Secret du moment


A. LICHUAN WHITELAW
(TROUVÉ)

Finalement, tu as plus de points communs avec Lone que tu ne le prétends.

Alors, vous savez ce que c'est ?
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Beatrice E. Crow
Beatrice E. Crow

: she had a warrior's heart, but the gods in their blind malice had given her the feeble body of a woman.

ϟ ÂGE : 45
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MessageSujet : Je te suivrais même jusque dans tes songes │ BéaOz Je te suivrais même jusque dans tes songes │ BéaOz  EmptyMer 15 Avr 2015 - 20:12

Alors les langues se délient,
alors on ose enfin parler, se dire les choses

Beatrice n'en avait pas cru ses yeux, en voyant l'enveloppe, l'écriture familière, l'encre bleue qu'Oswald utilisait tout le temps – non, ce n'était pas possible, pas après des mois de silence lourd et pesant, de détours pour ne pas se voir, ce n'était pas possible d'avoir une lettre sans aucune raison, un beau matin.
Ses yeux avaient parcourus la lettre avec incompréhension – puis la réalisation, l'explication s'était imposé à elle : elle n'avait pas envoyé de lettres, mais Oswald les avaient lu, mais Caesius s'était chargé de les envoyer pour elle. Beatrice était passé par de nombreuses émotions : de la colère, pour quelques secondes, qu'on ne lui ait pas demandé son avis, qu'on se mêlât de ce qui ne regardait qu'elle  ; de la reconnaissance, car peut-être, sans Caesius, il n'y aurait jamais eu ce premier pas, elle n'aurait peut-être plus jamais voir Oz, s'il n'avait pas envoyé ses brouillons de lettre ; mais surtout, de l'anxiété. Beatrice angoissait.

Le 22. A 15h. Dans le bar où nous avions l'habitude d'aller, les étés, quand ta sœur nous cassait la tête.

Depuis qu'elle avait lu la lettre, Beatrice angoissait. Beatrice imaginait cent fois la scène, Beatrice imaginait ce qui allait bien pouvoir se passer, comment elle allait pouvoir s'expliquer, restait des heures à fixer le plafond au dessus de son lit, parfaitement éveillée. Son cœur battait à tout rompre à chaque fois qu'elle y repensait, elle n'était pas prête pour cela, non.
Les phrases résonnaient dans sa tête en permanence, les jours qui la séparaient de la fameuse date. Elle les connaissait par cœur, revoyait parfaitement l'écriture d'Oswald lorsqu'elle fermait les yeux.
Comment allait-elle pouvoir expliquer, dire tout ce qu'elle avait à dire ? Il lui en voulait, c'était clair, mais Trice nourrissait tellement d'espoir. Cette simple lettre avait fait renaître en elle une étincelle, qu'elle avait laissé dans un coin d'elle-même depuis quelques mois. Elle n'était pas prête, mais c'était une chance qu'Oswald lui offrait, Trice ne pouvait pas la laisser fuir.

Le 22, à 14h59. Londres, ce bar qui rappelait à Beatrice les étés qu'elle avait partagé avec lui. Elle hésitait encore. Elle hésitait à pousser la porte, entrer, et affronter Oswald. Mais c'était sa dernière chance, dernière chance de tout arranger.

Le 22, à 15h. Beatrice poussa la porte, prenant son courage à deux mains, une inspiration, oublia ses hésitations.

Ses yeux clairs scrutaient les gens assis, ses yeux se posaient sur ce visage qu'elle connaît si bien. Elle s'approcha de lui, de Oswald, s'assit devant lui. Elle l'observait, il y avait entre eux cette distance. Distance causée par elle, par ses quatre mois sans rien. Ce malaise, Bea ne savait pas quel mot dire, cette envie de parler comme avant, avec la même aisance qu'ils avaient. Trice baissa les yeux, remis en place une mèche de cheveux. Elle observa ce visage tellement familier, avec l'impression de le revoir pour la première fois. Trice resta silencieuse, passa sa langue sur ses lèvres avant de parler pour rompre cette gêne.

« Oswald. » Un sourire éclaira son visage, mais disparu bien vite, de peur d'avoir l'air déplacée. « Je te dois de nombreuses explications, je le sais. Tu dois avoir des milliers de reproches, de questions. Mais je vais commencer par te dire ça, juste ça : je les ai quittés. Vraiment.  »

Beatrice tressaillit à peine en prononçant ces mots. Elle fixait Oz, dans l'espoir qu'il lise toute l’honnêteté dans ses yeux. Il fallait qu'il sache que tout ce qu'elle disait aujourd'hui n'était plus que la vérité.

« Je répondrais à toutes tes questions, Oz-... Oswald. » se reprit Béa. « N'importe lesquelles. »

Oswald Blueberry
Oswald Blueberry

: « Et l'homme impatient se change en bête fauve.

