• Né à Edimbourg dans une famille bien née de Sang-Pur sorcier. La magie fait partie de son quotidien et il n'a jamais eu à se plaindre de quoique ce soit. Bon, d'accord, on pouvait dire qu'il avait un oncle assez terrifiant qui venait tous les dimanches pour apporter du pain de mie à la famille. Il portait un grand manteau noir et un tatouage sur le bras. "C'est un grand homme ton oncle." lui disait-on quand il partait. Septimus n'avait jamais réellement compris pourquoi. Raconter à un enfant de 2 ans que "Non, ton oncle n'est pas un Détraqueur. Oui, même avec sa cape noire qui lui recouvre le corps. Qu'est-ce qu'il fait alors ? Et bien mon petit Septimus Reine Huntergrunt, il protège notre sang et notre famille. Car tu vois au dehors, il y a des humains qui nous ressemblent. Mais fais attention, ce n'est que physique. Car à l'intérieur, ils sont aussi vides et creux que des animaux. Ce sont des humains sans pouvoir magique. Oui, des Moldus. Ne deviens jamais ami avec eux ! Ils sont comme des animaux ; nous, nous avons la Magie et c'est ce qui fait notre supériorité. Nous sommes des Sorciers, tu es un sorcier mon petit Sept." ... et bien ce n'était pas quelque chose de très ancré dans sa petite tête. C'était tout de même assez difficile à comprendre pour un enfant. Surtout pour un être au naturel si joyeux avec les autres. A ce temps de l'innocence, tout était tellement plus simple.

• Seulement, quand il eut l’âge de pouvoir aller au village seul, où il voyait jouer d’autres enfants, tout commença à changer. D'une grande timidité, il eut du mal à approcher les gens. Mais ce n'était ni par manque de volonté, ni par envie de plaire à sa famille. Juste par peur. Pour rajouter à la chose, il était très maladroit. Même enfant. Surtout enfant. Allant jusqu'au village un matin, en retard d'au moins une demi-heure par rapport à son habitude à cause du sermon hebdomadaire de sa mère qui lui disait que les Moldus, bah ce n’étaient pas bien, le petit tomba par terre et se cogna la tête sur le sol en pavé. Ce fut un autre garçon qui vint l'aider. Bien vite, il s'avéra qu’il s’agissait d’un Moldu qui s'appelait Adrien, mais Septimus n'était pas en état de dire quoi que ce soit. Il l'emmena à l'église pour qu’une Sœur regarde sa blessure, et tous les deux parlèrent pendant un moment, et continuèrent jusqu'à rejoindre les autres. L'enfant en question était également ‘en retard’. Ce point commun ne fut pas leur unique et bientôt les deux devinrent les meilleurs amis du monde. Mais ce n'était pas au goût de sa famille. Celle-ci ne l'apprit pourtant qu'assez tard, quand Septimus voulut l'inviter au manoir familial. Sa mère tomba dans les pommes sous l'annonce et ce fut par son père qu'il se prit une charmante engueulade qu'il ne put jamais oublier. Ses parents étaient si outrés que leur fils unique adoré soit ami avec un Moldu. L'affaire fut donc réglée de manière sournoise, comme à toute famille Serpentard de sang-pur qui se respecte. Le père exigea que l'enfant vienne tout de même à la maison. Mais Septimus ne se fit aucun espoir. Adrien vint et les parents n'attendirent pas une seule seconde pour lui jeter un sortilège d'Amnésie et le ramener chez lui. Septimus devait rester avec des sorciers de Sang-Pur, ou il vivrait seul jusqu'à ce qu'il entre à Poudlard… Voilà comment les choses se voyaient chez ses parents.


