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Sujet : i can't just wave a magic wand ♠ icarus Mer 11 Fév 2015 - 21:32
i can't just wave a magic wand
ICARUS BLAKE & R. VICTOIRE BÉJART
Les briques de l'arrière-salle du Chaudron Baveur se mirent à bouger sous ses yeux. En filigrane, le souvenir de sa première venue au Chemin de Traverse occupait son esprit. Victoire s'étonna de la précision avec laquelle elle se remémorait le frisson qui l'avait parcourue ce jour-là. Elle avait l'impression de pouvoir le ressentir à nouveau, avec la même intensité. Un léger sourire s'esquissa discrètement sur son visage : il était rare de pouvoir revivre le sentiment si particulier d'une première fois, quelle qu'elle soit. Néanmoins, ce petit jeu de mémoire prit rapidement fin. Sans s'attarder outre-mesure sur ces réminiscences d'un autre temps, la jeune fille soupira nonchalamment et se mit en route. Après tout, il lui faudrait sillonner le Chemin de Traverse de bout en bout. Il valait donc mieux ne pas perdre de temps. Pourtant, ce n'est pas comme si elle en manquait... Tout au moins, elle préférait le passer ici qu'à Poudlard, où le premier crétin venu n'aurait pas manqué une occasion de la tourmenter.
Depuis quelques temps, elle avait remarqué que sa baguette lui jouait des tours. C'était là le motif de sa venue sur l'allée marchande la plus renommée du monde sorcier. Il fallait qu'elle règle la question rapidement. Car, dans le cas contraire, impossible de s'exercer correctement aux différents sortilèges qui feraient l'objet de l'interrogation du prochain cours. Elle n'allait tout de même pas laisser sa baguette décider pour elle de la note qu'elle obtiendrait ! Ce serait le comble, pensa-t-elle. Elle voyait défiler devant ses yeux les diverses enseignes qui peuplaient le Chemin de Traverse : Fleury & Bott, Florian Fortarôme, la boutique de Madame Guipûre... Pour autant, elle n'avait besoin de rien d'autre que d'aller consulter Ollivander au sujet de sa baguette de malheur. Les mots sont durs. D'ordinaire, Victoire adorait sa baguette. Mais il faut dire que ces derniers temps, elle lui avait mené la vie dure. C'est comme si elle refusait de l'écouter. C'était la première fois que la Serdaigle était confrontée à un problème de ce genre. Elle espérait bien que le célèbre fabricant de baguette détenait la réponse.
Les bruits de ses pas claquaient sur les pavés irréguliers de l'allée. Comme à son habitude, Victoire dégageait une grâce et une élégance hors du commun. Sa chevelure coiffée d'une capeline noire était relevée sur sa nuque en une tresse lâche qui lui retombait sur l'épaule droite, laissant ça et là quelques mèches s'échapper, formant de ravissantes ondulations autour de son visage. Visage qu'elle avait légèrement maquillé, d'ailleurs. Ses joues étaient naturellement rosies par le vent du nord qui soufflait ce jour-là, et lui donnaient un air de poupée. Sur ses épaules pendait une cape de laine noire, assez courte. Elle recouvrait une chemise de soie blanche, que Victoire avait négligemment rentrée dans son jean noir préféré. Ce jean avait subi les affres du temps et arborait fièrement un trou au niveau du genou gauche. À ses pieds, de très fins mocassins noirs vernis qui ressemblaient plus à des chaussons de danse qu'à de véritables souliers d'extérieur.