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MessageSujet : Re: Je te suivrais même jusque dans tes songes │ BéaOz Je te suivrais même jusque dans tes songes │ BéaOz  EmptyMer 15 Avr 2015 - 20:49

Tu es mes ailes, mon soleil et mes étoiles

Et aussi haut que tu iras
Je te suivrai, même dans tes rêves



L'effervescence de Londres contrastait douloureusement avec ma propre immobilité. J'étais comme une ombre parmi tous ces gens. Mais je me repris en secouant doucement la tête. Une petite voix féminine interne, qui ressemblait à s'y méprendre à celle d'une certaine brune qui volait comme une brique, interrompit mes rêveries d'apitoiement et j'eus un sourire. Je devais avancer - quitte à me brûler les ailes. Je ne nous avais donné aucune chance, à Béatrice et moi. Nous avions fui loin l'un de l'autre, touchés mortellement, préférant la lâcheté à la confrontation inévitable qui aurait sûrement tué l'un de nous. Mon tatouage en forme de phénix, signe de mon allégeance, ne m'avait jamais paru aussi lourd que ce jour-là. Pourtant, je ne regrettais pas. L'Ordre était une partie de ma vie, où je savais travailler pour le bien. Dans un ébranlement de tout mon être, je me mis en route pour le bar où j'avais donné rendez-vous à Béatrice.

Arriver en avance était une de mes habitudes. Et j'en fus bien heureux ce jour-ci : j'aurais été désappointé qu'elle me vit ainsi, angoissé, la prunelle où une lueur perdue brillait, quelque peu dépenaillé. J'allais m'asseoir, songeur, et commandais un café avec un fond de whisky dedans. De quoi donner du courage, faire sonner les trompettes, mettre haut les coeurs. J'en avais besoin, parce que cet après-midi, j'allais tout dire. Tout avouer. Tout donner - Béatrice ne m'avait pas tué, mais notre séparation m'avait coupé de quelque chose de précieux. La brune était une partie de moi, et je me demandais avec gravité si cela lui avait fait la même chose. Si elle avait ressenti ce manque de moi, comme j'avais eu besoin douloureusement d'elle, ces derniers mois, tout en refusant, en niant cette envie, cette irrépressible envie de la revoir, de la tenir dans mes bras, d'entendre ses rires.

Mon café avalé, je restai sans bouger, fixant la porte d'un air sombre. Je devais lui poser toutes les questions que j'avais couché sur le papier. Je devinais que ce n'était pas elle qui m'avait envoyé le paquet de lettres - qui, Abhain ? Ils étaient devenus proches, d'après ce que j'avais entendu. Je ne comprenais pas, ou plutôt je suspectais sans savoir. Je soupirais encore, puis la porte s'ouvrit. Mon coeur se rua sauvagement à l'assaut de mes côtes.

Baboum. Son visage est là, illuminé par les néons pâles. Baboum. Ses cheveux bruns sont en désordre. Baboum. Elle a l'air gênée. Ba - « Oswald. » -BOUM. Ca sonne si formel ! Je ne répond pas à son sourire, non parce que je n'en ai pas envie, mais parce que je suis sonné. Comme lorsqu'elle m'appelait Soren, quand elle voulait me gronder, en une parodie de mère, quand nous étions plus jeunes ... « Je te dois de nombreuses explications, je le sais. Tu dois avoir des milliers de reproches, de questions. Mais je vais commencer par te dire ça, juste ça : je les ai quittés. Vraiment. »

Je n'ai pas le temps de parler. Mais l'information s'imprime en moi comme gravée au fer rouge. Je l'observe, silencieusement. Elle ne me doit rien. Jamais elle ne me devra quelque chose, car nous sommes - étions amis. Je ne détourne pas les yeux, et nos regards se cognent comme deux entités. Pourtant ... pourtant ... Mes iris sombres se sont adoucis. Je ne veux pas imaginer qu'elle ment. Je le saurai, non ? Je le sentirai. Pourtant ... Une voix vicieuse éclate en moi : et ses mensonges, quand vous étiez ensemble à rire, ses boniments de charlatan, les as-tu cru, alors qu'elle ne t'avait jamais dis pour les mangemorts ?

« Pourquoi ? » C'est là le premier mot qui sort de ma bouche, qui s'échappe de mes lèvres. Nul sourire, nulle douceur. Juste une interrogation. Puis, le reste explose comme une bombe à retardement, alors que, involontairement, mon visage se crispe en une moue perdue, comme un enfant face à une injustice. « Pourquoi les avoir rejoint, sans m'en faire part ? C'est une telle connerie, Trice ! » et sans le vouloir, je reprend nos habitudes. Je veux la haïr. Je veux la détester. Pour ce qu'elle a -peut-être- fait. Mais elle est là, et elle les a quittés, Merlin ! Elle les a quitté !

« Ne me mens pas. Que t-ont-ils demandé de faire ? As-tu assisté à des ... As-tu ... » Meurtres. Tué. Mais je n'ai pas le courage de prononcer ces mots-là. Cela m'a déjà tué une fois, d'y penser. Je secoue la tête, puis commande deux cafés au whisky. Je me tourne vers elle et soupire. Quoi qu'elle ait fait, c'est passé - dois-je réellement prendre en compte qu'elle veuille faire mieux ? Je n'ai pas pour habitude de donner de seconde chance, mais ... Merlin, c'est ... C'est ma Béatrice ... « Ne dis rien. Je ne veux pas savoir. » Cela vaut peut-être mieux. « Tu les as quittés. Ils vont te chercher. Tu en es consciente ? » Cette phrase pulse en moi - et je sais que, malgré tout, peu importe ce qu'elle a fait. Je la protégerai d'eux. De tout. Et de moi-même avant tout, peut-être.

