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: Je n'aime pas mes rêves, mais je les raconte ; et j'aime ceux des autres quand on me les montre.
ϟ ÂGE : 40 ϟ FONCTION : représentante et interprète au Ministère de la Coopération Magique Internationale ; est aussi Mangemort. ϟ AVATAR : Natalia Vodianova.
ϟ LIENS : day & night & all these things between.
| Ice on the shining sun } Leroy. Sujet : Ice on the shining sun } Leroy. Mer 8 Avr 2015 - 1:03 |
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| Snow is a white, blank space that the sun can't stand.
Mila quittait le ministère avec une bonne demi-heure d'avance. L'imposant bâtiment s'éloignait derrière elle, comme une toile de fond fade, dans le soleil orange du soir. Ses pas s'étiolaient sur les pavés, et tandis qu'elle marchait, elle sentait la chaleur des derniers rayons du jour réchauffer son dos. Elle se rappelait une peinture de Magritte, l'artiste belge : un astre rougeoyant qui apparaissait en plein milieu d'un paysage de forêt, comme transperçant les arbres ternes, fort, brûlant, plus vibrant d'énergie que tout le reste du monde. Pour une raison quelconque, cette toile s'était imprimée sur ses rétines, pleine d'un sens qu'elle ne comprenait pas. Elle la revoyait quand, parfois, le soleil daignait se coucher en rougissant. À Londres, c'était rare. Trop de brouillard. La demi-heure d'avance n'était pas habituelle, pour elle qui travaillait trop. Mais, son emploi secondaire avait ajouté une priorité inattendue à son agenda – être Mangemort, c'était pour elle une sorte d'emploi. Elle aurait aimé considérer cela comme un… hobby ? Non, c'est trop trivial. Disons, plutôt comme une activité annexe, mais ça présentait trop de caractéristiques du travail pour en être réellement une. Les missions à l'étranger, l'interprétariat parfois, la hiérarchie indiscutable, les ordres, l'ambition, et même le travail en équipe et la cohabitation entre collègues. Les Mangemorts, une famille ? Non, une entreprise comme une autre. Aujourd'hui, elle avait quitté l'entreprise qui dirigeait le pays pour rejoindre l'entreprise qui tentait d'en prendre le contrôle ; et cela lui procurait une petite pointe de satisfaction, qui relevait le coin de ses lèvres en un rictus content. Elle jouait dans les deux camps, elle voulait être curieuse. Elle voulait voir, des deux côtés, comment la guerre se déroulait.
Elle n'avait qu'une petite course à faire, pas grand-chose. Un poison très rare, sud-américain, qu'on trouve fort heureusement à Londres (le contraire eût été honteux), mais à une seule et unique adresse. Une boutique d'apothicaire dans le quartier sorcier, qu'elle ne connaissait pas, puisqu'elle trouve les quartiers moldus plus intéressants. Plus de vie, plus de débrouille, moins de cette odeur magique à la facilité lassante. Le moldu sent la bière et la cigarette, le travail acharné, le désespoir, la dépression, la crise et le bord des larmes, mais aussi la joie simple, instinctive, le rire primaire, le stupre et le péché et la lumière sourde et diffuse, mais bien présente, brillante. Le sorcier sent la magie. Et c'est tout. Mais bref, la boutique d'apothicaire. Mila emprunte quelques rues, de plus en plus étroites, mais pas des ruelles glauques ou pauvres, juste, des ruelles de mystère. C'est ici qu'on trouve le plus de choses, et c'est ici que les gens en noir se cachent le mieux. On la regarde d'un drôle d'œil, certains la reconnaissent ; elle les scrute qu'un air distrait. Personne ne la hèle – personne n'ose ? Ils doivent se dire qu'une dame en hauts talons, dont l'assurance n'a d'égal que l'indifférence et le dédain, a ses raisons d'être ici. La boutique est en vue. Une large devanture sombre, aux vitres obscures, mystérieuses. Elle recelait des merveilles, sûrement, du genre à faire pétiller les yeux de Mila comme ceux d'une enfant. Ça avait l'air d'être un office vaudou – les lumières chaudes et diffuses, les breloques, l'atmosphère générale semblait invoquer d'elles-mêmes les esprits. Elle avait peu de connaissances là-dedans, ce qu'elle en savait remontait à Poudlard ; et ces souvenirs, comme d'habitude avec ceux de l'enfance, étaient invariablement enfouis sous une couche épaisse d'indifférence volontaire. Ils n'étaient pas désagréables, ni douloureux, ni quoi que ce soit d'ailleurs, juste… passés. Mécaniquement oubliés, comme pour tout, comme toujours.
Elle entre, et l'intérieur est sombre, aussi mystérieux et mystique que la devanture. Il y a plein de choses, partout, et son regard bleu voltige entre les étagères et les bibliothèques, scrutant, dévorant. Elle adore ce genre de lieu, les cabinets de curiosités, les magasins comme des musées, elle pourrait y passer des heures. Elle ne voit pas encore le gérant de la boutique, d'ailleurs elle ne le cherche pas. L'atmosphère ici a refait d'elle une gosse. |
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: It's the Voodoo, Mississippi south, 69 million stars, birds are flying out of my mouth, spirits creeping in my yard.