• Ce fut donc ainsi que vécu Septimus jusqu'à ses 11 ans. Solitaire et froid envers les autres enfants, aucun ne comprenait pourquoi ce petit ne voulait pas adresser la parole à quelqu'un. Son expérience avec Adrien l'avait tellement choquée qu'il avait peur de ce que ses parents feraient si jamais il ne faisait même que parler à des... à des animaux. Pourtant il les voyait les enfants qui jouaient devant lui, sur la place. Il comprenait parfaitement qu'ils étaient comme lui, que ce n'était ni des animaux, ni des déchets de la société. Mais il n'avait pas son mot à dire. Il n'avait plus jamais eu son mot à dire. Ce fut durant cette année, suite à ce traumatisme, que ces pouvoirs se révélèrent. Quelque chose de stupide, mais ce fut tout de même la joie de ses parents. Jouant à la balle dans son jardin avec son chien -bien évidemment également de pure race-, il lança la balle un peu trop loin. Celle-ci retomba dans un arbre très haut, où aucune branche ne pouvait être atteinte sans échelle. Il essaya de sauter pour atteindre la balle -peine perdue. Puis, d'un bond fulgurant, il se retrouva sur la branche, sentant le vent vrombir dans ses habits. Il ne comprenait rien, aussi se mit-il à hurler de peur, la balle dans sa main. Ses parents accoururent et voyant l'exploit, ne pensèrent pas tout de suite à le faire descendre mais plutôt à se prendre dans leurs bras, les larmes aux yeux de savoir leur fils "non-Moldu".


• Sachant qu'il avait à présent quelque chose à cacher par rapport aux autres enfants du village, il n'en fut que plus solitaire encore. Même une fois arrivé dans le train pour Poudlard, il eut du mal à perdre cette mauvaise habitude. D'ailleurs, ce ne fut que dans un compartiment vide qu'il fit le trajet. Par chance, il avait fini par apprendre à marcher auprès de la solitude. Il était blindé contre tout ce qui pouvait lui arriver. Pourtant, quand on l'emmena dans la Grande Salle, Septimus ne pouvait ignorer les tremblements de ses genoux. Le stress commençait à monter en lui comme un cheval au grand galop. Il faillit même ne pas monter, ne pas s'asseoir sur la chaise. Mais nul doute qu'on l'aurait rapidement rattrapé. Il approcha donc et mit le Choixpeau sur sa tête. Ses dents crissèrent au fur et à mesure que le vêtement mettait du temps à choisir. Cela ne se fit pas facilement, on crut bien qu'il n'y avait rien à dire même. Pensez-vous. Ce petit être qui n'avait pas assez de courage pour aller à Gryffondor, pas assez de méchanceté pour aller à Serpentard, pas assez d'intelligence pour aller à Serdaigle, et même pas assez quoique ce soit pour aller à Poufsouffle, s'il vous plait. Ce fut un soulagement soudain pour Septimus quand la voix du Choixpeau l'envoya à Serpentard. Encore une fois, les larmes aux yeux de sa famille lorsqu'il leur annonça la nouvelle ne lui firent ni chaud ni froid. Cependant, il ne tarda pas à entrer dans un groupe d'ami. En quelques mois seulement, son premier tempérament parti en morceaux -bien que l'on pouvait certainement en retrouver des parties bien cachées.


• Septimus est un élève qui, au contact d'autres personnes, apprends petit à petit à laisser courir sa véritable personnalité. Il devient un garçon très agréable à vivre, bien qu'un poil revanchard et taquin. Son intelligence n'est plus à prouver, même s'il n'est jamais le dernier à faire une bourde stupide. Autant sur le plan physique d'ailleurs, car sa maladresse reste presque légendaire. Il gagne en charisme, bien qu'il soit toujours d'une lâcheté propre. Préférant la ruse à la force brute, je pense qu'au final, Serpentard restait bien la maison qui allait le mieux à sa véritable personnalité. Un grand bravo au Choixpeau d'avoir été capable de voir à travers la couche de mensonge que lui avait inculquée ses parents. En parlant de ça, malgré le fait que Septimus se soit ouvert, il restait tout de même auprès des Sang-Purs, toujours un peu traumatisé par son expérience enfantine.