« Raconte-moi tout. » Et, cette fois, ma voix est caressante. J'ai un début de sourire, une esquisse. Une ombre de joie. Je te laisse ta chance, Trice, mon étoile. Je ne sais ce qui en ressortiras, mais je veux lui donner la liberté de s'exprimer. De m'expliquer pourquoi elle y est entrée, pourquoi elle a décidé de les quitter. Pourquoi elle n'a jamais fait le moindre geste, toutes ces années ... Depuis combien de temps ... Je secoue la tête encore, puis hoche la tête vers le serveur. Je bois de nouveau mon café - l'amertume du whisky réveille quelque chose en moi, cette envie de me battre pour une cause juste, mais aussi pour ceux que j'aime. J'ai eu beau tenter de le faire de toutes mes forces, choisir d'écarter Béatrice n'est pas une solution.

Je t'aime, crie mon regard, et je n'ai jamais cessé de t'aimer. Tu as toujours été ma Béatrice. Mais, et maintenant, Trice, que peux t-on faire ? Que doit-on faire ?


Beatrice E. Crow
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MessageSujet : Re: Je te suivrais même jusque dans tes songes │ BéaOz Je te suivrais même jusque dans tes songes │ BéaOz  EmptyMer 15 Avr 2015 - 22:22

Alors les langues se délient,
alors on ose enfin parler, se dire les choses

Elle scrutait avec attention chaque expression d'Oswald, analysant ses traits, ses réactions. Beatrice retenait son souffle, attendant l'explosion, les reproches, les questions. Il lui semblait que son cœur s'était arrêté. Elle croisa les doigts. Beatrice remarqua le regard sombre d'Oswald, peut-être pas aussi dur que ce à quoi elle s'attendait. Elle remarqua sa surprise, qui le laissait sans voix. Elle fronça les sourcils – qu'est-ce qui avait changé, à cet instant ? Était-ce les mots qu'elle avait dis, ou autre chose, intérieurement ?

Et les questions s'enchaînaient. Pourquoi ? Trice ravala sa salive, ses yeux dérivent sur la table. Elle devinait les mots qu'Oz n'osait pas dire. Est-ce que tu as tué, Beatrice? La brune fronça les sourcils alors qu'il abordait un sujet qu'elle aurait préféré ne pas aborder. Est-ce que tu as du sang sur les mains, Trice? Mais elle avait dit qu'elle répondrait à toute les questions – il le fallait. Trice ouvrit la bouche pour répondre, avec cette sincérité à double tranchant mais déjà, avant même qu'elle n'ait prononcé un mot - - il l'arrêta. Beatrice leva un sourcil, surprise, coupée dans son fil de pensée.

La voix d'Oz se radoucit. « Son » Oz, elle le retrouvait, malgré tout ce qui s'était passé, il était toujours là, au fond. Elle attrapa la tasse, la porta à ses lèvres, mais la reposa sans en boire une goutte. Raconte-moi tout. Beatrice releva, son regard cherchant celui de son meilleur ami. Cette chance qu'il lui offrait, c'était plus que ce que Beatrice méritait. Elle aimerait le remercier pour ça.
Lentement, Beatrice jouait avec la cuillère dans son café, réfléchissant aux paroles qu'elle allait prononcer.

« J'en suis parfaitement consciente. Mais c'est un risque que j'accepte de prendre. Je ne peux pas continuer à rester dans mes erreurs juste pour un semblant de sécurité. Elle fixa Oswald, s'humecta les lèvres.  J'avais vingt-trois ans, je venais de – le – quitter. Elle ferma les yeux avec un léger tressaillement, encore incapable de prononcer le prénom de l'homme qui avait pourtant partagé sa vie, il y a quelques années.  J'étais perdue, et j'avais peur. Mais surtout, j'étais en colère. J'étais en colère, et à ce moment-là, les rejoindre, ça me semblait être comme la seule solution à ma colère. C'était idiot, je le vois bien maintenant, mais j'étais désespérée, je me suis retrouvée seule à Londres, j'avais besoin de reprendre le contrôle de ma vie. De pouvoir faire mes propres choix. »

Beatrice eut un rire sans joie. Oh combien la Beatrice qu'elle était à vingt-trois ans lui semblait bien ridicule ! Trice se massa l'arrête du nez. Si elle avait su, bien sûr, elle aurait fait des choix différents, bien sûr. Mais Beatrice n'avait pas de retourneur de temps, et elle assumait les conséquences de ces choix – aussi mauvais étaient-ils.