La jeune fille se dirigeait d'un pas rapide vers l'enseigne d'Ollivander. Quelques enjambées plus tard, après avoir finalement dépassé le dernier commerce qui la séparait de son point de chute, elle se retrouva devant la porte. À en juger par l'écriteau qui pendait à la porte, la boutique semblait ouverte. Pourtant, le faible éclairage qui émanait de la vitrine n'était pas des plus accueillants, et justifiait encore moins d'une présence humaine à l'intérieur. Après avoir jeté un rapide coup d'oeil par la fenêtre, elle ouvrit la porte et s'engouffra dans le magasin. Les nombreuses particules de poussière transparaissaient au travers des rares rayons de soleil qui parvenaient à infiltrer la pièce. Victoire toussa. Une, deux, trois fois. Avant de se ressaisir, et d'articuler avec un accent à couper au couteau :
Bonjour, il y a quelqu'un ? La réponse tardait à se faire entendre. La jeune Serdaigle s'avança un peu plus dans la pièce et se retrouva au niveau d'un couloir où d'innombrables boîtes de baguettes étaient entreposées, prêtes à reconnaître le sorcier auxquelles elles seraient liées à jamais. Elle distinguait une ombre mouvante dans le fond de l'arrière-boutique. Ollivander ménageait souvent ses effets de surprise, mais elle n'allait pas se faire avoir, du moins pas cette fois-ci. Il faut dire qu'il lui avait fait une peur bleue lorsqu'elle était venue chercher sa baguette, il y a six ans. Mr. Ollivander ? lança-t-elle. Allez, sortez de là ! Il faut que je vous montre ma bag- Elle s'arrêta net. La silhouette de l'arrière boutique venait de s'écrouler au sol dans un fracas assourdissant. Elle se précipita vers elle et se laissa tomber à genoux. Tout va bien ? Attendez. Elle sortit sa baguette et s'exclama : Lumos ! La baguette défectueuse émit une lumière faible et Victoire se rendit compte qu'elle se trouvait auprès d'un parfait inconnu. Stupéfaite, elle esquissa un mouvement de recul. Vous n'êtes pas Mr. Ollivander, je me trompe ? fit-elle. Devant la bêtise apparente de sa question, elle ne put réprimer un rire nerveux.
electric bird.
Icarus Blake
ϟ ÂGE : 32 ϟ FONCTION : Ancien Gryffondor. Travaille à mi-temps chez Ollivander, bosse comme reporter sportif à la Gazette. ϟ AVATAR : Nicolas Simoesϟ ABSENCE ? : Présence limitée jusqu'à mi-aout ~ Argentina mi amor
ϟ LIENS : We're all running in circles going nowhere fast.
i can't just wave a magic wand ♠ icarus
Sujet : Re: i can't just wave a magic wand ♠ icarus Dim 15 Fév 2015 - 19:28
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Perché en haut d'une échelle, Icarus laissa échapper un long soupir. Rien à faire, il détestait ce travail. Il avait beau se répéter qu'il lui permettrait d'économiser et de pouvoir s'offrir un appartement plus grand que celui qu'il partageait pour l'instant avec Charlie, les quatre après-midis qu'il y passait dans la semaine lui paraissaient toujours interminables. Il n'arrivait pas à se faire à l'obscurité qui régnait dans la boutique, dont les fenêtres étaient obstruées par des étuis de baguettes posées en équilibre instable. Pas plus qu'il ne s'habituait à son atmosphère renfermée, saturée de poussière. Chaque mouvement semblait vouloir mettre en suspension un nouveau nuage de petites particules claires, ce qui donnait l'impression d'évoluer dans un semi-brouillard permanent. Icarus finissait chacune de ses journées avec l'impression d'asphyxier. Ils étaient loin, ses rêves d'une carrière de joueur professionnel, et la vie passée au grand air à jouer au Quidditch qu'il s'était tant plu à imaginer. Au lieu de quoi, il passait ses journées à archiver des baguettes, à tenir les comptes et à tenter - en vain - de mettre un peu d'ordre dans le débarras qui servait de boutique à Ollivander. Inutile de préciser qu'il n'avait toujours rien appris concernant l'art délicat de créer des baguettes magiques - le seul mystère qui aurait selon lui apporter un peu d'intérêt à son travail.
Icarus descendit avec précaution de l'échelle sur laquelle il s'était hissé dans l'espoir d'attraper cette fichue Bois de cornouiller et cœur en crin de licorne, 23cm qui aurait dû être rangée à l'autre bout de la boutique, avec les bois en C. En vain. Il avait eu beau s'étirer au maximum, la boîte restait juste hors de portée de ses doigts. Et voilà pourquoi je n'aurais jamais pu être attrapeur. Il ne toucha le sol qu'après avoir failli tomber trois fois juste en descendant de l'échelle - les barreaux étaient si différents les uns des autres qu'on aurait pu croire qu'Ollivander souhaitait mettre ses jours et ceux de son employé en danger. Non sans une petite moue ennuyée, il épousseta son veston. Comme d'habitude pour aller travailler, il s'habillait de manière plutôt formelle. Cependant, les températures frisquettes des derniers jours l'avaient fait revenir à ses vieilles amours, et une écharpe noire et blanche aux motifs triangulaires encerclait donc lâchement son cou. Il s'aventura entre des empilements instables de boîtes vides, histoire d'attaquer son problème sous un autre angle. Trônant fièrement à quelques centimètres du plafond, la baguette de cornouiller semblait le narguer. Il aurait encore préféré s'ennuyer.