• Il rencontra Serena d'une manière bien particulière. En effet, son père avait eu la magnifique idée que son fils devait jouer au Quidditch, comme ce fameux oncle dont il avait peur dans sa jeunesse. N'étant pas du genre à discuter, vous l'avez compris, c'est ce que fit Septimus. Mais son incroyable maladresse ne l'avait rendu apte qu'à un seul poste, celui de Batteur. Pour quelqu'un qui n'aimait pas la violence brute, vous pensez bien que ce n'était pas le meilleur des postes. Mais il s'y tint quand même, par obligation parentale. Lors de son premier match contre les Gryffondors, Septimus, sous le coup du stress, fonça tout simplement dans l'une de ses adversaires, batteur comme lui. Tous deux s'effondrèrent au sol. Lorsqu'ils se réveillèrent, ils étaient dans l'infirmerie de Poudlard, dans des lits côte à côte. Septimus fut le premier à se réveiller. Sa tête se tourna en direction de l'autre lit, et quelle ne fut pas sa surprise ! La jeune fille était magnifique, comme rarement il n'en avait vu chez les Serpentard. Un sourire presque rêveur se posa sur ses lèvres. Un sourire qui disparut aussitôt quand la jeune fille ouvrit les yeux et commença à le traiter de tous les noms d'oiseaux pour lui avoir fait manquer son match. Si vous lui demandiez maintenant qui au final avait gagné, il ne s'en rappellerait plus. Et vous regardait avec mélancolie. Car cette rencontre était l'une des meilleures qu'il avait jamais faites de sa vie. Il sentait qu'il ne devait pas perdre le contact avec cette fille, aussi insista-t-il pour être son ami, et ce fut une belle amitié qui commença. Ce qu'il aimait en elle -déjà son petit minois adorable-, c'était aussi qu'à sa discussion et son contact, Septimus avait l'impression de devenir une autre part de lui-même. Une part plus honnête, plus gentille encore que ce qu'il était déjà au départ. Il faut dire aussi que la troupe de Serpentards avec qui il était n'était pas un exemple de bonté, quand bien même elle l'était d'élégance.


• Tout alla pour le mieux pendant les années qui suivirent. Durant leur année de BUSEs, les deux jeunes adolescents se mirent à sortir ensemble. Ce fut Serena qui fit le premier pas, car le Serpentard, avait bien trop peur de la réaction de sa famille pour le faire, bien qu'il en mourrait d'envie. Mais Septimus tenait à ce que cette relation reste secrète. Oui, sortir avec une Gryffondor en étant Serpentard, rien que dans l'école, ça faisait étrange. Alors je ne vous dis pas dans une famille ultra conservatrice qui ne jurait que par la pureté du sang. Bon, heureusement, Serena avait le sang pur. Mais voilà. Quand, le jour de votre rentrée à Poudlard, votre mère vous dit au revoir en clamant: "surtout ne t'approche toujours pas des moldus, et si tu vas à Gryffondor, sache que nous te renierons"...ça en refroidirait plus d'un. Mais on ne peut rien face à la force de l'amour.



• Il passa ses APSICS avec brio, l'idée de vivre avec Serena après ses études lui permettant de se surpasser pour être au top de ses possibilités. Mais une fois rentrée à la maison, son diplôme en poche, une bien horrible expérience l'attendait. Des gens en capes noirs l'attendaient dans sa maison d'enfance. Ses parents avaient tout planifié. Pour faire simple, disons que ce fut une nouvelle expérience traumatisante pour ce jeune homme et que dans la douleur fut tatoué le signe des Mangemorts sur son bras. Une fois de plus, les parents eurent les larmes aux yeux de bonheur. On ne lui laissa aucun choix, sachant qu'il aurait été tué à cette seconde s'il n'avait pas accepté, à cet instant là où tous les Mangemorts le regardaient, main sur leur baguette. Marqué et honteux de n'avoir su leur tenir tête, il fit croire à Serena que c'était de son propre choix et supporta leur rupture avec une immense tristesse. Les mots ne seraient jamais assez forts pour décrire la peine qu'il ressentit en la voyant partir. De toute façon, elle méritait bien mieux qu'un lâche.


• Ses parents lui trouvèrent un "petit" emploi au ministère: Langue-de-Plomb au Département des Mystères. Ils trouvaient cela merveilleusement astucieux que de placer un Mangemort jeune, beau et plein de talents dans un endroit comme celui-ci, afin d'être utile aux Sang-Purs. Pour ne pas connaître une nouvelle tragédie à cause de sa famille, il se mit au travail sérieusement pendant quelques mois. Puis, lorsqu'il sut qu'il pouvait désormais vivre de son propre chef avec son propre argent, il décida de quitter le manoir pour prendre demeure en ville. N'importe laquelle, du moment que c'était loin de chez lui. Malgré des ASPICS pleines de promesses, Septimus ne fut jamais que le "pistonné" du département, celui qui, après avoir déménagé, ne venait que très rarement -presque uniquement pour avoir sa paye du mois. Il se découvrit une passion pour la musique et, de fil en aiguille, un véritable talent pour le chant. Aussi se mit-il à se produire, le soir, dans des bars moldus et parfois même sorciers. Voilà où à présent il en est.