« On vois où ça m'as mené, de vouloir faire mes propres choix ! J'ai vraiment fais des choses dont je ne suis pas fière, des choses qui m'ont marqués à vie, Oz, mais j'en ai assez de n'avoir que des regrets. Je suis désolée – tellement désolée. Je n'aurais jamais dû te dire des choses pareilles, et j'aurais du t'en parler plus tôt. Elle reprit son souffle, se rendant compte qu'elle vidait tout ce qu'elle avait sur le cœur, sans penser à respirer. J'avais peur de ta réaction. J'avais aussi peur que tu te mettes en danger pour moi.  Trice secoua la tête. Au final, c'était encore pire de n'avoir rien dit. »

La brune s'arrêta finalement de parler, laissant le temps à Oswald de digérer les informations qu'elle venait de lancer. Elle se sentit allégée d'un poids, qu'elle portait depuis des années. Elle n'avait plus à garder des secrets, elle n'avait plus besoin de mentir.

« Tu penses que tu pourrais me pardonner, un jour? » Osa-t-elle d'une voix timide, brisant le silence qu'elle avait laissé.

Oswald Blueberry
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MessageSujet : Re: Je te suivrais même jusque dans tes songes │ BéaOz Je te suivrais même jusque dans tes songes │ BéaOz  EmptyMar 21 Avr 2015 - 19:22

Tu es mes ailes, mon soleil et mes étoiles

Et aussi haut que tu iras
Je te suivrai, même dans tes rêves



Que faire quand l'esprit dicte une chose que le coeur refuse ? Comment faire quand le corps et l'aura sont en désaccord ? Conflit interne, qui me heurte de toute sa puissance. La voir ainsi, devant moi, fait tonner mon coeur comme une tempête. Et si je suis heureux, j'en suis également mécontent. Je voulais la rayer de ma vie, de mon esprit. Tu étais morte pour moi, mais ce n'était pas la réalité, ni même ce que je croyais. C'était ce que je voulais croire, et ce n'était pas tout à fait la même chose. Et je la laissais exposer ses idées, ses excuses. Je ne voulais pas l'écouter, mais en même temps, j'étais prêt à tout. Prêt à tout pour effacer ces quelques mois de mort, de tristesse et de vide.

« Je sais que pendant que ... tu étais avec lui » et je crachais ce pronom, parce que je savais ce qu'il avait fait, et que j'aurai été capable de le frapper jusqu'à la nuit des temps, ce salaud, « on ne se parlait plus, mais tu aurais dû m'en parler à ce moment. Où tu t'es sentie basculer. J'aurai pu te relever. J'en aurai eu autant besoin que toi - tu crois que ça me plaît l'idée que, par mon absence, je n'ai pas pu t'aider quand tu en avais le plus besoin ? » Ma voix était dure, froide - mais on sentait percer dans son timbre l'envie de protection. J'inspirais - je ne devais pas donner de fausses impressions. Rien n'était gagné - mais tout n'était pas perdu, semblait-il ...

Tout était si douloureux. La question me transperça le coeur.

« Béa je - » ma voix se brisa, rauque et cassée, je toussotais, gêné. J'avais avalé mon café d'une traite, et elle n'y avait pas touché. Ce signe là aurait du me mettre la puce à l'oreille, mais je n'étais pas attentif à ce détail. J'inspirais encore, et trouvais les mots, maladroitement. Je me retrouvais dans la peau de mes quinze ans, sans savoir aligner deux pensées oralement sans trembler. « Je me serai mis en danger pour toi. Parce que tu étais ... Tu es ... une personne précieuse à mes yeux. J'aurai voulu te rayer de ma vie, mais je n'ai pas pu briser vingt ans d'une vie. Je ne sais pas ce que tu as fait pour eux mais ... Tu les a quitté. » Je réalisais enfin. Je réalisais, et je n'osais y croire. Mes doigts caressèrent mon tatouage à travers mon pull, pensivement. « Je ne sais pas si la douleur passera - j'ai pris ça pour une trahison. Mais ... je ne peux pas ... je ne veux pas être encore loin de toi. Je n'en ai pas la force. J'aurai voulu compter assez pour toi pour que tu m'avertisses avant mais ... Laissons tomber tout ça. »

Etais-je vraiment Oswald Blueberry, pour m'abaisser ainsi ? Non, je ne m'abaisse pas. Je donne une seconde chance. J'eus un rire sec, cassé.

« Y'a pas à dire ... M'excuser, donner une seconde chance ... Faut croire qu'elle m'a un peu plus changé que ce que je croyais ... » C'était plus pour moi que pour Béatrice, c'était murmuré, tout bas. Puis, je pris la main de Béatrice, et aussi simplement que la rotation du monde, je murmurais : « Je t'aime, Béatrice, comme je t'ai aimé ces longues années. Tu es ma meilleure amie, mon ombre. Et si tu n'es plus avec eux, tu es avec moi. » Je serrais ses doigts tendrement puis soupirais, les yeux fixés dans le vague. Mais qu'allait-il se passer, à présent ?


