Monsieur Bolgarov,

Je souhaite prendre quelques vacances afin de régler certaines choses dans ma vie privée, comme je n'en ai jamais pris, je pense que ça ne sera pas trop un problème. Je sais que je vais beaucoup vous manquer, mais vous pouvez largement vous débrouiller seul, non parce que l'autre débile d'en face ne compte pas. Enfin, je vais essayer de vous envoyer tous mes derniers rapports d'enquête avant la fin de l'année semaine, sauf celui concernant l'affaire des gobelins, que je souhaite tout de même garder pour le moment.

A bientôt.

Basile Flaversham.

(Lettre ecrite à l'arrache, en russe.)

Oui c'est moi. Déjà, j'aime beaucoup mon pyjama et je ne vois pas pourquoi je n'aurai pas le droit de le porter, en plus Mama trouve que je suis très mignon dedans. Puis ce n'est pas de ma faute si j'aime bien écouter les prophéties pour passer le temps, ça dérange personne, la moitié sont passées d'âge et les autres ne sont pas prêtes de se réaliser.

Bon, je te laisse j'ai yoga dans une heure.

Dimitri le magnifique.

Ps : Pour mon anniversaire, je veux bien des chaussons pour aller avec mon pyjama.

(un petit paquet accompagne la lettre.)

Bonne fête des pères! Eh oui, je n'ai pas oublié, comme chaque année. J'espère que tu vas bien - je ne suis pas passée te voir depuis un moment, désolée. Je passerai ce soir, on pourra aller boire un verre pour cette occasion.

Récemment je suis tombé sur un roman d'Asimov, je me suis dis que ça te plairai, en espérant que tu ne l'ai pas déjà. Et bien sûr, une cravate dont je suis sûre, par contre, que tu n'as pas déjà.

J'espère que tout te plaira et que tu passeras une bonne journée.

A ce soir !
Kendra.

Nikolaï.

Quand tu recevras cette lettre, je serai sûrement en dehors de Londres. Cela vaut mieux, car j'entraîne avec moi pas mal d'ennuis. J'ai toujours aimé jouer, mais je dois t'avouer que ces derniers temps, la chance ne m'a pas souris. Peu importe - les risques sont aussi excitants que des enjeux, vaincus ou non. Mais je m'égare.

Nik. Je te fais confiance. Tu es l'une des seules personnes sur qui je puisse compter au ministère, ou même dans ma simple vie. C'est pour cela que je dois t'avouer certaines choses qui n'avaient pas été dites.

Je fais partie des mangemorts, mais je viens de les quitter. Une jolie lettre de démission au ministère, suivie d'une autre à Bellatrix. Sache que si je les ai rejoins, ce n'était pas par idéalisme, mais pour une raison : la puissance, et la possibilité d'être guéri. J'ai un cancer du sang. Diagnostiqué depuis à peu près un an. Si mon sang charrie celui de ma mère vélane, il est aussi traître que je peux l'être envers ceux qui m'indiffèrent. Au final, j'étais mon propre camp. Mais j'ai trouvé une lueur d'espoir dans tout cela - Thaddeus. Il me guérit. Le secret ne m'appartient pas, mais sache qu'il est, avec toi sûrement, la personne en qui je fais le plus confiance. Je dois partir. Loin de tout cela. Et la raison a un prénom : Lichuan.

Il est ma perdition et mon sauvetage. C'est lui que je fuis, car nous nous sommes détruits au-delà du réparable, je crois. Je ne suis que ruines, sous la beauté illusoire, Nikolaï. Je n'ai plus la force d'arpenter encore les rues de Londres. Les Mangemorts me chercheront. Je pars. Loin. Ne me cherche pas. Je t'enverrais des nouvelles si je le puis. Je serais en sécurité.

Tu vas me manquer, sincèrement. Tu es un être digne de confiance, à mon sens, et respectable. Tu as toutes mes amitiés. Le thé et le latin me manqueront. Ton calme face à tes frères aussi. (qui eux ne me manqueront pas, navré de te le dire.) si je puis te demander une chose, essaye de surveiller Lichuan. Qu'il ne se fasse pas tuer. Si quelqu'un doit avoir sa mort, c'est moi. C'est lui ou moi. Tu vois à quoi j'en suis réduis.

Brûle cette lettre après réception, ça me rassurerait.

Je te donne une adresse où me joindre. Ce n'est évidemment pas le lieu où je réside, et ce n'est pas moi qui irait chercher les possibles lettres à mon nom. Connais moi à présent comme François de La Vallière.

Adieu, Nikolaï. Ce fut un plaisir, partagé je l'espère.

Il semblerait que tu sois un de mes derniers alliés. Je suis fier et ravi de te compter parmi mes amis. Je savais que tu ne me jugerais pas. Tout a été une affaire de situation - et à dire vrai, je regrette quelque peu mes actions à présent. Si j'avais été plus réfléchi, moins impulsif il y a quinze ans ... Mais l'on ne se nourrit pas des amertumes des remords. J'ai quitté les mangemorts, et je ne leur ai jamais été fidèle. Je n'ai jamais été loyal qu'à moi-même et à ceux qui ont été dignes de cette émotion. Tu en fais partie. Tu n'as pas à te haïr d'avoir eu raison sur mon compte - réjouis-toi au contraire d'avoir su déceler avant moi-même des raisons qui m'ont poussé jusqu'à mes retranchements. Je n'ai guère été rusé sur ce coup-là. En être réduit à fuir ... Quelle ironie.