Il batailla pour tirer l'échelle jusqu'à l'endroit voulu - les rails rouillés ne glissaient jamais aussi commodément avec lui qu'avec Ollivander, pour qui ils étaient comme un second moyen de déplacement. Il en avait presque atteint le sommet lorsqu'il entendit la porte de la boutique claquer, signalant l'entrée d'un nouveau client. Une voix féminine, apparemment jeune et sans aucun doute française, appelait Ollivander. Oubliant un instant que son employeur était parti faire des achats, Icarus ignora la nouvelle venue pour se concentrer sur la baguette récalcitrante. Une main accrochée au bord de l'échelle, l'autre tendue vers la boîte, tout son corps dépassait dangereusement dans le vide - même s'il était convaincue que la couche de poussière amortirait sa chute si cette dernière devait advenir. Le futur allait rapidement lui démontrer qu'il se trompait. Un bruit de pas lui indiqua que la cliente s'approchait, et, frappé par le souvenir de son employeur quittant la boutique quelques instants plus tôt, il se redressa un poil trop brutalement. Avec un grincement moqueur, l'échelle glissa de quelques pouces sur son rail, le précipitant au sol. « Et m...ince. » La lueur tremblotante d'une baguette magique ne tarda pas à l'éclairer, ainsi que le visage inquiet d'une jeune fille blonde. La française anonyme.
Ignorant ses côtes qui lui promettaient plusieurs jours de courbatures, Icarus se releva rapidement, ôtant de quelques gestes précipités la poussière qui s'était déposée sur ses vêtements. Il remit son écharpe en place tout en répondant à la question de l'inconnue. « Je suis Icarus Blake, l'employé de Mr. Ollivander. » Il insista sans s'en rendre compte sur le mot employé. Comme pour raffermir un peu son assurance dans cette situation peu orthodoxe. « Il s'est absenté. » Et il n'avait pas la moindre idée de l'heure de son retour. La lueur magique vacilla, faiblit, puis s'éteint. « Problème de baguette, je présume ? » demanda-t-il de son ton le plus professionnel, tout en allumant la sienne pour les guider jusqu'à une zone plus éclairée de la boutique. Il en profita pour détailler la jeune fille. Elle paraissait à la fois élégante et timide, et devait bien avoir cinq ans de moins que lui. En tout cas, il ne l'imaginait pas être déjà sortie de Poudlard. Il jeta un oeil à sa baguette, espérant qu'un seul regard lui permettrait d'en déduire le bois, ou au moins la longueur. Malheureusement, il n'était pas Ollivander, et devrait, comme le commun des mortels, s'en tenir aux registres de la boutique. Il attrapa un épais volume manuscrit, le posa sur le bureau encombré de copeaux de bois devant lui. « Votre nom ? »
Sujet : Re: i can't just wave a magic wand ♠ icarus Mar 3 Mar 2015 - 12:30
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L'homme devant elle se releva aussi vite qu'il était tombé. Lorsqu'il se redressa, Victoire fut frappée par sa hauteur. Ce qui arrivait vraisemblablement avec toute personne de taille supérieure à la sienne, autrement dit : très souvent. Elle eut tôt fait de se rendre compte de l'expression qu'elle affichait sur son visage : les deux yeux écarquillés et la bouche entrouverte. Victoire se ressaisit. Quand j'aurai fini de passer pour une imbécile dès la première seconde... se dit-elle d'un air fataliste. La jeune Serdaigle était tant absorbée dans ses pensées qu'elle entendit à peine son interlocuteur se présenter. Je suis Icarus Blake, l'employé de Mr. Ollivander. Elle ne put réprimer son étonnement. Oh, je ne savais pas que Mr. Ollivander employait des gens... C'est vrai, elle l'avait toujours connu seul, dans sa petite boutique, après tout. À marmonner dans son coin, à moins qu'il ne parlait aux innombrables baguettes qui habillaient l'espace du sol au plafond ?