Beatrice E. Crow
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MessageSujet : Re: Je te suivrais même jusque dans tes songes │ BéaOz Je te suivrais même jusque dans tes songes │ BéaOz  EmptyMar 28 Avr 2015 - 19:10

Alors les langues se délient,
alors on ose enfin parler, se dire les choses

Beatrice, vingt-trois, fixait son image que lui renvoyait le miroir. Elle y voyait une jeune fille, une jeune femme qui reprenait sa vie en main. Baissait les yeux sur la marque fraîchement inscrite dans sa chair, relevait le menton et sa posture, une lumière de fierté dans ses yeux clairs. Elle reprenait le contrôle.

Beatrice, trente-six ans, remarqua son reflet, pas aussi net que si elle avait été face à un miroir. Elle n'avait pas envie d'y voir la femme qui s'y reflétait à cet instant et baissa les yeux sans prendre le temps de s'y attarder. Elle croisa les bras, serrant contre elle la marque inscrite dans sa peau. Elle détourna les yeux pour éviter de croiser celui d'Oz, qui lui rappelait qu'elle aurait pu éviter qu'ils en arrivent là, qu'elle aurait pu lui en parler plus tôt. Elle fixa les mains d'Oswald, mordant sa lèvre avant de parler.

« Je sais.... Je sais. Mais je ne pensais pas avoir besoin d'aide à ce moment là. Je pensais pouvoir me débrouiller seule.  »

Béa secoua la tête négativement, avec un léger rire sans joie. Visiblement, elle n'arrivait pas à se débrouiller seule, tout cela en était la preuve. Elle pensait n'avoir besoin de personne, mais le hasard se faisait le plaisir de lui rappeler qu'elle avait au moins besoin d'une personne : Oswald.

Elle pinça les lèvres, posa une main devant ses yeux pour dissimuler des larmes. Elle n'était pas bête – elle savait bien que le plus touché dans l'histoire, c'était Oz. C'était elle la « méchante » - le terme était trop enfantin, mais Béa n'aurait pus le formuler autrement . Pourtant, Trice savait bien ce qu'elle représentait pour Oz. Il était son meilleur ami, mais ce n'était pas à sens unique.

« Laissons tomber tout ça. »

D'un revers de la manche, la brune essuya ses yeux, se racla la gorge pour reprendre. Elle serra la main d'Oswald entre ses doigts. Merlin, que c'était rassurant. Laissons tomber tout ça, il lui disait, il lui prenait la main, c'était bien plus qu'un pardon, cela valait bien mieux que s'il l'avait excusé. C'était tellement plus que ça. Béatrice serra encore un peu la main d'Oswald, inspira pour se donner du courage.

« Je suis désolée. Je l'ai déjà dis, je sais, je le redirais. Tu comptes pls que tout pour moi - tu es plus que mon meilleur ami, Oz. Je t'aime, vraiment. Tu es... Je n'arriverais pas à mettre un mot sur ce que tu représentes pour moi. Je n'ai rien dis parce que je ne voulais pas te décevoir. Je ne veux pas- - Beatrice s'arrêta, reprenant sa voix qui montait dans les aigus à cause de l'émotion. Je ne peux pas vivre sans toi. C'était tellement stupide de croire que je pouvais. J'ai besoin de toi. Après ce que j'ai fais – je t'ai fais – je ne devrais pas dire ça mais c'est la vérité. »

La brune remis de l'ordre dans ses cheveux, faisant un signe au serveur et lui demanda un verre d'eau. Elle essuya à nouveau ses yeux, les laissant rougi par des larmes qui n'avaient pas coulés.

« Désolée. Elle eut un sourire léger, puis toussota. Je peux encore te demander une chose ? Une seule. Trice planta son regard dans celui d'Oz, retrouvant son sérieux. Ne me laisses plus jamais faire ça – te laisser. Je suis avec toi. Si à une seconde, j'ai l'idée de changer d'avis, tu as intérêt à m'engueuler, me faire comprendre que c'est la pire chose à faire.  »

Oswald Blueberry
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MessageSujet : Re: Je te suivrais même jusque dans tes songes │ BéaOz Je te suivrais même jusque dans tes songes │ BéaOz  EmptyMar 19 Mai 2015 - 0:26

Tu es mes ailes, mon soleil et mes étoiles

Et aussi haut que tu iras
Je te suivrai, même dans tes rêves



Je dois avouer que tout ce temps loin d'elle m'a crevé le coeur. Quelque chose est mort ce jour-là. Sous la pluie qui teintait ma peau de gouttes glacées, sans pouvoir remplir le vide creusé. Mais cette partie défunte renaissait aujourd'hui, avec de nouveaux espoirs. Je ne cessais d'observer Béatrice, avec avidité. Elle m'avait tellement manqué. Ses gestes, ses yeux, ses traits. Je ne veux plus penser à cette déchirure. Béatrice est là, et je veux la croire. Elle les a quitté, ces monstres en noir. Je ne sais pas trop pourquoi, mais elle est à présent en danger, et je refuse qu'ils la tuent pour avoir déserté.