ϟ FONCTION : Apothicaire et tellement plus encore ϟ AVATAR : Leonardo Taiwo
ϟ LIENS : Know me ? What does that even mean ?
Know me. Know me.
Nobody knows anyone else, ever.
| Ice on the shining sun } Leroy. Sujet : Re: Ice on the shining sun } Leroy. Jeu 9 Avr 2015 - 1:39 |
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| And when you appear all the rivers sound
In my body, bells Shake the sky, and a hymn fills the world
Matiné banale s'il en est. Pénible, presque, si Leroy se devait absolument d'émettre une opinion personnelle. Le relationnel l'épuisait rapidement. Être en charge des clients lorsque l'on dirige une apothicairerie réputée est une obligation pénible, spécialement lorsqu'on considère la plupart des êtres humains comme inintéressant au possible. Évidemment, sa sœur cadette, et accessoirement sa vendeuse, n'était pas là. Leroy avait donc dû se forcer à sourire – ou tout du moins à être cordial en repoussant la limite de ses capacités – pour quelques vieilles sorcières du quartier qui faisaient partie de la clientèle depuis des lustres.
Oh, à tout hasard, qu'avaient-elles acheté ? Peut-être un philtre de mort-vivante ? Ou alors cette poudre d'os de dragons centenaires ? Quelque chose d'un peu, oserait-il le dire, excitant ? Bien sûr que non. Des ailes de chauve-souris et de l'extrait de mandragore. Lui, Leroy Daltirus, avait dû supporter leurs commentaires et leurs gloussements, leur lenteur et leur indécision, tout ça pour des achats ridicules. Bien entendu, Leroy n'était pas un sauvage. Il n'avait pas perdu patience ou laisser filtrer son mécontentement. Mais il s'était tout de même permis, après leur départ, de fermer la boutique pour une petite demi-heure. Une tasse de l'infusion la plus forte possible s'avérait une obligation, s'il voulait finir sa journée de travail sans, par pure mégarde évidemment, laisser un nouveau client s'approcher un peu trop près des têtes réduites ensorcelées. Cadeau de sa sœur, elles provenaient du Guatemala et étaient maudites avec talent. Sa tasse d'infusion bue, Leroy n'avait eu d'autre choix que de laisser la boutique ouverte plus longtemps. Comme s'il allait laisser son commerce péricliter à cause de sa paresse. Ce serait bien mal le connaître. Les esprits de ses ancêtres soient loués, il n'y avait eu par la suite que quelques clients bien informés sur ce qu'il y avait à disposition. Cependant, à présent le soleil déclinait et il se devait de rester trente minutes de plus, ne serait-ce que pour ordonner son code moral : là où on ôte il est nécessaire d'équilibrer en remplaçant. Et c'est pourquoi, assis dans un fauteuil à l'autre bout de son apothicairerie, Leroy Daltirus était plongé dans sa nouvelle obsession, la poésie moldue. Après les récits d'explorateurs venant du monde magique, il avait trouvé judicieux d'approfondir ses connaissances en matière d'art moldu. Cédant à une impulsion, il avait retrouvé la version anglaise des Vers du capitaine, de Pablo Neruda, créant un lien qu'il jugeait élégant entre ses précédentes lectures de journaux de bord et l'évocation de l'océan fait par le poète chilien. Perdu entre deux lignes, il ne prêta pas attention à la mélodie sur trois notes qui signalait tout nouveau client avant que ce dernier ne se soit déjà égaré entre les rayonnages et les présentoirs vitrés. Étouffant un soupir, Leroy s'arracha cependant à sa lecture et se leva, s'orientant vers son visiteur tardif à l'aide des bruits de pas de ce dernier. Cette dernière, par ailleurs, étant donné le claquement reconnaissable de ses talons hauts. Il tourna à l'angle d'un rayon et se retrouva nez à nez avec sa cliente.
« Bonsoir, puis-je vous renseigner ? » Son ton était mesuré, velouté, son accent roulant le plus légèrement possible sur sa langue, une mécanique bien rodée pour paraître accessible et agréable au futur acheteur. Rien d'anormal. Mais le temps que ses prunelles sombres identifient le visage de la femme, il eut l'impression que son cœur, si régulier pourtant, rata un battement.
« Mila ? »
Des souvenirs qu'il croyait perdu refirent surface en un instant, le submergeant presque, une vague géante, un tsunami brutal. - La lecture en question:
THE QUEEN
I have named you queen. There are taller ones than you, taller. There are purer ones than you, purer. There are lovelier than you, lovelier.
But you are the queen.
When you go through the streets no one recognizes you. No one sees your crystal crown, no one looks at the carpet of red gold that you tread as you pass, the nonexistent carpet.
And when you appear all the rivers sound in my body, bells shake the sky, and a hymn fills the world.
Only you and I, only you and I, my love, listen to it.
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