'être à Paris. Il y avait du monde et dès qu'il y avait du monde, l'anglais se sentait bien. Il pouvait flâner dans les rues, voler des portefeuilles tout en aidant par-ci par-là les passants pour, finalement, ne jamais être seul. Paris était très animé, comme toujours et c'est ce qu'il appréciait le plus dans cette ville. Plus il y avait du monde, plus Billie se sentait comme un roi dans son petit royaume de gens bien pressés. Mais pour l'heure, c'est pas la compagnie qu'il recherche mais une clope. S'il n'a pas oublié son briquet qu'il touche du bout des doigts dans sa poche, ça lui est passé par dessus la tête de subtiliser des paquets de cigarettes à ses malheureuses victimes. Il soupire, agacé avant bousculer quelqu'un. Billie l'observe rapidement et plus que les tatouages pas mal visibles c'est la cigarette qui attire son attention. La bousculade ne le dérange pas outre mesure. C'est l'air ... (serait-ce là de la tristesse ?) ... triste du jeune homme qui le stoppe dans son geste impulsif caractérisé par le vol. Peut-être n'allait-il rien lui dérober.

Lorsque Charlie s'excusa se fut d'abord en anglais avant de se reprendre pour tenter de parler en français - ce qui fit légèrement rire l'écossais. "C'est bien ça.", dit-il en anglais alors qu'il aurait très bien pu continuer en français pour le mettre d'avantage mal à l'aise. Seulement voilà, Billie n'en avait aucune envie. "Y'a pas d'mal.", lui lança avant d'hésiter. "Je viens d'arriver.", menti t-il avec aise. "Vous êtes de Londres ?", lui demanda t-il avant de poursuivre sans attendre sa réponse. "J'ai pas eu l'temps d'acheter un paquet de clopes. Vous pourriez me dépanner ?" Autant demander avant de passer à l'étape suivante : la question du restaurant. Parce qu'il avait faim et qu'il ne savait pas du tout où trouver un restaurant sympathique dans les enivrions. S'il connaissait encore plus ou moins bien Paris, il n'était pas souvent venu dans ce quartier. "Vous connaissez bien l'coin ? J'suis Isaiah, ravis de te rencontrer." By the way, autant se présenter.
Charlie N. Daniels
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MessageSujet : Re: (PARIS) Manic depression { Billie (PARIS) Manic depression { Billie EmptyLun 5 Jan 2015 - 13:40

It's the end
of the world as we know it

Il va finir par croire qu'il a de la chance Charlie, bien que ce soit relatif. Il n'est pas du genre à penser qu'il est maudit, ou une autre connerie du genre. C'est beaucoup trop illogique pour lui. Il refuse d'imaginer qu'il y ait dans ce monde une force capable de pourrir la vie de chaque humain et qui se serait acharné sur sa personne. Bien sûr, cela n'empêche en rien qu'il est devenu superstitieux après avoir passé plusieurs années entouré de marins et de son oncle qui lui répétait à chaque fois que derrière chaque tradition qu'on pense stupide il y a une explication rationnelle. Mais ces histoires de malédictions sous prétexte que tout ne va pas bien dans son quotidien, c'est des conneries. Cela ne change en rien qu'il est chanceux. Il aurait pu rencontrer n'importe qui, un français, un italien ou un chinois. Mais il a fallu qu'il percute ce qui – à son accent – semble être un écossais qui semble vouloir entamer la conversation.

    — Oui, de Londres. Ça s'entend ? Il adore les accents étrangers Charlie, il leur voue clairement un culte. Même un accent écossais et irlandais a un certain charme à ses yeux. Par contre, il a toujours du mal à s'imaginer en avoir un. Parce qu'il vient de la capitale, et que les accents des capitales sont spéciaux. Écossais ?

Pour une personne venue en France pour s'isoler, pour ne parler à personne, il ressent un besoin assez important d'entamer la discussion Charlie. Mais il n'y peut rien. Il a bien compris durant ce week-end qu'être seule n'était pas la solution. Ou du moins, n'était pas sa solution. Et à défaut de pouvoir aller toquer à la porte de Clément, il se dit que cet homme a l'air particulièrement sympathique. Après tout, il n'a rien à perdre à s'arrêter une ou deux minutes pour lui parler. Retarder son repas de quelques minutes pour aller mieux ne lui pose pas de problème, bien au contraire.

Il se concentre, il faut un effort sur lui-même pour le cacher, ce regard triste qu'il est sûr que l'inconnu a déjà vu. Il n'est pas très discret Charlie. Il n'est pas spécialement plein de joie de vivre et ça se voit. Seulement, tout le monde s'en fiche normalement. On ne lui fait pas de remarques pour la simple raison que c'est mal vu de parler de ce genre de truc aux inconnus. Au final ça l'arrange, il a envie de dire tant mieux. Il n'aime pas qu'on lui demande des explications. C'est dur de s'expliquer. L'impression de passer pour un dépressif à chaque fois qu'il tente de mettre des mots sur son état actuel est trop présent. Alors qu'il va bien au final, ou presque. Mais ce n'est pas le moment de penser à ça. Justement là, il faut être joyeux, ou moins ce qui y ressemble. Agir, bouger, ressembler à toute personne normale. Il peut le faire. Il lui tend le paquet en souriant calmement.