Je remarque son geste, son dédain du café. Froncement de sourcils, mais je me concentre sur ses paroles. J'ai besoin de toi. Moi aussi. Moi aussi j'ai besoin d'elle. Mais, une voix en moi monte. Sans elle, j'ai vu qui m'a soutenu. Et je ne peux m'empêcher de songer à Risenfield, qui m'a aidé à me sortir du trou. Je joue avec ma tasse, soupire doucement. « N'en parlons plus. Je n'ai plus envie d'y penser. A présent, tu es sous ma protection. » Une légère possessivité empreint mes paroles. « Tu touches pas à ton café. Trop de caféine ? » je souris, en buvant le mien. L'alcool me réchauffe, mais ce n'est rien comparé au soulagement de la revoir. Mon ciel s'allume de nouveau. Mes étoiles revivent, ma lune tourne de nouveau autour de mon coeur. Je me sens bien. Humain. Définitivement humain.

Je prend sa main, la serre. Puis, les mots se déversent comme un flot libre, impétueux. J'en ai besoin. « Tu m'as manqué. Tu as également manqué pas mal de choses, tu sais ? Quelqu'un a été là pour moi, ces derniers temps. Et je dois aussi t'avouer que ... Comment dire ... » je passe ma main dans mon cou, gêné, et passe mon doigt sur le bord de ma tasse, « Je crois qu'une personne a pris pas mal d'importance pour moi. Je ne pensais pas être encore capable d'éprouver des émotions dans ce goût-là ça fait bizarre ... » De là dire que je suis amoureux, il n'y a qu'un pas que je ne franchis pas, embarrassé, les joues rougies. Pas de prénom, cependant. C'est encore dans le creux de mon être que je garde ce dernier vestige de pudeur. « Et toi alors ? Paraît que tu as pas mal traîné avec Caesius Abhain ? C'est lui qui t'as interdit l'alcool ? » je ris un peu, en songeant que Lawrence et moi avons sûrement bu à la place du duo.

« Tu sais, cet été il y a l'anniversaire de ce festival où nous sommes allé il y a, quoi, dix ans ? Ca te tenterait d'y retourner ? C'est en juin. Un peu de peinture sur le corps, la chaleur, la musique à fond. » Souvenirs des chaleurs estivales, des danses, des corps qui s'agitent. De Trice sur mes épaules, de nos cris en rythme, et je veux revivre ça. Je veux être encore avec elle, je veux m'ancrer dans l'avenir avec elle, pour y croire. Je prend sa main, la serre. Elle est là. Elle ne partira pas.


Beatrice E. Crow
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Je te suivrais même jusque dans tes songes │ BéaOz
MessageSujet : Re: Je te suivrais même jusque dans tes songes │ BéaOz Je te suivrais même jusque dans tes songes │ BéaOz  EmptyDim 24 Mai 2015 - 14:18

Alors les langues se délient,
alors on ose enfin parler, se dire les choses

Beatrice laissa échapper un rire, en touchant la tasse de café du bout des doigts. Un sourire éclaira son visage – miroir de celui qui s'affiche sur le visage d'Oz au même moment. C'est un soulagement énorme que de le voir sourire, de l'entendre la mettre sous sa protection – elle n'avait jamais souhaité être « protégée » mais Oz n'en avait que faire : il savait bien mieux qu'elle faire la différence entre ce qu'elle disait et ce qu'elle avait réellement besoin.

Trop de caféine ? Non, trop d'alcool.  lâcha-t-elle, des mots, elle en était certaine, que ni lui ni elle n'aurait pensé entendre dans sa bouche. Et pourtant.

Elle écoutait Oz parler, comme si rien ne s'était passé. C'était le moment des confidences – des mots jetés, avec plus de sens qu'on ne voudrait. Beatrice fronça les sourcils, observant les gestes d'Oswald – oh, elle l'avait déjà vu comme ça, oh oui. Elle essayait de contenir son sourire, pinçant les lèvres. « cette personne a pris pas mal d'importance » disait-il.... oh, Trice devait avoir beaucoup de mal à dissimuler la lueur dans ses yeux clairs. Et ce rouge sur ses joues ! Il faudrait être aveugle pour ne rien voir – ou être le principal concerné.

Par Merlin, Oswald Soren Blueberry. s'exclama finalement la brune. Je t'ai déjà entendu parler comme ça. Par Merlin, Oz, est-ce que tu es amoureux? Elle avait lâché le mot – celui qu'Oswald n'avait pas osé dire. Tu ne peux pas me dire ça comme ça et ne pas me donner un peu plus d'information, tu le sais ? Il va falloir que tu m'en dise plus.

Elle croisa les bras, amusée et réjouie pour Oswald – quoique un peu triste d'avoir manqué ce genre de chose... Mais quelque part, s'il n'y avait pas eu cet éloignement, peut-être que ni elle, ni Oswald n'auraient eu l'occasion d'aller voir un peu plus loin pour leur bonheur respectif.. Un mal pour un bien, peut-être, songea-t-elle.
C'était à son tour de rougir légèrement, repensant à Caesius, un comportement d'adolescente amoureuse. Par Morgane, elle était ridiculement heureuse, c'en était effrayant. Elle croisa les doigts.

M'interdire ? Ce n'est absolument pas son genre, tu t'en doute. Non en revanche c'est pour le... La jeune femme s'arrêta brusquement, fixant Oswald. Il n'était pas encore au courant. Elle ne pouvait pas lui annoncer aussi brutalement que ça. Oswald, il faut que je t'annonce quelque chose. Une bonne nouvelle, je te rassure. ajouta-t-elle avant qu'il ne s'imaginât le pire. Elle inspira. Je suis enceinte, Oz. 