La voix rauque du jeune homme l'extirpa de ses pensées une nouvelle fois : Il s'est absenté. En parlant d'absences, pensa-t-elle, j'aimerais bien que les miennes cessent de temps en temps. Cependant, elle se contenta de répliquer non sans oublier son horrible accent. Très bien. Peut-être pourriez-vous m'aider, dans ce cas ? répondit-elle tandis que sa baguette s'éteignit au même moment. Après un instant d'obscurité totale, une autre lumière apparut au bout de la baguette d'Icarus. Victoire suivit l'employé et tous deux revinrent dans un endroit mieux éclairé de la boutique. Elle sentit l'homme la détailler du regard. C'était une impression qu'elle détestait, et cela devait se voir par l'expression gênée qui s'installait alors sur son visage. Heureusement, Icarus cessa assez vite de la regarder, ses yeux basculant alors vers sa baguette, fichtrement endommagée. Même pas capable de tenir un sortilège Lumos quelques minutes, grommela-t-elle intérieurement.
Problème de baguette, je présume ? lança l'homme. Victoire leva les yeux vers son interlocuteur et répondit d'une voix claire et assurée. Absolument. Elle ne fonctionne plus très bien depuis quelques jours, je n'arrive pas à savoir pourquoi. Et j'ai cette interro' de Sortilèges dans à peine une semaine... Elle fut interrompue net par le fracas d'un énorme livre sur le secrétaire en bois massif qui servait de bureau à la boutique. Votre nom ? fit-il le plus naturellement du monde. La jeune fille sourit légèrement avant de répondre : Je m'appelle Rose, Victoire Béjart. Le plus simple serait que vous regardiez à la lettre B. Elle était toujours confrontée à des problèmes de registres, son nom n'était jamais là où il était supposé être. Mais mieux valait laisser l'employé faire son travail, après tout, il savait mieux qu'elle comment se débrouiller. Du moins, elle l'espérait. En attendant qu'Icarus ait terminé sa recherche, elle fit quelques pas à l'intérieur de la boutique. Elle tendit légèrement la main, afin que ses doigts puissent effleurer les boîtes dans lesquelles se trouvaient les baguettes. Il y en avait vraiment des milliers. Probablement des centaines de milliers, même.
Parcourant les étagères du regard en même temps que les feuilles se froissaient et se tournaient sur le registre, Victoire finit par se pencher à la fenêtre. Les carreaux étaient si jaunis qu'elle ne se demanda pas plus longtemps d'où pouvait provenir la faible luminosité de la pièce. Ollivander n'était pas un as du ménage, voilà qui était certain. Pourtant, ce n'est pas comme si aucun sortilège n'existait pour réparer ça instantanément... En tout cas, elle parvenait à peine à distinguer les silhouettes qui se déplaçaient au-dehors, sur le Chemin de Traverse. Elle se retourna afin de faire face à l'employé, toujours affairé dans ses recherches. Victoire s'avança silencieusement près du bureau, et y déposa délicatement sa baguette défectueuse. L'homme avait une expression concentrée, et on aurait dit que ses yeux tentaient de transpercer le papier en quête d'une réponse. Victoire se permit un discret raclement de gorge avant de s'exprimer. Excusez-moi, mais peut-être que je pourrais vous aider ? demanda-t-elle très poliment.
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Icarus Blake
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Sujet : Re: i can't just wave a magic wand ♠ icarus Ven 13 Mar 2015 - 15:27
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Rose Victoire Béjart. Le nom ne lui était pas familier. Il releva brièvement les yeux, la dévisageant à nouveau pendant une paire de secondes, mais ne parvint pas à associer ses traits au moindre souvenir. Pourtant, elle devait bien être à Poudlard - aussi réputé que soit Ollivander, il n'imaginait pas une élève de Beauxbatons traverser l'Atlantique juste pour faire réparer sa baguette. Cela dit, il ne pouvait prétendre connaître tous les élèves de l'école de sorcellerie anglaise, en particulier s'ils n'appartenaient pas à sa maison. Il n'avait d'ailleurs aucun doute à ce sujet : l'adolescente n'appartenait pas à Gryffondor. Elle paraissait bien trop timide et effacée pour cela. Et puis un tel accent français, ça ne s'oubliait pas. Car même s'il ne trouvait pas cela particulièrement déplaisant, il ne pouvait s'empêcher de tiquer dès qu'elle ouvrait la bouche. Sortant sa propre baguette magique, il tapota le registre, qui s'ouvrit immédiatement à la lettre B. Après l'avoir feuilleté un petit moment, il finit par tomber sur le nom Béjart et lut ce qui était indiqué dans la ligne de Victoire. Bois d'ébène, crin de licorne, vingt-quatre centimètres et demi.