    — Pas de souci. Prends-en quelques-unes pour plus tard si tu veux. Il n'est pas du genre à se formaliser pour des choses aussi futiles que des cigarettes Charlie. Il est comme son oncle pour ça. Il ne considère même pas que c'est de la générosité, juste quelque chose de normal. Charlie, ravie.

Il réfléchit. Il connaît le coin mais sans plus. Il est venu plusieurs fois dans ce quartier avec son oncle et il en a des souvenirs assez variés. Il connaît les bars, ça c'est sûr. Il connaît les bars tous les quartiers où il est parti en voyage. C'est une sorte de routine, un moyen de tuer la fatigue ou la déception de la journée et c'est convivial. Mais à part les bars, sa connaissance du terrain reste approximative.

    — Bien, ça dépend. Mais je peux vous aider, vous cherchez quoi ? Il n'a définitivement pas envie d'être seul Charlie. Il est un peu prêt à amener cet Isaiah à l'autre bout du quartier s'il le faut. Et puis c'est dans son éducation là aussi. Aider les gens qu'on ne connaît n'est pas exceptionnel. Tant qu'ils ne nous demandent pas de commettre un homicide, tout va bien. Et cet homme a l'air gentil. Le genre de personnes amusantes qui n'apportent pas de problème.

Billie I. Hudson
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MessageSujet : Re: (PARIS) Manic depression { Billie (PARIS) Manic depression { Billie EmptyMer 18 Mar 2015 - 18:24



Il devait avoir pas loin de trois portefeuilles dans la poche droite de son Trench Coat bleu foncé. Il espérait trouver dans l'un d'entre eux de l'argent français. Et pourtant il lui était impossible de les ouvrir les uns après les autres pour le vérifier. Le hasard devrait jouer en sa faveur sinon il n'aurait pas de bonne raison à donner à ce bonhomme qui lui semblait de bonne foi. Enfin. Bref. Voler c'est maaal, blablablaaa. Et s'il n'avait pas envie de faire l'erreur de laisser tomber ses trois portefeuilles de la poche (fort heureusement) bien grande de son manteau, sans doute nierait-il avoir de la monnaie plus tard. La question ne se posait pas pour le moment. Quoique. Oh et s'il n'avait rien dans le premier portefeuille, il s'excuserait platement avant de partir sans demander son reste en lui promettant une prochaine à Londres (haha la blague) qui n'aurait de toute façon pas lieu. Charlie n'avait pas l'air dans son assiette. S'en souciait-il ? Pas vraiment. S'était-il soucié l'état financier de ses victimes en prenant ces trois portefeuilles qui étaient peut-être vides ? Une sorte de hoquet de stupeur se fit entendre dans sa tête. Il aurait peut-être du prendre la montre du deuxième et la revendre. Il connaissait les revendeurs et était devenu, avec les mois passés dans cette ville, aussi bon commerçant qu'eux. Faire des affaires serait ardu mais pas infaisable. Toutes ces questions pour un restaurant qu'il ne comptait de toute façon pas payer. Un comble !

" Pas forcément. Disons qu'en comparaison avec les accents que j'ai pu entendre ici depuis des années... on sent que y'a de l'original. Plutôt. De l'authentique. C'est ça. De l'authentique." Il va s'embrouiller dans ses mensonges mais il s'en fiche. Cinq minutes plus tôt, il lui disait qu'il venait d'arriver, maintenant, il lui fait comprendre que ce n'est pas la première fois qu'il vient ici, plus encore, qu'il connait les français et leur incapacité à parler anglais correctement. Charlie est peut-être français pour ce qu'il en sait. Mais il vient de Londres alors cela ne compte pas. C'est comme s'il était londonien, Londres l'a adopté. Oui. C'est cela. Parfaitement cela.

" J'suis venu par bateau. J'ai pas pris le temps de grignoter avant. Et puis l'air marin. Enfin... c'est pas pire que l'avion et l'air heu. L'air. Du coup j'ai préféré marcher d'abord." Menteur. Il ne craignait ni l'un ni l'autre. Il n'était juste pas enchanté par l'idée de mettre un pied dans un de ces engins volants. Il tentait de lui parler comme l'aurait fait un moldu totalement normal même s'il s'y prenait mal. Avec un peu de jugeote, il aurait tout simplement dit avoir le mal de l'air plutôt que de l'air ... l'air. Enfin. Lui, tout ce qu'il voulait était de bouffer alors le manque de logique trouverait son explication dans sa faim qui se laissa entendre grâce à un gargouillement sonore qui dû s'entendre jusqu'au trottoir d'en face. " Écossais.", affirma t-il avec un léger sourire sans poser la même question. Cela s'entendait. Bien sur que cela s'entendait. " Merci, mec.", glapit-il presque en apercevant le paquet dans ces mains fines. "Deux c'est déjà bien." J'te volerais peut-être le reste plus tard ... " T'en auras presque plus après. C'est cher ces merdes mais on s'en passe plus." Doublement plus lorsque la cigarette te calme un peu lorsque l'envie de brûler quelque chose te prend.