Trice se mordilla les lèvres, guettant la réaction de son meilleur ami, un peu nerveuse. Bien sûr qu'il allait se réjouir pour elle – il n'y avait pas de raison qu'il en soit autrement. Et puis, il était la première personne à qui elle l'annonçait, après le principal intéressé. Elle n'avait pas encore mis sa famille au courant, mais Oswald se devait de le savoir en premier.

L'enseignante repensa avec nostalgie à cet été, il y a dix ans. Comment dire non ? C'était un moment privilégié pour elle et Oswald, un souvenir qui n'appartenait qu'à eux. C'était un moment hors du temps, un moment où le reste du monde n'avait plus vraiment d'importance. Alors pour rien au monde elle n'aurait voulu rater une opportunité de revivre ça encore une fois, non.

Avec plaisir, bien sûr ! Rien que tout les deux, j'espère – ou tu as prévu d'inviter la charmante personne qui a « pris pas mal d'importance pour toi » ? ajouta Trice, pour le taquiner.

Oswald Blueberry
Oswald Blueberry

: « Et l'homme impatient se change en bête fauve.

ϟ ÂGE : 43
ϟ FONCTION : Professeur de vol - Directeur de Serdaigle - Animagus (Aigle) - Membre de l'Ordre
ϟ AVATAR : Pedro Pascal
ϟ ABSENCE ? : /

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ϟ LIENS : Identity & Relations & Lettres

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MessageSujet : Re: Je te suivrais même jusque dans tes songes │ BéaOz Je te suivrais même jusque dans tes songes │ BéaOz  EmptyMar 26 Mai 2015 - 21:32

Tu es mes ailes, mon soleil et mes étoiles

Et aussi haut que tu iras
Je te suivrai, même dans tes rêves



Trop d'alcool ? Je ris. « Trop peu tu veux dire ? » je grimace dans un nouveau rire. Non pas qu'elle soit alcoolique, mais Béatrice a toujours été quelqu'un de joyeux qui aime tant la biéraubeurre que le whisky. La voire délaisser ses liqueurs préférées pour de l'eau a de quoi me surprendre, mais je ne comprend pas, tout à mes pensées d'un ailleurs. Je parle, je dévoile plus que ce que je ne voudrais, allant même jusqu'à me questionner moi même. Je porte ma tasse de café à mes lèvres, mais les paroles de Béatrice me font recracher devant moi sur la table le pauvre liquide amer. Je tousse, manquant de m'étrangler, et ce n'est pas sans rappeler le bal de Noël : « a. mou. reux. » Je m'étrangle encore, et le mot brûle tout en moi par son côté déraisonné et ridicule. Non. Non. NOONONONONONONONON. Je refuse, c'est idiot, ce n'est pas ça, ce n'est pas possible. Je bégaye, les joues rouges, totalement paniqué. « ahahahaha pas du tout pasdutout c'est pas ça arrête un peu c'est idiot pas du tout c'est n'importe quoi enfin amoureux, n'importe quoi ahahaha amoureux, pfff. » Ma voix se casse et je tousse, je baisse les yeux.
Amoureux.
Non.
Non.
Non.

Mais il semblait que cette journée n'en avait pas fini avec moi. J'aurais mieux fait de ne rien commander, si c'était pour m'étrangler à chaque gorgée. Je me figeais, et lançais un regard à Béatrice, comme pour rire de ce calembour grotesque. Et puis, en la voyant sérieuse, je posais ma tasse et me mis à grommeler : « enceinte. T'es sérieuse ? Je te laisse trois mois seule, et tu me reviens enceinte ? Trice ... » je secouais la tête, puis attrapais ses mains, avec un large sourire idiot. « par merlin, Trice ... C'est génial. Toi qui en rêvais depuis si longtemps. Enceinte. Enceinte. » Et, sans aucune gêne, je me penche vers elle et porte ma main à son ventre. Il n'est pas encore rebondi, mais cela viendra. J'en ai totalement oublié Hazel et le mot tabou. « c'est Abhain ? Il va t'épouser, après le baiser du bal, ou il compte te faire toute une portée avant de te passer la bague au doigt ? Sans déconner si il te blesse, je lui éclate sa tête, prof ou pas. » Portée ; le mot est involontaire.

Ma meilleure amie en face de moi, le monde pourrait s'écrouler. Je lui tiens encore les mains. Je ne veux plus la lâcher. Je me sens serein - réellement. J'ai l'impression de faire les choses au mieux. « Arrête, c'est ... je ... Elle est pas charmante. Enfin si. Mais non. Raaaah Trice ! » et je me sens comme quand j'avais quinze ans et qu'elle me taquinait sur mes histoires d'amour. C'est ridicule. Je ne peux pas être amoureux. C'est totalement débile. J'ai presque quarante ans, par Merlin ! Et elle, elle n'a que dix sept ans. C'est idiot - et ce n'est absolument pas ça. « Si tu savais, tu dirais pas des idioties pareilles » je grogne comme un ours. Pourtant, pourtant ... Quelque chose se déclenche en moi comme si Béatrice avait appuyé sur un bouton. Par Merlin. Par Circé. J'ai chaud - et ce n'est pas à cause du whisky. Je passe mes mains sur mon visage. « Bon dieu, ça peut pas être ça, Trice. J'ai pas ... Je ne ... » je grimace, et tente de faire diversion : « Et toi avec Abhain, alors ?! Hein ? » mais c'est une piètre tentative, qui se solde par un regard fuyant.