Merci. De toutes les forces des ruines dévastées que mon être se révèle être, je te dis merci. J'espère très bientôt te le dire de vive voix. Je ne puis rester trop longtemps loin de vous, loin de toi. J'abuserais donc de ton accueil, mon ami. Je sais que je pourrais compter sur toi. Je suis navré de te demander de telles choses, de faire peser sur tes épaules un tel fardeau. Que ce soit le mien ou celui de ce fou. Nikolaï, que ferais-je sans toi ? Sois patient, oui, mais tu n'auras pas à l'être trop.

Si tu viens par chez moi, préviens-moi. Je te ferais visiter cette ville merveilleuse qu'est la capitale de mon enfance. Je ne te cacherais plus rien, Nikolaï.

Ton dévoué François de la Vallière.

PS : as-tu déjà goûté le vin français ? je t'en ramènerai. Il est divin. (meilleur avec nos fromages d'ailleurs.)

Je n'ai guère le temps de t'écrire, mais je me fais violence afin de prendre ces quelques minutes.

Nikolaï. J'ai tant de choses à faire, ici. J'ai hérité de la maison de ma mère. Elle est pleine de mauvais souvenirs. J'ai voulu brûler cet héritage empoisonné, puis j'ai réalisé combien cela était une offrande de la providence. Un vieil ami de Beauxbâtons se révèle être également un allié de poids sur ces terres qui ont vu ma naissance. Mais c'est avec une grande joie que je reçois ta lettre, et que j'y répond, en te disant que toi aussi, tu me manques, et que nos conversations élevés autour de thé restent des souvenirs mémorables.

Tout va bien, ici. J'ai retrouvé d'anciens contacts et je reforme une espèce de réseau. Le savoir est la véritable force des hommes, c'est ce que j'ai appris en travaillant pour la SEPPOM. Je suis navré que mon départ ait tant créé du dépit dans ta vie. Je n'avais aucune idée de ce que cela te ferait subir. Et comme je te montrerais le Paris magique, ses ruelles éclairées par des lucioles enchantées et ses égouts aux parties changées en laboratoires alchimiques, je serai très heureux de rencontrer ta Russie tant aimée. Je l'ai vu par les pages de livres ou des photos, et je n'ai pas eu le plaisir de voir sa neige, de goûter à sa vodka ni d'entendre sa langue. Tu remédieras à cela, mon ami.

Cette mission. Ce fou. Tant qu'il est en vie ... Je me voilerais la face si je disais que c'est uniquement pour avoir le droit de le tuer, à la toute fin. Lui ou moi. Il ne se passe pas une journée sans que songe à vous. A vous, ma famille de Londres. Tes mots me font plaisirs, et je n'hésiterais pas à demander ton aide. La pareille est rendue - si tu as besoin de quoi que ce soit, je me débrouillerais avec tout ce qui m'est disponible pour satisfaire tes besoins. Tu n'imagines pas combien je te suis reconnaissant pour tout ce qui te fait.

Voilà l'occasion pour toi d'être l'hôte du fugitif que je suis. Le 7. Gare de Londres. Je dois revenir pour des affaires, et pour une autre raison personnelle. Il me faut être sur Londres le 8. Absolène (mon vieil ami français) me rejoindra le 10 afin de conclure un procès, et je repartirais donc aux alentours du 11. Auras-tu de la place pour moi ? Je sais que c'est peut-être rapide, et surtout court. Cependant, je dois te détromper - je ne suis pas quelqu'un de bien. Je suis presque ému que tu le penses, mais ce qu'es devenu Lichuan est totalement ma faute. J'en ai fait un monstre - quelle ironie, quand j'y pense, qu'autrefois j'ai transformé l'homme en monstre, et qu'à présent, il fait l'effet inverse sur moi. Pardon, j'écris trop, je devais mettre peu de temps, et voilà que je suis totalement pris par mes pensées.

Tu me manques. Vous me manquez tous, mais toi avant tous, même avant ce fou qui ne désire que ma mort. Le cancer est plus difficile à contrôler ici. Il brûle mes veines, me rend parfois faible - comme je haïs cela. Il égare ma raison. Je déteste être malade. Je hais la mort qui m'a enseveli. Et je déteste devoir vivre loin de Londres. Je nierai en bloc devant quiconque présumera le contraire, mais j'ai dis adieu à la vie Française le jour où j'ai assassiné la garce qui m'a mis au monde. Pardon. J'écris n'importe quoi.

J'attends ta réponse impatiemment. Absolène m'appelle.

A bientôt, j'espère.

François de la Vallière.

Bonjour! Je t'ai acheté un sandwich pour ce midi, il est posé sur ton bureau. Je pense que tu l'aimeras - si je me souviens bien.

J'ai un service à te demander, à vrai dire. Tu peux me dire où se trouve le bureau de Dimitri? J'aimerai lui faire une surprise en retard pour son anniversaire J'ai envie de lui faire une surprise. Et est-ce que tu sais sur quoi il travaille en ce moment?

Je te revaudrais ça. Merci encore! Bisous.

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