"Où tu veux. Un coin français, pas trop cher. Où on peut parler avec notre argot bien de chez nous sans qu'ils en comprennent une miette." Il se moquait un peu trop facilement des français. Bah. "Toi tu veux quoi ? T'as mangé aujourd'hui ? T'es tout pâlot Charlie." Essayait-il de l'amadouer ? Peut-être. N'empêche qu'un évadé d'Azkaban avait l'air en meilleure forme.

Charlie N. Daniels
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MessageSujet : Re: (PARIS) Manic depression { Billie (PARIS) Manic depression { Billie EmptyVen 10 Avr 2015 - 23:11

It's the end
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Comment souvent, il ressent ce besoin humain, celui de ne pas être isolé, de partager un court moment avec un pur inconnu. Certains parlent parfois d'ironie. Peu de gens le savent après tout, que sous ses airs de solitaires désabusés il aime la compagnie. On l'y a habitué de force, d'abord par l'obligation de vivre avec les autres durant sa scolarité, puis par cette manie de passer des heures entières dans des bars aux quatre coins du pays. Il a préféré le second enseignant, celui qui lui reste, celui qui a fait de lui ce qu'il est actuellement. Il se demande parfois si un jour il perdra cette manie qu'il a prise de ne plus être choqué par la proximité de ceux dont il ne connaît même pas le nom. Et concernant la personne en face de lui, c'est différent. Il s'appelle Isaiah, est écossais, ce n'est déjà plus un réel inconnu.

Il l'écoute parler des accents pendant qu'un petit sourire s'encre définitivement sur son visage. Le genre de sourire calme et posé, celui qu'on n'a pas vu depuis plusieurs semaines. Inconsciemment, il y voit un moyen d'oublier légèrement ses problèmes, une soirée où il ne pensera pas à sa vie fade l'attendant à Londres. Il ressent une certaine fierté – sentiment qu'il n'a plus ressenti depuis longtemps – alors qu'on associe le terme authentique à son accent du parfait londonien. Même après neuf ans à voyager, il a toujours pris un certain plaisir à ce qu'on puisse toujours l'associer à sa vie natale et ça même si c'était parfois à l'origine de certaines moqueries. Dire qu'on vient de la capitale n'est peut-être pas un avantage dans certains coins reculés d'Écossé ou d'Irlande, mais il ne niera jamais aimer ce côté cosmopolite qui n'existe d'après lui nul part aussi bien qu'à Londres.

    — Authentique, peut-être. Mais pas aussi originale que l'accent écossais. Il est persuadé que son goût pour les accents ne lui passera jamais. Ils font partie de la culture individuelle, ils sont nécessaires à la survie du patrimoine de chaque région, permettent de se forger une identité. En soi, ils sont tout ce que Charlie pense important dans ce monde. Je te comprends. Je préfère le bateau aussi. Les avions ont beaucoup moins de charme et il y a trop de-. Il fait des gestes un peu incompréhensible avec ses mains, comme pour exprimer une idée qu'il serait incapable d'exprimer clairement. Trop de contraintes. À ce qu'on m'a dit en tout cas. Tu t'es arrêté dans quel port ? Il prend une cigarette qu'il allume. Lentement, elle se consume, fumer fait un bien fou.

Ses souvenirs un peu trop lointains de ses escapades à Paris accompagné de son oncle ne l'aide pas réellement. Il tente avec difficulté de se rappeler où ils peuvent manger, dans quel coin il a passé des moments agréables. La nourriture ne change pas réellement d'un endroit à l'autre, l'ambiance lui paraît nécessaire. Tout ce qui lui vient en tête actuellement, c'est qu'il a besoin d'une bière bien fraîche. Le repas, toujours secondaire dans son ordre de priorité, lui paraît également une bonne idée. Comme l'autre lui fait remarquer, il n'a pas réellement pris le temps de manger dans la journée. Depuis combien de temps se met-il de côté pour des futilités ? Les lettres écrites de la main de son oncle bien à l'abri dans sa pochette lui paraissent désormais être la chose la plus importante au monde.

    — Je suis partant, surtout que j'ai sûrement raté quelques repas. Il est pâlot, il l'a toujours été. Mais c'est vrai qu'actuellement il a plus des airs de cadavres. Aucun sortilège ne pourra jamais l'aider. De toute façon, la magie est mise de côté ce soir vu qu'il va définitivement passer la soirée en compagnie d'un moldu. Je crois me rappeler qu'il y a un endroit dans le coin qui est pas mal. Je me rappelle surtout de la bière, mais dans mes souvenirs les gens étaient cool et la bouffe pas mal. Ça te dit? Hors de question de transplanner aussi, il serait allé dans les endroits habituels sinon.

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