Super. Et maintenant ? Icarus soupira. Il n'était pas plus avancé que lorsqu'il avait ouvert le registre. Connaître la composition de la baguette défectueuse ne pouvait en rien l'aider à la réparer ; au mieux savait-il maintenant où il aurait pu la ranger. Il repensa à ce que la jeune fille avait dit auparavant. Bien sûr qu'elle ignorait qu'Ollivander eut des employés ; il ne travaillait pas à la boutique depuis bien longtemps, et n'y passait de toute manière qu'une petite moitié de son temps. Pour être tout à fait honnête, il lui arrivait de sacrifier sans regret quelques heures à ranger la boutique pour aller à se consacrer au journalisme sportif ... Le regard fixé sur la description de la baguette comme si cette dernière allait miraculeusement lui apporter une solution, il tenta de se remémorer ce que son employeur avait dis en quittant la boutique. S'il pouvait revenir rapidement, ce serait tout de même parfait ... « Excusez-moi, mais peut-être que je pourrais vous aider ? » Icarus secoua légèrement la tête, pour se remettre les idées en place. Il avait une cliente à satisfaire, et c'était ce qui se rapprochait le plus des responsabilités qu'il souhaitait avoir depuis qu'il avait commencé à travailler ici.
« Toutes mes excuses, j'avais l'esprit ailleurs » mentit-il avec son plus charmant sourire. Il posa la main à plat sur le registre avec une assurance qu'il était loin d'éprouver. Tandis qu'il parcourait la pièce des yeux, son regard effleura les centaines de boîtes empilées dans chaque espace libre. Tant de baguettes sans propriétaire, et il fallait qu'il se retrouve face à une personne qui en avait déjà une ... Il fronça les sourcils et, se redressant, se dirigea à grands pas vers la section de la boutique où étaient rangées les cœurs en crin de licorne, tout en expliquant : « Je n'ai pas encore les compétences pour réparer votre baguette, mais je peux vous proposer d'en prendre une de rechange, en attendant que Mr. Ollivander raccommode la vôtre. » C'était la seule solution. Il espérait surtout qu'ils ne passeraient pas l'après-midi à chercher une baguette qui ferait l'affaire. « Bien sûr, elle ne vous conviendra sans doute pas tout à fait aussi bien que celle que vous possédez actuellement, mais elle devrait vous suffire pour passer votre examen de Sortilèges sans souci » précisa-t-il tout de même, sans se départir de son sourire. Il faillit ajouter que d'ici-là, Ollivander lui aurait peut-être envoyé sa baguette réparée par hibou, mais il ne voulait pas s'engager sur cette pente. Son employeur pouvait se montrer ... imprévisible.
Il se saisit d'une dizaine de boîtes qui contenaient, si son système de rangement avait été respecté, des baguettes en bois d'ébène, renfermant un crin de licorne et dont la longueur se situait aux alentours de 25 centimètres. Il espérait qu'une baguette proche de celle qu'elle possédait actuellement ferait l'affaire ; dans le cas contraire, il serait obligé d'en tester au pif en priant pour avoir un meilleur résultat. Pendant qu'il laissait à Victoire le soin de les essayer, il se surprit à regarder par la fenêtre avec la vague envie de sortir prendre l'air au plus vite. Rester enfermé n'était décidément pas le futur auquel il avait rêvé. Il savait qu'il aurait du se sentir reconnaissant envers ses parents pour lui avoir décroché ce job ; après tout, Ollivander n'était pas réputé pour embaucher des employés, comme sa jeune cliente l'avait fait remarquer plus tôt. Il chassa ces mornes pensées de son esprit et reporta son attention sur Victoire. « Au fait, je ne t'ai pas demandé dans quelle maison tu étais. » Il était passé au tutoiement de manière quasi naturelle. Et tentait de rendre son ton aussi amical que possible. Contrairement à son employeur, il ne tenait pas à impressionner ou effrayer ses clients ; il était d'ailleurs persuadé qu'Ollivander aurait tout intérêt à fidéliser sa clientèle, car toute sa réputation ne suffirait peut-être pas à le sauver si jamais un autre artisan de baguettes magiques venait s'installer à Londres.
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Sujet : Re: i can't just wave a magic wand ♠ icarus