Amoureux. Le mot fait écho en moi. Non. L'amour est mort avec Adélia. L'ai-je jamais réellement aimée, d'ailleurs ? Vaste question. Je suis trop vieux pour ces conneries. Je joue avec ma cuillère et tout me revient en tête. Tout. Par Merlin. Mes doigts tremblent un instant. « Merde » je murmure en secouant la tête. Puis j'éclate d'un rire idiot. Par Merlin. Suis-je réellement amoureux ? Béatrice peut-elle tellement lire en moi que cela, au point de deviner avant moi les choses ? Je soupire. « Béatrice, je crois que j'ai un problème. » Non. Non. Tout mon être se rebelle face à cette idée. C'est mal. C'est interdit.
C'est puni.
C'est horrible.

C'est.
Vrai ?



Beatrice E. Crow
Beatrice E. Crow

: she had a warrior's heart, but the gods in their blind malice had given her the feeble body of a woman.

ϟ ÂGE : 45
ϟ FONCTION : professeur d'astronomie.
ϟ AVATAR : lena headey.
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ϟ LIENS : »fiche.
»liens.
»lettres.

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MessageSujet : Re: Je te suivrais même jusque dans tes songes │ BéaOz Je te suivrais même jusque dans tes songes │ BéaOz  EmptyVen 29 Mai 2015 - 20:58

Alors les langues se délient,
alors on ose enfin parler, se dire les choses

Beatrice avait du mal à cacher son véritable amusement – elle posa sa main devant sa bouche, dissimulant le large sourire qui s'affichait, devant la réaction d'Oswald. Au moins, elle avait viser juste avec sa petite plaisanterie : Oz était maintenant dans tout ses états, bégayant, le rouge aux joues.... Cela faisait bien des années qu'elle ne l'avait pas vu ainsi.

Oz, tu t'enfonces vraiment en disant ça, tu le sais j'espère ? Elle ricana, un peu moqueuse.

Mais ce fut à son tour de rougir – l'arroseur arrosé – et de bafouiller. Trois mois seule, et elle tombait enceinte, oui ! Elle baissa les yeux sur leurs mains jointes, avec un sourire. Elle était heureuse, heureuse de l'avoir annoncé à Oz et de sa réaction à la nouvelle, quand bien même. La brune lâcha un petit rire alors qu'il touchait son ventre – pas encore de signe de vie là-dessous, mais elle savait que cela ne tarderait pas. Et son cœur s'emballait rien que d'y penser.

Bah, oui, c'est Abhain, qui veux tu que ce soit ? lâcha-t-elle en rougissant furieusement. Elle avait l'air aussi ridicule que lui qui s'étouffait avec sa tasse quelques minutes plus tôt. Une portée, n'importe quoi. marmonna-t-elle. Oz ne pouvait pas savoir – mais Béa butta sur le terme quand même. Elle secoua la tête. Oh t'es bête – c'est un homme bien, Oz, tu devrais lui parler et tu verras. Il est bien mieux que... Elle s'arrêta avant de s'emballer, de se lancer dans une discussion sur tout les compliments qu'elle pouvait faire à propos de l'homme. Elle toussota.

Beatrice éclata de rire, un rire franc et sincère. Elle serra les mains d'Oz entre les siennes. Quel tourment elle avait provoqué, avec ses quelques mots ! Elle arqua un sourcil interrogateur, écoutant son meilleur ami. Beatrice passa doucement ses doigts sur le dos de la main d'Oswald, fronça les sourcils – un peu inquiète.

Tu sais que je plaisantais, hm ? Tu m'inquiètes à te prendre la tête comme ça – c'est pas si grave d'être amoureux, c'est même une bonne nouvelle. Si, je t'assure! assura Trice avant qu'il n'ait le temps de s'y opposer. Mais peut-on blâmer Oz de s'affoler à ce point ? Trice était bien placée pour savoir que non. Elle avait assez plaisanté avec ça.

De plus, Oz soupira. « J'ai un problème » dit-il. Trice se pencha vers lui avec un sourire rassurant.

J'avais raison, t'es amoureux ? Je ne me trompe pas, sur ce genre de chose. Tu veux en parler? Beatrice posa son regard sur lui, confidente et amie. Tu n'es pas obligé de me dire qui sait – je trouverais, de toute façon. Pas sûr que cela rassurât Oswald – il ne voulait peut-être pas que Beatrice sache. Mais sa curiosité avait été piquée, et Beatrice cherchait déjà mentalement qui pouvait être « l'heureuse élue » .

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